"Les roses que je recevais pour la Saint-Valentin avaient causé cette triste fin à une petite chose qui, juste quelques instants plus tôt, regagnais son terrier sous la neige."
Un nouveau très bon roman de Laura Kasische. Je l'ai toutefois trouvé un peu moins bon que Rêves de garçons, moins coup de poing, moins surprenant. Mais pour Rêves de garçons, je découvrais cette auteur ; je commence à mieux la connaître, et je m'attends peut-être plus à ses retournements de situation.
Le roman commence le 14 Février, date de la Saint-Valentin. La narratrice, Sherry Seymour, fait le compte de toutes les cartes qu'elle a reçues : de son mari, bien sûr, de son fils, de ses beaux-parents, de sa meilleure amie (et où je découvre la pratique américaine d'envoyer des cartes de Saint-Valentin à tous les gens qu'on aime, et pas seulement à son amoureux). Et une carte anonyme, déposée dans son casier à la fac : "Sois à moi pour toujours"
Intriguée par cette carte, elle en parle autour d'elle. Se remue les méninges pour savoir de qui elle vient, qui est son amoureux anonyme dans son entourage. Se laisse troubler. Y pense de plus en plus. Et autour d'elle, comme une obsession, de petits animaux meurent et pourrissent, tandis que revient le printemps.
C'est très bien. Très bien écrit. On sent tout à fait la tension monter, monter, monter, jusqu'au dénouement final. Prévisible (trop ?). Le lien avec ce qu'il l'entoure, les lapins, le chevreuil, le retour du jour, est splendidement amené. Et encore une fois, les femmes sont les garces, les hommes sont les victimes.
Un très beau roman, mais qui m'a moins touchée que Rêves de garçons.