"Je me suis dit que je n'avais jamais entendu un ordre résonner d'une manière aussi belle. Il en émanait sang-froid, majesté et conviction. Même le mot 'putain' avait un accent aimable. 'Tais-toi, putain.' "
Mari travaille dans l'hôtel miteux de sa mère, à la réception. Une nuit, un cri de femme jaillit d'une chambre : une prostituée échevelée en sort, accusant son client, un homme d'âge mûr et d'aspect respectable, des pires vilenies. Mari est aussitôt fascinée par cet homme et par ce qu'il cache. Et quand elle le croise de nouveau quelques jours plus tard, elle ne peut s'empêcher d'aller vers lui. De rendez-vous en rendez-vous, elle va finir par devenir son amante d'un genre un peu spécial, et s'éveiller à la sexualité.
Je ne saurais trop quoi dire de ce roman. J'ai apprécié sa lecture, et, après avoir lu un certain nombre de critiques le déclarant pervers, je ne l'ai pas trouvé SI choquant. Il est certes osé, mais n'est jamais vulgaire. La description de la relation amoureuse qui se noue entre cette (très) jeune fille et cet homme vieillissant est même assez touchante.
En revanche, je n'ai pas retrouvé l'immense beauté qui m'avait saisie en lisant Parfum de glace, ni la poésie. Le style est relativement plat. On ne trouve nulle trace du merveilleux et de l'enchantement du verbe qui m'avait tant plu dans l'autre roman d'Ogawa que j'ai lu.
Dommage ...
Lu majoritairement dans mon canapé !