Le blog d'une curieuse, avide d'histoires, de récits, de livres, de film et d'imaginaire.
" 'We could use some of these clothes - we can turn the dress-shirts into blouses, and all this silk,' she said, picking up the scarves and almost caressing them, 'we can do something with these.' "
Ce roman est l'adaptation d'une série de la BBC populaire, dont Jean Marsh avait été la scénariste. De scénariste à romancier, il n'y a qu'un pas, qui est franchi ici.
L'histoire commence lorsque le Dr. Eliott décède, laissant ses deux filles Beatrice et Evangelina ruinées. Evangelina, âgée de 20 ans est sous la tutelle de leur cousin qu'elles détestent et qui souhaite abuser de son statut de tuteur pour l'épouser. De mariage, il n'est pas question pour Beatrice, puisqu'à trente ans, son seul espoir est de finir vieille fille.
Refusant le destin tout tracé qu'on leur impose, les deux jeunes femmes se découvrent un talent de couturière et lance leur maison de couture, novatrice et originale, comme les Années Folles le demandent.
Mais en même temps, elles enquêtent sur le passé de leur père, sur la manière dont il s'est ruiné et sur les accointances qu'il a pu développer avec leur cousin. Et ces jeunes filles bien protégées découvrent l'amitié, l'amour et la politique.
Ce roman sent sa série BBC à plein nez. Ce n'est pas forcément un défaut, même si ça le prive d'une certaine qualité littéraire qui m'a un peu manqué en sortant de Mildred Pierce. Mais pour le reste ... J'ai eu l'impression de replonger dans Downton Abbey, de suivre deux Lady Sybille de substitution.
Certains aspects sont particulièrement bien traités, en particulier celui de la création de la maison de couture. On voit apparaitre un monde où les modes changent, où la silhouette à la garçonne devient à la mode, où les robes se libèrent, se raccourcissent, se dénudent. Et les fondatrices de la maison Eliott, qui récupèrent les vêtements de leur père pour créer des robes sont en plein dans cette tendance et la précèdent même parfois.
Il y a malgré tout quelques faiblesses. Le style est d'une simplicité extrême. Et l'intrigue concernant le père de Beatrice et Evangelina est, à mon avis, complètement inutile.
Mais ce sont de tous petits défauts, qui ne devrait pas prévenir les lecteurs de découvrir The house of Eliott.
Lu dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma
Lu dans le cadre du challenge Read me I'm fashion