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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 10:47

sexcity.jpg"There's still plenty of sex in Manhanttan, but the kind of sex that results in friendship and business deals, not romance."
Bon, je connaissais la série (excellente). J'avais vu le premier film (gentillet), mais j'ai boycotté le second (vu les critiques calamiteuses). Mais j'avais pas lu la série d'articles dont la série a été adaptée. C'est chose faite...
Pfiou ... On est loin de la série... On retrouve Carrie, Charlotte, Sam et Miranda, Mr Big, bien sûr, mais légèrement différents. Mr Big fume en permanence un cigare, par exemple, ce qui me le rend beaucoup moins sexy. Charlotte est anglaise, ce qui lui va finalement bien mieux. Les personnages de la série sont, tous comptes faits, beaucoup plus caricaturaux que ceux qu'on croise dans le livre. La plupart des situations sont très différentes même si certains des épisodes (comme par exemple celui où Carrie et Miranda vont rendre visite à une de leurs amies, maintenant mariée, mère et provinciale) ont été repris tel quel.
Mais qu'est ce que c'est trash ! On boit, beaucoup, on se drogue, très souvent, on baise, parfois. Souvent pour le fric, d'ailleurs. Ou pour la renommée. Carrie et ses copines apparaissent presque plus comme des poules de luxe chassant l'homme d'affaire fortuné, capable de leur payer bagues et beaux vêtements, que comme des jeunes femmes indépendantes et célibattantes.
A aucun moment, il n'est fait mention de bonheur, ni même de plaisir. Aucun sentiment vrai n'agite les protagonistes, à part la crainte du ridicule. Même l'amitié sonne faux. Et l'amour n'apparait qu'en creux, par son absence et par l'égoïsme de chacun.
Pfiouuuuuu...

Lu en anglais !

LireEnVo.jpg

 

 

Et j'allais oublier l'instant CLAP : lu dans le RER chauffé comme une boite de conserve, et finitdans un TER climatisé.

CLAP


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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 11:54

julietnaked.jpg"Ils étaient venus d'Angleterre jusqu'à Minneapolis pour visiter des toilettes."
Ce roman m'a été offert pour mon anniversaire par des amis au goût sûr : je m'attendais donc à lire un très bon livre. Mais d'une telle qualité ? Non. Je me suis retrouvée à lire dans la rue en marchant, à profiter de la moindre pause, des plus petites minutes d'attente pour le sortir. Inlâchable !
Juliet, naked commence aux Etats-Unis, dans des toilettes. Enfin, pas n'importe quelles toilettes : celles dans lesquelles Tucker Crowe, un chanteur star des eighties, alors en pleine tournée et au sommet de sa gloire, a pris sa décision d'arrêter la musique. C'était en 1986. 22 ans plus tard, son silence perdure.
Mais pas celui de ses fans qui peuplent le web et les forums de longues dissertations sur les significations de ses chansons, particulièrement de son dernier album, Juliet, et de sa disparition.
L'un des plus prolixes est Duncan, anglais, vivant dans une station balnéaire merdique appelée Gooleness, et abreuvant sa compagne Annie de réflexions sur son idôle depuis 15 ans. La crise de la quarantaine, la sortie d'un nouvel album, Juliet, naked, et les quelques autres événements qui s'ensuivent vont pousser Annie à reprendre sa liberté, et à se réveiller.

"Je ne suis pas sûr de pouvoir faire grand chose, tu crois pas ? La plupart des Etats interdisent l'avortement après la naissance de l'enfant."

C'est drôle, c'est fin, c'est intelligent, c'est plein de tendresse et d'amour, avec ce qui faut de cynisme et d'amertume pour ne pas être sirupeux. On croise des paparazzis amateurs, un requin mort, des ex-tops models, Dickens et quelques autres, et le tout très naturellement. Et au milieu de tout cet humour délirant, l'auteur glisse quantité de questions sur le temps qui passe, et sur les critères qui permettent de juger qu'une vie est réussie - ou ratée.
Les trois personnages principaux, Annie, Tucker et Duncan sont savoureux. J'ai particulièrement aimé Annie et sa manie de rougir pour trois fois rien, comme une adolescente, ses tentatives pour récupérer sa vie, ses comptes d'apothicaire sur la question des années perdues. Elle est le genre de personnage avec qui on aime passer du temps, et dont on se ferait une amie. Tucker, en rock star dépressive, est adorable aussi. Sa relation avec Jackson est particulièrement émouvante : les romans parlent rarement de l'amour entre un père et son fils, et c'est ici abordé d'une manière très touchante, sans pathos mais avec beaucoup de tendresse. Quant à mon avis sur Duncan, il a évolué au fur et à mesure de ma lecture. Du raté qui pourrit la vie d'Annie et de son idole, il apparait de plus en plus comme un type un peu paumé, un peu bête, maladroit, mais fondamentalement gentil. On ne peut pas le détester - il n'a pas l'envergure d'un personnage qu'on déteste -, alors on en prend pitié, puis on finit par lui trouver des bons côtés.

A lire, donc, sans hésiter.

"A les voir, c'est comme si la soif de littérature n'était pas mortelle : ces gens étaient capables de vous laisser suffoquer sur le trottoir."

Merci Vivienne et Pascal !

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 11:06

sevegivre.jpg"Car on disait volontiers, en ces temps où les Chasses sauvages parcouraient la terre, que voir la face nue de Finstern signifiait pour les humains la folie ou la mort. Telle est la beauté des Seigneurs ténébreux, forte et mortelle comme une lame qui jamais ne rentre au fourreau sans avoir versé le sang."

 

 

Un seul mot à dire en sortant de ce roman, de ce conte, de cette épopée, de cette légende : c'est beau. Si j'avais su, si j'avais du écrire, j'aurais aimer écrire comme ça, dans ce langage précieux, riche, sonore, chantant. Chaque phrase est parfaite et nous fait entrer toujours plus profondément dans cet univers si particulier. Comme dans un conte pour enfant, les mots nous bercent vers le merveilleux et le pays de féérie.
Il était un fois ... il était une fois un seigneur, puissant, beau et cruel nommé Finstern. Comme il avait traité légèrement deux des trois Parques, elles le maudirent : par trois fois, il serait renié par et renierait son peuple. Mais comme il avait été tendre avec l'une des Parques, elle lui donna un espoir, un terrible espoir : il tomberait amoureux, et cet amour pourrait le sauver ou le détruire. Et c'est pour cette raison que nait Angharad, de la sève et du givre. Ou peut-être nait-elle pour autre chose.
Ce conte parle de trahison, de fidélité, de déchirements, de sacrifices, de cruauté. Il nous emmène dans un royaume de féérie, construit de mythologies grecques et celtes, et de l'imaginaire shakespearien.
C'est une merveille. Pas d'une facilité à toute épreuve, je l'avoue. J'ai plusieurs fois posé ce livre, pour passer à des lectures plus légères. Mais je l'ai toujours repris avec envie, pour retrouver la blancheur intacte de l'hiver de Féérie.

Lu dans le cadre du challenge Mythes et légendes !

mythesetlégendes

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 10:52

janeaustenaddict.jpg"Unjust I may have been, weak and resentful I have been, but never inconstant."
J'ai choisi de chroniquer ensemble ces deux romans car ils forment pour moi les deux versants d'une même histoire : deux jeunes filles échangent involontairement leur vie. La première, c'est Courtney Stone, trente ans et des poussières en 2009, célibataire après avoir été trompée par son fiancé, habitant à Los Angeles et travaillant dans le cinéma. La seconde, c'est Miss Jane Mansfield, trente ans et des poussières en 1813, célibataire après avoir refusé un jeune veuf un peu trop charmant, et n'ayant pour seule et unique occupation journalière que de tenir compagnie à sa mère.
Un seul point commun (avec le célibat) entre ces deux jeunes femmes : la janéite aigüe se traduisant par la nécessité relire régulièrement Orgueil et Préjugés en période de blues, et par une capacité à appliquer des citations d'Austen à toutes les situations ou presque.

Soyons honnête, ces deux romans ne vont pas révolutionner la face de la littérature mondiale. C'est de la chick lit honnête, une bonne lecture de vacances ou de canicule. On ne se passionne même pas pour les histoires d'amour, sachant très bien comment elles vont finir (et oui, comme Jane Austen, Laurie Viera Rigler finit systématiquement ses romans par un bon et honnête mariage).
Mais, là où il est intéressant, c'est dans le décalage entre les deux manières de voir le monde. Ce que Viera Rigler nous dit, mine de rien, c'est que quand on fantasme sur Lizzie et Darcy, on met gentiment de côté les désagréments de la vie de Miss Elisabeth Bennett. Les odeurs, la médecine approximative, l'ennui profond qui rythme les journées, le manque désespérant d'intimité, et la situation de la femme, terrible. On redécouvre l'angoisse de vivre à une époque où la contraception n'existait pas, où un baiser innocent échangé avec un jeune homme pouvait conduire à la déchéance, et où un homme se devait d'épouser la femme avec qui il avait couché, sous peine d'ostracisme.
Notre époque n'est pas non épargnée : l'amour y apparait comme profondément désespéré, dépressif. Les relations se font et se défont dans la douleur, dans l'alcool et dans une absence de respect pour son corps et son coeur assez douloureuse.
Et c'est pas Sex and the City que je suis en train de lire en ce moment qui va dire le contraire !

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 17:25
 
asingleman.jpg"Waking up beginning with saying am and now."

Ce film - est-il besoin de le redire ? - raconte les préparatifs du suicide d'un homme dont  le compagnon est mort, dans un accident de la route, quelques mois auparavant.
D'images de la vie quotidienne en flash back, Tom Ford déroule devant nous la dernière journée d'un être qui a choisi de dire adieu à ce qui l'entoure, ses étudiants, ses voisins, et sa tendre et chère amie de toujours. La caméra suit le regard de cet homme, s'attache à des détails, l'oeil ultra maquillé de son amie, les torses nus des étudiants jouant au tennis, la robe bleue de sa petite voisine. Des sourires, des rires dont il se sent exclus. Une page déjà tournée.

oeilsingleman.jpg
Sauf que la tentation de vivre est encore là, bien présente. Elle est dans les possibilités d'amour qui s'ouvrent, elle est dans la chaleur amicale que lui déploie Charley, elle est surtout dans l'angoisse de la mort et dans l'insoutenable difficulté de mettre sa propre mort en scène.
J'ai vu ce film il y a longtemps déjà, quelques semaines, mais sa puissante nostalgie est encore là. Certaines de ses images ont si profondément imprégné ma rétine qu'elles ne s'effaceront pas de sitôt.

Alors certes, j'ai lu ça et là que ce film est trop beau, trop précieux, et qu'il ressemble à une pub pour du parfum plus qu'à un drame. Peut-être. Que le style en soit précieux, c'est indéniable. Que chaque plan soit travaillé mille fois pour arriver à l'image parfaite, oui. Mais cette beauté permet de transcender ce dialogue entre instinct de mort et instinct de vie. Sans ces images léchées jusqu'au grain de l'image, l'émotion aurait été moins forte.
Mais c'est l'amoureuse de poésie qui dit ça... J'ai retrouvé dans A single man quelques uns des aspects qui me mettent au bord des larmes en lisant Lamartine. Un vers comme "L'air est si parfumé, la lumière est si pure ! Au regard d'un mourant, le soleil est si beau" aurait parfaitement sa place dans ce film.

Autre chose lue et avec lequel je suis en désaccord : ce film serait un film sur l'homosexualité. Non. C'est un film sur le deuil.
Bien sûr, du fait que le narrateur soit homosexuel, ce film parle d'homosexualité. Comme il parle de Los Angeles. Comme il parle du quotidien d'un professeur d'université. Comme il parle des années 60. L'homosexualité de George fait partie du cadre du récit, avec ses remarques acerbes de son voisin, répétées par la bouche fraiche de la petite fille, avec le désir de Charley que George vive avec elle une "vraie relation".
Mais plus encore que l'homosexualité du narrateur, l'homosexualité du réalisateur donne une touche particulière. Dans sa promenade autour de George, la caméra s'attarde avec gourmandise sur les hommes. Leurs torses nus et musclés. Leurs lèvres gourmandes. Leurs regards. C'est rare de voir le corps des hommes ainsi détaillé. On est habitués au caméras impudiques sur les femmes, mais même les réalisatrices n'osent pas se délecter ainsi.

Bref, un film splendide et délicat. Un bijou.
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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 11:52
Hello !
Je suis de retour, après 15 jours assez denses question boulot (et stress en fait ...). Ca ne m'a pas empêché de lire ou de sortir au ciné (heureusement !) ma disponibilité devant l'écran ...

Au programme des jours qui viennent, quelques coups de coeur cinématographique ! J'ai vu trois films, trois chefs d'oeuvre chacun dans son genre. Chef d'oeuvre esthétique, doux et mélancolique pour A single man. Chef d'oeuvre d'humour décalé et acide pour Achille et la tortue. Chef d'oeuvre tout cours pour The Ghostwriter.
Et question lecture, j'ai été gâté aussi. Déjà, la lecture du roman The Ghostwriter qui est encore meilleur que le film. Lecture suivie par deux des meilleurs livres que j'ai lu cette année : Cranford d'Elizabeth Gaskell et, dans un tout autre genre, Les falsificateurs d'Antoine Bello.

Tout ça, coming soon ... (as soon as I've written the articles !)
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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 11:45
médée"Je t'ai suivi dans le sang et dans le crime, il va me falloir du sang et un crime pour te quitter."
L'Antigone d'Anouilh a longtemps été un de mes textes préférés. Je l'ai lu et relu étant ado, émue jusqu'aux larmes par le personnage d'Antigone, dans toute sa violence.
Et puis j'ai fait du grec, et puis j'ai traduit un passage de la Médée d'Euripide. J'étais toujours adolescente, et comme beaucoup d'adolescentes, je passais beaucoup de temps devant mon miroir. Et quand j'ai traduit ce texte : "Dès qu'elle eu vu la parure, elle n'y pu tenir. Elle accorda à son époux tout ce qu'il lui demandait. Il était à peine parti et les enfants avec lui, qu'elle avait pris les beaux tissus brodés, qu'elle s'en revêtait, qu'elle posait le bandeau d'or sur ses cheveux bouclés, arrangeant sa coiffure devant un miroir brillant et riant à la vaine image d'elle-même qu'il renvoie. Puis, elle se lève pour parcourir la chambre, allant d'un pas dansant sur ses pieds nus, enchantés par les beaux cadeaux. Elle se dresse sur ses pointes pour voir sur ses talons tomber la robe", quand j'ai traduit ce texte, j'ai eu l'impression qu'un pont se dressait entre moi, et une jeune fille d'il y a 2 500 ans.
Ce long prologue pour dire que lorsque j'ai découvert l'existence de Médée de Jean Anouilh, j'ai sauté sur l'occasion et j'en ai profité pour relire celle d'Euripide.
Ces deux pièces parlent de la même partie de l'histoire de Médée. Nous sommes dix ans après la première rencontre entre la princesse de Colchide et Jason, aventurier à la recherche de la Toison d'or. Dix ans après que Médée ait trompé son père, tué son frère et volé la Toison pour la remettre à son amant. Et après dix ans d'amour, Jason abandonne Médée, pour épouser la fille de Créon. Et là, Médée entre dans une violente colère, envoie à sa rivale une robe qui va la brûler vive et tue de sa propre main les deux enfants qu'elle a eu avec Jason.
J'aime énormément la pièce d'Euripide. La fureur de Médée trahie est communicative et sa tristesse de même. Les longs monologues où son désir de vengeance suite à la trahison que lui fait Jason combat avec son amour de mère sont proprement tragiques : "Allons, ma main, mon audacieuse main, prends le couteau, allons vers la barrière qui ouvre sur la vie maudite, ne faiblis pas, oublie que ces enfants sont ton bien le plus cher, que tu les mis au monde. Oublie les pour un court instant. Tu pleureras ensuite. Tu les tues et cependant tu les aimes. Ah ! Pauvre femme que je suis !".

Et bien, en ouvrant Anouilh, j'ai été déçue.
Déjà, parce que j'ai retrouvé presque mot pour mot ce qui m'avait émue dans Antigone : mais ce qui émeut une première fois, semble louche à la seconde. J'ai eu l'impression d'y lire une facilité d'écriture, et non plus le cri d'un coeur tourmenté.
Mais surtout, parce que de cette tragédie, et de cette héroïne mythique, Anouilh fait un drame sentimental et une pauvre fille abandonnée.
Oh crime ! Qu'est devenue Médée, sorcière, puissante femme, princesse ? Une vagabonde, qui vit dans une roulotte, et se languit de son homme ? "Cette femme attachée à l'odeur d'un homme, cette chienne couchée qui l'attend.". Si elle a trahi son père, c'est par pure luxure, parce qu'elle était en manque de Jason et que son désir surpassait tout. Et si elle tue ses enfants, c'est encore par amour trompé pour lui.
Dommage. Ce qui me plaisait dans ce mythe, c'était justement ce personnage de femme, presque divinisé dans sa colère et sa vengeance. La voir transformée en criminelle de fait divers ... non.

Ces deux pièces sont lues dans le cadre du défi Mythes et Légendes !
mythesetlégendes
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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 11:34
Cette semaine, j'ai craqué. Oui, deux fois ...
Mais c'est la faute à Craklou et à Mea...

A Craklou, déjà parce qu'il présente un challenge La Fantasy pour les nuls. Et la Fantasy, même si j'aime et j'adore ça, j'ai l'impression d'en avoir jamais fait le tour et de rester un peu une ignorante ! Le but de ce challenge, c'est de lire deux livres de fantasy. N'importe lesquels si on est un Nul débutant, ou deux ouvrages remédiant à une défaillance particulière, pour un Nul Vétéran !
Donc, je m'inscris à ce challenge, comme Nulle vétérante avec deux défis
- lire une série de Mercedes Lackey, dont j'ai entendu du bien comme du mal
- me replonger dans Tolkien en lisant (enfin !) Le Silmarillion

fantasy

Et comme je suis faible, très faible, j'ai craqué pour le challenge Bloomsbury de Mea ! Je m'engage à faire 3 nouvelles lectures autour de ce groupe d'artistes du début du siècle.
bloomsbury.jpgMais j'ai deux excuses, même trois : il y a plein d'auteurs que je ne connais pas, la seule que je connaisse, Virginia Woolf, je l'aime, et

Je me suis engagée dans une lecture commune avec Titine et Lou : comme pour le Portrait of a Lady swap, elles nous ont dressé une bibliographie impressionante d'auteur et d'héroines anglaises du XIXème et début du XXème siècle, elles nous proposent d'en lire quelques uns en commun. Et par quoi elles ont choisi de commencer ? Un Virginia Woolf ! Si ça c'est pas une tentation pour s'inscrire à un défi Bloomsbury, je sais pas ce que c'est !

Et avec deux mois de retard (mais mieux vaut tard ...), je découvre le club très sélect de Cachou : le CLAP, pour ceux qui lisent partout, même au cinéma !

CLAP.jpg

Sinon, en vrac, Marie présente plein de classiques à lire dans la session 3 du défi J'aime les classiques, Stephie propose de rendre un hommage à Stéphane Garnier, des amis m'ont parlé du site Ticketac, pour avoir des billets de théatre moins cher, et je suis en train de vous écrire en écoutant le concert de Jason Edward (je découvre et j'adore) sur le site de Grandcrew qui propose des vidéos de plein de concerts live !

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 16:22
Juste un petit mot pour vous dire que j'ai commencé à regrouper des titres pouvant entrer dans ce défi. C'est complètement et misérablement incomplet, mais ça ne demande qu'à se compléter avec vos conseils.
Donc, si vous voulez le voir, c'est !

mythesetlégendes

Cette page servira aussi pour regrouper tous les billets écris dans le cadre du challenge.

Y participent donc pour l'instant :

The bursar
            -Beroul : Tristan et Iseult
        - Ovide : Les métamorphoses
        - Hésiode : La Théogonie
        - Werber : Nous les Dieux
        - Werber : Le Souffle des Dieux
        - Werber : Le mystère des Dieux
       - L'Edda
       - Homère : L'Iliade
       - Sophocle : Oedipe Roi
       - Sophocle : Oedipe à Cologne
       - Sophocle : Antigone
       - Sophocle : Ajax
       - Sophocle : Les Trachiniennes
       - Henri Bauchau : Oedipe sur la route
       - Henri Bauchau : Journal d'Oedipe sur la route
       - Henri Bauchau : Antigone
       - Henri Bauchau : Journal d'Antigone
       - Henri Bauchau : Diotime et les lions
       - Henri Bauchau : Les vallées du bonheur profond
       - Henri Bauchau : La lumière d'Antigone
       - Henri Bauchau : Oedipe sur la route
       - Anouilh : Antigone
       - Bertold Brecht : Antigone
       - Jean Cocteau : Antigone
       - Jean Cassabois : Antigone 256
       - Homère : L'Odyssée
       - Dan Simmons : L'Ilium
       - Racine : Andromaque
      - Snorri Sturluson : l'Edda poétique
      - Jean-Pierre Vernant : La mort dans les yeux
      - Jean-Pierre Vernant : La première femme
      - Masami Kurumada : Saint-Seiya
      - Homère : L'Odyssée
      - Gary Urton : Mythes incas
      - George Hart : Mythes égyptiens
      - Anne Birrell : Mythes Chinois
       - Giraudoux : La Guerre de Troie n'aura pas lieu
       - Racine : Andromaque
       - Homère : L'Odyssée
       - Homère : L'Iliade
       - Anouilh : Antigone
       - Giraudoux : Electre
       - Sophocle : Oedipe roi
et moi !
          Jean Anouilh/Euripide : Médée
          Rachel Swirsky : A memory of wind  
            Henri Bauchau : Antigone
          Tolkien : Le Silmarillion
          Anonyme : Merlin
          Thomas Burnett Swann : Le Phénix vert
            Thomas Burnett Swann : Le peuple de la mer
            Thomas Burnett Swann : La Dame des abeilles
            Margaret Atwood : The Penelopiad
          Jean Markale : Les chevaliers de la Table Ronde
            Orson Scott Card : Enchantement
          Ursula LeGuin : Lavinia
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 22:01

shutterisland-copie-1.jpgJ’ai donc enfin vu Shutter Island !

Je ne vais pas refaire le synopsis, puisqu’il est très fidèlement adapté du livre Shutter Island de Denis Lehane, dont j’ai fait la critique ici. Je vais plutôt m’attacher à voir comment Scorcese a adapté un tel roman. Attention, des petits spoils risquent de se retrouver un peu partout …


J’ai beaucoup aimé cette adaptation, très fidèle à quelques détails près. C’est une mise en image du livre quasi parfaite et les quelques omissions ne sont pas vraiment gênantes. On retrouve les principaux points d’ancrage du récit, le voyage en bateau, l’arrivée, l’enquête, la tempête, le cimetière … Le seul point qui m’a mise mal à l’aise, c’est l’adaptation des rêves de Teddy. Je suis bien consciente qu’il est très difficile de mettre en images des rêves et des souvenirs, et c’était à mon avis la plus grande difficulté du film. Dans l’ensemble, Scorcese s’en sort plutôt bien, arrivant à représenter le trouble et les souvenirs du héros, mais pourquoi avoir choisi de changer les rêves ? Qu’est devenu le récit de la dernière matinée ensemble de Teddy et de Dolorès ? Certes, on adapte pas 300 ou 400 pages en deux heures de cinéma sans couper des passages, mais cette scène me semblait importante dans la construction du récit et je regrette son absence.

En revanche, je trouve les reconstitutions de la libération des camps me semble trop appuyée par rapport à ce qu’elle était dans le roman. Ces souvenirs devraient surtour serveir à expliquer le traumatisme de Teddy, et pourquoi l’idée d’expérimentation sur des êtres humains lui fait encore plus horreur qu’à n’importe qui. Je trouve que Scorcese nous en sert un tout petit peu trop, et de manière un peu trop élégante : ces corps figés dans la glace prennent une beauté irréelle, alors que ce n’est pas du tout l’image qui m’est venue aux yeux en lisant « libération du camp de Dachau » dans le livre. En fait, pour tout dire, ça m’a rappelé la traversée du marais par Frodo, Sam et Gollum dans Les deux Tours, vous savez, ces cadavres de d'une bataille très ancienne, qui flottent encore entre deux eaux, que j’avais trouvé étrangement beaux à l’époque.


Voilà sur le fond, quasi parfait. Sur la forme, maintenant. Scorcese parvient tout à fait à nous faire entrer dans l’angoisse de plus en plus perceptible de ce thriller. La météo (merveilleuse scène de tempête !) bien sûr, y contribue, mais pas que. Les contrastes sont de plus en plus marqués, les scènes de plus en plus sombres, les cadrages de plus en plus resserrés, jusqu’à l’exploration du fameux WardC, stressante à souhait.

En revanche, Scorcese a voulu jouer de la bande son pour faire monter la pression, et je trouve qu’il y est allé un peu trop fort : la musique est grandiloquente, forte, très forte, trop forte car elle couvre presque parfois les voix des personnages. A mon oreille avertie, elle dévoile presque la fin dès l’entrée dans l’établissement ; à l’oreille non avertie de mon voisin de ciné « non, pas du tout, qu’est ce que tu lui trouves à cette musique ? ». Seulement qu’utiliser la musique pour faire passer des émotions est un moyen trop commode, et un peu éculé, d’autant plus que le visage ravagé de di Caprio en dit déjà beaucoup.


Ahhh, les acteurs, merveilleux acteurs. Di Caprio est très bon, comme toujours. Son désespoir lorsqu’il sert dans ses bras une Dolorès en cendre m’a profondément touchée. Il montre tout, la violence contenue, le chagrin, une haine rentrée envers les hommes, le manque de Dolorès. Il représente parfaitement le personnage tragique qu’est Teddy. Et la « scène finale », au bord du lac, m’a bouleversée…

Mais celui qui m’a aussi impressionné - et dont pas grand monde ne parle, c’est Chuck Aule.  C'est un personnage très important, car c'est grâce à lui qu'on croit à l'histoire. Denis Lehane le présente comme appartenant à cette sorte d’homme immensément sympathiques dès qu’on les rencontre, et à qui ont fait tout de suite confiance. Pas facile à jouer ! Et pourtant, Mark Ruffalo y arrive très bien. C’est le parfait commissaire, la tête sur les épaules, franc, ouvert, pas forcément très malin, mais à avec qui on se sent tout de suite à l'aise.


En conclusion, je trouve que ce film est une très belle adaptation du roman. Elle en possède les qualités, les quelques défauts qu'on peut lui trouver. Un petit reproche ? Les rares libertés prises par rapport au livre ne sont pas forcément nécessaires. Au contraire, elles ont tendance à alourdir un récit déjà écrasant.


Film vu (pour le plaisir !) et dans le cadre du défi Lunettes noires sur page blanche.lunettenoirepageblanche

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Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

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