"This is just the beginning, Tip of the Iceberg. Tornadoes. Tsunamis. Hold your hat on. Ever read about the Black Death ? It was all there. Before the plague did its worst work - the floods, the winds, the earthquakes. You wait."
Jiselle vit un conte de fée : 'vieille' fille de plus de trente ans qui a vu toutes ses amies se marier et avoir des enfants, elle vient enfin de toucher le gros lot. Mark Dorn, le beau pilote qui les fait toutes craquer, le veuf à l'histoire terrible, a épousé la petite hôtesse de l'air. Et en ces temps troublés, où une pandémie rend les vols plus difficiles et les séjours à l'étranger presque dangereux pour les américains, vivre dans une banlieue chic est bien plus reposant.
Mais le vers est dans le fruit, les enfants adolescents de Mark Dorn plus difficiles que prévu, le beau pilote rarement à la maison. Et le monde s'écroule peu à peu sous les assauts de la maladie.
J'ai découvert il y a peu de temps un jeu pour téléphone passionnant : Plague Inc. Dans ce jeu, vous êtes une maladie, une bactérie, un virus, un champignon, ce que vous voulez. Vous naissez dans le pays que vous souhaitez, développez les traits que désirez avec un seul but : détruire l'humanité toute entière. Et dans les news, les traces de vos réussites, les précautions prises par les Etats, et peu à peu, l'effondrement de toute civilisation.
Dans In a perfect world, j'ai eu l'impression de vivre dans ce jeu. On part d'une vie toute à fait ordinaire et, peu à peu, on voit le chaos progresser, des week-ends à l'étrangers un peu chamboulés aux magasins qui ferment, à l'électricté coupée, au retour de la vie sauvage. J'aime souvent lire des romans post-apocalyptiques, voire apocalyptique, mais c'est rare de lire la pourriture se développer si pernicieusement, si doucement, si réalistiquement.
Un très beau roman, sans doute le meilleur que j'ai pu lire de cette auteur (meilleur même que Rêves de garçons, c'est dire !).