
Ce livre est tiré d'une histoire vraie, arrivée aux Etats-Unis en 1969. La plupart des élèves de Ben Ross, professeur d'histoire, ne comprennent pas comment le parti nazi a pu arriver au pouvoir : c'est vrai, les allemands auraient du se rebeller, on ne se fait pas avoir comme ça par un dictateur grandiloquent. Et puis d'ailleurs, toutes ces questions ne les intéressent plu vraiment car maintenant que ça s'est produit une fois, ça ne pourra plus se reproduire, et puis, sortis du cours d'histoire, il y a tellement plus de choses auxquelles penser, comme la vie sociale, la cantine, les filles, les gars...
Alors, après un cours sur les camps de concentration, Ben Ross décide de tenter une expérience : le lendemain, il explique aux élèves que leur réussite passe par la discipline. Qu'ils devront désormais lui obéir au doigt et à l'oeil. Abandonner tout esprit critique. Apprendre par coeur des leçons suffit, ça ne sert à rien de réfléchir dessus.
Etonnament, pour le prof, et pour le lecteur, les étudiants se prennent au jeu, remerciant leur professeur de leur montrer ainsi le droit chemin. Poursuivant l'expérience, Ben Ross va vite se trouver à la tête d'un mouvement fasciste, la Vague. Des tabassages vont se produire, et petit à petit, le mouvement va gagner de l'ampleur.
Voilà. Vous savez à peu près tout ce qu'il y a besoin de savoir. Il ne vous sert à rien de lire le livre. Le livre ne dit rien de plus. Finalement, plus qu'un roman, l'auteur aurait du se contenter de raconter le fait divers tel qu'il s'est produit. Le passage au roman ne fait qu'ajouter des poncifs (la jolie élève intelligente qui résiste, le joueur de foot qui succombe, le pauvre élève mal dans sa peau qui se révèle ...), est mal écrit (très mal écrit, vraiment très très mal écrit), et rien n'y est développé. Comment, pourquoi succombe-t-on ? Quel est l'influence du groupe ? De la volonté de faire partie d'un mouvement ? Rien de cela n'est vraiment développé, et c'est dommage.
Plus qu'à un livre de réflexion sur notre pulsion à succomber au fascisme, j'ai l'impression de me retrouver face à un scénario mal ficelé de sitcom sur W9. Dommage ! Il y avait tellement à faire à partir de cette idée...