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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 09:29

Le blablatage n°6 arrive avec un peu de retard, du aux vacances. Mais, avant même de lire les 621 messages qui m'attendent dans mon reader, j'ai des annonces pas raisonnables à vous faire.

Et oui, je continue les participations éhontées à des challenges et des lectures communes...

 

Roulements de tambours ....

Mesdames et Messieurs, devant vos yeux ébahis, le Challenge Epistolaire (le petit, parce que sinon, ma conscience va râler). Le but de ce challenge est de lire deux romans épistolaires avant le 31 Juillet 2011. Je compte lire Pamela de Richardson et les Lettres à un jeune poète de Rilke ou Dracula de Bram Stocker. Et comme ces deux ouvrages sont déjà dans ma PAL, c'est un challenge indolore !

 

challenge-epistolaire.jpg

 

L'autre challenge est presque aussi indolore car il dure, tenez vous bien, jusqu'en 2015 ! Il s'agit de lire le plus de littérature nordique (Islande, Finlade, Danemark, Norvège, Suède), quelque soit le genre, ou d'étude sur la Scandinavie, entre le 10 Août 2010 et le 31 Août 2015.

J'ai nommé le Viking Lit Challenge.

vikinglit.jpg

Là, j'avoue, ma PAL est fort dépourvue... A part Karen Blixen (Sept contes gothiques), je n'ai rien qui entre dans ce challenge. C'est justement pour cela que je m'y suis inscrite ! Je veux découvrir la littérature de cette région, que je ne connais pas du tout...

J'en profiterai pour lire les grands textes mythologiques, les sagas islandaises, ce qui me permettra d'avancer dans mon Défi Mythes et Légendes.

 

Le dernier aspect que je voulais vous présenter, c'est la lecture communes 1000 ans de littérature française. Chaque trimestre, il faudra lire un livre issu de la sélection proposée par Jean d’Ormesson et Olivier Barrot, suivant les découpages en grandes périodes.

100ans.jpg

On commence le premier week end d'Octobre, avec la littérature médiévale.

Pour l'instant, je suis très tentée par La chanson de Roland (mythique !) et des textes de Chrétien de Troye  comme Le Chevalier à la Charrette.

 

 

Sinon, en vrac, Rebecca se demande quel type de sous-vêtements porteraient Jane Eyre, Antigone ou Scarlett O' Hara aujourd''hui, Allie se replonge dans les romans de Frances Burnett et me donne envie de ressortir The secret garden, Cédric Ferrand lance un débat livre papier vs livre numérique, Nick Hornby a la cote, Cachou se fait la série Barry Lindon, le film et la bande originale

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 09:00

 

 

agameofthrones.jpg"Winter is coming..."

 

A song of Ice and Fire, c'est quand même plus joli que "Le trône de fer", non ?

 

Je chronique ici mon admiration éperdue des quatre volumes publiés de cette série, et le culte que je vais désormais rendre à George R. R. Martin : je vais désormais lire tout ce qu'il a publié, sans exception. Cet auteur est un génie (paresseux, certes, mais un génie tout de même), un créateur de mondes, d'univers, de personnages. Cet auteur est un dieu.

J'ai lu les cinq pavés publié d'un seul coup, je ne pouvais pas m'arrêter pour écrire quoique ce soit, chaque volume me poussant à ouvrir le suivant sans attendre. Je suis bien obligée d'attendre maintenant que M. Martin finisse (enfin !) les deux chapitres qu'il manque pour lire A dance with dragon.

 

thronefer.jpg


Que dire ? Je suis amoureuse. Je suis amoureuse d'une série de fantasy, ça ne m'était pas arrivée depuis ... longtemps. Le monde que George R. R. Martin a créé existe devant mes yeux. Je vois vivre King's Landing ; j'ai des souvenirs d'enfance à Winterfell et me souviens des vieilles histoires de Old Nan ; je respire l'air pur et raréfié des hauteurs de Eyrie ; je vogue avec les Greyjoy ; je prie dans les septa et dans les godswoods. Et par dessus tout, je crains les ombres du Nord.

Il y a des gens que je chéris là bas : surtout dans la Maison Stark, je l'avoue. Ned, Catelyn, Robb, Sansa (ouais, un peu moins celle-là quand même), Arya, Bran, Rick, Jon, vous êtes devenus des proches. D'autres aussi sont venu capter mon amitié au fur et à mesure des chapitres - mais dire lesquels seraient gâcher le plaisir des futurs lecteurs. Je peux juste dire que la vieille Olenna Redwyne, de la Maison Tyrell, est une adorable vieille carne.

 

tronefer2


Je vous ai présenté le cadre (plutôt médiéval) et les acteurs : quid de l'histoire ? Comment en parler sans dévoiler trop des rebondissements ?


La plupart des chapitres se passent sur Westeros, un continent composé de deux parties principales, le "Nord" et le "Sud", séparés par un détroit contrôlé par Lord Walder. Dans le grand Nord, s'étend un vaste territoire, sauvage et glacé, peuplé de choses étranges (au moins dans les contes de Old Nan) et séparé du reste du monde par un vaste mur, gardé par la Garde de Nuit.

Sept royaumes formaient cet empire, maintenant divisé en quatre régions, domaines des Maisons Stark, Tyrell, Lannister et Arryn. Pendant longtemps, la Maison Targaryen a siégé sur le Trône de Fer, sis à King's Landing. Mais, une vingtaine d'années avant le début de cette histoire, l'héritier de la Maison Targaryen, Aerys est devenu fou (trop de mariages consanguins, à mon avis ...). Son comportement a été si violent que certaines Maisons se sont soulevées et ont renversé dans le sang la domination de la Maison Targaryen. Seuls deux petits enfants en réchappent : Viserys et Daenerys, emmenés au delà des mers.

 

Robert Baratheon prend le pouvoir à sa suite. Quand le récit commence, Robert est en route pour Winterfell, où il vient de demander de l'aide à son compagnon de toujours, Ned Stark, et de devenir sa Main. Et Ned de partir avec sa famille vers King's Landing et ses complots... Pendant ce temps là, au Nord, des choses étranges s'éveillent. "Winter is coming..."

C'est un mélange entre l'épopée médiévale, le grand récit fantastique, et l'histoire de famille des Médicis. C'est grandiose.

 

A noter que HBO va en faire une adaptation série, ce qui promet le meilleur. Le casting tombe petit à petit sur le blog de George R. R. Martin, et vu le nombre de personnages, c'est pas fini !! Pour l'instant, je suis très satisfaite des choix effectués, la plupart des acteurs ayant exactement la tête que je leur avais imaginée.

Et quand on voit le teaser, ... Ils ont su capter l'essence de cette épopée !

 

 

 


 
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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 09:00

malemort.jpg"Fille d'Aeolis, Canace repose ici ensevelie dans ce tombeau, la petite Canace dont le septième hiver fut le dernier. Ô crime ! Ô forfait !"

 

Je ne vais pas aujourd'hui vous parler d'un roman, mais d'une étude, menée par un paléopathologiste, sur les morts violentes dans l'Antiquité, principalement gréco-latine.

Ce chercheur a pour objet d'études les squelettes et les épitaphes. Il a connu une certaine gloire il y a quelques années lorsqu'il a publié son enquête sur la cause de décès d'Agnès Sorel. C'est à l'Antiquité qu'il s'intéresse dans cet ouvrage, et plus précisément, à ces morts "jeunes", assassinés, morts de maladie, ou éxécutés. Ces morts précoces angoissaient beaucoup les grecs et les romains qui craignaient que les fantômes de ces morts qui n'avaient pas fait leur temps reviennent dans le monde des vivants et soient utilisés par des personnes malfaisantes pour commettre des crimes.

 

"A peine elle achevait, une chaleur soudaine pénètre le sang du cadavre ; et ce sang commence à couler dans toutes les veines du corps. Dans ce sein glacé jusqu'alors, les fibres tremblantes palpitent, et la vie rendue à ce corps qui en avait oublié l'usage, en s'y glissant, s'y mêle avec la mort."

(c'est mieux que les vampires sauce mormonne, non ?)

 

Ce bouquin est passionant ! Extrêmement bien documenté, il n'est jamais ennuyeux : j'ai été émue au bord des larmes parfois, en lisant ces épitaphes écrits pour un fils ou une épouse. La description d'un cimetière, sis face à un complexe quasi industriel (une teinturerie) m'a donné des frissons : sur les 222 squelettes contenus dans cet espace, 40 % appartenaient à des jeunes de moins de douze ans et les deux tiers d'entre eux présentaient des lésions physiques articulaires, dues au travail. Ces quelques chiffres ont dressé devant mes yeux le tableau d'une enfance exploitée, où des gamins de moins de 10 ans travaillaient jusqu'à l'épuisement.

La plume de Philippe Charlier a ce don : il fait revivre devant nos yeux des êtres morts depuis deux millénaires, séparés de nous par près de cent générations, et retrace des vies, des chagrins, des angoisses toujours actuelles.

 

Merci de ce voyage !

 

"Voyageur qui t'en va marchant d'un pas pressé, arrête, je t'en prie, au milieu du bosquet, sans dédaigner ces vers qui s'offrent à tes yeux.

J'ai vécu douze années, chez les hommes, et deux jours. J'ai connu et appris Pythagore et les Sages et, dans les livres, lu les vers sacrés d'Homère. Sur mon boulier, j'ai appris tous les calculs d'Euclide. je me suis fait plaisir et j'ai beaucoup joué, turbulent que j'étais ..."

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 09:00

amemoryofwind.jpg"I began turning into wind the moment that you promised me to Artemis."


Je poursuis (dans les larmes) ma découverte de l'oeuvre de Rachel Swirsky, avec A memory of wind.

Cette nouvelle est une longue lettre d'Iphigénie à son père, Agamemnon. Celui-ci, ainsi Ménélas, Ulysse, Achille et les autres, est coincé à Aulis, incapable de rejoindre les côtes de Troie pour guerroyer. Il demande l'avis du devin Calchas, et la sentence tombe comme un coup de massue : c'est Artémis qui retient les vents, par colère contre Agamemnon et pour pardonner, elle réclame une amende. Le sang d'une jeune vierge, et de quelle vierge s'agit-il, si ce n'est de sa fille Iphigénie ?

A partir du moment où son père accepte cet échange, Iphigénie perd ses souvenirs, d'abord l'odeur de l'olive rance et la couleur des feuilles, puis de plus en plus de choses, échappé dans le vent. Mais un souvenir lui reste, celui d'une conversation avec sa tante, la belle Hélène.

 

C'est splendide. J'ai fini ce récit noyée dans les larmes. Rachel Swirsky a pris ce mythe, et a donné vie aux personnages, Agamemnon tourmenté par le poids des responsabilités, homme taciturne mais plein de coeur, puant la sueur et les chevaux ; Oreste, petit garçon silencieux, sur les genoux de sa soeur ; Clytemnestre, femme un peu sèche mais pas sans tendresse, vouée à l'entretien de sa maison ; Hélène, belle et glamour autant qu'elle est sotte ; Hermione, petite fille gâtée et jalouse ; et la présence cruelle et majestueuse, purement divine, d'Artémis.

Je mets cette nouvelle sur le plan des meilleurs adaptations de mythes qu'il m'est arrivé de lire. Elle est parfaite.

 

Entre parfaitement dans le cadre du défi Mythes et Légendes

mythesetlégendes

Lu en VO !

 

LireEnVo.jpg

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:00

Petitesfilles.jpegCe que je fais là n'est pas facile : je parle du premier vrai(1) abandon depuis que j'ai commencé ce blog.

Les petites filles raconte l'histoire de trois femmes d'une cinquantaine d'années. Elles se sont connues étant petites filles, pendant les vacances. Elles se sont perdues de vues. Et apparement, l'objet de ce roman est de décrire leurs retrouvailles.

Sauf, ... sauf que je n'ai pas dépassé la page 60, ennuyée que j'étais. Je n'ai pas accroché au style, ni à l'ambiance, et encore moins aux personnages, toutes plus désagréables les unes que les autres.

Dommage. J'aurais aimé aimer. Mais quand ça ne veut pas ...

 

NB : ahhhh, zut. Je m'aperçois en écrivant cette note que j'ai Sept hivers à Dublin, du même auteur, sur ma LAL, livre que j'avais très envie de lire. Mais si j'accroche aussi peu sur celui-ci, ça serait du gâchis. Que faire ?

 

 

(1) : les faux abandons étant les livres qu'on arrête parce que ça ne correspond pas à notre état d'esprit, là maintenant. Les vrais sont ceux qui ne nous parle tellement pas qu'on sait qu'on ne les reprendra jamais.

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 09:01

JaneEyre"I like to serve you, sir, and to obey you in all that is right."

Jane, ahhhhhh, Jane ... C'est toujours un plaisir de relire Jane Eyre. J'aime retrouver les personnages de cette histoire, Betty, Mrs Fairfax, Adèle (qui me rappelle, beaucoup trop, certaines des petites filles que j'ai parfois pu rencontrer ...), même la noble et majestueuse Blanche Ingram.

J'aime Rochester, cet homme passioné, bouleversé, plein de contradictions et portant en lui des blessures profondes. Je l'aime encore plus que la petite Jane Eyre, presque trop pure, trop gentille, trop absolue, tellement jeune !

 

Est-il besoin de rappeler l'histoire ? Jane Eyre est une orpheline de père et de mère, élevée chez une tante odieuse puis dans une institution dure et cruelle pour jeunes filles nécessiteuses. A 18 ans, elle quitte l'Institution Lowood et prend un poste de gouvernante chez Mr Rochester, à Thornfield Hall, où elle s'occupe de sa pupille, Adèle Varens. Rochester est un homme désagréable, piquant, parfois agressif, mais Jane est malgré tout heureuse, entourée de ces gens fondementalement bons. Cependant, un mystère rode dans la demeure : des feux s'allument en pleine nuit, des gens se font agresser sauvagement dans leur lit, et un rire démoniaque retentit parfois. S'agit-il de Grace Poole, une servante exilée dans une des pièces les plus éloignées du chateau ?

Jane tombe petit à petit amoureuse de son maître, malgré ses rugosités et ses piques. Et tout laisse à croire que cet amour pourrait bien être partagé.

 

Ce roman a tout pour plaire : une passion amoureuse contrariée ; des personnages forts et attachants ; des décors romantiques (la bruyère dans le brouillard, le chateau mystérieux, des salons chaleureux). Comment peut-on ne pas aimer Jane Eyre ? Cette petite jeune fille même pas belle, et soumises à de multiples épreuves ? Comment peut-on ne pas aimer Rochester, cet homme qui veut vivre malgré tout, malgré un passé peu reluisant ?

 

Bien sûr, ce roman a des défauts. Sa fin, déjà, pour commencer, comme si le bonheur parfait n'existait pas, et qu'il fallait que les deux héros paient leur orgueil et leur ubris. Pourquoi les faire souffrir ? Pourquoi leur accorder ce demi-bonheur ?

La présence de la religion me pèse aussi (peut-être est-ce pour cette raison que je préfère Rochester à Jane) : Jane est très croyante et chacun de ses gestes est empli d'une morale protestante assez rigide. Bien sûr, elle n'est pas la plus sectaire (la palme revenant bien sûr à St-John Rivers, avec Helen Burns juste après), mais elle serait aujourd'hui qualifiée de grenouille de bénitier !

Heureusement que Rochester rattrape tout cela !

 

De plus, c'est un roman extrêmement moderne : Jane est une féministe avant l'heure, qui souhaite à tout prix être indépendante, qui proclame que les femmes ont autant de droits que les hommes, autant d'âme et d'intelligence qu'eux. Malgré ses positions morales (archaïques), elle est très moderne.

 

Malgré ses quelques défauts (la fin, une structure que je trouve un peu bancale), c'est un roman que j'adore, et dans lequel j'adore me retrouver, pour une heure ou pour une relecture complète...

 

Lu dans le cadre de la lecture commune de Whoopsy-daisy : Jane Eyre dans tous ses états.

 

Lu en anglais

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C'est un classique anglais !

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 09:00

rescousse.jpg"Un héros est un gentleman d'une espèce trop rare pour être envoyé à la retraite au zénith de sa vie."

 

C'est du moins ce que pense Thackeray, qui trouve que le roman de Walter Scott,  Ivanhoé, finit bien trop tôt, et bien trop mal. Il est amoureux de la pauvre Rebecca, ce cher Thackeray, depuis qu'il est écolier, et estime que le sort que lui réserve l'auteur prolifique et médiéviste est bien malheureux ; que la vertu n'est pas récompensée ; que Rowenna est une sale garce frigide ; et qu'Ivanhoé devrait plutôt épouser la première que la seconde

 

Aussitôt dit, aussitôt fait : après avoir proposé à Dumas de finir Ivanhoé, Thackeray prend lui même la plume, et voilà ce petit bijou d'humour anglais, que n'aurais pas renié les Monthy Pythons.

 

"Car Ivanhoé était, avons-nous besoin de le préciser, un héros de roman ; et c'est le devoir et la fonction des gentleman de cette profession de ne manquer aucun événement historique, de surprendre les conspirations, d'être dans la confidence des rois et de vivre des aventures extraordinaires."

 

Mais Ivanhoé à la rescousse n'est pas que cela. Thackeray profite de cet hommage pour critiquer la mode des romans médiévistes, de leurs invraisemblances et de leurs inexactitudes historiques. Son Ivanhoé, blessé après une bataille, survit à six ans de coma ; pour se cacher de tous, il se déguise avec une moustache et des lunettes. Doué d'une force surhumaine, il oxcit les ennemis à la douzaine, capable à lui seul de vaincre une armée entière. Il compose des poèmes fins et intelligents comme il respire, il ... bref, c'est un parfait chevalier, tellement parfait qu'il n'en est aucunement crédible.

Etonnement, sa Rowenna, grenouille de bénitier et peste jalouse, me semble infiniment plus réaliste.

 

"De l'avis de tous, le chevalier aux lunettes était un gentleman respectable aux manières distinguées qui donnait des fêtes élégantes - quoiqu'un peu guindées - et que l'on accueillait dans les meilleurs cercles de York."

 

L'autre critique que Thackeray assène sur Walter Scott et ses comparses, c'est la vision du Moyen-Âge qu'ils portent : époque courtoise et élégante, où le sang ne tâche pas, et où les cadavres ne puent pas. Thackeray prend l'option inverse, et montre une époque bien plus cruelle, bien plus sombre, mais sans doute moins romantique et plus réaliste.

 

"Le récit de toutes les batailles, assauts et autres abordages auxquels Sir Wilfrid prit part ne ferait rien que lasser le lecteur tant il est vrai que rien ne ressemble plus à la décapitation d'un infidèle d'un coup de hache que la décapitation d'un autre infidèle par la même hache."

 

Au delà de la farce parodique, Ivanhoé à la rescousse soulève bien des questions. Ce petit roman (même pas une heure de lecture) se révèle donc une très agréable surprise.

 

C'est un classique anglais !EnglishClassics.jpg

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 12:00

the-way-of-shadows.jpg" 'The old whore can be beautifull,' he said. 'Despite everything.' "

 

J'ai découvert Brent Weeks à l'occasion du Salon du Livre, où il faisait des dédicaces ; j'ai trouvé qu'il avait une bonne tête ; la quatrième de couverture de son livre me tentait ... J'ai acheté et lu le premier tome de cette trilogie (encore une trilogie ! On se croirait dans des dissertations de philo, tous ces auteurs incapables de dire une histoire autrement qu'en trois parties ...).

"Encore la même histoire !", c'est plus ou moins ce que j'ai pensé en fermant ce roman : encore un héros que l'on découvre petit garçon, pauvre et n'ayant que sa gentillesse pour lui ! Encore un héros qui va se découvrir plein de pouvoirs ! Et qui va encore s'en servir pour intervenir dans les affaires du monde...

Pourtant, ça démarrait bien : Azoth est un petit garçon misérable, vivant dans une guilde, ou plutôt une mafia, qui l'exploite à voler et à mendier, tremblant de crainte à chaque instant, pour lui, pour son ami Jarl et surtout pour sa petite amoureuse de 6 ans Doll Girl (à qui on devine une future carrière de prostituée). Et Azoth se prend d'une admiration folle pour un tueur, Durzo Blint, un assassin extraordinaire, qui jamais ne rate sa cible (un peu comme Victor Maynard, en fait, mais en moins anglais et en plus sexe), et qui lui, ne doit jamais avoir peur.

Il parvient à se faire prendre comme apprenti par Durzo, à une seule condition : qu'il oublie ses amis, et les laisse à leur triste avenir. Chose plus difficile à faire qu'à dire pour le petit garçon plein de coeur..


J'ai beaucoup accroché au début, en particulier pour la caractéristique que j'aurais le moins imaginer me plaire : la violence. Le monde dans lequel vivent Durzo et Azoth n'est pas tendre, et, pour une fois, cela se voit. C'est une chose qui différencie cette série de la plupart des autres séries de fantasy que j'ai pu lire, et ça rend l'univers plus réaliste et crédible. Certains passages m'ont en particulier rappelé Slumdog Millionaire.

Puis, au fur et à mesure que l'histoire progresse, j'ai perdu tout intérêt pour les aventures d'Azoth, sans doute parce que le héros manque singulièrement de caractère. Je n'en avais plus rien à faire de son amour pour Baby Doll (je devine déjà que le dernier chapitre de la trilogie nous montrera Baby Doll et Azoth en train de regarder grandir leurs enfants dans un pavillon champêtre), ni de l'avenir de leur royaume (je parie que Logan, ami d'Azoth et héritier légitime du royaume, n'est pas vraiment mort et qu'il reviendra reprendre l'épée et sauver son pays des méchants envahisseurs).

Dommage, cette plongée dans la plèbe promettait !

 

Lu en VO !

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 09:00

amoitoujours.jpg"Les roses que je recevais pour la Saint-Valentin avaient causé cette triste fin à une petite chose qui, juste quelques instants plus tôt, regagnais son terrier sous la neige."

 

Un nouveau très bon roman de Laura Kasische. Je l'ai toutefois trouvé un peu moins bon que Rêves de garçons, moins coup de poing, moins surprenant. Mais pour Rêves de garçons, je découvrais cette auteur ; je commence à mieux la connaître, et je m'attends peut-être plus à ses retournements de situation.

 

Le roman commence le 14 Février, date de la Saint-Valentin. La narratrice, Sherry Seymour, fait le compte de toutes les cartes qu'elle a reçues : de son mari, bien sûr, de son fils, de ses beaux-parents, de sa meilleure amie (et où je découvre la pratique américaine d'envoyer des cartes de Saint-Valentin à tous les gens qu'on aime, et pas seulement à son amoureux). Et une carte anonyme, déposée dans son casier à la fac : "Sois à moi pour toujours"

Intriguée par cette carte, elle en parle autour d'elle. Se remue les méninges pour savoir de qui elle vient, qui est son amoureux anonyme dans son entourage. Se laisse troubler. Y pense de plus en plus. Et autour d'elle, comme une obsession, de petits animaux meurent et pourrissent, tandis que revient le printemps.

 

C'est très bien. Très bien écrit. On sent tout à fait la tension monter, monter, monter, jusqu'au dénouement final. Prévisible (trop ?). Le lien avec ce qu'il l'entoure, les lapins, le chevreuil, le retour du jour, est splendidement amené. Et encore une fois, les femmes sont les garces, les hommes sont les victimes.

Un très beau roman, mais qui m'a moins touchée que Rêves de garçons.

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 10:00

 

arbrealettres

Bienvenue dans le quartier de mon enfance, et dans ma librairie de toujours. Je pourrais presque dire dans la librairie où j'ai appris à lire, vu le nombre de mes bouquins d'enfance qui viennent de là.

 

"L'arbre à lettres", situé à côté de la rue de l' "Arbalète". C'est le premier jeu de mot dont je me souvienne, patiemment expliqué par ma mère lors d'une vadrouille à cet endroit. Je ne devais pas être bien vieille, et je profitais de chaque panneau ou nom de boutique pour tester mes tout jeunes dons de lectrice.

L'Arbre à lettres, et l'image d'un arbre immense, croulant sous les livres...


 

DSC07759.JPG

 

C'est toujours ma librairie. Celle où je vais pour les cadeaux d'anniversaire -leurs emballages sont tellement beaux ! Celle où je vais pour fouiner quelques minutes, en revenant du marché, toujours certaine d'y faire une folie, d'y trouver dix livres que je n'aurais pas voulu acheter et dont je ne regrette jamais l'achat.

C'est une vraie librairie de libraire, avec des vrais morceaux de passionnés dedans, des gens qui savent tellement de choses, et qui en parlent tellement bien ! Une vraie librairie où les Musso et autres Gavalda sont mis de côté ; où on nous présente des livres que nous n'aurions pas eu l'idée de lire, juste histoire d'attiser notre curiosité (et de gonfler nos PAL !). C'est là que je trouve les bouquins de ma LAL, les romans conseillés par les proches aux goûts sûrs ; c'est là que je suis certaine d'avoir des informations sur tel ouvrage que je cherche partout. Un paradis !

 

DSC07761.JPG

Parce qu'il faut que je sois un peu critique, au delà de toutes ces louanges, je pointerai deux défauts :

Déjà l'absence de livres d'occasion. Et oui, je suis comme ça, je suis très "bouquins d'occasion". Parce qu'un livre ce qui compte, c'est pas l'objet, c'est ce qu'il y a dedans, et qu'un bouquin un peu corné, ça n'a jamais tué personne. Et parce qu'au rythme de 2-5 livres par semaine, ça finit par coûter bonbon (et à prendre de la place dans l'appartement, parce que je ne peux pas imaginer de les revendre ou de les donner, mais c'est une autre histoire).

 

Second regret, un peu plus sérieux celui là. Je ne sais pas si c'est par snobisme (on est dans le Vème, que diable), ou parce que le charmant rez-de-chaussée au bas de la rue Mouffetard n'est pas si grand, mais le rayon fantastique/science fiction/fantasy est pauvre, très très très pauvre. Vous y trouverez Le Seigneur des Anneaux, les Asimov, parfois un Robin Hobb qui se bat avec un Neil Gaiman, et c'est tout. Je le regrette ... Mais on ne peut pas tout avoir !

 

Pour en savoir plus, le site internet de la librairie : http://www.arbrealettres.com/, librairie qui depuis mon enfance s'est agrandie, avec des magasins à Denfert, à République et à Bastille.

L'adresse : 2 rue Edgard Quenu, 75005 ; Métro Censier-Daubenton.

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Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

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