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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 18:33

Tout est dans le titre !

C'est  pour ceux qui veulent venir discuter bouquins, littérature, livres, auteurs ... et séries !

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 16:28

« Dès leur enfance, elle leur avait appris à lire dans Cicéron et dans Sénèque : tandis qu’ils écoutaient cette voix tendre leur expliquer un argument ou une maxime, leurs cheveux s’entremêlaient sur les pages. »

Anna et Miguel sont frère et sœur. Ils ont toujours vécu ensemble, dans la forteresse dont leur père est gouverneur, dans la Naples de la fin du XVIe siècle. Ils y ont été élevés par leur mère, donna Valentine, une belle et aimante humaniste, tandis qu’autour d’eux, la contre réforme faisait rage. Anna et Miguel étaient heureux dans cette douce sérénité, s’abandonnant avec bonheur aux textes antiques, aux prières et à l’affection fraternelle.

Un jour, alors que leur mère préside aux vendanges dans la propriété familiale près d’Alicante, le vent tourne. Valentine meurt d’une fièvre et Miguel prend conscience qu’il aime sa sœur, d’un amour incestueux, violent.

Cet amour va bouleverser les vies d’Anna et de Michel, et c’est l’objet de ce magnifique petit roman de Yourcenar. Elle nous glisse tour à tour dans l’esprit de l’une ou de l’autre, nous fait ressentir la chaleur napolitaine, la lourdeur religieuse, la lenteur du quotidien, et le paradis (dévoyé après la mort de Valentine) de la relation entre Anna et Miguel. Elle nous dit la fatalité presque antique, la malédiction jetée par une vipère, l’acceptation quasi religieuse. Et le tout, avec une délicatesse pudique…

Un petit (trop petit) chef d’œuvre…


L'avis de Biblioblog et celui d'Erzebeth.

 

(Et une lecture PAL, une ! 2/25, le défi progresse ...

)

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 17:01

« -That’s a bingo ! … Is that the way you say 'that’s a bingo' ? – We’d just say 'bingo'. »

 

Attention, film jubilatoire en vue ! J’avais peur de voir un remake de la Grande Vadrouille, avec Brad Pitt dans le rôle de Louis de Funès et Diane Kruger dans celui de Bourvil… Loupé ! Pourtant, ça commence un peu dans la même ambiance. Chapitre 1 : une ferme dans la campagne française. Un homme coupe du bois (‘Tchak. Tchak. Tchak.’) tandis qu’une de ses filles étend un drap. Arrivée de 4 soldats allemands dans une auto. La tension monte d’un cran, et l’envie de rire aussi. Parce que tout est surjoué. La voiture arrive lentement, très lentement. Pierre Labadite a exactement la tête d’un fermier français dans un film américain sur la seconde guerre mondiale et sa fille étend le drap beaucoup trop sérieusement pour que ça soit honnête. Dès cette minute, on se doute que ce film ne sera pas sérieux et qu’il sera une déclaration d’amour au cinéma.

Ce film n’est pas sérieux, et c’est une déclaration d’amour au cinéma. Des références comme s’il en pleuvait (et je n’en ai sans doute même pas repéré la moitié) ! Une déclaration d’amour aux réalisateurs ! Un film (et quel film !) dans le film, une actrice espionne, un acteur soldat de la SS, un cinéma de quartier, et le 7ème art qui sauve le monde (rien que ça …). Car Tarantino croit comme Goebbels que le cinéma peut changer l’histoire, et si Goebbels essaie de le faire via un navet à la gloire d’un jeune sniper nazi (La Gloire de la Nation, rien que ça), Tarantino fait mourir Hitler et toute la fine fleur du régime nazi dans une fusillade et un incendie dans un cinéma parisien.

Mais le film n’est pas que ça : c’est aussi un hommage vibrant aux langues, aux langages, aux accents, à tout ce qui fait qu’on appartient (ou pas) à tel pays, à telle région, à telle culture. Pour cette raison, ce serait un sacrilège de ne pas le voir en VO. A-t-il encore un sens sans l’accent péquenot d’Aldo Raine (fantastique Brad Pitt) ? Sans l’aisance et l’élégance avec laquelle le colonel Hans Landa (extraordinaire, mirifique, inoubliable Christophe Waltz) se débrouille dans toutes les langues qu’on lui présente ? Sans les passages réguliers de l’allemand au français, du français à l’anglais, mâtiné de quelque peu d’italien ? Sans le « Buongiorno » américain d’Aldo ?

Dans ce film, on meurt pour ne pas savoir faire correctement le chiffre 3 avec les doigts (qui, je l’apprends, ne se fait pas de la même manière en Allemagne et aux Etats-Unis), pour commander du whisky au lieu de schwaps, et pour mal accentuer certains mots.


C’est un film presque parfait. Presque car deux points m’ont gênée : d’une part l’extrême violence de certaines scènes. J’ai beau savoir que c’est du cinéma et que la scène est sensée être drôle, voir quelqu’un se faire scalper, ça me répugne (mais j’avoue ma petitenaturitude). Et je ne parle pas des doigts enfoncés dans les plaies ouvertes, brrrrrr, j’en frissonne encore.

D’autre part parce que l’acteur qui joue Marcel ne joue pas. Il récite vaguement et sans conviction un texte dans lequel il ne croit pas. Et quand on voit la performance des autres acteurs (aaaahhhhh, Christopher Waltz), c’est dommage…

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 12:14
« “It would take but a little instruction from me for you to join us.” “Join … you ? ” “Yes. To become a god yourself.” »
Ca y est, j’ai fini la dernière trilogie de Trudi Canavan, et c’est, comme The black magician, un énorme coup de cœur ! L’histoire se passe dans un univers complètement différent. Lorsqu’elle commence, la Guerre des Dieux s’est finie depuis 100 ans. Seuls cinq dieux ont survécu au carnage résultant de la lutte des dieux les uns contre les autres. La paix est enfin installée. Au moment où débute le récit, les dieux choisissent la dernière « White », la dernière des cinq prêtres immortels chargés de retransmettre au monde les décisions divines : ce sera une jeune fille que personne n’attendait, Auraya. Mais Auraya se retrouve bientôt face à un dilemme : son ami, son maître, son amant Leiard est un dreamweaver, un magicien qui utilise la magie pour soigner, ce que les dieux ont formellement interdit. Leiard et les dieux sont ennemis, les uns voulant sa mort, l’autre ne pouvant pardonner les crimes qu’ils ont commis avant, pendant et après la Guerre des Dieux. Auraya se retrouve ainsi prise en tenaille entre ses deux fidélités, obligée de trahir l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. J’ai adoré cette trilogie. Elle m’a rappelé les lectures mythologiques, avec des dieux qui interviennent directement dans le récit. Ils répondent parfois aux prières, s’incarnent dans les champs de batailles, se disputent, tombent amoureux de mortelles … Mais c’est de plus le roman le plus anti-dieu qu’il m’ait été donné de lire. Les dieux y sont présentés comme des gamins assoiffés de sang et d’hommage, sans pudeur, sans honneur, sans le moindre respect pour leurs croyants qu’ils manipulent, tuent et torturent. Une véritable diatribe contre la religion ! Et … l’histoire est passionnante, riche, pleine de rebondissements. Les personnages sont attachants (après une dédicace spéciale pour Emerahl, Imenja et sa servante Reivan). Vivement la suite !

Il y a assez peu de critiques sur le web pour cette trilogie, car la traduction française vient à peine de sortir ! Le premier tome est sorti le 9 Juillet, et s'appelle La prêtresse blanche (qui est
une très mauvaise traduction de Priestess of the White à mon goût ...)
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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 19:06
« A ces mots, elle ouvrit la fenêtre treillissée qui donnait sur la plateforme, et en un instant elle se trouva debout sur le parapet, ayant sous ses pieds un précipice abominable. »

Cette histoire commence il y a quelques semaines, à Paris : je me balladais sur des blogs et celui aussi  quand j’ai vu que W. Thackeray, mon auteur adoré de Barry Lyndon, de Vanity Fair (ahhhh, Vanity Fair …), de Pendennis (ahhhhhhhhhhh Pendennis …), W. Thackeray, l’intelligence et l’humour faites auteur, mécontent de la fin donnée par l'auteur, avait écrit une suite parodique du fameux roman moyenâgeux Ivanhoé de Sir Walter Scott. Et là, j’ai senti s’éveiller en moi une envie irrépressible, indomptable … lire cette fin améliorée. Mais, il faut faire les choses dans l’ordre : lire une suite avant le bouquin auquel elle fait référence, ce n’est ni honnête, ni sérieux. Et pop ! l’idée de lire Ivanhoé a commencé à germer dans mon esprit…

Cette histoire continue il y a 15 jours, en Ecosse : visite du vieux château de famille du Clan McChose, les souvenirs, les portraits des grand-mères et des arrière-grand-pères côtoient les photos de mariage et des enfants qui jouent. Dans une vitrine, les lettres de remerciement des invités célèbres du château. Un obscur maréchal et … Walter Scott himself. Sa lettre, longue et alambiquée, avait pour but de remercier ses hôtes pour le séjour magnifique qu’il avait fait en leur compagnie, séjour au cours duquel de nombreux poèmes de son dernier recueil avaient été conçus, mais ne visait qu’à démontrer que ses hôtes avaient eu bien de la chance de le recevoir, lui, si talentueux, si prestigieux, et qu’il aurait bien songé à leur envoyer un exemplaire de son dernier recueil, mais il n’y en a plus ! Quel dommage ! mais vous attendrez bien la nouvelle parution, n’est ce pas ? Mes amitiés à Madame et aux enfants.

Bref, une lettre odieuse, ridiculement précieuse et qui donne de son auteur une image détestable. Mais, ma curiosité a été titillée : comment pouvait donc écrire un personnage pareil ??? Il va donc vraiment falloir que je lise Ivanhoé

Ca se termine la semaine dernière en Bretagne, maison familiale, une petite PAL qui y végète depuis des années et là, au milieu, un Ivanhoé que j’avais acheté en 98, dans la collection de bouquins à 10 francs Maxi-Poche Classiques étrangers.

Comment résister ? Impossible ! J’ai donc empoché Ivanhoé, et c’est parti !

Et bien, aussi étonnant que ça puisse paraître, je n’ai pas réussi à le lâcher avant la fin. C’est un vrai conte de fée, avec des gentils vraiment gentils, des méchants odieux ou faibles, un roi, un frère traître, un templier débauché, des religieux alcooliques, un chevalier errant, une sorcière, Robin des bois, une belle princesse blonde, blanche aux yeux bleus, fière et digne (Rowena), une belle Juive, aux cheveux noirs et bouclés, savante et charmante, fière et digne (Rebecca).

L’histoire ? Ivanhoé, chevalier déshérité par son père pour être amoureux de la belle Rowena, revient sous le nom du Desdichado, rencontre Rebecca qui s’éprend de lui, combat lors d’un tournoi, l’emporte haut la main contre les plus grands chevaliers, tombe évanoui et blessé aux pieds de Rowena qui pâlit, se fait soigner par Rebecca, … Le tout dans le conflit larvé qui oppose les anciens saxons aux nouveaux normands à peine débarqués et dans le conflit ouvert entre Richard Cœur de Lyon et Jean sans terre.

Et le style ! Romantique à souhait, avec des « anciennes pierres druidiques » et des forêts de chênes millénaires, des châteaux aux salles recouvertes d’antiques tapisseries et des dames aux « boucles gracieuses et innombrables », aux « cou plus blanc que l’ivoire ». J’adore (certains me diront que l’abus de Victor Hugo dans la jeunesse nuit à l’appréciation littéraire, mais c'est juste de la mauvaise foi de leur part…)...

Bref, un vrai coup de coeur comme je n'en avais pas eu depuis Les Trois Mousquetaires et Quatreving treize !


 

Et en plus, c'est un livre PAL ! Je commence le défi officiellement : 1/25

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 14:16

« The next Tally was a much more standard morphological model, with almond-shaped eyes, straight black hair with long bangs, the dark lips set to maximum fullness. »

Tally est une jeune fille de 15 ans impatiente : dans quelques semaines, elle va fêter ses 16 ans. Sa vie changera du tout au tout : finies les heures passées à regarder au loin le soleil se coucher sur la ville des Pretties, finies les escapades de nuit, les farces enfantines et les longues réflexions pour savoir quel est son meilleur profil !

Bientôt son visage sera parfaitement symétrique, ses yeux seront grands et lumineux, son nez plus petit et sa bouche adorable. Bientôt, sa seule activité sera de participer à des soirées fantastiques avec d’autres jeunes gens de son âge, aussi beaux et parfaits qu’elle. Une vision du paradis, n’est-ce-pas ?

En attendant cet anniversaire fatidique où, comme tous ceux de son âge, elle subira l’opération de chirurgie esthétique qui lui permettra de quitter les Uglies, elle vadrouille, s’introduit frauduleusement dans la ville des Pretties. Là, elle retrouve son meilleur ami d’enfance, qui,  étant plus âgé qu'elle, a déjà subi l’opération, un peu changé, un peu plus insouciant et léger, rien d’étonnant, ça arrive à tous les nouveaux Pretties.

En revenant de la ville des nouveaux Pretties, elle va rencontrer Shay, une jeune Ugly de son âge avec qui elle va devenir amie. Mais Shay n’est pas comme elle, Shay n’est pas impatiente de devenir une Pretty, elle se trouve bien comme elle est. Et Shay connaît d’autres gens qui ont refusé de devenir des Pretties, qui se sont enfuis, qui vivent maintenant clandestinement dans les bois, dans un lieu appelé Smoke. Shay les rejoindrait bien, mais Tally la suivra-t-elle ?

 

J’ai eu des sentiments mitigés sur ce livre. Je crois que je l’aurais apprécié étant adolescente (il est d’ailleurs rangé dans la catégorie Teenagers) ; je l’ai trouvé un peu facile maintenant, un peu plat. L’intrigue est prévisible, les histoires d’amour aussi. Les personnages, sauf peut-être Tally, manquent de complexité.

Mais j’ai bien aimé en revanche l’univers dans lequel se passe l’histoire. La vie est séparée en plusieurs phases, rythmées par des changements de lieux et des opérations esthétiques. On naît Littly, on passe Ugly à l’adolescence dans un immense internat, puis Pretty pour s’amuser et faire la fête, Middle Pretty pour choisir un métier et avoir des enfants et enfin, Late Pretty. Les campagnes sont désertées avec seulement les ruines de la civilisation précédente, celles des Rusties, la nôtre. D'ailleurs, toute cette civilisation s'est construite en réaction par rapport à celle des barbares Rusties, on y promeut l'écologie (des gens se sont-il vraiment nourris d'animaux MORTS ?), l'égalité, la non-violence ; on y trouve aberrant de juger les gens sur la couleur de leur peau (« 'Yeah, and people killed one another over stuff like having different skin color […] So what if people look more like now ? It’s the only wat to make people equal.'  'How about making them smarter ?' »

J’ai également trouvé quelques passages émouvants, comme celui où Tally, qui n’a jamais vécu qu’en ville, découvre pour la première fois la mer, la beauté sauvage des champs d’orchidées. J’ai trouvé la réflexion sur la beauté et l’apparence intéressante. Les théoriciens de cet univers expliquent que certaines caractéristiques morphologiques, qui signent un individu plus fertile ou en meilleure santé comme un visage symétrique, une peau sans défaut …, participent à la sélection sexuelle : on sera plus attiré par un individu présentant ces traits que par un autre, moins « beau ». L’opération de chirurgie n’est qu’un moyen de donner ces traits attirants à tous, de rendre le monde soit-disant plus égal. Mais est-ce vraiment ça, la beauté ?

 

Un avis mitigé donc, pour un roman intelligent, mais clairement littérature jeunesse.

 

En attendant, l’avis (enthousiaste) de Martin ; Fashion a adoré ; Léna et Léa ont aimé, Eve a été déçue comme moi.

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 20:46
Difficile s’il en est : Paris était-il déjà si hargneux quand je l’ai quitté, ou me suis-je déshabituée du dynamisme et de l’activité que je chéris d’habitude ?

Il faut dire que l’Ecosse et ses trois habitants au kilomètre carré (en revanche, quelques centaines de moutons, des phoques, des fous de bassans et même un banc de requins), pas plus que la croisière dans le sud de la Bretagne (zéro habitant au kilomètre carré pour le coup, mais foule de goélands, fous de bassans et ses quelques dauphins) ne sont pas une préparation très adéquate au RER B. Qu’importe, ça fait beaucoup de bien ! Et l’avantage des croisières en bateau, c’est qu’on a le temps de lire. Renouer avec le plaisir du bouquinage, quand on a une infinité d’heures devant soi, et un gros pavé à la main (Ivanhoé pour ne pas le citer) …

J’ai donc pris pas mal de retard pour ce blog, que je vais rattraper dans les jours qui viennent. De toute manière, je viens de commencer Middlemarch que je ne pense pas finir en trois jours !

Un autre retard à rattraper : la PAL (Pile à Lire, qui menace chez moi de se transformer en BAL, bibliothèque à lire). Antigone vient de lancer un bon défi pour rattraper également ce retard, l’Objectif PAL.

Le but, lire enfin tous ces bouquins qui s’entassent depuis de nombreuses années sur mes étagères.



J’ai la très mauvaise habitude d’acheter trois bouquins par livre lu, de rentrer dans presque toutes les librairies francophones ou anglophones qui passent sous mes yeux, de considérer Gibert Joseph comme un autre chez-moi et de craquer sur tous les bouquins d’occasion qui passent (un livre qui coûte moins de 3 E, c’est pas vraiment un achat, non ?).

Bref, ma PAL contient 89 livres. Précisément, je viens de compter. Elle contient des antiquités, comme ce Parfum de la dame en noir que j’avais acheté juste après avoir lu Le mystère de la Chambre Jaune, dans l’édition Folio Junior, ou A l’ouest, rien de nouveau (là, j’étais en troisième…).

Elle contient des bouquins essayés puis lâchés. Les ailes de la colombe d’Henri James : j’en avais déjà marre au bout de quelques pages et aucune envie de m’empiffrer deux volumes de 800 pages à ce rythme là. Ou la Chartreuse de Parme, mille fois essayé, mille fois abandonné (la dernière fois à la page 262, le marque-page en fait foi) : comment puis-je ne pas aimer ce chef-d’œuvre de Stendhal, alors que j’aime, chéri et adore tout le reste de son œuvre ?

Il y a des livres que je ne lirai jamais, comme l’Histoire des langues celtiques ou le Que sais je sur la Recherche scientifique (c’est le syndrome des moins de 3 E…).

Elle contient des romans dont je retarde la lecture, comme on retiendrait sa cuillère devant un fondant au chocolat, pour mieux en savourer chaque mot (Les rivages de Syrtes de Gracq, Les Chouans de Balzac et Shirley d’une des sœur Brontë…)

Et il y a même un livre que je me suis jurée de ne pas lire : le tome 2 de Gossip Girl après avoir lu le tome 1

Bref, il faut la faire diminuer, ne serait-ce que pour retrouver le plaisir d’une descente chez Gibert sans culpabilité (car 90 petits livres qui crient « lisez moi ! lisez moi ! » dans une oreille, c’est douloureux). Mon but serait de réussir à la faire tenir sur une étagère (au lieu de deux …), mais j’ai peur de viser à l’impossible. Allez, disons 25 livres de la PAL d’ici Noël, c’est un bon objectif, non ?

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 10:42

Je pars en vacances à la rencontre de la pluie, du crachin et des embruns en Ecosse et en Bretagne !
Je vais essayer de garder à peu près secs Uglies de Scott Westerfeld, Voice of the Gods de Trudi Canavan, When will there be good news de Kate Atkinson, The independance of Miss Mary Bennett de Colleen McCullough et Le maître de Ballantrae de Stevenson...

Je vous donne des nouvelles à la rentrée !

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 10:12

« Encore une fois, la simplicité de sa petite compagne et la soumission qu’elle osait avouer, cette manière de révérer des lares anciens et modestes, le laissait inquiet, mais vaguement apaisé. Eût-il accepté Vinca exubérante, le nez tourné vers l’aventure et piétinant, comme une cavale à l’entrave, devant le long et dur passage de l’adolescence ?… »

C’est le début de la fin de l’été dans une villégiature bretonne : Août a pris le tournant vers l’automne, les nuits sont de plus en plus fraîche, les soirées de plus en plus courtes, mais le cœur de l’après midi est toujours chaud et lumineux.

C’est le début de la fin de l’enfance pour Vinca, 15 ans, la peau blonde brûlée par le soleil, les cheveux couleur de paille, et Philippe, 16 ans. Leur amitié d’enfance se transforme déjà en amour, la jalousie, le désir de possession, le désir tout court se mêle à leurs courses, leur baignades, leurs pêches, leurs vacances.

Un très joli roman sur la découverte de l’amour, les première relations sexuelles, la question du comment devient-on un homme ? – ou une femme : « Philippe cherchait en vain, dans sa mémoire, le livre où il est écrit qu’un jeune homme ne se délivre pas de l’enfance et de la chasteté en une seule chute, mais qu’il en chancèle encore, par oscillations profondes et comme sismiques, pendant de longs jours… »

J’ai beaucoup aimé le style, tantôt rapide, tantôt langoureux, toujours juste, de Colette. J’ai  apprécié la manière dont tout les protagonistes, à l’exception de Vinca et Philippe et peut-être de la jeune sœur de Vinca, Lisette, apparaissent dans l’ombre ou dans une obscurité qui ne nous laisse pas découvrir leurs traits. Et j'ai adoré la description de ces longues vacances adolescentes en Bretagne - à croire que ça me rappelle des souvenirs...

C’est un livre fin, intelligent, doux et mélancolique comme une fin de mois d’Août…

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 18:40

« There is no band and yet, you hear the band »

 

J’ai profité hier des séances de ciné gratuites en plein air à la Villette pour aller voir Mulholland Drive.

Quelques mots sur le lieu : imaginez une immense prairie, un écran gigantesque se colorant alternativement de bleu, de jaune, de vert avant le début du film. Remplissez maintenant cet écran d’une foule compacte en train de pic-niquer, jeunes, familles, gamins courant dans tous les sens et vous aurez une petite idée du cadre.

Passons au film.

Une voiture roule dans la nuit, les phares allumés. Elle entre dans Mulholland Drive, une route escarpée qui monte dans les collines autour d’Hollywood. Le chauffeur s’arrête dans un virage, demande à la jeune femme aux cheveux noirs et aux lèvres écarlates de descendre. Il fait sombre et angoissant. Elle s’étonne, et durant ce temps d’hésitation, une voiture remplie de jeunes  gens joyeux arrive dans l’autre sens et c’est l’accident. Pendant un bref moment, on aura vu son visage pâle, éclairé par la lumière blanche des phares, tétanisé, attendant le choc inévitable.

Par miracle, elle s’en sortira indemne. Avant que les secours et la police n’aient le temps d’arriver, elle s’enfuit et redescend vers la ville. C’est après qu’elle fera la rencontre d’une jeune fille blonde et diaphane, fraîche et joyeuse, Betty. Elles partiront toutes les deux à la recherche de ce que la brune Rita perdu dans l’accident : sa mémoire.

 

Mais je ne crois pas que l’histoire, si on arrive à la suivre, soit la chose la plus intéressante de ce film. Ce qui est fascinant, c’est ce qu’on voit : Lynch filme avec énormément de justesse et de talent. Il arrive à nous promener dans le monde qu’il a créé, nous faisant ressentir à son gré, tantôt l’angoisse dans un jardin ensoleillé, tantôt l’intimité au creux d’un lit, le stress de la première audition, le bonheur du premier regard amoureux, l’absolue peine d’avoir été quittée et de voir son amour dans les bras d’un autre.

Et les actrices jouent tellement bien ! Naomi Watts en particulier est absolument géniale, montrant des personnalités tellement différentes et jouant chacune d’entre elle avec bonheur, de la jeune ingénue heureuse et optimiste à la femme abandonnée et malheureuse.

Et la bande son …

Bref, un vrai chef-d’œuvre qui nous perd et nous promène, qui se joue de nous, spectateur. Je pense que pour l’apprécier à sa juste valeur, il ne faut pas chercher à le comprendre, chercher une logique, mais juste se laisser porter dans un univers baroque et inquiétant.

 


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Mars 2013

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Avril 2013

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21 Juin 2013

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 Juillet 2013

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 Août 2013

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