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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 12:00

FilleCapitaine.jpg" 'Maintenant, messieurs, il nous faut décider de quelle manière nous devons agir contre les rebelles. Est-ce offensivement ou défensivement ? Chacune de ces deux manières a ses avantages et ses désavantages.La guerre offensive présente plus d'espoir d'une rapide extermination de l'ennemi ; mais la guerre défensive est plus sûre et présente moins de danger. En conséquence, nous recueillerons les voix selon l'ordre légal, c'est à dire en consultant d'abord les plus jeunes par le rang.' "

 

Voici un roman qui trainait dans ma PAL depuis plus de 10 ans. J'avais même tenté de le lire, autrefois, en prépa sans doute (j'ai retrouvé une fiche de révision "Colorants utiles pour l'étude de la paramécie" ...). Et, étrangement, je m'étais arrêtée aux deux tiers de ce très court roman, sans le finir.

Il raconte l'histoire de Piotr, un jeune homme de famille, envoyé par son père au service militaire. Il échoue, avec son fidèle serviteur, dans une ville de garnison très à l'est de la Russie, dirigé par un commandant bonhomme, qui vit là avec sa femme - la véritable commandante de la garnison, et sa fille. Après quelques mois relativement paisible, où Piotr passe tombe amoureux de la fille du capitaine, et entame une querelle avec un de ses collègues, le fourbe Chvabrine (de toute façon, il a été en France, c'est donc obligatoirement un méchant).

Jusqu'au jour où attaquent les troupes rebelles de Pougatchev, un usurpateur se faisant passer pour le tsar, que Piotr a peut-être déjà croisé ...

 

Malgré sa taille (il est trop très court), c'est un roman que j'ai bien apprécié. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Stendhal en le lisant, particulièrement au Lucien Leuwen du début à Nancy. Mais un Stendhal où le héros est russe et entretient une relation très particulière avec son serf (lequel est réellement soumis à l'autre) ; où son aimée est totalement discrète et passive, où l'histoire d'amour est très vite mise de côté au profit de la passionnante chronique politique : qui est ce Pougatchev ? Une ordure ? Un génie ? Bon ? Méchant ? Piotr ne sait pas comment réagir face à ce populiste brillant et séduisant, et le lecteur avec lui est entraîné dans son questionnement.

 

En face, c'est la critique d'une Russie à moitiée féodale et laissée dans une sorte d'anarchie tranquille. Les communications sont si difficiles, les distances sont si longues, que chaque commandant, chaque dirigeant est le seigneur de son domaine et n'a de comptes à rendre à personne.

 

Au final, j'ai vraiment apprécié cette lecture, qui m'a plongée dans la Russie du XVIIIè, une endroit beaucoup dépaysant et exotique que je ne pensais. Je regrette seulement que l'auteur n'ait pas plus développé son récit, traité certaines parties avec moins de précipitation. La fin, surtout, va beaucoup trop vite à mon goût.

 

Première (et dernière, je le crains) participation à l'Hiver Russe.

http://plaisirsacultiver.files.wordpress.com/2012/10/hiver-russe1.jpg

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 18:00

Answered_Prayers.gif

"My kind of women needs a man. Not for sex. Oh, I like a good screw. But I've had my share; I can do without it. But I can't live without a man. Women like me have no other focus, no other way of scheduling our lives; even if we hate him, even if he's an iron head with a cotton heart, it's better than this footloose routine. Freedom may be the most important thing in life, but there's such a thing as too much freedom. And I'm the wrong age, now, I can't face all that again, the long hunt, the sitting up all night's at Elmer's or Annabel's with some fat greaser swimming in a sea of stingers. All the old gal pals asking you to their little black-tie dinner and not really wanting an extra woman and wondering where they're going to find a suitable extra man for an aging broad like Ina Coolbirth. As though there were any suitable men in New-York. Or London. Or Butte, Montana, if it comes to that. They're all queer. Or ought to be. That's what I meant when I told Princess Margaret it was too bad she didn't like fags because it meant she would have a very lonely old age. Fags are the only people whe are kind to wordly old women."

 

La plume de Capote m'évoque toujours une journée d'automne, de fin septembre ou début octobre, quand la splendeur de l'été recule, que les feuilles mortes ne sont que le témoignage de leur beauté passée, mais que, dans la douceur persistante de l'air, l'éclat persistant du soleil, demeure un reste de la belle saison.

C'est un peu cela que raconte Answered prayers : les derniers restes d'une aristocratie qui mêle naissance, éducation, et culture, mais déjà souillée par les cocottes. Après tout, l'héritier des grands écrivains, n'est-il pas en même temps un gigolo ?

 

"Afterwards, whenever I encountered Camus at the Pont Royal, and once at a Gallimard garden party that I gate-crashed, he always nodded and smiled encouragement."

 

Est-ce un roman ? Est-ce une confession ? des mémoires ? Le héros et narrateur, PB Jones est-il Capote ou est-il un narrateur fictionnel ? Oscillant entre la vie d'un prostitué bisexuel, et celle d'un jeune auteur en  devenir, le narrateur entre dans toutes les classes de la société, de l'éditrice qui le publie en échange de faveurs sexuelles à la femme mystérieuse, malheureuse, épouse d'un homme riche et cruel dont il tombe amoureux.

Ce livre, empreint de vérité, d'anecdotes réelles, a mis Capote au ban de la société, au ban de sa société. Mais, même si on l'ouvre en cherchant des bouts d'histoire (et on en trouve, Capote faisant apparaître des personnes historiques à l'intérieur, des écrivains français à Wallis Windsor, en passant par Gertrude Stein), on y trouve quelque chose d'encore plus vrai, des fragments d'âme humaine dans ce qu'elle peut avoir de plus vile, de plus noble, de plus pur, de plus sale.

 

"'Mon Dieu', said Mme Apfeldorf, making a sign of the cross. 'She must bee a very frightened woman'

'Not frightened. Despairing, even suicidal perhaps; but she wears a jovial mask convingly.' "

 

Certaines descriptions (la première de ce billet ou celle juste au dessus) rappellent celle d'Holly Golightly, et me convainquent encore plus que l'interprêtation d'Audrey Hepburn dans Diamants sur canapés, pour charmante qu'elle soit, manque cruellement de la gaieté suicidaire, du désespoir joyeux de l'héroîne du roman.

 

L'intérêt immense de ce court livre (à peine trois chapitres) réside aussi dans le style de Capote. Sans fioriture, plutôt dépouillé, il parvient à trouver à chaque phrase le mot juste, le ton juste, le juste rythme qui créent devant nous le tableau de ce qu'il décrit :

"When I think of Paris, it seems to me as romantic as a flooded pissoir, as tempting as a strangled nude floating in the Seine. Memories of it clear and blue, like scenes emerging between a windshield wiper's languid erasures ; and I see myself leaping puddles, for it is always winter and raining, or I see myself seated alone skimming Time on the deserted terrace of the Deux Magots, for it is also always Sunday afternoon in August. [...] Admittedly, my life was not that of a workaday native; but even the French can't endure France. Or rather, they worship their country, but despise their countrymen - unable, as they are, to forgive each other's shared sins: suspicion, stinginess,envy, general meanness."

 

Au final, mon immense regret est que l'auteur n'a pas poursuivi son travail, son ambition d'écrire La recherche du temps perdu des années 50, de devenir le Proust américain.

 

 

 

Lu dans le cadre de l'animation Oh ! I love New-York, sur whoopsy-daisy

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Lu dans le cadre de l'animation New-York en littérature

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 08:00

Petite provinciale mal fagotée qui débarque en ville, Denise tombe en arrêt face à la devanture brillante, claire, lumineuse d'un magasin de nouveauté : elle est fascinée par la débauche de couleurs et de texture. Mais c'est en face qu'elle se dirige, dans la sombre boutique de son oncle, où elle espère trouver un travail de vendeuse. Hélas, ce dernier ne peut lui en fournir : depuis l'ouverture du magasin en face, il n'a plus de client, et c'est à contrecoeur qu'il doit conseiller à sa nièce de trouver en travail en face, dans la boutique du terrible (en affaire) et séduisant (en amour) Mr Moray.

Paradise1.jpg

Je suis certaine que ce pitch vous dit quelque chose : oui, The Paradise est bien une adaptation BBC du roman d'Emile Zola  Au bonheur des dames (The ladies' paradise en anglais). On y retrouve Denise, Moray/Mouret, Clara, les petites boutiques, le grand magasin, etc. et on se prend à se demander, en relisant le Bonheur, pourquoi diable la BBC n'a-t-elle pas adapté avant ce roman magistral et si télévisuel ?

Peut-être parce qu'elle n'avait pas les moyens. Que reconstruire le Bonheur des Dames est un travail de titan, que montrer la richesse des étoffes, des babioles, des robes est extrêmement coûteux, comme l'entretien d'une armée de figurant pour représenter clientes et vendeurs.

Paradise2.jpg

Alors, la BBC a adapté et, au fil des épisodes, The Paradise ressemble de moins en moins au roman de Zola. Il y a eu les adaptations "budgétaires" : la série se passe dans une petite ville de province et on est loin de l'ampleur du Paris Haussmanien ; le casting est très réduit - mais brillant, tout comme le sont les décors, et l'oncle de Denise est célibataire et sans enfant (contrairement à Baudu).

Il y a les adaptations à la morale de notre époque (celles qui me gênent le plus, elles trahissent la libido du roman) : Mr Moray n'est pas le séducteur qu'est Octave Mouret ; Catherine Glendenning est une jeune fille ambitieuse et n'est certainement pas la maîtresse de Moray (contrairement à Henriette Desforges), et, plus qu'une histoire d'amour à la Cendrillon, The Paradise montre la naissance d'une femme d'affaire. Elle le dit dès son entrée dans le magasin : elle ne rêve pas d'épouser Moray, elle rêve d'être Moray.

Paradise3.jpg

La série-fication1 du roman est aussi bien menée. Plusieurs fils attirent notre attention et chaque épisode est bien construit, comme une histoire à lui tout seul. On prend beaucoup de plaisir à voir l'élévation de Denise, les liens qu'elle tisse avec les différents employés du Bonheur, beaucoup de plaisir aussi dans la vie quotidienne du Bonheur, ses clientes difficiles et ses voisins envieux, un peu moins dans la relation Moray-Miss Glendenning que je trouve un peu longue et artificielle.

 

Au final, malgré ses petits défauts et ma déception de ne pas voir le "vrai" Bonheur des Dames adapté à l'écran, c'est une série que je trouve très plaisante, très confortable durant les soirées d'hiver.

A voir et revoir avec un chocolat chaud en main !

 

1 Il y a un mot en français pour dire cela ?

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 08:00

Metamorphoses.jpg" 'Je t'aime, murmura-t-elle lentement et je sus qu'elle disait vrai. Je t'aime et je ne te reproche rien. Je veux juste savoir la vérité.' "

Virginia Stone est une vieille dame, qui vit isolée dans le manoir familial depuis que son père a suivi sa mère dans la tombe et que sa soeur, sa soeur adorée, Vivien est partie, une cinquantaine d'année auparavant. Virginia ne s'ennuie pas, perdue dans son monde et ses souvenirs et l'étude des papillons, vestige de la passion dévorante qu'elle partageait avec son père. Mais le retour de Vivien va troubler ce bel équilibre : les souvenirs de Virginia sont-ils si précis qu'elle le pense ? Et quel est le mystère qui entoure les relations au sein de cette famille ?

 

Je ne sais pas comment écrire ici ce que j'ai pensé de ce roman. Je ne sais même pas vraiment ce que j'en ai pensé. Je n'ai pas adoré. Je n'ai pas détesté. Je ne regrette pas de l'avoir lu. Mais je n'aurais sans doute rien raté en passant à côté. Je me demande juste ce qui m'en restera dans quelques mois (et ça fait déjà 2-3 semaines que je l'ai lu, donc mes souvenirs s'effilochent déjà. Mais voilà, sur le moment, je n'avais rien à en dire ... et ça ne s'est pas arrangé.).

Peut-être pourrais-je essayer de faire les bons points/les mauvais points ?

Bons côtés :

- La biologiste en moi a beaucoup apprécié les détails sur les papillons - surtout que mes maigres connaissances sur la biologie des insectes me laissent penser que l'auteur a fait un travail d'investigation. Mais si les différentes étapes de la mue des papillons ne vous intéresse pas, vous devriez sérieusement vous ennuyer à la lecture de ces pages. D'autant qu'elles n'apportent rien à l'histoire.

- J'ai aussi bien aimé l'ambiance de plus en plus délabrée du manoir.

- Le personnage de Virginia Stone a une vraie épaisseur.

- Et en particulier, la manière dont elle reçoit l'assistante sociale et les voisins attentifs m'a bien plu :)

- Et globalement, j'aime bien les histoires de famille...

 

Les moins bons côtés :

- Les histoires de famille ... alors que l'idée qui sous-tend l'histoire, et le mystère vers la résolution duquel on avance, est bonne, je ne trouve pas qu'elle soit bien rendu ici. J'aurais rêvé voir la même histoire écrite par une auteur comme Kate Atkinson.

- Si Virginia a une vraie épaisseur dans ce roman, j'ai trouvé Vivien bien pâlotte. Je n'ai pas vu cette soeur exister au fur et à mesure des pages. Elle reste un archétype mais n'acquiert jamais vraiment de vie. Quel dommage, car je pense qu'une bonne partie de ce qui m'a décrochée du livre vient justement de ce manque de cohérence entre les deux soeurs.

- Et la fin, justement, m'a laissée sur ma faim. Si j'avoue qu'elle m'a surprise (je ne pensais vraiment pas que Virginia irait jusque là), j'ai trouvé qu'elle empêchait le roman d'acquérir une vraie résolution, qui bouclerait le roman. C'est un climax qui n'en est pas vraiment un...

 

J'ai bien conscience que ce billet pèche par manque de cohérence ; mais que voulez-vous ? C'est dans cet état d'insatisfaction que m'a laissée ce roman, bien mais sans plus, ni excellent, ni mauvais. Passable.

 

Allons voir ce que mes compagnes de lecture commune, Tiphanie, Soukee et Titine, en ont pensé.

lecturecommune2

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 08:00

PeterPan.jpg"- Qui es-tu donc, Pan ? cria Crochet.

- Je suis la jeunesse, je suis la joie, répondit Peter tout à trac, je suis un petit oiseau sorti de l'oeuf.

Cette réponse absurde prouvait néanmoins que Peter n'avait pas la moindre idée de qui il était , ce qui est le degré suprême du bon ton."

 

Wendy et ses frères vivent dans une famille anglaise tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Leur maman est une femme charmante, avec un baiser au coin de la lèvre qu'on ne parvient jamais à saisir. Leur papa est un homme très digne et très ennuyeux. Quant à leur nurse, car il en faut une dans une famille comme il faut, c'est une chienne, Nana, mais une chienne très bien élevée et qui s'occupe d'eux avec beaucoup de sagesse.

La nuit, cependant, un garçon vient les observer, une fée, Clochette, à ses côtés. Leur maman le connait bien : elle aussi l'a rencontré quand elle était petite fille. Une nuit, Wendy et ses frères décident de le suivre en volant, au Pays Imaginaire, où Wendy pourra faire la maman des Garçons Perdus, et ses deux frères se battre contre les Peaux-Rouges et les Pirates, surtout Crochet que poursuit le crocodile qui fait Tic-Tac.

 

"Tous voulaient du sang, sauf les garçons à qui cela ne déplaisait pas d'ordinaire, mais qui, ce soir là, attendaient leur capitaine. Le nombre des garçons vivant dans l'Île peut varier, évidemment, selon qu'il leur arrive d'être tués ou bien d'autres choses. Dès qu'ils semblent avoir grandi - ce qui est contraire au règlement - Peter les supprime."

 

Je sais que ça va sembler bizarre, mais je n'ai jamais vu le dessin animé de Walt Disney, Peter Pan. J'ai un vague souvenir que ma mère me l'avait emmené voir au cinéma, quand j'avais quelque chose comme 3 ans, mais elle avait du sortir précipitamment du cinéma avec une gamine hurlante sous le bras. Je ne sais plus qui du crocodile ou des pirates m'avait ainsi bouleversée, mais je me souviens bien de la peur panique qui m'avait envahie.

(c'était la minute Je raconte ma life)

Tout ça pour dire que je ne savais pas à quelle sauce j'allais être mangée : je m'attendais à un joli conte de fées pour enfants, en mode XIXème, c'est à dire dans mon esprit malade, une sorte de Petites Filles Modèles à la sauce shakespearienne.

Ah Ah Ah.

Hum.

Ils sont pas modèles, les enfants du Pays Imaginaire ! Peter Pan le premier, qui est le plus insupportablement égoïste petit enfant jamais représenté dans la littérature enfantine - un vrai môme, juste dans l'instant présent, pensant uniquement à lui et à ses fantasmes.

Si je devais dire ce qu'est ce roman, extrêmement riche pour ses 140 petites pages, je dirais que c'est la description d'un jeu d'enfant. Vous savez, ces "Et on dirait que tu serais le bébé/le méchant/le loup et moi la maman/le gentil/le petit chaperon rouge, et là ça serait ma maison et là, ça serait la tienne". Et bien, quand ils construisent la maison de Wendy (c'est une fille, elle ne va quand même pas dormir avec des garçons) : "Il cueillit le haut-de-forme de John, le défonça d'un coup de poing et le déposa sur le toit. Ravie d'être pourvue d'un élément aussi essentiel, la petite hutte se mit à fumer en guise de remerciement.".

Autre chose qui m'a surprise : la représentation de l'enfance, beaucoup plus réaliste que ce que j'ai pu lire dans la plupart. Aucun émerveillement sur la douceur naïve de l'enfance. Peter Pan, l'Enfant, y est égoïste et cruel, inconstant et volage, tout entier plongé dans son monde merveilleux qui est la seule chose qui importe pour lui, bien plus que les êtres qui l'entourent.

La psychanalyse n'est aussi pas très loin. Je regrette que ce livre ne soit pas traité dans la Psychanalyse des contes de fées, car je pense qu'il y aurait beaucoup à en dire. Entre tuer le père (qui est Crochet, si ce n'est le père symbolique que Pan veut tuer) et la dichotomie femme-maman (Wendy) vs femme-putain (Clochette), en passant par le désir irrépressible que Peter a de transformer son amoureuse en maman (pas tout à fait la même chose que de faire de sa maman son amoureuse), même une non-initié commemoi a pu voir que ce conte déborde de signification plus profondes.

 

Au final, j'ai trouvé que Peter Pan est le meilleur livre sur l'enfance que je n'ai jamais lu. Derrière le conte et les aventures, c'est une des descriptions les plus justes de l'âme enfantine.

 

Lu avec les frogs

VFAL

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 15:51

GoodFairies.jpgL'histoire commence quand Morag et Heather, deux petites fées écossaises aux cheveux multicolores, aux kilts déchirés, vomissent sur le tapis de Dinnie, le plus mauvais violoniste de New-York, obèse, asocial et dépressif. Mais ce n'est pas grave car, comme le dit Heather :"Fairy vomit is no doubt sweet-smelling to humans."

Ajoutez à cette situation explosive une charmante voisine qui a perdu une de ses fleurs, une rébellion des fées de Cornouailles, quelques fées chinoises et africaines et une clocharde qui se prend pour Xénophon. Secouez, servez.

 

A partir de ça, que dire sur ce roman ?J'ai un avis assez partagé, et pourtant très tranché : j'ai adoré le début ; je me suis franchement ennuyée dans la seconde moitié.

C'est un bouquin complètement barré et plein d'humour. Les personnages sont drôles et attachants, chaque saynette prise indépendament est amusante. J'ai adoré les délires sur le folklore irlandais ou écossais (surtout ceux sur l'Île de Skye et le chateau des McLeod que j'ai visité). J'ai jubilé en lisant les luttes intestines entre les différentes populations de fées new-yorkaises ...


Ceci mis à part, et malgré l'alternance de chapitres très (trop ?) court, j'ai trouvé que le roman manque de rythme. Sur une situation amusante et bien trouvée, l'auteur a du mal à calquer une histoire qui tienne la route. La rébellion des fées de Cornouaille n'a pas beaucoup d'intérêt et ce fil aurait pu être supprimé du roman sans grand dommage. Au contraire, il fait s'éparpiller l'histoire dans plein de directions somme toute assez banales.

J'aurais préféré que le roman reste plus centré sur le quatuor Morag/Heather/Dinnie/Kerry et qu'une histoire avec un peu plus de substance mette en scène ces personnages profondémment attachants.

 

Les défauts et qualités de ce roman me font un peu penser à ceux de certains romans du Disque-Monde de Pratchett. Si vous aimez ces romans, jettez vous sur ceux de cet auteur. Sinon, ... prudence.

 

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 08:00

 

Même si je n’ai pas beaucoup écrit ces derniers temps sur le blog, j’ai été au cinéma et plutôt deux fois qu’une. Depuis le début de l’année, c’est donc plusieurs films qui attendent que j’en parle ici, des coups de cœur et des moins coups de cœurs. Comme je n’ai pas le temps de vous faire des billets pour tous, voici un bref résumé.

 

CharlieAffiche.jpgPremier film, premier chef d’œuvre : Le monde de Charlie, adaptation de  The Perks of Being a Wallflower. J’avais adoré le roman et j’allais voir le film assez confiante, l’auteur étant également l’auteur du scénario. Ce que je ne savais pas, c’est que l’auteur en était aussi le réalisateur. La fidélité au roman est donc parfaite, voir plus que parfaite : certaines choses passent encore mieux dans le film que dans le roman (la bande son qui accompagne le roman, par exemple). En réalisateur, Chbosky est aussi talentueux : la mise en scène est intelligente, légère, dynamique et vive.

Quant aux trois acteurs, ils sont parfaits. Logan Lerman a la difficile tâche de rendre vivant les pensées de Charlie : le roman est très introspectif et la pente était glissante. Mais le jeune acteur s’en sort très bien, que ce soit dans les moments où la timidité de Charlie est maladive, dans ses moments heureux, ou même, et sans entrer dans le voyeurisme, les moments plus glauques et plus sombres de sa dépression.

Emma Watson, dans un rôle très différent de celui d’Hermione, est parfaite en adolescente pleine de vie et fragile. Quant à Ezra Miller, il ne me donne qu’une envie : voir We need to talk about Kevin.

Un film à voir, donc.

Charlie1.jpg

 

Foxfire.jpgDeuxième film traitant de l’adolescence : Foxfire, confession d’un gang de filles. Ce second film de Laurent Cantet montre comment, dans les années 50, une bande de fille s’unit pour combattre le machisme ordinaire. C’est un film très riche : il parle de féminisme, bien sûr, mais surtout de la dynamique d’un groupe, comment certaines personnalités prennent la tête et comment certaines deviennent les boucs émissaires ; comment toutes finissent par donner aux autres le même rôle que celui que les hommes leur donnaient. C’est aussi un film sur l’échec des révolutions, guidées par des belles et nobles idées, mais qui finissent toujours par sombrer dans le banditisme.

Au final, un très beau film, très intelligent, et servi par une brochette d’actrices excellente. ***, qui joue Legs, la leader du groupe, est parfaite dans son rôle de jeune femme de caractère, fragile et à la limite de la folie.

C’est malin, j’ai très envie de lire le roman de Joyce Carol Oates, maintenant !

 

Foxfire2.jpg

 

poussette.jpgJe ne peux pas dire que la Stratégie de la poussette fut une déception, je n’en attendais pas grand-chose. L’histoire de ce jeune homme prêt à faire croire à son ex qu’il a eu un enfant avec une autre femme pour la récupérer me semblait grandement tiré par les cheveux. Au final, il en ressort un film très oubliable. Le couple principal est plutôt moins pire que je ne le craignais (et Raphaël Personnaz est vraiment très beau garçon), mais les personnages secondaires sont horripilants, le scénario est celui d’un téléfilm du Dimanche soir. Allez, il y a quand même un truc à sauver de ce film : la bande originale !

 

poussette2.jpg

Master.jpgEn revanche, le quatrième film fut une déception. Dans The Master, j’attendais beaucoup de l’union entre Paul Thomas Anderson, dont j’avais adoré There Will Be Blood, et Joachim Phoenix, que j’adore dans tous les films de lui que je vois.

Au final ? Je suis complètement passée à côté du film. Si chaque scène prise indépendamment magistralement mise en scène, il y a un gros problème de scénario, qui n’évolue pas du début à la fin du film. Il manque un topic au film, un fil rouge qui le conduirait d’un endroit à un autre. Quant aux acteurs, ils sont en roue libre. Et que fait un acteur en roue libre ? Il surjoue, et en devient ridicule.

Quel dommage !

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 08:00

ManuelChassePeche.jpg"Nous restons sur le sujet des livres, et lorsque je lui dis que Anna Karenine est mon roman préféré, cet aveu lui fait apparemment le même effet que : "Je suis nue sous ma robe" sur les autres hommes."


Voici Jane, une jeune new-yorkaise, que l'on suit de ses 14 ans à ses 35-40 ans. Ses relations avec les hommes, son travail, ses relations avec sa famille, sont abordée via des chapitres qui ressemblent beaucoup à des nouvelles.
Chaque chapitre a un ton particulier. Jane est parfois la narratrice, ou parfois un personnage secondaire qui ne fait que passer dans le récit. Ca rend la narration assez étrange (j'ai parfois eu du mal à m'adapter à chaque saut de chapitre), mais extrêmement riche. C'est comme voir une personne à travers un kaléidoscope qui montre tout ce qu'est sa vie via des fragments et sans hiérarchiser.

Le premier point fort de ce roman est l'héroïne elle-même, Jane, qui forme un personnage très attachant. De la petite soeur qui s'immisce un peu trop dans la vie de son frère, à la jeune femme en deuil qui essaie de maintenir la tête hors de l'eau, on est heureux de suivre sa vie. Le livre donne envie de la connaître, d'être amie avec elle, de la soutenir dans les moments durs et de prendre plaisir avec elle dans les moments heureux.
J'ai particulièrement apprécié le dernier chapitre, où je me suis reconnue adolescente, en train de lire Jeune et Jolie en essayant d'en tirer des informations utiles.

J'ai souvent trouvé ce roman comme étant assimilé à de la "chick lit". Or, si le résumé peut y faire penser (jeune femme + amour + grand ville), on en est très loin. C'est plus un roman d'apprentissage qui montre comme une jeune fille devient une femme dans nos sociétés modernes, voire un roman de moeurs décortiquant les relations humaines dans un monde où l'amour est un CDD.

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 16:00

Cela fait bien longtemps que j'ai mis de côté ce petit espace. Le mois de Janvier a été bien rempli au labo (une réunion ANR, un congrès à préparer, plein de boulot avant pour finir les manips, plein de boulot après pour tester les idées des gens avec qui j'avais discuté, et c'est pas fini), et me laissait le soir avec un cerveau dans l'état d'une compote trop cuite.  Je doute hélas que le mois de Février soit meilleur (hmmmmm, un cours en prépa agreg + des dossiers pour les candidatures de maître de conf à préparer ? Non, ça sera pire), mais cela ne m'a pas empêché de lire des romans et vos billets (ni d'aller faire des batailles de boules de neige, je vous rassure).

 

J'ai failli lancer un challenge, en ce début d'année. Un challenge dédié à un certain nombre de lectures qui s'accumulent dans ma PAL, souvenir d'une passion d'adolescente : les essais sur la Révolution Française. Mais, comme vous avez pu le voir, je n'avais absolument pas le temps de le faire. Coup de chance : Urgonthe a eu la même idée que moi et lance le Challenge Révolution.

revolution

Franchement : ça ne pouvait pas mieux tomber, si ?

 

Autre challenge auquel j'ai succombé : le challenge Alexander McCall Smith. J'avais beaucoup aimé 44, Scotland Street et j'ai d'ailleurs la suite dans ma PAL. Et découvrir sa série de Mme Ramotswe me tente aussi beaucoup.

AlexanderMcCallSmith.jpeg

Pour l'instant, le challenge me demande de lire 3 romans, appartenant à au moins 2 séries, avant le 15 Mars 2014, mais il y a aussi un système de points si je cherche à en faire plus !

 

Et comme Miss Bouquinaix relance son challenge I read in english, en se restreingnant aux auteurs britanniques, je ne peux que m'y réinscrire, toujours dans la catégorie la plus élevée : Pride and Prejudice.

 

Il y a d'autres challenges qui sont nés en ce mois de Janvier. Lou et Hilde nous invitent à découvrir les mystères anglais : enquêter dans le fog londonnien, ça vous tente ? Si vous cherchez des idées, Lou a fait un récapitulatif de ses coups de coeur.

Eimelle nous invite au théâtre avec le Challenge En scène, Laure organise un challenge sur les prix littéraires : A tout prix, Noukette un challenge sur l'auteur Jeanne Benameur et Touloulou relance le challenge Gilmore Girl, George nous invite à la découverte de Pennac grâce à son challenge Daniel Pennac. Romanza organise un Challenge Myself : on choisit soi même le but de son propre challenge ! Hilde organise un Geek Challenge (et rien que pour le logo, j'hésite à participer...).

 

 

OhILoveNYC.png

Sur whoopsy-daisy, nous n'avons pas non plus été paresseux. Nous passons l'hiver à New-York, entre lectures, films, séries, souvenirs de voyages. Ce qui ne nous empêche pas de nous évader dans la lecture, en lisant Anne of the Green Gables, et de mater des films avec des ladies et des gentlemen anglais.

 

  ***

 

Autre grande mode en ce moment : les lectures communes qui débarquent en nombre en ce moment. Ca tombe bien, j'adore ça, je me suis donc inscrite à plein d'entre elles.

George et Lou organisent une LC de Cranford pour le 15 Mars. Ayant déjà lu et adoré ce roman, dont je vous parle ici, je les accompagnerai avec un autre roman d'Elizabeth Gaskell qu'elles m'ont toutes les deux donné envie de lire : Les confession du Dr Harrison (L'avis de George et celui de Lou). Et Adalana organise une autre LC pour le même jour : celle de The way we live now, de Trollope. Je ne sais pas comment je vais m'organiser ...

Quant à Lou et Mrs Figg, elles vont lire Miss Charity pour le 15 avril. Et comme je l'ai dans ma PAL, je me joins à elles avec plaisir !

Vous pourrez trouver toutes les lectures communes auxquelles je participe dans la colonne de droite.

 

Canel fait le récap des siennes ; Lou en organise quelques unes ; comme Alexandra qui s'est préparé un très joli programme.

 

***

Il était difficile de passer à côté, mais cette semaine, Pride and prejudice de Jane Austen a fêté ses deux cents ans. Ca ne nous rajeunit pas notre Lizzie ! En cet honneur, de nombreux billets ont fleuri sur la blogosphère. Je vous conseille en particulier, ceux d'Emjy consacrés à un essai sur le roman Celebrating Pride and Prejudice, qui me tente énormément, et la pièce de théâtre Miss Elizabeth Bennet. Books whispers parle aussi de sa relation si particulière avec ce roman et Romanza rend hommage à Jane Austen.

 

***

 

Gail Carriger commence une nouvelle série et le trailer en est ... alléchant :

 


(via Chimère) 

 

 

 

Et pour finir sur le Hobbit, un artiste Jian Guo a dessiné un vitrail qui reprend les aventures du hobbit (vu sur le blog d'Aidan Moher)

HobbitDrawing.jpg 

 

Sinon, France 2 va proposer une adaptation du roman de Jean-Christophe Huffin, Rouge Brésil ; quelques informations sur les prochaines oeuvres de Pixar fuitent ; Sharon reconduit son challenge Animaux du monde ;Artemis nous parle d'une nouvelle maison d'édition, Charleston ; le Challenge Ecrivains Japonais, d'Adalana, bat son plein ; Tim Burton serait sur les rangs pour l'adaptation de Miss Peregrine et les enfants particuliers ;Emjy a repéré quelques futures parutions alléchantes ; Iluze lance le combat d'auteur Marie-Aude Murail vs Roah Dahl ; Cléanthe voyage dans sa PAL ;Yohan fait un billet thématique sur la manière dont des films récents traitent l'argent et la crise ; et Noukette a mis au point un extraordinaire annuaire des blogolecteurs francophones : à voir !

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 19:55

les_chouans.jpgEn 1799, le Directoire touche à sa fin : le jeune général chéri de la Victoire vient de se faire nommer Premier Consul. Les choses changent à Paris, le pouvoir change de mains.

Mais en Bretagne, la guerre de Vendée recommence. Un jeune homme, débarqué d’Angleterre et surnommé le « Gars » réveille les Chouans endormis. L’armée française, dirigée sur place par Hulot, est mise en difficulté.

Mais de Paris, débarque une jeune beauté, dotée d’une lettre de mission lui donnant tout pouvoir sur les troupes, Mlle de Verneuil. Dès leur première rencontre, le Gars et Mlle de Verneuil  vont tomber amoureux : comment concilier son cœur et son devoir ? Et qui est réellement Mlle de Verneuil ?

 

Ce roman est très étrange venant de Balzac. Il manque de cynisme. Romantique, il pourrait être du Hugo (il serait très intéressant de le comparer avec Quatre Vingt Treize, d’ailleurs, qui semble s’en être inspiré pour un grand nombre de personnages secondaires). Romanesque au dernier degré, il pourrait être du Dumas.

Il n’y a que dans ses descriptions, par ailleurs assez peu nombreuses (pour du Balzac) que je le reconnais : la Bretagne, ses paysages, ses haies, ses talus, ses villes de granit austère, sa Sainte Anne d’Auray, son peuple féroce et superstitieux (pas taper, pas taper, c’est le XIXème siècle quand même), forment plus qu’un décor au récit, mais lui donnent une vrai impulsion.

 

C’est aussi un très beau portrait de femme. Marie de Verneuil est le personnage principal de ce récit, bien plus que le fadasse « Gars ». Elle cultive un mystère à la Milady, avec une pureté dans ses intentions et dans ses choix presqu’adolescente : elle a en elle de l’intrigante d’Ancien Régime comme de la jeune fille romantique du XIXème, avec une volonté presque masculine. Balzac décrit là un idéal de femme, pure et sensuelle, claire comme de l’eau de source et mystérieuse, fragile et déterminée, amoureuse et calculatrice.

 

Au final, il n’y a pas qu’entre les deux aspects de la personnalité de Marie que Balzac ne parvient pas à trancher. Entre Républicains et Royalistes, son cœur hésite aussi. Si sa vision des Chouans est romantisée, comme gardiens du passé éternel de la France, il ne se voile pas les yeux sur la corruption de ceux qui les mènent. Quant aux Bleus, coupables de détruire ce passé, ils portent en eux l’avenir de la Nation, et sans doute un plus fort assentiment politique de Balzac.

 

Au final, c’est un roman que j’ai beaucoup aimé. Grâce au souffle romanesque qui le traverse, il se lit comme du petit lait. Mais la finesse, l’absence de manichéisme sur lequel Balzac la construit est un régal.

 

Lu en lecture commune avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

lecturecommune3

Lu dans le cadre du challenge Balzac

Balzac

Lu dans le cadre du challenge Romantique

Romantisme

Lu dans le cadre du challenge Révolutionaire

revolution.jpg

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Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

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 Juillet 2013

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