Je suis en dessous de tout. Je ne tiens plus ce blog. Je manque mes lectures communes. Mon Google reader dépasse les +1000 depuis si longtemps que je dois au moins atteindre le 3000 billet non lus.
En Septembre, j’ai préparé ma soutenance de thèse, en lisant terriblement peu et en préférant perdre mon temps sur des jeux stupides (ouais, mais ma ville, c’est la plus belle dans CityVille !). Quant à suivre l’actualité littéraire … Faut pas compter sur moi.
Sans compter une grosse panne d'écriture : les mots ne sortaient qu’avec violence, et il faut bien dire que je n’étais pas si contente d’eux quand je me relisais… Abandon de blog en pleine nature, ça me fera quelle amende ?
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Tout ça pour dire que lorsque la date de ma lecture commune avec Canel de The Memory Stones, de Kate O’Riordan est arrivée, j’étais encore plongée dans ce roman et j’y prenais tant de plaisir que je n’ai pas voulu me précipiter dans ma lecture (ce qui fait que je suis encore plus en retard pour La Chartreuse de Parme, mais ça viendra, ça viendra !).
"But, it is the tiny things - a set of steps, a glance of disappointment, a shiny shoe buckle, tiny betrayals, the odd well-appointed fuck you, the hours spent behind dripping, rsuted rain shelter, the endless accretion of memory stomes, on piled on the top of another - that really stack us into the shape we become."
Car il faut le dire : ce roman est un délice d’humanisme et de délicatesse. Il raconte un moment dans la vie de Nell Hennessy, une irlandaise vivant à Paris. Nell a quitté son Irlande natale, sa mère, le pub que celle-ci tenait, à 16 ans, pour accoucher de sa fille Ali loin des ragots du village. Elle n’est jamais revenue. Ni en vacances, ni pour assister aux derniers moments de sa mère.
Mais, le jour où un voisin appelle pour lui dire que sa fille est peut-être dans une situation délicate, Nell revient. Et tous ses souvenirs avec …
"The rains of her childhood, each with its own personality. There was the powdery spray you didn't even know was there until it dog-licked your face in an instant and frizzed hair on contact. The slanted, stinging, persistent night rain, coming down as if it would never end, gleaming through the pub's window like shoals of tiny silvery fish. Summer rain, after thunder, solitary fat drops crackling against the ground: you could dance between them at the start, until an impatient growl and the sky would open to belch out barrelfuls. Rain mixed with ice into a slyshy paste which left white rime round the top of your shoes, once dry. Winter rain, teased by wind, catching you from every angle, needling your face while it beat through your coat from behind, soaking hoods, darting in under impotent umbrellas, driving in over the top of wellington boots. It poured, pelted, bucketed, teemed, drizzled, flooded - was called hard, soft, gentle, pitiless, reflecting the mood of whoever was commenting on that day. Was called a curse. Was simply weather. What weather hardly ever did was stop."
J’ai aimé ce roman. J’ai aimé les personnages, humain, trop humains. J’ai aimé les lieux, cette Irlande si verte, avec ses habitants chaleureux. J’ai aimé l’ambiance du pub, je croyais en sentir l’odeur de bière, le ronronnement des discussions et la saveur de la Guiness. J’ai surtout adoré la manière dont l’auteur, tout en finesse maintien de front ses deux intrigues, celle du présent et celle du passé.
Décidément, ces irlandaises : plus je les lis et plus je les aime !
Lu en Lecture Commune avec Canel
Lu dans le cadre du challenge de Littérature irlandaise