"I suppose he'd the name ready for a long time, even them. His parents were shiftless and unsuccessfull farm people - his imagination had never really accepted them as his parents at all. The truth was that Jay Gatsby of West Egg, Long Island, sprang from his Platonic conception of himself. He was a son of God - a phrase which, if it means anything, means just that - and he must be about His Father business, the service of a vast, vulgar, meretricious beauty."
Qui est Gatsby ? Existe-t-il vraiment ? Tout le monde en parle, à commencer par la cousine du narrateur, Daisy et son mari, Tom Buchanan, mais quelqu'un l'a-t-il déjà vu ? Ses fêtes sont splendides, accueillent des dizaines d'invités prestigieux, débordent de champagne et de plaisir, mais ses invités le connaissent-il ? Et les ragots qui courent sur lui ont-il quelque chose de véridique ? A-t-il fait Oxford ? A-t-il fait la guerre ? A-t-il tué quelqu'un ? Qui est-il ? D'où vient-il ? Le narrateur serait une des personnes les plus à même de le connaître : ils sont voisins. L'immense demeure construite à l'image d'un Hôtel de Ville normand (clin d'oeil de ma part à Edith Wharton, ses Heureux du monde et leurs maisons à l'image de palais européens ...) est juste à côté de sa médiocre demeure. De là, il peut voir les soirées, le champagne, les couples glissant dans la nuit, les chuchotements, entendre la musique, suivre le ballet des voitures. Et le lundi matin, les huit serviteurs qui s'escriment à tout nettoyer. Mais un soir, en rentrant chez lui, il voit un homme qui regarde la nuit et la mer : C'est Gatsby.
"They were careless people, Tom and Daisy - they smashed up things and creatures and then retreated back into their money or their cast carelessness, or whatever it was that kept them together, and let other people clean up the mess they had made..."
Je n'ai pas envie d'en dire plus. C'est un livre superbe, complexe, riche et condensé. J'ai envie de le relire, dans quelques années, car je ne pense pas en avoir saisi toutes les subtilités. En vrac, ce que j'en retire, c'est l'impression d'une vaste mélancolie, d'un self-made-man aux prises avec une société égoïste et sclérosée, le portrait d'une société à la Dorian Gray, belle et raffinée en surface, pourrie derrière les apparences. Et beaucoup de tendresse pour Gatsby, cet "Oncle Picsou" qui serait devenu amoureux... (oui, les images que j'ai eu dans les yeux en lisant la jeunesse de Gatsby, c'était Oncle Picsou et sa pioche de mineur ! Pas très intello, je le reconnais...)
J'ai très envie de voir le film de Jack Clayton maintenant !
C'est 1/ lu dans le cadre du challenge Lire Lolita à Téhéran, sur le forum Whoopsy Daisy 2/ lu en VO 3/ de la littérature américaine, Yes, I can !
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Tu peux en effet relire ce livre dans quelques années, je pense que tu en retireras autant de plaisir, si ce n'est plus. Et en attendant, le film te plaira certainement car on y retrouve la même<br />
atmosphère.<br />
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Faut que je le trouve ! J'ai regardé le début sur internet, et l'adaptation m'a l'air d'une grande fidélité.<br />
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N
Nanne
08/03/2010 20:18
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"Gatsby le Magnifique" est sans doute le roman le plus personnel de Scott Fitzgerald ! C'est celui où l'auteur a mis le plus de lui-même et dont le personnage lui ressemble étrangement ... C'est un<br />
auteur à redécouvrir pour son immense talent !<br />
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C'est le premier que je lis, mais j'ai très envie de poursuivre ma découverte de cet auteur !<br />
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P
Popila
08/03/2010 18:32
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Livre lu dans le cadre de la lecture de groupe organisée à Whoopsy Daisy, en VO, et s'adaptant très bien au challenge 100 ans de littérature américaine... c'est ce qui s'appelle faire<br />
d'une pierre trois coups ! <br />
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C'est fou comme tout s'arrange bien ! (j'avoue que ma participation au challenge Lire Lolita à Téhéran a été fortement influencée par le fait que la plupart des romans rentrait dans des challenges<br />
auxquels je participais déjà !)<br />
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