" '/ / /../ / ../ / / / / / ....../ / / / / .../ ./ ....../ / [...] Macbeth Retold for Yeast, translated by ../ / / / ../ / / .."Ceci n'est pas une citation parce que je suis certaine de me tromper le retranscrivant. Mais cette ouverture de chapitre m'a fait hurler de rire...
Presque en retard (qu'est ce que c'est que cette idée d'écrire un billet au dernier moment, et de travailler ce jour là non stop du matin jusqu'à 23h30 ?), me voilà confrontée à un challenge presqu'impossible : l'écriture d'un billet sur Jasper Fforde... Commençons par le début : de quoi que ça cause ?
The well of lost plots est la suite de The Eyre Affair et Lost in a good book. Thursday est donc mariée - mais son mari est mort pendant l'enfance. Enceinte de lui. Poursuivie par la Goliath. Très mal vue en Angleterre.
Qu'est ce qu'on fait quand tout va mal ? On ouvre un bon bouquin, et on s'évade en attendant que ça se passe... C'est ce que fait Thursday : elle remplace l'héroïne d'un mauvais roman policier pas encore publié, pensant passer quelques mois tranquilles en attendant la naissance de son bébé.
Sauf que rien n'est jamais simple dans le monde de Thursday (cette figure de style s'appelle une litote), et que la voilà confrontée à une tentative de coup d'Etat dans le monde des livres.
" 'First', said the Count in a soft voice with a slight lisp, 'my thanks go to Bram for his admirable reporting of my activities. I would also like to thank Lucy, Mr Harker and Van Helsing -' "
Cet opus est encore meilleur que les précédents : toujours aussi loufoque et imaginatif, il bénéficie d'une construction plus régulière. L'action commence dès les premières pages, pour aller en accélérant jusqu'à la fin !
J'ai adoré la description de la manière dont les romans s'écrivent, les arrangements amicaux entre personnages (tu vas prendre ma place ici, pendant que je te remplace là bas). J'ai adoré la remise des prix aux personnages (avec Heathcliff systématiquement choisi comme héros romantique par excellence). J'ai adoré les tentatives de conciliation dans Wuthering Heighs, d'ailleurs. J'ai adoré le terrible Zhark. Et la cruelle Aornis m'a fait frissonner...
Encore plus que dans les précédents romans, on est plongé dans le monde des livres et de la fiction : et c'est cette perte de repères, cette aventure en pays virtuel (mais tellement familier) que j'ai savouré ! Encore une fois, les sorcières de Macbeth ne se trompaient pas...
Lecture commune avec George, Sabbio et Miss Alfie !