Le blog d'une curieuse, avide d'histoires, de récits, de livres, de film et d'imaginaire.
"As a Creweler, you can create new places- oceans, lakes, builodings, fields. It can be rewarding."
J'ai été attirée vers ce roman par son résumé, qui s'apparente presque à de la fantasy : dans le monde d'Arras, la matière et le temps sont filées et tissées par une caste de femme, les Spinsters (jeu de mot entre "vieille fille" et "filer"). Les jeunes filles capables de le faire sont sélectionnées le jour de leur 16 ans et échappent ainsi au destin des autres femmes, mariées avant 18 ans et soumises aux hommes.
Depuis sa plus tendre enfance, Adelice est entrainée par ses parents à cacher son don. Elle doit mentir et, le jour de l'examen, ne pas dévoiler sa capacité à tisser. Sinon, elle sera emmenée par la Guilde vers le Couvent d'où elle ne pourra jamais revenir dans sa famille. Hélas, elle échoue et montre même une capacité extraordinaire : être capable de tisser sans métier à tisser.
Une fois devenue Spinster, elle découvre comment la Guilde manipule les habitants d'Arras, et comment les Spinsters sont dans l'obligation de les aider. Et ça, ça ne plait pas à Adelice.
"There are things I need to teach you that the Guild cannot know about, but things are moving more quickly than I expected"
TADAAAAAMM
On est donc dans le roman young adult de base, à la Hunger Games, ou la série des Ugly/Pretty etc., dont on retrouve les poncifs : de la méchante oligarchie toute puissante qui tourmente son peuple à la gentille héroïne douée d'un don qui permettra à terme de libérer tout le monde ou de l'organisation très hiérarchisée de la société au triangle amoureux ...
Ceci dit, il y a des choses plutôt mieux réussies que la moyenne. Je trouve que cette histoire du "tissage" est intéressante et plutôt menée. Cela ajoute une dose de magie qui n'est pas inintéressante et fait naître de jolies images (à destination évidente d'un producteur de film). Le méchant est également très réussi : Cormac ne manque pas de charme ni d'envergure. Les chapitres où il apparait sont plutôt agréables et ses discussions avec l'héroïne en montrent un côté attachant.
Cependant, d'autres aspects me semblent vraiment médiocres. En particulier, je trouve que l'intrigue comporte beaucoup d'incohérences. L'héroïne grimpe très vite dans la hiérarchie pour devenir quasi n°2 du Couvent en même pas 100 pages. La méchante Maella est tantôt hyper puissante et peut faire tout ce qu'elle veut, tantôt faible et impuissante. Les trois quarts des gens du Couvent semblent prêts à participer à la Révolution, mais personne ne se parle (mais tout le monde parle à Adelice et lui fait confiance dès le début )...
Bref, je pense qu'il faut vraiment être amateur du genre pour vraiment apprécier cette lecture, ce qui n'est pas mon cas. Je m'arrêterai donc là dans ma découverte du monde d'Arras.