"It was admitted by all her friends, and also by her enemies who were in truth the more numerous and active body of the two, that Lizzie Greystock had done very well with herself."
A même pas 20 ans, Lizzie Eustace est une des femmes les plus chanceuses du monde : issue d'un milieu modeste et endettée, elle a épousé un Lord tout ce qu'il y a de plus riche, qui lui fait le cadeau de mourir quelques mois après, lui laissant un fils dont elle n'a que faire, un titre qui l'intéresse beaucoup plus, un château en Ecosse, 4000 livres de rente et un collier de diamants valant 10 000 livres.
Mais le collier de diamants est-il à elle ? Le notaire de la famille en doute : un bijou de cette valeur ne peut échoir à une aventurière comme Lizzie, et ferait mieux d'attendre sagement chez un bijoutier la prochaine Lady Eustace. Lizzie soutient elle que son mari lui a donné le collier et qu'elle ne va pas se séparer d'un présent fait par son si cher et regretté époux.
En plus de se battre pour ses diamants, Lizzie cherche un époux, un Lord ou un corsaire, ou pourquoi pas son charmant cousin, Mr Greystock, qui la défend si ardemment contre les notaires de tout poils ? Quel dommage qu'il soit fiancé à cette jeune fille pâllote et pauvre de Lucy Morris...
Ce roman est un régal. Lizzie est un personnage férocement antipathique, menteuse, garce, égoïste, manipulatrice. Et pourtant, comme son cousin Greystock, on ne peut s'empêcher de la trouver touchante dans sa rage de vivre et de s'imposer. Il est rare de voir des héroïnes aussi complexes, aussi difficiles (il y a bien des moments où je l'aurais giflée) dans des romans, surtout de l'époque.
La seule chose qui m'étonne : il n'y a pas eu d'adaptation télévisée récente (la seule date de 59) de ce petit bijou. Pourtant, il y a tout pour plaire à des scénaristes : une héroïne belle et vive, quelques triangles amoureux, un château en Ecosse, le Londres du XIXème et un magnifique bijou. Que demande le peuple ?
Sans participer, mais en participant quand même au :