"Tony, come and see what happen when you don't clean the gun."
Petits meurtres à l’anglaise raconte l’histoire de Victor Maynard, tueur professionnel, fils de tueur professionnel, petit-fils de tueur professionnel, et fils d’une mère psychopathe très présente.
Victor, 54 ans, est un anglais type, tout en retenu, flegme et savoir-vivre (la scène où il apprend à tuer à Tony est juste extraordinaire …). Célibataire, il ne vit que pour sa maman, mère qui d'ailleurs n’aurait pas dépareillé dans la Famille Addams (ahhhhhh, le cadeau des 4 ans de son fiston...). D’ailleurs, Maman commence à se poser des questions sur l’orientation sexuelle de fiston : est-il normal que celui-ci ne se soit pas trouvé de femme, et n’ait pas déjà donné d’héritier à la grande affaire familiale ?
Entre dégustation solitaire de Bourgogne, visites à la maison de retraite, révision des conjugaisons françaises et cadavres, tout est pour le mieux, jusqu’au jour où est donné l’ordre de tuer Rose, charmante anglaise, cleptomane et menteuse, et « completely out of control ». Mais Rose est tellement ravissante que pour la première fois, le pistolet du vieux garçon tremble, et qu’il décide de protéger la jeune fille.
Sauf qu’avec Rose, les aventures commencent …
C’est drôle, c’est hilarant, c’est bourré d’humour anglais. Toutes les scènes, sans exception, sont réussies. Les acteurs jouent tous très bien (surtout Bill Nighy, qui est extraordinaire, au niveau de Good Morning England). Les méchants sont admirablement réussis, tous plus bêtes les uns que les autres. Les gentils tous les plus attachants les uns que les autres. Et Mrs Maynard ... Oh, Mrs Maynard ! Quelle adorable grand-mère elle va être (mais je ne goûterai pas les confitures) !
Alors, c’est sûr, ça ne sera pas le meilleur film de l’année ; mais il n’a jamais visé à l’être. Ce n’est « qu' » une petite comédie anglaise – mais c’est une excellente petite comédie anglaise !
"Someone has seen the cat ?"