“O, it strikes, it strikes ! Now, body, turn to air,
Or Lucifer will bear thee quick to hell !
O soul, be changn’d into little water-drops,
And fall into the ocean, ne’er be found !
Enter Devils
My God, my God, lok not s fierce on me !
Adders and serpents, let me breathe a while !
Ugly hell, gape not ! Come not, Lucifer !
I’ll burn my books ! – Ah Mephistophilis !”
Est-il besoin de rappeler l’histoire de Faust ? Brillamment intelligent, terriblement avide de connaissance, il décide d’apprendre les arts interdits de la nécromancie. Mais pour cela, il doit vendre son âme au Diable … Il hésite : son bon ange et son mauvais ange débattent au dessus de sa tête, mais l’attrait du pouvoir finit par le faire céder : il signe de son sang le terrible parchemin. Après tout, le Diable ne doit venir le chercher que 24 ans plus tard …
Mais au fur et à mesure que les années se passent, l’Enfer fait de plus en plus peur à Faust, et il regrette. Il voudrait revenir vers Dieu, mais le Diable ne le lui permet pas. Et n’est-il pas déjà trop tard ?
C’est une pièce de théâtre très inégale : il y a des passages admirables, et des passages très ennuyeux… Quand son valet prend le Clown comme valet ; quand Faust va s’amuser à Saint-Pierre de Rome, ou expose ses prodiges à un Empereur en mal de reconnaissance ; c’est long, burlesque et pas très intéressant.
Mais les autres passages … Les longs monologues de Faust ou de Méphistophélès … C’est splendide et poétique, d’une poésie un peu grivoise qui se montre par exemple dans la description des Sept Péchés Capitaux. J’ai beaucoup aimé aussi les hésitations de Faust entre plusieurs professions.
C’est surtout une pièce sur les tourments des remords : une éternité dans les flammes vs 24 ans de toute puissance, cela vaut-il le coup ? Ce côté tragique, se montre dans de nombreux passages, depuis le moment de la signature, jusqu’à la fin. A plusieurs reprises, Faust voudrait revenir vers Dieu, mais le Diable l’en empêche. C’est splendide et terrible.
Lu dans le cadre du Challenge Elizabéthain
et dans le cadre du Challenge God Save the livres !