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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 12:00
Boubou qui bouquine propose un challenge dans l'air du temps (même si lui ne fait pas la guerre en Irak) : le challenge Yes, we can - 100 ans de littérature amérciaine.

Et comme il y a dans sa liste choisie par un étudiant en master de lettres américaines, un bon nombre d'auteurs que je rêve de découvrir ... Que pouvais-je faire d'autre que d'y participer ?

Alors, dans mes favoris, il y a
Jack Kerouac – Sur La Route
F. Scott Fitzgerald – Gatsby Le Magnifique
F. Scott Fitzgerald – Tendre est la Nuit
Truman Capote – Petit-déjeuner chez Tiffany
John Steinbeck – Les raisins de La colère
John Steinbeck – Des souris et des hommes
James Ellroy – Le Dahlia Noir
William Faulkner – Lumière d’Août
William Faulkner – Le Bruit et la Fureur
Vladimir Nabokov – Lolita
Ernest Hemingway – Le Soleil se lève aussi
Ernest Hemingway – Pour qui sonne le glas
Truman Capote – De Sang Froid
Harper Lee – Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
que je veux découvrir, et d'autres auteurs que j'ai adorés (Wharton, McCarthy pour ne citer qu'eux ...), je me suis inscrite pour 5 bouquins, en prévoyant déjà de dépasser ce seuil fatidique !
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 00:00
Dimanche dernier, nous avons été voir l'exposition Soulage à Beaubourg. Comme je l'ai dit plus avant, je connais très mal l'art moderne et, même si ce n'était pas la première fois que je voyais des oeuvres de cet artiste, c'est la première fois que j'en voyais beaucoup. Enormément. C'est comme une plongée dans un univers où on suit petit à petit l'évolution d'un artiste et comment il va découvrir une nouvelle manière de créer de la beauté.
Dès les oeuvres les plus anciennes, j'étais séduite : elles m'ont fait penser à de la calligraphie chinoise, des lettres, des messages tracés en noir sur un fond éclatant de blancheur, une histoire qu'on ne peut pas comprendre mais qui nous saisit par la manière dont elle est dessinée.
Mais ... il y a dans ces traits noirs une puissance, une autorité, une sorte de violence qui s'écarte de l'art asiatique et se relie à l'époque moderne et industrielle.

Petit à petit, le tracé perd de son importance : la couleur, le contraste devient de plus en plus fort. Le noir finit par s'étaler, prendre de l'espace sur la toile, s'imposer. Certains de ces tableaux, tout en couleurs sombres, des formes noires ressortant à peine sur un ciel tourmenté d'un brun orageux m'ont fait pensé à certaines de ces dessins de Victor Hugo, où pèse une ambiance lourde.

Et le noir continue de s'étendre, il finit par prendre presque toute la place, un tableau où juste un rectangle de blanc subsiste tout en bas de la toile, presqu'écrasé par la masse sombre qui le supplante.

Et puis - et là, la muséographie de Beaubourg est parfaite - il ose le tableau totalement noir. Il ose le noir comme matière qu'ils sculpte pour en faire sortir l'éclat. J'avoue que ce n'est pas ce que j'ai préféré de l'exposition. Si l'idée de l'outrenoir est intellectuellement intéressante, je "n'aime pas" et cela ne fait naître en moi aucune émotion. Je trouve cela trop propre, trop droit, presqu'industriel. Mais ... L'utilisation qu'il fait du noir dans ses dernières oeuvres ... Le noir comme matière, le jeu sur les textures, le noir mat et le noir brillant, les stries dans la profondeur de la peinture ... Ca donnait envie de se perdre dedans, de se laisser envoûter et de lâcher prise. Il y a peu de tableaux qui m'ont enlevée comme ceux de Soulage l'ont fait. Et c'était tellement beau que j'ai envie d'y retourner !
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 19:47
"Je n'y puis rien : de même que je vais vers toi, de même, à ton tour, tu iras vers d'autres, et tu apprendras l'extase de cette cruauté qui est pourtant de l'amour."
Chères lectrices, chers lecteurs, pendant une petite heure ce soir, il m'est arrivé une expérience étonnante. J'ai été Catherine Morland (pour ceux qui ne comprennent pas, je vous renvoie à ça et même, encore mieux, à Northanger Abbey de Jane Austen) : alors que mon corps était assis sur un siège poisseux de RER, que les stations défilaient, je me promenais dans de sombres forêts autrichiennes, et passais des nuits agitées dans un schloss moyen-âgeux. Ah, si j'avais été invitée à passer quelques jours dans un château gothique, avec des tourelles gothiques et un petit pont de pierre gothique, dans des pièces remplies de meubles en bois sombre et de tapisseries gothiques, j'aurais assurément passé des nuits bien difficiles ... Je lisais juste Carmilla.

La narratrice, une jeune fille anglaise dont la mère était morte dans son âge le plus tendre est élevée dans ce sombre endroit par son père, une gouvernante et une préceptrice. Sa vie s'écoule calmement dans la solitude et dans l'affection des siens. Mais, une nuit où ces quatre personnages sont partis admirer le clair de lune, une voiture verse en essayant d'éviter un calvaire. En sorte une mère -pressée- et sa fille presque évanouie.
Pour de mystérieuses raisons, la mère doit repartir aussitôt, et laisse sa fille Carmilla aux bons soins de la narratrice et de son père. Un étrange relation nait entre les deux jeunes filles, faite d'affection (surtout du côté de l'héroine) et d'une troublante attirance physique du côté de Carmilla. Puis, le drame s'accélère. Ils retrouvent un tableau d'une noble jeune femme morte cent cinquante ans auparavant : le portrait craché de Carmilla. Une épidémie étrange débute dans la région, de jeunes femmes en bonne santé mourrant brutalement de langueur après avoir rêvé qu'on les étranglait ou qu'on perçait leur gorge à l'aide de deux aiguilles pointues. Peu à peu, la même maladie de langueur prend l'héroine ...

C'était bien mais ... beaucoup trop court !

Et c'était un cadeau du Bloody Swap !

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 11:43
Et ben ça, pour un premier  swap, c'était un fucking bloody swap !!! Qu'est ce que c'était bien !!!

Pourtant, ça a pas super bien commencé. Lorsque le gentil facteur a déposé un gentil papier jaune dans ma boite aux lettres me proposant d'aller chercher un gentil paquet à la Poste à côté de chez moi, j'étais toute heureuse ... mais submergée de travail. Et même si la Poste à côté de chez moi ferme à 20h, ça n'a pas été possible d'y passer pendant plusieurs jours. Et tous les soirs, je regardais le petit papier jaune en me demandant quel est le contenu du mystérieux paquet.
La curiosité bien affûtée, je finis par me libérer un peu plus tôt, court jusqu'à la Poste, arrive dix minutes avant la fermeture, tends, toute essouflée le fameux papier jaune, et commence à trépigner sur place.
Hélas ! Trois fois hélas ! Si j'avais pu savoir ce qui m'attendais ! Nulle trace du paquet dans leurs tablettes ! Pas de paquet égaré dans la petite salle du fond ! Un mystère ...  Et pourtant, non, j'étais bien dans la bonne poste, au bon endroit... Le paquet de mon adorable swappeuse était perdu...
Une enquête devait être menée. J'y retourne (toujours en courant), le lendemain, le surlendemain et les jours suivants, tombant toujours avec un conseiller nouveau, pas au courant de ce problème. Mais malheureusement, le paquet n'avait pas réapparu par miracle.

Enfin, arrive le samedi, dernier jour avant que le paquet ne soit retournée à son expéditrice. Je retourne encore une fois à la Poste, bien décidée à ne pas en repartir avant d'avoir mené l'enquête moi même. Avec une conseillère, on finit par comprendre : apparement, aucun paquet n'était arrivé le jour où le mien aurait du être déposé, l'erreur avait été commise au service de distribution, il suffisait de leur demander de le retrouver et tout serait réglé.
Et le Mardi matin, comme par miracle, le gentil facteur est revenu, cette fois avant mon cher et tendre ne parte de la maison. Et j'ai reçu un coup de téléphone au bureau "Au fait, y'a un paquet pour toi, ça te dit quelque chose ?". Oh que oui ! Mon impatience était à son comble.
Le soir, j'arrive, je me précipite sur le carton ... et ça valait bien la peine d'attendre !

Voilà ce à quoi il ressemblait :

(Lecteur attentif, vous remarquerez les traces de dents sur le côté du paquet, signe de mon impatience à ouvrir le carton)
Et quand on déballait, c'était encore mieux
Le tout, avec une lettre de Titine, qui est pas sur la photo parce que j'ai été trop empressée de la lire !

Et quand on déballe, voilà ce que ça donne

J'avais écrit à ma swappeuse que 1/ je ne connaissais pas du tout ce genre de littérature et que 2/ j'adore les classiques, et elle en a très conclu, avec beaucoup de perspicacité que rien ne me ferait plus plaisir que les classiques de la littérature de vampires !











Et comme je suis fan de Tim Burton, et qu'il me manquait les Noces Funèbres, Martine a exaucé (c'est une très gentille sorcière, Martine, je sais pas si je vous l'ai dit, un peu fée marraine sur les bords ...) l'un de mes voeux les plus chers :
J'adore déjà, ne serait-ce que l'affiche.
Mais quand on lit ou qu'on regarde un Tim Burton, il faut se sustenter ! Et pour ça, on a un thé Lapsang-Souchon, aux merveilleuses senteurs de bois fumé, parfait pour l'hiver sombre et pluvieux (les mauvaises langues diront que ça remplace le feu de cheminée - moi j'adore juste le goût !), à boire dans une tasse assortie au thème, en grignotant des bonbons tous meilleurs les uns que les autres (que les mauvaises langues, celles qui n'aiment pas le thé Lapsang-Souchon, mais qui reçoivent admirablement les colis quand je suis pas là, ont beaucoup apprécié ! Heureusement, il y en avait assez pour que je puisse tous les goûter aussi !!).

Donc, Merci ! merci ! merci ! Sorcière-marraine Martine ! C'était juste parfait ! Même si la prochaine fois, on se le donnera de la main à la main, vu qu'on est voisines ...
Et merci Lou d'avoir organisé tout ça. C'était beaucoup de travail, beaucoup d'attentions pour chacun/e d'entre nous et c'était parfait !

(Et j'espère que mon paquet aura plu à Lamousmé, qui avait lu la quasi-totalité les livres proposés par Lou. Heureusement que pour les films, le choix aura été plus facile, le colis ne serait autrement pas arrivé avant Noël !)



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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 13:35
Une petite news pour les amateurs de romans policiers parisiens.
Comme tous les ans, la mairie du treizième arrondissement organise le "Paris Polar". C'est l'occasion d'honorer la mémoire de Thierry Jonquet, en lisant des extraits de ses textes, de rencontrer des 'vrais' médecins légistes, d'écouter de la musique de film polars, et, bien sûr, de rencontrer des auteurs, comme Franck Thilliez et Henri Loevenbruck !

C'est dans le 13ème et c'est du 3 au 14 Novembre.

Tout le programme est présenté sur le site de la mairie, avec, en particulier :
- le Vendredi 6 Novembre, le concert "Noir Lyrics", qui réinterprête les plus fameuses chansons de films polars (Paris Ateliers, 11 place Nationale - M° Nationale - 20h30)

- Le Lundi 9 novembre, un hommage à Thierry Jonquet (Théâtre 13, 103, bd. Auguste Blanqui - M° Glacière - 20h30)

- Le Mardi 10 Novembre, 7h58 ce matin là, un excellent film de Sidney Lumet, en rediffusion au MK2 Bibliothèque (MK2 Bibliothèque, 128/162 av. de France - M° Bibliothèque - 20h)

- Le Samedi 14 Novembre, à 16h, une séance de dédicaces, à la FNAC Italie 2, place d'Italie.

Venez enquêter dans le 13ème !
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 13:09
"Si les choses continuaient ainsi, elle serait obligée de se faire lifter le visage."
Ce roman raconte l'histoire de trois femmes. Toutes les trois vivent à New-York, dans les années 20, au sein de la même famille, dans un milieu très aisé. D'abord, il y a Ms Manford, la mère. Une femme très occupée, avec un agenda réglé au quart d'heure près , de son réveil à son coucher, soigneusement tenu par sa  discrète et dévouée secrétaire. Elle remplit par ses multiples obligations sociales le vide de son existence. En courant de coiffeurs en manucures, de discours pour la liberté des femmes aux discours pour la natalité, et de gourous en réunions mondaines, elle oublie de regarder autour d'elle, son mari s'éloigner, son fils sombrer dans la dépression, son ex mari tomber malade.

Il y a sa fille, Nona, une jeune femme de vingt ans, qui essaie de réparer sa famille, de jouer le rôle que sa mère néglige, tout en ayant la vie d'une jeune fille, les clubs de jazz et les amants, les doutes et les remises en question.
Il y sa bru, Lita, l'épouse de son fils Jim, un être éthéré et paresseux, l'exact inverse de Ms Manford - et le contraire de la généreuse Nona. Lita rêve, Lita danse, Lita flirte, Lita va devenir actrice de cinéma, Lita va devenir maîtresse d'un acteur. Lita va rendre tout le monde malheureux, séduire son beau-père, humilier Ms Manford, décevoir Nona, et cruellement blesser Jim. Lita est l'élément étranger, gracieux et cruel, qui va faire mouvoir la famille.

C'est peu de dire que j'ai adoré ces portraits de femmes. Nulle part, Wharton ne juge. Et si elle semble le faire de temps à autres, quand Nona a honte de sa mère par exemple, elle redonne tout de suite la parole à l'accusée pour sa défense et ses motivations. Bien sûr, j'ai préféré Nona. Edith Wharton aussi, j'en suis certaine ; c'est en elle qu'elle se retrouvait, à prendre soin tendrement de chacun des personnages. Mais cela ne l'empêche pas de comprendre et de faire vivre devant nous les autres.
J'aime le style d'Edith Wharton. Sa manière si fine de présenter la psychologie des êtres qu'elle fait mouvoir devant nous. Quand je lis un paragraphe comme celui-ci : "Elle avait déclaré son refus solennel, définitif. Elle s'était sacrifiée, elle avait sacrifié Heuston, à l'idéal stupide d'une femme entêtée qui parvenait, pour impressioner les gens, à masquer son égoïsme derrière des formules de philanthropie et de piété. Parce qu'Aggie passait son temps à l'église , et qu'elle régentait des comités d'asile pour vieillardes et de maisons de repos pour tuberculeuses, elle avait un permis de cruauté à damner les frivoles. Détru
ire deux vies pour préserver son propre idéal de pureté !", je trouve une compréhension de la psychologie humaine qui m'inpressionne ! Elle fait vivre devant nous Nona, Nona qui regrette d'avoir repoussé son amant, et de lui avoir refusé le mariage, pour les bienfaits de l'épouse délaissée. Celui-ci, qui décrit Ms Manford m'a également beaucoup touchée : "Vingt-cinq milles bulbes de plus que l'année dernière ... Elle aimait que tout se passe ainsi. C'était exaltant de dépenser davantage d'argent chaque année, de ne cesser de s'agrandir et de s'améliorer, dans les petites choses comme dans les grandes, de faire face avec promptitude et énergie à des exigences croissantes et imprévues, et de finir l'année épuisée mais victorieuse, avec les travaux accomplis, les factures payées et un crédit bancaire rassurant. Pour Pauline, c'était 'la vie' .".

Outre l'intelligence et l'universalité qui transparait dans ce roman, j'ai été également très intéressée par le portrait qu'il fait d'une société qui ressemble à la nôtre. Il y a des problématiques communes, entre ces années 20 et nos années 2000, dans les relations hommes-femmes, par exemple. Quand Lita se plaint que son mari, Jim, reste passif et mou lorsqu'elle lui demande le divorce, je retrouve des accents lus dans les pages "vécu" du Elle de cette semaine. Et il y a chez Nona et, dans une moindre mesure, chez Lita, une sorte d'angoisse du lendemain, de peur diffuse noyée dans les fêtes et l'ivresse de la musique, que je retrouve dans la génération des 20-30 ans actuelle. Il y a dans ce roman une humanité intemporelle...
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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 00:00
" Now, I must give you one smirk, and we can be rational again "
Il y a depuis peu à la FNAC un merveilleux coffret. Il contient de petits trésors de finesse, d'intelligence et d'esprit anglais. Oui, chers amis (et surtout chères amies), oui, un coffret contenant les adaptations BBC de 4 romans de Jane Austen est sorti. Oui, la plus merveilleuse des drogues qui soit est enfin en vente libre et à un prix relativement modique (une quarantaine d'euros, ne croyez pas que je veuille faire de la pub, mais quand même ça se note).
Bref, samedi après midi oblige et virée à la FNAC aidant, j'ai craqué. Et comme notre samedi soir était tranquille, nous l'avons passé à regarder l'adaptation télévisuelle de Northanger Abbey, mon Jane Austen préféré à l'exclusion d'Orgueil et Préjugés, Persuasion, Emma, Raison et Sentiments et Mansfield Park.
J'aime Northanger Abbey, j'aime ce roman pour l'humour qui le parsème. C'est la quintescence du roman, celui où l'auteur cherche à se moquer des romans et des héroines (les premières pages sont ... delightful), et où l'auteur se fait rattraper par son histoire, par ses héros et ses héroines, et où le romanesque prend le dessus sur la causticité. J'aime ce roman pour le charmant personnage de Catherine Morland, si fraîche et si jeune, qu'on a envie de la protéger contre ce qui la menace, ce qui nous menace tous, lecteurs, notre débordante imagination qui cherche à introduire le romanesque dans la vie même. J'adore le personnage d'Henri Tilney. De tous les séduisants jeunes hommes de Jane Austen, il est le plus réel et le plus vivant. Il n'a ni le charme altier de Darcy, ni l'élégance virile du capitaine Wenworth, ni le côté aventurier et séducteur d'Henri Crawford. Non, Tilney est un pasteur, et heureux de l'être même s'il préfère les romans aux sermons. Il est intelligent et d'un caractère heureux, un peu dans l'ombre, malgré son tact et ses manières parfaites. Et quant aux personnages secondaires, ils sont dépeints avec l'intelligence et la causticité de Jane Austen.
Tout ça pour vous dire en quelques mots pourquoi ce roman est mon préféré (à l'exclusion de tous les autres, bien sûr).
Et bien, tout cela, je l'ai retrouvé dans le film. Catherine, déjà. Elle a le charme de l'enfant qui devient une femme, sa timidité et son orgueil devant les premiers regards appréciateurs des hommes, les rêves et les fantasmes de l'adolescence, la petite fille qui se transforme sous nos yeux en merveilleuse jeune femme, avec les maladresses, les erreurs, les gaffes de l'enfant dans la peau d'une femme, et les premiers éclats du regard de la femme dans le corps de l'enfant.
Henri Tilney, ensuite. Extraordinaire JJ Feild ! Il est un Tilney fantastique, dans toutes ses ambigüités, dans tout son charme particulier. Il n'est pas très beau, mais lorsqu'il taquine Catherine, il devient pétillant de séduction. Son sourire moqueur illumine son visage, tandis qu'il donne à son regard toute la tendresse de l'homme amoureux quand il regarde Catherine. Bref, the right man at the right place.
Et tous les autres personnages sont ... austeniens à souhait ! Plus ou moins ridicules, plus ou moins fats, mais tous criants de vérité.

Oh, que c'était bien ! Et bien filmé en plus, et bien joué et avec des beaux décors et ... J'veux le revoir !!


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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 20:14
Bon, c'est pas tout ça, mais je tenais à vous tenir au courant de quelques (bonnes) nouvelles.
Pour commencer par une très personnelle, je voyais fleurir depuis quelques temps sur les blogs ces questionnaires sur les habitudes de lecture des unes et des autres et en particulier cette question : A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture? J'ai réfléchi aussi de mon côté à cette question, et à côté des traditionnels Oui-Oui et Fantômette, j'ai trouvé Jules Verne. L'Île Mystérieuse était mon premier bouquin "de grande", je l'ai dévoré, relu, redévoré, adoré et en ai gardé un penchant tout ému pour les îles désertes. Il y a aussi eu Petite Princesse de Frances Burnett, qui m'a beaucoup touchée et que j'ai fini, les larmes coulant abondament sur mes joues, au milieu d'un repas de famille où mes parents avaient renoncé à me faire lâcher mon bouquin. Et il y a eu un roman jeunesse que j'ai lu des dizaines de fois, l'histoire d'un frère et d'une soeur magiciens, qui vont vivre dans le château d'un maître magicien très puissant, où la soeur accumule les erreurs et les catastrophes. Mais impossible de me souvenir du nom de ce roman, ni de l'auteur, ni du nom d'aucun des personnages (je vous ai déjà dit que je n'avais aucune mémoire ?). Et, cette semaine, en vadrouillant sur le net, je suis tombée sur un blog qui s'appelle les chroniques de Chrestomanci. Et là, l'illumination : le nom du magicien de mon bouquin d'enfance, c'était Chrestomanci. Et de recherches web en recherches web, j'ai fini par retrouver le nom de ma lecture d'enfance (Ma soeur est une sorcière), de son auteur (Diana Wynne Jones), et; cerise sur le gâteau, j'ai découvert que ce roman n'était qu'un épisode dans une longue série mettant en scène Chrestomanci !

Résultat : j'ai pour interdiction formelle d'approcher la moindre librairie jeunesse, ça serait une catastrophe.

La deuxième bonne nouvelle est sur le blog de Karine : elle instaure un challenge classique anglais - qui consiste à lire deux (c'est petit joueur quand même) classiques anglais ou irlandais, écrits avant 1900, avant fin décembre 2010. Comme j'ai horreur de ça, que je n'en lis jamais, que je ne suis d'ailleurs même pas en train d'en lire un, et que je n'en ai aucun dans ma PAL, je me suis dit que ça serait amusant de s'inscrire ! Et donc, voilà un logo de plus dans ma barre de droite !

La troisième bonne nouvelle se lie à la deuxième. 
Oceanicus nous propose un autre challenge : lire en VO. Il s'agit de lire 6 (ou 12) livres dans une langue étrangère avant fin 2010. Pour moi, ce sera l'anglais (mes compétences en italien ne me permettent pas d'imaginer lire quoique ce soit de plus de 5 lignes dans cette langue), et je vais tenter le maxi. Entre les classiques anglais, les bouquins de fantasy et ceux de chick lit, sans compter quelques romans récents, je devrais y arriver sans problème !

A vos lectures !   
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 12:54
Hier soir, c'était FIAC. C'était la première fois que j'allais dans un événement de ce type, même si ça fait quelques années que j'en caressais l'idée. Mais c'était tellement ... intello, élégant, haute-culture que je ne m'imaginais pas me ballader dans ce lieu. Surtout que l'art moderne et moi, c'est ... une méconnaissance totale. C'est pas que je n'aime pas ça, bien au contraire, mais je suis d'une ignorance crasse. Pour les anciens modernes, passe encore, je me débrouille et suis capable de reconnaître un Mondrian quand j'en vois un. Mais la culture en train de se faire ? Ouh la la, c'est la panique.
Sauf que j'ai pris un abonnement annuel spécial jeunes au Louvre, et que j'ai reçu dans la semaine une invitation pour moi et quelqu'un d'autre à aller visiter gratuitement la FIAC, vendredi soir, de 18h à la fermeture. Nous avons hésité entre le Grand Palais et le Louvre mais la description dans le Monde de l'exposition du Grand Palais nous a décidé. Qui résisterait à ça : "Au centre du Grand Palais, plusieurs grands marchands étrangers et français se sont réunis pour composer un pavillon des splendeurs. Il s'ouvre sur un Brancusi historique. Suivent trois Picasso de premier ordre, un Beckmann exceptionnel, deux Calder inouïs, un Mondrian parfait, deux Léger inoubliables et, quand on en vient à manquer d'adjectifs, voici que se présentent trois Bacon à tomber à genoux." ? Alors nous sommes allés au Grand Palais.

Déjà quelques mots sur l'ambiance. L'immense espace du Grand Palais, la verrière somptueuse que je ne me lasse pas d'amirer, le tout délimité par des espèces de boîtes blanches, un cube par gallerie. Sur les murs blancs, des oeuvres exposées. Un mélange entre l'ambiance d'un musée et celle d'une foire aux vins. Etrange, mais pas désagréable. Etrange aussi de voir ces petits points rouges : vendu. Petite pointe de jalousie envers ces particuliers qui peuvent prendre ces oeuvres et les ramener chez eux. Et joie de les avoir vues avant qu'elles ne disparaissent dans un appartement privé. C'était amusant également de regarder les gens dans les allées. Je m'attendais à voir surtout des gens d'un certain âge. Que nenni ! Etait-ce l'effet "carte jeune" du Louvre ? Les allées regorgeaient de jeunes entre 20 et 30 ans. Mais tout le monde, jeunes, vieux, hommes, femmes, étaient d'une élégance soutenue et raffinée, originale et recherchée.

Et puis, les oeuvres... Oui, le journal avait raison, il y avait du beau monde, Soulage en tête. Quelle puissance, quelle beauté, quelle force dans ces larges tracés noirs. J'ai tellement hâte de voir l'exposition à Beaubourg !

















Un énorme coup de coeur pour un Mondrian, également, caché dans un repli de la Gallerie du "Projet Moderne" (la galerie dans la galerie qui regroupe les artistes les plus célèbres)
Au même endroit, un Calder malicieux, admirablement éclairé, nous présentant deux faces de son sourire. J'aime ...
Un autre tableau (je ne me souviens plus du nom de l'artiste, si quelqu'un peut me renseigner je lui serais éternellement reconnaissante) qui m'a énormément touché, j'aime les variations de bleu et de rouge qui le composent, le volume créé par les formes et l'équilibre du tableau.


Et puis, un Brancusi merveilleux, un Rothko fantastique, quelques Picasso (que je n'ai pas aimé, mais on ne peut pas tout aimer) ...


Et il y a le reste. Celui que je ne connaissais pas. Alors, évidement, il y a énormément de choses que je n'ai pas aimé, qui ne m'ont pas touchée, voir qui m'ont dégoûtée. Mais ... Mais j'ai eu quelques instants de grâce.
Je vous fais cadeau de trois d'entre eux.




Déjà, ce Striking de Claire Morgan. Etonnante, la manière dont cette artiste a su capturer l'instant, le moment, le coup de fusil et l'oiseau qui tombe, destabilisé, l'infime seconde où le petit  être passe du vivant au mort, le dernier battement du coeur minuscule. Un geste de grâce absolue, à la fois d'une grande tristesse et d'une beauté saisissante. Je crois que c'est l'oeuvre qui m'a le plus saisie de toute cette FIAC.




Ensuite (et là, je n'ai pas noté le nom de l'artiste), cette délicate toile de rouge et de bleu, une toile d'angle comme il existe des bibliothèques pour habiller ces recoins, aux lignes qui se mêlent, qui se jouent de nos yeux et de notre cerveau. J'adore !

Enfin, et c'est un des styles que j'ai vu assez courament dans les galeries, ce jeu sur les miroirs. Le spectateur devient lui même l'objet du spectacle, tandis que l'artiste se joue des volumes et des espaces. Je pense en particulier à cet ensemble d'une dizaine de cadres sombres, installés côte à côte, chacun portant un miroir de plus en plus grand, depuis le premier où il n'y en a pas, jusqu'au dernier où le
miroir empli l'espace.

Mais j'ai particulièrement cette sculpture, en forme de L, dont un bras est un pointillé de miroirs, déformant complètement l'espace dans lequel il se trouve. Je suis restée quelques temps devant, et me suis amusée de la réaction des passants. Surpris de se voir tout d'un coup en face d'eux, et de se perdre en se décalant d'un pas. Certains s'observant, corrigeant la boucle d'une mèche ou la courbure d'un chapeau, soignant l'oeuvre d'art qu'ils sont eux même (car le soin qu'ils apportent à leur vêtement, leur coiffure ou leur maquillage les transforme de fait en oeuvre) face à cette sculpture étrange.

Et puis, tant d'autres choses !
De l'humour, comme ce canard de Richard Jackson. Des photos toutes plus belles les unes que les autres. Des photos de vie, ici et ailleurs. Deux photos côte à côte du même couloir d'hôpital, devant une porte vert d'eau. Une chaise. Sur la photo de droite, la chaise est vide. Sur celle de gauche, elle est occupée par un individu, effondré sur lui même. Et de la superposition nait le rêve, les questions, la beauté, l'art. On est dérangé aussi, destabilisé. Cet étalage de pâtisseries, de toutes les couleurs, gelées roses et bleues, fraîches comme des bonbons acidulés ; et quand on s'approche de plus près, des gros insectes noirs, morbides, des papillons de nuit crevés au milieu des douceurs.

Ahhhh, je ne regrette pas du tout cette escapade. J'ai été parfois déçue, mais beaucoup moins souvent que je ne l'imaginais. Et j'ai été émue, et souvent. Je referai l'an prochain, avec ou sans carte Louvre.



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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 09:15
"At least, they keep it separate from us."
C'est étonnant, j'ai du mal à écrire cette critique. Ca fait plusieurs fois que je la commence et que je l'abandonne. Parce que c'est un grand film, fort, puissant, mais que je n'ai pas aimé ce film. Ce film n'est pas aimable.
Ca commence comme un documentaire. Quelques années auparavant, un vaisseau spatial est tombé en panne au dessus de Johannesbourg. Quand les humains ont enfin pénétré à l'intérieur, ils ont rencontré des êtres amaigris et dans un état sanitaire déplorable. Ils ont donc décidé de mettre en place une expédition "humanitaire", et ont parqué ces êtres, les aliens en langage diplomatique, les "crevettes" en langage courant, dans un camp dans la ville - un bidon ville détestable.
Lorsque le documentaire commence, les tensions sont telles entre humains et crevettes qu'il est décidé de déplacer le camp à 240 km de la ville, afin que les humains ne soient plus incommodés par la présence alien. Le film suit les traces de Wikus van der Merwe, un petit sous-chef méprisable du MNU (l'entreprise privée, spécialisée dans les armes, chargée de gérer le camp alien), qui, grâce à ses liens familiaux avec le président de l'entreprise, reçoit une belle promotion et la responsabilité de la migration alien. On comprend vite que, lors de cette opération, quelque chose est arrivé à Wikus, mais quoi ?
L'histoire en elle même n'est pas très intéressante. Là où le film frappe (et fort), c'est que cette histoire est un prétexte pour montrer comment l'humain réagit face à l'Autre - ici les crevettes.
La peur et le dégoût, avec ces panneaux interdisant l'entrée des aliens dans la partie humaine de la ville, cette volonté de séparer humains et non humains, de ne pas se mêler à eux, la violence avec laquelle les agents du MNU interviennent, pétrifiés de trouille comme ils le sont. Le sadisme aussi, quand Wikus s'amuser à mettre le feu à l'écloserie et à entendre les embryons des aliens exploser sous la chaleur. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi une forme de fascination pour l'autre, une curiosité qui devient vite malsaine, que ce soit dans les laboratoires du 4ème sous-sol du MNU ou dans les rituels cannibales des nigérians. La volonté d'exploiter la faiblesse de l'autre, en le droguant à coup de pâté pour chats (on ne nourrit plus son chat de la même manière après), en volant ses armes. L'attrait du gain, présenté de manière terrifiante par le charcutage de Wikus. Toutes les petites et grandes lâchetés de l'esprit humain et au loin, très loin de tout cela, la volonté bienveillante de organisations humanitaires et leur petits arrangements administratifs avec leur conscience.
Alors, forcément, quand on cherche à présenter ce genre d'idées, on ne fait pas dans la dentelle. Et ce film est dur, violent, désagréable à voir (j'ai failli partir avant la fin), avec des gouttelettes de sang qui giclent régulièrement sur la caméra, des détails répugnants et des images gores un peu partout dans le film. C'est dur.

Mais, ce qui est encore plus dur, c'est d'imaginer que ce film est encore en dessous de la réalité. Le bidon ville crasseux dans lequel évoluent les aliens n'est pas un décor de cinéma, mais un vrai bidon ville en banlieue de Johannesbourg, où vivent des gens, où grandissent des enfants. Les panneaux "interdits aux juifs, aux noirs, aux arabes" sont de l'histoire récente, comme les laboratoires d'expérimentation sur humains. Et si le réalisateur avait pensé montrer les violences abominables qui se sont produites le 28 Septembre dernier en Guinée, on l'aurait soupçonné d'avoir une imagination morbide.
Alors, oui, c'est une claque, violente, pour nous les humains, de voir cette démonstration implacable de notre inhumanité.

Mais ce film est aussi une claque cinématographique. Les effets spéciaux, déjà, tellement parfaits que je ne m'en suis rendue compte qu'après le film. Mais oui, bien sûr, ces aliens sont fait en image de synthèse. On ne s'en rend pas compte. Pas plus que pour le vaisseau spatial, dont la présence imposante trône au dessus de la ville.
Il y a cette idée du documentaire, qui rend les propos encore plus percutants. Il y a la manière dont est filmé cette oeuvre, qui installe dès les premières images, pourtant neutres, une tension pesante.
Alors bien sûr, il y a des facilités. L'histoire est gentille et un peu culcul, le vilain méchant humain qui devient un alien et se rend compte qu'ils ne sont pas si ... différents. La gentille crevette et son fils qui sont la bonté faite alien. Beaucoup d'explosions, des armes extraterrestres si énormes et si puissantes qu'elles semblent sorties d'un jeu vidéo. De la violence parfois gratuite, surtout à la fin. Quelques longueurs, à la fin également.
Mais, est-ce très important quand on considère le film dans sa globalité ? Ce sont des erreurs, des maladresses de jeunesse. Un premier long métrage de cette qualité me fait attendre les suivants avec impatience ! Merci Neil Blomkamp, de remettre nos idées en place de cette façon.



PS : un remerciement spécial à BMR-MAM . La bande annonce est tellement détestable que ce film aurait été le dernier que j'aurais été voir. Sa critique, et en particulier le "Attention, une mauvaise bande-annonce peut cacher un excellent film ! " m'a fait changer d'avis !
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