
Il faut faire attention quand on cite Jane dans le titre de son roman : des passionatas risquent de ce jeter dessus, en recherchant des bribes de leur auteur favorite, et d’être déçues.
C’est ce qui m’est arrivé avec ce roman : je ne sais pas trop ce que j’y cherchais, quelque chose de Jane à coup sûr. Une ambiance – l’Angleterre verdoyante et pluvieuse, une galerie de personnages croqués avec humour et une bonne dose de cynisme, ou peut-être même une belle histoire d’amour impossible qui se résout miraculeusement dans les dernières pages. Quelque chose d’Austen, en tout cas.
Je ne l’ai pas trouvé. Ca se passe aux Etats-Unis, tellement loin de l’Angleterre géorgienne. Les personnages sont gentils, à coup sûrs, un peu torturés, évidement, mais rien à voir avec Jane. Très modernes en fin de compte. Quant aux histoires d’amour, … Elles sont à peine abordées, en aucun cas disséquées, suivies affectueusement comme sait le faire notre Jane.
Bref, ce n’est pas un mauvais roman, on passe un bon moment en le lisant même si je ne prévois pas qu’il me reste indéfiniment en tête, mais il ne correspond absolument pas à ce que je pensais y lire. Et cela, la « publicité mensongère » qui est faite dans le titre, je ne le pardonne pas.
On ne cite pas impunément les classiques …