These books have not made George nobler or better or more truly wise. It is just that listening to their voices, the one or the other, according to his mood. He misuses them quite ruthlessly - despite the respectful waay he has to talk about them in public - to put him to sleep, to take his mind off the hands of the clock, to relax the nagging of his pyloric spasm, to gossip him out of his melancholy, to trigger the conditioned reflexes of his colon.
J'ai vu l'an dernier le film de Tom Ford tiré de ce roman, et lors de ma lecture, je n'ai pu dissocier les mots des images du réalisateur ... Je sors de cette lecture profondément émue et bouleversée.
Tom Ford a réussi à garder "l'esprit" du livre, chose que je n'aurais pas pensée imaginable avec un livre avec aussi peu d'histoire et d'action. On suit la vie et les pensées d'un homme, lors d'une journée de sa vie qui n'est même pas particulière. Juste un homme blessé, meurtri par la perte de son aimé, agressé et fasciné par une société dont il se sent étranger, qui hésite à chaque instant : est-ce que cette vie vaut le coup d'être vécue ?
On croit (et c'est un peu l'image qui est ressortie de la promo du film) que c'est un film d'un homo, sur un homo, pour des homos. Pas du tout. Déjà parce que la perte d'un être aimé est quelque chose de totalement universel. Mais surtout parce que ce livre parle surtout de la difficulté de vieillir, du corps qui s'amenuise, de la douleur et de l'orgueil d'être différent, de la nostalgie ...
"Staring and staring the mirror, it sees many faces within its face - the face of the child, the boy, the young man, the not-so-young man - all present still, preserved like fossils on superimposed layers and, like fossils, dead.Their message to this livre dying creature is: Look at us - we have died - what is to be afraid of ?"
Ne serait-ce que pour le style, admirable, de Christopher Isherwood, ce livre mérite d'être lu même si on a vu le film. Je pense même que voir le film aide parfois à s'accrocher dans la lecture de certains passages. Malgré tout, comme une variation sur un thème, de nombreux points diffèrent.
(spoilers inside, mais ce n'est pas un livre qu'on lit ni un film qu'on voit pour son suspens ...)
Déjà, George n'est pas suicidaire dans le livre. Il n'est pas hanté par le désir d'en finir, mais plus par la certitude de la déchéance de son corps et de sa vie. Le savoir qui rien ne l'attend plus qui le fera vibrer, aimer, rêver. Il souhaite vivre,
"They are afraid of what they know is somewhere in the darkness around them, of what may at any moment emerge into the undeniable light of their flashlamp, nevermore to be ignored, explained away. The fiend that won't fit into their statistics, the Gorgon that refuses their plastic surgery, the vampire drinking blood with tactless uncultured slurps the bad-smelling beast that doesn't use their deodorants, the unspeakable that insists, des pites their shushing on speaking its name.
Among many other kinds of monster, George says, they are afraid of little me."
D'autre part, le livre est très politique, tournée vers la défense des minorités, et il le fait avec beaucoup de violence. Quand George se rêve en "Uncle George" qui torture et massacre tous les "straight", j'imagine que ça a du énormément choquer !
De la même manière, je trouve la critique du "rêve américain" encore plus virulente que dans le film ... Les couples-blancs-avec-enfants qui l'entourent sont l'objet d'une description extraordinaire, mais à côté de laquelle, Les noces rebelles font conte pour enfants !
"The Europeans hate us because we've retired to live inside our advertisments like hermits going into caves to contemplate. We've sleep in symbolic bedrooms, eat symbolic meals, are symbolically entertained - and that terrifies them, that fills them with fury and loathing because they can never understand it."
Tom Ford a complètement passé sous silence l'épisode avec Doris, cette femme avec qui Jim était en vacances quand il a eu son accident, mais qui elle a survécu grabataire. Finalement, on se rend compte que le couple de George et Jim ne marchait pas si bien, et Jim allait sans doute le quitter pour se mettre avec une femme...
"Let Kenny and the kids have it. Let Charley keep the past. George clings only to Now."