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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 17:05

Je suis en dessous de tout. Je ne tiens plus ce blog. Je manque mes lectures communes. Mon Google reader dépasse les +1000 depuis si longtemps que je dois au moins atteindre le 3000 billet non lus.

 

En Septembre, j’ai préparé ma soutenance de thèse, en lisant terriblement peu et en préférant perdre mon temps sur des jeux stupides (ouais, mais ma ville, c’est la plus belle dans CityVille !). Quant à suivre l’actualité littéraire … Faut pas compter sur moi.

 

Sans compter une grosse panne d'écriture : les mots ne sortaient qu’avec violence, et il faut bien dire que je n’étais pas si contente d’eux quand je me relisais… Abandon de blog en pleine nature, ça me fera quelle amende ?

 

***

 

memorystones.jpgTout ça pour dire que lorsque la date de ma lecture commune avec Canel de The Memory Stones, de Kate O’Riordan est arrivée, j’étais encore plongée dans ce roman et j’y prenais tant de plaisir que je n’ai pas voulu me précipiter dans ma lecture (ce qui fait que je suis encore plus en retard pour La Chartreuse de Parme, mais ça viendra, ça viendra !).

 

"But, it is the tiny things - a set of steps, a glance of disappointment, a shiny shoe buckle, tiny betrayals, the odd well-appointed fuck you, the hours spent behind dripping, rsuted rain shelter, the endless accretion of memory stomes, on piled on the top of another - that really stack us into the shape we become."

 

Car il faut le dire : ce roman est un délice d’humanisme et de délicatesse. Il raconte un moment dans la vie de Nell Hennessy, une irlandaise vivant à Paris. Nell a quitté son Irlande natale, sa mère, le pub que celle-ci tenait, à 16 ans, pour accoucher de sa fille Ali loin des ragots du village. Elle n’est jamais revenue. Ni en vacances, ni pour assister aux derniers moments de sa mère.

Mais, le jour où un voisin appelle pour lui dire que sa fille est peut-être dans une situation délicate, Nell revient. Et tous ses souvenirs avec …

 

"The rains of her childhood, each with its own personality. There was the powdery spray you didn't even know was there until it dog-licked your face in an instant and frizzed hair on contact. The slanted, stinging, persistent night rain, coming down as if it would never end, gleaming through the pub's window like shoals of tiny silvery fish. Summer rain, after thunder, solitary fat drops crackling against the ground: you could dance between them at the start, until an impatient growl and the sky would open to belch out barrelfuls. Rain mixed with ice into a slyshy paste which left white rime round the top of your shoes, once dry. Winter rain, teased by wind, catching you from every angle, needling your face while it beat through your coat from behind, soaking hoods, darting in under impotent umbrellas, driving in over the top of wellington boots. It poured, pelted, bucketed, teemed, drizzled, flooded - was called hard, soft, gentle, pitiless, reflecting the mood of whoever was commenting on that day. Was called a curse. Was simply weather. What weather hardly ever did was stop."

 

J’ai aimé ce roman. J’ai aimé les personnages, humain, trop humains. J’ai aimé les lieux, cette Irlande si verte, avec ses habitants chaleureux. J’ai aimé l’ambiance du pub, je croyais en sentir l’odeur de bière, le ronronnement des discussions et la saveur de la Guiness. J’ai surtout adoré la manière dont l’auteur, tout en finesse maintien de front ses deux intrigues, celle du présent et celle du passé.


Décidément, ces irlandaises : plus je les lis et plus je les aime !

 

Lu en Lecture Commune avec Canel

Lu dans le cadre du challenge de Littérature irlandaise

Irlande-en-challenge

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 08:00

A-Dance-with-Dragons.jpg" A thousand eyes, a hundred skins, wisdom deep as the roots of ancient trees. A greenseer."

Bientôt deux mois que j’ai terminé A dance with dragons, le fameux dernier roman de la série de George RR Martin A song of Ice and Fire, et je ne l’ai toujours pas chroniqué ! Il faut dire que je suis une blogueuse bien négligente en ce moment …

Le billet qui va suivre est, nécessairement quand on chronique le cinquième volume d’une série, plein de spoilers sur les tomes qui précèdent. Si vous n’avez pas encore lu A song of Ice and Fire, foncez et revenez quand vous serez, comme moi, en manque. Vous ne serez pas déçus…

A dance with dragons promettait beaucoup : un séjour auprès du Mur avec Jon Snow, le départ de Tyrion vers les Free Cities où séjourne Daeneris. Comment allait se passer la rencontre entre le Lannister et la Targaryen ? Et que se passerait-il au Nord, quand les Others commencerait à descendre ?

A dance with dragons est particulièrement fourbe dans le sens où rien de ce qu’on attend ne se produit. Et plein de choses, et de personnages, que l’on attend pas débarquent … George Martin est toujours un maître pour ce qui est de nous surprendre, si bien que je me demande de plus si la fin que j’attends, à base d’Others déferlant hors du Mur, de Jon Snow et Daenerys s’alliant pour les repousser tandis que nait une belle histoire d’amour entre ces deux être blessés, va réellement se produire.

M’est avis que non …

 

Je garde de cet opus un souvenir mitigé. Certains chapitres m’ont emballée. En particulier, j’ai adoré les chapitres se passant au Nord, que ce soit dans la compagnie de Jon Snow qui prend un maturité insoupçonnée, ou dans celle de Reek où j’ai pu voir s’accomplir une vengeance que je souhaitais depuis longtemps (mes souhaits ont même été un peu surestimés …). J’ai été absolument charmée par les chapitres dans la compagnie de Bran, qui me laissent encore plus de questions que de réponses ! Quel dommage qu’ils soient si peu nombreux…

J’ai été en revanche plus déçue par les chapitres se passant de l’autre côté de la Narrow Sea. Je n’aime pas les personnages indécis et Daenerys comme Tyrion, en sont malheureusement de très beaux exemples. Quelques retournements de situation m’ont en revanche beaucoup plu et me laissent espérer le meilleur pour la suite !

Reste enfin King’s Landing et Cersei, laissée en bien mauvaise position… Que dire ? Que le chapitre consacré à sa traversée de la ville m’a bouleversée. Ce passage est extrêmement bien traité et, en tant que femme, je me suis petit à petit sentie proche de Cersei … Comment est-ce possible ?

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 17:34

pierredelune.jpg 

"N'allez pas non plus m'accuser d'ignorance ou de stupidité, si je déclare ici qu'aucun livre n'a jamais égalé ni n'égalera jamais Robinson Crusoé. Je fréquente ce livre depuis des années - généralement accompagné d'une bonne pipe - et il m'a souvent été un compagnon précieux. Lorsque je suis découragé, j'ai recours à Robinson Crusoé. Lorsque j'ai besoin d'un conseil... vite, j'ouvre Robinson Crusoé... Autrefois, quand ma femme me mettait hors de moi, et aujourd'hui quand j'ai bu un coup de trop... Robinson Crusoé ! J'ai fatigué ainsi six exemplaires de Robinson Crusoé."

 

Pierre de Lune raconte une histoire policière. Dans une famille aristocrate anglaise, un vieil oncle aventurier, un détestable personnage méprisé de sa famille, meurt. A sa nièce, il lègue la Pierre de Lune, une gemme splendide qu’il a volé dans un temple indien et sur laquelle pèse une terrible malédiction.

La pierre est remise à la jeune fille, Miss Verinder, le soir de son anniversaire. Durant la nuit, la pierre est volée dans le tiroir de sa coiffeuse. Qui est coupable du vol ? Et pourquoi Rachel Verinder sombre-t-elle peu à peu dans une mélancolie pleine d’agressivité ? L’un des deux soupirants de Rachel a-t-il volé la pierre pour éponger ses dettes ? Ou les trois indiens qui la poursuivent depuis le vol initial ont-il trouvé le moyen de mettre la main dessus ? Ou est-ce la jeune fille elle-même qui l’a cachée ?

Décidément, avec Wilkie Collins, on n’est jamais déçu !J’ai encore une fois adoré ce roman plein d’esprit et de rebondissements. Le suspens est particulièrement bien mené et m’a souvent fait penser à du Agatha Christie. Des indices, disséminés ça et là nous mènent sur une piste, puis l’autre, puis nous perdent totalement, avant l’explication finale, alambiquée mais si évidente.

J’ai beaucoup aimé la manière dont est présentée l’histoire : comme dans La dame en blanc, ce sont des extraits de journaux, des lettres, qui nous racontent l’histoire. Pas de narrateur omniscient ! Et certains de nos interlocuteurs sont délicieusement adorables ! En particulier, Gabriel Betteredge, l’intendant de Mrs Verinder, est un régal de bonhomme !

Mmmmmmm, quand je pense à tous les romans de Wilkie Collins qui me restent à lire ! J’en salive …

 

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Soukee (je me suis juste catastrophiquement planté sur la date …)

lecturecommune3

 

Lu dans le cadre du défi God save the livres !

Challenge-anglais

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 19:40

tulipenoire.jpg"Je vois, dit la jeune fille en éclatant en sanglots, je vois que vous aimez tant les tulipes qu'il n'y a plus de place dans votre coeur pour une autre affection."

 

Cornelius van Baerle est un jeune homme plus passionné par ses tulipes que par les émois politiques qui secouent les Pays-Bas. Ainsi, lorsque son parrain et ami, Corneille de Witt, ainsi que le frère Jean de celui-ci, se font massacrer par la foule, Cornelius n'a d'yeux que pour trois objets : trois bulbes qui devraient donner l'impossible tulipe noire. Dès que ses oignons auront levé, il pourra présenter la fleur couleur d'ébène à la Société horticole de Harlem, et donner son nom à la nouvelle variété ainsi créée.

Hélas, rien n'est jamais simple chez Dumas, et voilà le pauvre Cornélius arrêté car il avait chez lui des documents appartenant à son oncle. Heureusement, dans sa poche, il garde précieusement les trois oignons ... Mais comment les faire pousser en prison ?

Heureusement, la fille de son geôlier, la charmante Rosa, se prend d'amitié pour le jeune jardinier ...

 

C'est un roman ravissant que ce Dumas ! J'ai adoré cette lecture ... Ce n'est pas un grand roman, mais un roman de vacances parfait, doué d'un beau background (on peut faire confiance à Dumas), de personnages sympathiques et touchants et de méchants diaboliques.

L'intrigue est palpitante et, même en ayant deviné à l'avance le dénouement heureux, on se prend à trembler avec Cornelius et Rosa et à les maudire l'un et l'autre d'être si maladroit dans l'exposé de leurs sentiments !

 

Lu en lecture commune avec Tiphanie

lecturecommune2

et dans le cadre du challenge Alexandre Dumas

Dumas

et du Challenge Nécrophile (car Dumas est mort à demi paralysé par un AVC)

deadauthor

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 16:07

536918655.jpg"All the same, I do wish so very much that Charles-Edouard could have married a good, solid, level-headed little french woman of the world instead of this beautiful goat-herd."

Lorsque, au début de la Seconde Guerre Mondiale, Grace, fille de Sir Conrad, rencontre Charles-Edouard de Valhubert, c’est le coup de foudre. Elle abandonne illico ses fiancailles avec le sage et très anglais Hugh et se marie avec le français, quelques jours avant le départ de celui-ci pour la guerre. Elle met au monde neuf mois plus tard un petit Sigismond, qui ne rencontrera son père que la paix revenue, alors qu’il a 6 ans.

Elle va vivre après la guerre avec Charles Edouard et Sigi à Paris. Et c’est le choc des cultures. Entre cette anglaise un peu banale, un peu ennuyeuse et une aristocratie parisienne qui fait plus penser à Balzac qu’à l’actuelle, c’est une histoire d’amour à sens unique … Très vite, perdue dans toute cette vie sociale qu’elle ne maîtrise pas et les aventures extra-conjugales de son Don Juan de mari, elle perd pied et rentre à Londres.

C’est un régal que ce roman (comme tous les Nancy Mitford que j’ai lus, d’ailleurs) ! C’est drôle, pétillant, plein d’esprit, gentil, tendre. Outre les personnages principaux fantastiques (Charles Edouard est un régal), c’est un livre qui vaut surtout par ses personnages secondaires. Sigismond est un gamin insupportablement attachant. Nanny, la nounou râleuse qu’on aurait tous voulu avoir. Madame de Valhubert, la grand-mère parfaite et Madame Rocher des Innouis n’aurait pas dépareillé dans Les liaisons dangereuses…

Décidément, Nancy Mitford excelle dans la description des aristocrates toqués, qu’ils soient anglais ou français !

  

Lu dans le cadre du challenge Littérature vintage sur whoopsy-daisy goldenvintage

Lu dans le cadre du challenge God save the livres !

Challenge-anglais

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 15:13

ledernierhomme.jpg"Il consulte machinalement sa montre - boitier en acier  inoxydable et bracelet en aluminium poli encore brillant alors qu'elle ne marche plus. Elle représente désormais son seul et unique talisman. Un cadran vide, voilà ce qu'elle lui oppose : zéro heure. DEvant cette absence d'heure officielle, un frisson de terreur le parcourt de la tête aux pieds. Personne nulle part ne sait l'heure qu'il est."

Comment décrire ce livre ? Commençons par le commencement : c’est un roman post-apocalyptique. L’espèce humaine a été dévastée, et les recombinaisons génétiques à tout va permettant de créer des espèces hybrides pourrait bien en être la cause. Des humains, ne subsistent que Snowman, le dernier homme, celui dans la tête duquel séjourne le lecteur, et des sortes d’humains parfaits, créés par le meilleur ami de Snowman, Crake, appelés crakers.

En alternant entre chapitres se passant au présent, et flash-backs où Snowman-Jimmy nous décrit sa vie, on découvre une planète pas si loin de ce qu’elle est actuellement, poussée à bout par le désir de posséder et jeunesse éternelle des humains.

Je n’ai pas vraiment accroché avec ce livre. Je l’ai lu sans déplaisir, mais sans plaisir non plus. Est-ce parce que j’ai découvert la littérature post-apocalyptique avec La Route, de Mc Carthy ? Est-ce parce que La Servante écarlate, d’Atwood, m’avait émue aux larmes et que je m’attendais à y retrouver la même émotion ?

Je trouve Atwood merveilleuse dans la description des êtres humains, de leurs délices, de leurs tourments, de leurs psychés. Dans ce roman, volontairement ou involontairement, Atwood reste froide. Ses personnages, Snowman-Jimmy, Crake ou Oryx, sont impersonnels et désincarnés. Les crakers sont des enveloppes sans âme et sans passion.

Et je n’ai pas trouvé non plus la description de la mécanique froide qui conduit au désastre. En voulant dénoncer trop d’aspects de notre société (le génie génétique, la pornographie infantile, internet, youtube …), Atwood perd le tranchant incisif nécessaire à ce genre de roman.

Bref, une déception …

 

Lu dans le cadre du challenge Fin du Mondechallenge apocalypse 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 16:20

avril-enchante.jpg« Il était de certaines choses dont mieux valait ne pas parler, et les maris en faisaient évidemment partie. »

En un pluvieux jour de pluie de Février, Mrs Wilkins tombe sur une petite annonce ainsi formulée : « A tous ceux qui aiment les glycines et le soleil. Italie. Mois d’Avril. Particulier loue petit château médiéval meublé bord Méditerranée. Domesticité fournie. Répondre au Times sous la référence Z1000. » Elle a fort envie de louer le château, mais ne veut pas en parler à son pingre de mari et ne peut, de toute façon, en assurer les frais.

Elle s’allie avec une amie Mrs Arbuthnot et elles trouvent bien vite deux autres locataires, la belle Lady Caroline Dester et une vieille dame, Mrs Fisher.

Entre Mrs Wilkins, évaporée, Mrs Arbuthnot, très religieuse, Lady Caroline, snob et Mrs Fisher, acariâtre,  les vacances pourraient très mal se passer si la magie de l’Italie et du château ne faisaient leur effet…

C’est tout à fait le roman à lire pendant des vacances en Italie, pour retrouver dans ses pages la beauté des jardins, la chaleur du soleil, la musicalité de la langue italienne et l’eau bleue et profonde. Ou le roman à lire en hiver, quand la pluie frappe aux carreaux pour se réchauffer aux descriptions enchanteresses du roman. C’est un livre merveilleux, un livre cocon dans lequel se réfugier et se complaire. Un livre heureux, sans être mièvre, et qui nous conduit à son rythme, et avec beaucoup d’humour, vers une fin délicieuse.

Et l’humour, il y en a ! L’auteur se moque tendrement de ses personnages, de son Angleterre pleine de préjugés. En entremêlant les voix de ces femmes malheureuses qui, face au bonheur brut, ne savent plus comment réagir, elle nous brosse un portrait plein de saveur.

A lire, absolument !!

 

Lu dans le cadre du challenge Littérature Vintage sur whoopsy-daisy

goldenvintage

 Et du challenge God save the livres ! Challenge-anglais

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 10:59

woman-in-white-cover.jpg" 'I will always wear white as long as I kive. It will help me remember you, ma'am, and to think that I am pleasing you still, when I go away and see you no more.' "


Walter Hartrights est professeur de dessin. En rentrant un jour de chez sa mère, un soir de canicule, à Londres, il croise la route d'une pauvre femme, toute de blanc vêtue, échappée d'un asile. Pris de pitié, il l'aide à s'enfuir.

Cet événement le marque profondément, et d'autant plus que cette femme connait le lieu où, ainsi qu'il l'a appris ce même soir, il va aller enseigner à deux jeunes femmes.

Lorsqu'il arrive quelques jours plus tard à Limmeridge House, il garde encore en mémoire les angoisses de la "femme en blanc" et sa crainte plus particulière d'un baronnet dont elle n'a voulu dire le nom. Il rencontre les deux soeurs auxquelles il va enseigner, Miss Halcombe, une jeune femme laide, mais de caractère déterminé et d'une intelligence redoutable, et Miss Fairlie, une superbe blonde, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la femme en blanc.

Bien entendu, Walter tombe amoureux de Laura Fairlie. Hélas, elle est fiancée, à un baronnet du double de son âge, Sir Percival. Quelques jours avant le départ de Walter, une lettre anonyme est envoyée à Miss Fairlie : elle lui déconseille d'épouser Percival. En même temps, la femme en blanc est vue dans les environs ...

 

Décidément, Wilkie Collins excelle dans la description des mystères embriqués, plein de secrets dont la découverte est la clé du roman. De Percival à Walter, en passant par le merveilleux Comte Fosco ou la belle Miss Fairlie, tous les personnages possèdent des mystères qu'ils souhaitent garder le plus longtemps possible. Connaître le secret de tel ou tel personnage donne une si grande puissance !

C'est admirablement bien monté, et d'autant plus que les actions nous sont décrites via les lettres, journaux intimes ou compte-rendu des principaux témoins. Comme un procureur chargé de démêler le vrai du faux, nous sommes mis face au témoignage des acteurs. A nous d'en sortir les conclusions de l'histoire.

Il va sans dire que j'ai toujours eu un métro de retard par rapport à Walter et Miss Halcombe !

 

La galerie de personnages est aussi un vrai régal. Outre Miss Fairlie (la vraie jeune fiancée victorienne), Sir Percival (le vrai méchant) et Walter (le vrai gentil), Wilkie Collins se plait à nous décrire des personnages fascinants. Miss Halcombe est terriblement moderne, avec ses désirs d'indépendance et sa débrouillardise. Quant à son alter-ego, le Comte Fosco, un homme aussi féminin qu'elle est virile, il forme un méchant fantastique ! Brillant, plein d'esprit, c'est lui qui noue avec le plus de talent les fils de cette histoire.

 

Un très beau roman que je vous conseille de tout coeur !

 

lecturecommune1

Je l'ai lu avec Somaja, qui a aussi beaucoup aimé

 

Challenge-anglais-copie-1

Lu dans le cadre du challenge God save the livres !


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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 08:57

A-Feast-for-Crows-UK.jpg"Come at once. Help me. Save me. I need you now as I have never needed you before. I love you. I love you. I love you. Come at once."

Il y a un peu plus d'un an, j'avais lu les quatre volumes publiés de A song of Ice and Fire. Les quatre ? Pas tout à fait. A la fin d'un des chapitres de A Feast if Crows (celui raconté par Cat of the Canals), un cliff-hanger atroce m'avait fait poser le bouquin : si George Martin ne finissait jamais la série, je ne voulais pas en savoir plus.

Par chance, le cinquième tome est sorti le 12 Juillet, cinquième tome que je vais bientôt dévorer avec délectation (avant d'attendre le sixième ...). Pour fêter cela, je me suis replongée dans A Feast for Crows, bien décidée maintenant à le lire jusqu'au bout.

 

Comment en parler sans spoiler ? A Feast for Crows ne se passe qu'en Westeros (ou presque, quelques chapitres se passant à Braavos). D'ailleurs, les personnages qui sont dans les régions les plus excentrées de la carte ne sont pas présents - je les retrouverai dans A Dance for Dragons. Un Westeros en déconfiture : la guerre, la folie, l'horreur s'est installée sur cette terre, où des atrocités sans noms ont été commises. Les corbeaux se régalent des cadavres, pendant que les personnages errent dans un monde qui s'effondre.

Ce n'est pas le plus gai des romans de A Song of Ice and Fire. Une ambiance délétère y règne, et donnent envie de se réfugier à Dorne, pour regarder les enfants jouer innocement au milieu des fontaines. Trop d'hommes (et de femmes) de Westeros ont perdu la raison et se complaisent dans le sadisme et la torture.

La plume de George R.R. Martin est atrocement précise dans la description de cette folie qui ravage la terre. Il nous fait ressentir ce qu'est la guerre, et surtout la guerre civile, quand le chaos répand ses hordes de brigands, de soldatesque ennivrée de sang et de viols, quand la paranoïa devient le seul moyen de survie.

 

Ce n'est pas non plus le mieux construit des romans de la série. Deux intrigues secondaires, à Dorne et aux Îles de Fer prennent le pas sur les autres et on perd un peu le fil de l'intrigue principale. Point de lutte pour le Trône de Fer, point d'Others ni de Dragons. Ce roman est plus dans la destruction des derniers restes qui pouvaient survivre des Sept-Royaumes que dans la construction de quoi que ce soit.

Bref, on touche le fond.

 

Malgré tout (malgré surtout le récit des atrocités commises à Harrenhal), j'ai adoré lire ce roman. D'autres univers des Sept-Royaumes sont présentés, et tous possèdent une grande logique. J'ai beaucoup aimé décortiquer la religion du Drowned God, ou découvrir la famille Martel. J'ai aimé voir Cersei en son château se rêver aussi brillante que son père. Et je me suis raccrochée au plus improbable des personnages (même si son évolution était déjà commencée auparavant) comme à mon ultime bouée de sauvetage doué d'un minimum de sens commun ...

 

Mais Tyrion, Jon et les autres me manquent trop. Vivement A Danse with Dragons !!

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 09:06

Firstborn.pngVoici un billet qui poirotte depuis plus d'un mois dans ma liste de brouillons. Pourquoi n'ai-je pas trouvé le temps d'une petite mise en page pour le publier à l'époque ? Vaste question ...

Toujours est-il que j'avais gagné début Juin une invitation pour participer à une rencontre, organisée par Orbit et Mango Edition, avec l'écrivain de fantasy Brandon Sanderson. Pour tout vous avouer, je n'avais jamais rien ouvert de Brandon Sanderson. J'en avais entendu du bien (ici, par exemple) et j'étais curieuse de découvrir sa prose (surtout que j'ai très envie de lire de la fantasy en ce moment). Et je sais qu'il a été choisi pour terminer la série La Roue du Temps, interrompue par la mort de son auteur : si ça, c'est pas une preuve de confiance !

 

Une petite sortie, après une rude journée de rédaction ?

OK

 

Un peu gênée d'aller à cette rencontre sans avoir jamais rien lu de l'auteur, je me suis servie de ma toute nouvelle tablette pour télécharger une de ses nouvelles : Firstborn.

Mmmmmm, Firstborn ... De la Science Fiction dans l'espace, avec des batailles de vaisseaux spaciaux ? Pas mon genre, mais alors pas du tout. J'ai lu quand même, elle ne fait que quelques dizaines de pages...

 

"Though they offered no obvious disrespect, Dennison could see their true feelings in their eyes. They did not expect him to win."

 

Dennison est le fils d'un duc de l'Empire spacial. Comme tous les fils de duc, il est sensé devenir amiral. Mais Dennison n'a aucun talent, et est un très mauvais stratège. Ou pas si mauvais, mais juste terriblement malchanceux.

Pas comme son frère, de 20 ans son aîné, Varion, qui est le petit chouchou de l'Empire. D'ailleurs, c'est lui qui gagne toutes les batailles qui conduisent à la réunification de l'Empire. Ecrasé par l'ombre de son frère, Dennison voudrait s'engager dans une autre voie. Mais ni son père, ni l'empereur ne le lui permettent ...

 

Et bien, j'ai beau être peu amatrice de science fiction, et détester les récits de batailles (à commencer par Waterloo de Hugo et jusqu'aux bataille de A song of Ice and Fire, c'est pour dire), je me suis magnifiquement plue dans ce court récit. J'ai parfaitement accroché aux personnages, et surtout Dennison lui-même, un homme aimable, gentil, chaleureux, intelligent, et terriblement malheureux. Il y a beaucoup d'humanité dans cette nouvelle, et c'est elle qui permet de suivre avec passion les retournements tactiques des combats.

Si vous voulez aussi la lire, elle est disponible gratuitement sur cette page.

 

Je suis donc arrivée à cette rencontre toute guillerette, et j'avais bien raison. Déjà parce que le lieu était splendide (une petite maison au fond d'une courette au pied de Montmartre) et que les éditeurs nous ont admirablement reçus. Il y avait quelques lecteurs et blogueurs, dont Erato dont j'ai fait la rencontre.

J'avais bien raison de venir car Brandon Sanderson est lui-même quelqu'un de chaleureux et expansif.

Il nous a lu le prologue de son prochain roman : sans connaître ni l'univers ni les personnages, en doutant de ma capacté de compréhension de l'anglais pour une lecture si longue (et j'ai effectivement zappé des passages), je me suis laissée emportée par l'histoire.

Il a ensuite répondu à nos questions avec beaucoup de gentillesse, ce qui ouvrait une porte très intéressante sur le fonctionnement du bureau d'un écrivain (à succès, américain). Pas moins de cinq personnes l'assistent dans son travail : un assistant fait ses recherches, un autre gère son site mail, un troisième est chargé de ses mails, et deux l'aident dans l'écriture de La Roue du Temps, pour vérifier la cohérence entre les passages qu'il écrit et ceux de Robert Jordan. Il nous a également expliqué son fonctionnement : il préfère décrire tous les retournements de l'intrigue avant de commencer une nouvelle série. Cependant, les personnages naissent au fil de sa plume, et évoluent petit à petit, comme ça vient.

Parmi ses auteurs classiques préférés, il nous a cité Victor Hugo (qui parvient à mettre de l'héroïsme dans les plus petites choses) et, beaucoup plus étonnament à mon sens, Jane Austen et Oscar Wilde !

Quelques piles de livres trainaient sur des tables, offerts par les éditeurs. Ne connaissant absolument pas ses oeuvres, j'ai choisi Elantris, dont Alicia, une fan qui était là aussi, m'avait dit le plus grand bien, et Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires, parce qu'avec un titre pareil ... on ne peut pas passer à côté !

 

Vous entendrez donc surement parler de Brandon Sanderson dans les mois qui viennent.

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Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

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