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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:22

JamaicaInn.jpg"OH LORD, WE PRAY THEE - NOT THAT WRECKS SHOULD HAPPEN - BUT THAT IF THEY DO HAPPEN, THOU WILT GUIDE THEM TO THE COAST OF CORNWALL FOR THE BENEFIT OF THE POOR INHABITANTS."


 A l'occasion de la merveilleuse rétrospective Hitchcock à la Cinémathèque, j'ai eu l'occasion de découvrir l'Auberge de la Jamaïque sur grand écran. Je ne connaissais pas ce film, même si je me souvenais du ravissement que j'avais éprouvé en lisant le roman de Daphnée du Maurier dont il est tiré (et de pas grand chose d'autre).

Peu importe : dès le début, le spectateur est au courant de tout. La première scène, tempête en carton-pâte, pose le thème : nous sommes avec des brigands, des pirates, des naufrageurs qui éteignent les phares, échouent les navires, tuent les équipages et pillent la cargaison.

Peu après, nous découvrons l'innocence. La naïve et charmante Mary (Maureen O'Hara), orpheline, cherche l'Auberge de la Jamaïque, pour y rejoindre sa tante Patience. Hélas, au moment où la voiture s'approche du lieu sinistre et gothique, les chevaux s'emballent, les cochers refusent de s'arrêter et déposent la jeune femme bien loin, près de la demeure du Squire Humphrey. Ce dernier, très galant et assez étrange, accueille la jeune beauté avec plaisir et la conduit jusqu'à son oncle.

Dès le début, le spectateur a toutes les pièces en main : Joss, le mari de Patience, est le chef des naufrageurs, et Sir Humphrey est son commanditaire. Mais la jeune femme (et son compagnon, le policier James Treharne) ne découvre cela que petit à petit et c'est un régal que de la voir se jeter dans la gueule du loup à plusieurs reprises.

0483.jpg

Une scène en particulier est merveilleuse : Treharne demande à Sir Humphrey de l'accompagner pour arrêter Joss (sans savoir le lien entre Joss et Humphrey) ; le vieux Squire l'accompagne pour communiquer en parallèle les informations sur le prochain navire à attaquer ; et Joss essaie de faire croire au jeune policier qu'il est terrifié, alors qu'il sait que rien ne peut l'inquiéter. Le jeu de Charles Laughton en Humphrey, plein de gouaille et d'humour, dérangé et fou, enrichit considérablement la scène, transformant ce moment tragique où le jeune héros est prisonnier de filets qui ne vont pas tarder à se refermer sur lui, en scène de comédie et d'humour. Avec Humphrey, on sourit des efforts de Treharne.

Jamaica-Inn1.jpg

Ce décalage entre ce que sait le spectateur et ce que sait l'héroïne est un des régals de ce film, et fait apparaître Mary encore plus jeune et naïve (malgré son fichu caractère). L'autre régal est l'ambiance que crée si bien Daphnée du Maurier et que Hitchcock reproduit avec bonheur : la Cornouaille, la tempête, la nature déchaînée et sauvage, les hommes durs et violents, les femmes soumises. Nous sommes plongés en plein dans une aventure pleine de violence, et Mary est si peu faite pour y survivre !

 

Bref, ce film est un petit régal. Pas un chef d'oeuvre, certes, mais une douceur un peu sucrée, un peu acide, et terriblement addictive !

 


Vu dans le cadre du challenge Golden Age, sur Whoopsy-daisy !
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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 18:17

Pas grand chose cette semaine, sur ce blog : le boulot avance à vitesse grand-V, et j'ai peu de temps quand je rentre le soir pour venir causer ici, mes soirées étant occupées par du théâtre, du cinéma, ou - et c'est moins agréable, la rédaction d'un manuel scolaire. Mes soirées passées à glandouiller par ici, écrire des billets, passer sur les autres blogs, ou échanger sur whoopsy-daisy me manquent, et je n'ai guère d'espoir qu'elle reviennent prochainement !

 

En attendant, voici ce que j'ai pêché sur la blogosphère ...

Sandra donne la liste des nominés à la prochaine Berlinade. Parmi ceux-là, j'ai eu le plaisir de voir le prochain film de Werner Herzog : Cave of the forgotten dreams. Au delà du titre kitchissime, ce documentaire raconte une plongée dans la Grotte Chauvet, la grotte la mieux protégée du monde, et sera une occasion à ne pas louper pour voir et revoir ces dessins et ces gravures âgés de plus de 30 000 ans.

Ce film m'émeut un peu, car la Grotte Chauvet est l'endroit d'où proviennent les échantillons que j'étudie dans le cadre de ma thèse. J'ai eu l'immense chance de descendre à de nombreuses reprises dans la grotte. J'ai travaillé avec l'équipe que l'on voit sur ces images (Norbert ! Elisa ! Julien !). Et Jean Clottes (dont on entend la voix et l'accent inimitable) est l'une de personnes que j'admire et je respecte le plus.

Quelques images du trailer (parce que la musique est terrible ...), impossible à rajouter ici. Pour le voir, suivez le lien : http://www.imdb.com/video/screenplay/vi132353922 

 

Neph organise un challenge philo, dont le but est de se replonger dans les textes philosophique, de renouer avec Sénèque et Nietzsche, de réfléchir et de penser sur notre monde. C'est surtout son nom dont je suis fan : Yes, we Kant !

 

 

Sinon, le cinéphile stakhanoviste nous donne une très belle critique des Visiteurs du soir, un film qui ressort cette semaine à la Filmothèque du Quartier latin, Caroline nous exprime toute sa tendresse pour le Prix Landernau, Pimprenelle propose de découvrir Franck Thilliez au mois de Février, Calenwen et Tigger Lilly ont assité au Concert du Seigneur des Anneaux, Filipa a déjeuné avec Fabrice Colin, et Moka fait le point sur son défi au long cours On a une relation comme ça, Emile Zola et moi.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 18:33

Le-sang-des-autres.jpg" - On ne paiera jamais trop cher. Paul me regarda avec dédain. Vous n'arriverez jamais à rien, parce que vous ne voulez pas payer.

- C'est facile de payer avec le sang des autres."

 

"Je pouvais payer avec mon corps, avec mon sang ; mais les autres hommes n'étaient pas une monnaie à mon usage ; quelle pensée souveraine se permettrait de les comparer, de les compter, de prétendre connaître leur juste mesure ?".

 

"Tranquillement, comme on croque une pomme, il lançait des grenades, il déchargeait son fusil. Les canons tiraient sur les chars et sur les camions blindés ; lui, son travail, c'était de tirer sur des hommes.Mais le béton, l'acier, la chair tout était matière. Il n'était qu'un rouage dans la machine de fer et de feu qui barrait la route à une autre machine."

 

Le sang des autres est un chef d'oeuvre. Le genre de chef d'oeuvre dont on sort changé, ému, bouleversé en se jurant de le relire. Le genre de chef d'oeuvre qui nous parle d'engagement, de responsabilité, de remords, de regrets, de vie que l'on essaie de vivre et qui nous dépasse, en le mêlant avec une belle histoire d'amour, tragique.

Le roman commence au chevet d'Hélène, blessée, mourante. A ses côtés, Jean revient sur leurs vies et les faits, les actes qui les ont conduits là, Hélène à mourir, lui à veiller la femme qu'il aime. Est-il responsable ? Si elle ne l'avait pas connu, elle ne serait pas là, dans ce lit. N'est-il qu'un cailloux que le pied de la jeune femme a cogné et qui l'a emmenée, de son propre choix à résister et à mourir ? Ou est-il la cause première de ce décès ?

 

"Assassin. Assassin. Je marchais dans la nuit, je titubais, je courais, je fuyais. Il était là, tranquille, au milieu de ses poèmes et de ses livres. Je l'ai pris par la main, je lui ai donné un revolver et je l'ai poussé sous les balles. Assassin. En haut de l'escalier, il y a Marcel, qui lit ou qui dort, dans l'odeur de peinture à l'huile, près de l'hippocampe immobile ; il attend Jacques. Je monte l'escalier ; je ne peux pas monter, je ne peux pas descendre, il faut que le temps s'arrête, s'engloutisse, que Marcel s'engloutisse, que le monde s'engloutisse ; et les marches sont solides sous mes pieds, chaque barreau est à sa place. Derrière la porte Marcel attend Jacques ; et moi, je suis là, et je vais parler. Un mot, et la chose va exister, elle ne cessera plus jamais d'exister. Un claquement sec, un mot, et le temps s'est lézardé, il est coupé en deux tronçons qu'on ne pourra jamais rejoindre. Je frappe à la porte."

 

Jean est un jeune bourgeois, un intellectuel communiste qui, ayant honte de sa situation familiale, est devenu ouvrier. Il pensait ainsi décharger sa conscience de la culpabilité de classe. Il n'a réussi qu'à en gagner de nouvelles raisons de se torturer : est-il responsable si un jeune homme qu'il a convaincu d'adhérer se fait tuer lors d'une manifestation ? Est-il coupable si un de ses discours conduit des hommes à la guerre ? Est-il coupable s'il ne fait pas ce discours, que son pacifisme lâche permet au nazisme de se répandre sur l'Europe ?

Jean est un très beau personnage, un très bel homme. Plein d'humanité et de sagesse. Qui se sent responsable de l'Humanité toute entière. Un homme qui doute, qui pense, qui se questionne. Trop peut-être, mais avec tellement de grandeur qu'on ne peut qu'être ému.

 

"L'air sentait la verdure et l'eau, avec des relents de friture. Déjà les ombres s'allongeaient. Une belle journée. Un petit tas de poussière dorée, presqu'impalpable, que le vent chasserait dans l'éther vide."

 

Hélène, qui partage la parole avec Jean, est une femme qui vit. Qui ne veut pas penser, mais saisir la vie à pleines dents. Face à Jean et à sa générosité sans limite, Hélène est égoïste : elle vit pour elle. Ce qu'elle veut, elle l'obtient, et elle suppose que les autres font de même. Qu'ils se défendent tout seuls comme elle se défend toute seule.

Mais, quand elle se trouvera face à l'horreur, quand les atrocités cesseront d'être lointains et qu'elle verra de ses yeux, elle luttera. Avec peut-être plus de courage que Jean.

 

"Mais il était trop petit pour comprendre. Il pensait que la faute était entrée en lui par surprise, parce que ses doigts crispés s'étaient ouverts, parce que sa gorge s'était dénouée. Il ne devinait pas qu'elle est cet air même qui remplit mes poumons, le sang qui coule dans mes veines, la chaleur de ma vie."

 

L'avouerai-je ? C'est Hélène que j'ai préférée. Face à Jean qui refuse aux autres le fardeau d'être responsables d'eux-même et de leur vie, Hélène leur donne cette chance. Face à Jean qui observe et questionne sa vie, Hélène la vit.

Quoiqu'il en soit, ces deux personnages (Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ?), sont d'une beauté bouleversante. J'ai été profondément émue par leur vie. Et peut-être d'autant plus que je me suis reconnue dans les lieux qu'ils décrivent : c'est dans mon quartier, dans mon Paris qu'ils vivent. Ce restaurant où Hélène prend Jean en otage, il est à quelques dizaines de mètres de chez-moi. Qui sait ? Mes grand-parents y allaient peut-être dîner à la même époque. Ce film qui touche tant Jean, Métropolis, je l'ai vu récemment. Cette place de la Contrescarpe, je la parcours toutes les semaines - et y imaginer une rafle m'a fait frissonner. Tout d'un coup, l'horreur touchait mon quotidien...

 

"Je songeais à ce film que j'avais vu avec mon ami Marcel : une ville enfouie dans les entrailles de la terre, où les hommes se consumaient dans la souffrance et dans la nuit tandis qu'une race orgueilleuse goûtait sur de blanches terrasses toutes les splendeurs du soleil ; l'histoire finissait par une inondation, une révolte et dans un grand désordre d'alambics brisés, par une réconciliation lumineuse."

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 16:32

somewhere.jpg

" 'How long have you been ice-skating?
- I've been going on for three years' "

L’avis de B :

De Sofia Coppola, j’idolâtre The Virgin Suicide, et ai vraiment beaucoup aimé Marie-Antoinette. Je désespère de ne pas avoir vu Lost in Translation (ça c’est la faute de Céline qu’est méchante et qui veut pas) mais espère corriger ce manque rapidement ! Je partais ainsi conquis d’avance pour Somewhere dont la bande annonce m’avait beaucoup plu.

L’impression que j’ai en sortant du film est un peu plus mitigée. J’ai passé somme toute un bon moment, j’ai retrouvé cette ambiance particulière que j’aime chez elle mais le scénario ne m’a pas vraiment emballé, du moins sur le moment.  

Je n’ai rien contre les films qui décrivent l’ennui et le vide (j’ai aimé Marie-Antoinette par exemple) mais j’ai l’impression que le propos de ce film a déjà été abordé et pire, mieux traité, à moins que le film ne soit pas réellement ce qu’il parait, auquel cas il n’est pas dénué de certaines maladresses.

A première vue, le personnage principal est Johnny Marco. Cependant, cela pose un problème car Johnny est trop vide et ne se remplit pas réellement, même au contact de sa fille, si ce n’est lors de moments très fugitifs. A aucun moment le spectateur n’a l’impression qu’il ressente réellement quelque chose. C’est une sorte de meuble de l’Hôtel Marmont (je pense que Sofia Coppola l’a voulu ainsi et, dans la mesure où elle semble y avoir passé une partie de son enfance, il est possible que ce soit ce qu’elle a ressenti mais c’est un point de vue trop extérieur pour pouvoir à mon sens être transposé au personnage principal d’un film).

La jeune fille, Cleo, est en revanche merveilleuse. Elle Fanning dégage une fraicheur irradiante et secoue doucement mais irrémédiablement l’univers de son espèce d’ado attardé de père.

Ce n’est qu’en m’interrogeant sur ce que j’avais ressenti pendant ce film et en essayant de le transcrire par écrit pour ce billet que j’ai fini par douter que Somewhere soit un film sur Johnny Marco. Vous aurez remarqué que le titre du film fait référence à un lieu et, si vous l’avez vu, vous avez pu constater que le film est intégralement ou presque tourné dans des hôtels. Or, à y bien penser, le seul « personnage » à avoir de la consistance dans ce film est l’Hôtel Marmont. Qui dit hôtel de star pense immédiatement à luxe, stupre et strass, or le Marmont ressemble à un vieil hôtel de province un peu miteux et limite crados. Première réaction de rejet puis, insensiblement on se laisse happer par le charme désuet et étrange de ce lieu hors du temps et du monde. Une porte s’ouvre sur une soirée, une autre sur trois mannequins en plein shooting, une troisième sur une femme splendide qui s’offre, le balcon donne sur des femmes magnifiques et encore une fois offertes, vous appelez le room service pour un verre, à manger, un strip tease, une chanson et tout ce qui peut vous passer par la tête. Des gens vivent là à demeure et errent de chambre en chambre, de couloir en couloir, perdus dans une sorte de labyrinthe hors du monde qui leur offre tout ce qu'il peuvent désirer. Johnny s’endort ainsi pendant que deux gymnastes font une sorte de numéro de strip tease (pas sexy du tout) dans sa chambre, belle métaphore de la petite mort que constitue le fait de se couper du monde pour vivre dans un pays de fantasmes.

Les scènes lors desquelles Johnny sort enfin de son hôtel sont à ce titre évocatrices. Il tourne en rond au volant de sa Ferrari en spectateur de ce monde qui n’est plus le sien. De même, Johnny semble un poisson hors de l’eau lors de son séjour en Italie dans un palace absolument inimaginable de luxe et s’empresse de retourner au Marmont comme on rechausse une charentaise moche et usée mais confortable. De même enfin, les messages insultants reçus par Johnny ne font que montrer à quel point le monde extérieur est hostile alors qu’au Marmont tout est facile et douillet.

Je pense que Sofia Coppola, qui y a vécu, a voulu montrer à quel point ce ghetto pour riches adolescents finissait par endormir et happer ceux qui avaient le malheur d’y mettre les pieds. La présence de Cléo ne fait pas que montrer à son père la vacuité de son existence, elle lui montre surtout quelque chose que le Marmont ne peut pas lui offrir, une vie et un sens.

Vu de cette façon, le film prend beaucoup plus de sens mais souffre toujours de graves défauts. Que le Marmont soit le personnage principal n’empêche pas le film de manquer de fond ni certaines scènes de se répéter trop souvent (ce type passe sa vie sous la douche).

La vraie force du film réside dans la mise en scène de Sofia Coppola qui sait créer une atmosphère. L’image est belle et la musique comme toujours excellente. J’ai aussi admiré certaines audaces (la première scène longue avec un hors champ assumé par exemple) et vibré pendant les quelques moments de grâce que ce film offre (notamment la scène dans la piscine ou dans le canapé pendant que le vieux majordome chante - très mal - une jolie comptine).

Un bilan mitigé donc pour un film qui s’apprécie peut être plus a posteriori que pendant son visionnage. Malgré ses défauts j’ai passé un bon moment mais je doute qu’il me laisse un souvenir impérissable.

 B.

L'avis de Céline :

 

Décidément, je crois que je préfère ce que fait Papa-Coppola à ce que fait fifille-Coppola !  Ce film ne m'a pas du tout emballée. Pourtant, je n'ai pas passé un mauvais moment devant ce film, il se laisse voir, les acteurs sont très bons, Cleo est lumineuse et éclaire le film, c'est très bien filmé et mis en scène. Ce qui m'a gênée est plutôt au niveau du scénario, que je trouve abominablement creux.

Pourtant, j'adore les films contemplatifs où il ne se passe rien. Ce n'est absolument pas cet aspect qui m'a gênée, mais plusieurs autres...


Je trouve que c'est un film qui manque de finesse, qui insiste lourdement sur certains messages. Par exemple, Sofia Coppola veut nous dire qu'au début le héros tourne en rond avant de finalement trouver un sens à sa vie. Que fait-elle pour cela ? Elle nous le montre dans la première scène, en train de tourner en rond en ferrari sur un circuit et dans la dernière scène en train de conduire sur une route bien droite où le paysage défile. C'est pas prendre un peu le spectateur pour un imbécile ?

 
Ou en vrac, le lien fait entre les jupettes très courtes des deux soeurs stripteaseuses, celle de Cleo quand elle patine et celle des danseuses italiennes, les scènes de douche beaucoup trop longues et répétitives, les scènes où Cleo cuisine, etc etc etc. Là où une scène aurait suffit à nous montrer le côté malsain des activités de Johnny, la monotonie de ses journées ou l'intrusion de Cleo dans sa vie personnelle, Sofia Coppola nous en sert 3, 4 et j'ai souvent eu envie de lui dire que "ça va, j'ai compris". On dirait que le vide de son scénario l'oblige à faire du remplissage pour éviter que son film ne dure qu'une petite demi-heure...

Ensuite, je trouve les personnages assez creux, sans vraiment de personnalité. Johnny Marco est totalement vide. Je veux bien croire qu'il est complètement anesthésié, mais j'ai eu l'impression d'avoir un personnage en carton devant moi pendant 2h ! Et même Cleo me semble assez mal cernée : elle est très jolie (pour ça, le casting est parfait), mais je suis bien incapable de dire ce qu'il y a en elle à part 'une très jeune fille lumineuse et joyeuse'...

On dirait que le script se limite à "c'est l'histoire d'un type dépressif et qui s'ennuie, qui reçoit la visite de sa fille de 11 ans, solaire, qui va éclairer sa vie.", et qu'il n'y a rien d'autre pour construire les personnages ! Or, ce que j'apprécie dans les films contemplatifs, c'est le temps qu'ils prennent pour construire des personnages complexes et pour montrer leurs interaction. Un film lent, sans action et sans personnages, ça donne quoi ?

Et enfin, ce qui m'a le plus gênée : je ne comprends pas pourquoi Sofia Coppola a fait ce film, ce qu'elle cherche à nous dire. C'est vraiment juste la description d'un pauvre type dépressif sauvé par sa fille ? C'est une dissertation sur la vanité des plaisirs humains et le fait que l'important se trouve ailleurs ? C'est une description de la vie des acteurs-stars d'Hollywood ? C'est une manière de régler ses comptes avec son père ? (dans ce cas, la famille Coppola fait fort entre Tetro et Somewhere ...) Une description de l'hôtel, comme semble le penser B. ?

A me relire, je vois que je suis très sévère. J'en attendais sans doute trop (mais Virgin Suicid est un tel chef d'oeuvre !), et j'ai malgré tout passé un très bon moment au cinéma. Certaines scènes sont effectivement très jolies. Mais ce n'est pas un film que je reverrai...

 

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 16:03

Cette semaine, le Top Ten Tuesday se penche sur nos lectures d'enfant, ou plutôt sur les livres que nous n'avons pas lus étant enfant - et nous le regrettons encore aujourd'hui !

bookcase

Alors, quels sont les livres que j'aurais aimé lire étant enfant ?

 

7. La série des Harry Potter. Je pense que c'est tout à fait le genre de série qui m'aurait séduite et m'aurait fait voyager. Malheureusement, elle n'était pas encore écrite !

 

6. Mathilda, de Roal Dahl. Je n'ai pas lu beaucoup de Roal Dahl étant enfant, et je n'en ai plus envie maintenant. Pourtant, j'avais bien aimé Charlie et la chocolaterie. Mais tout le monde m'en parlait autour de moi - le genre de chose qui a tendance à me faire fuir !

 

5. His dark material, de Philipp Pullman. Cette série m'aurait fascinée ... J'aurais vu le monde d'une autre manière et aurait rêvé d'univers parallèles, de daimon et d'amis pour la vie que je ne connaîtrai jamais...

 

4. The Secret Garden, de Frances H. Burnett, dont j'avais tellement adoré Petite Princesse que je voulais tout lire d'elle... Sans savoir ce qu'elle avait écrit !

 

3. Bilbot le Hobbit. J'aurais aimé découvrir Tolkien à l'âge de 8 ou 9 ans, avec ce conte riche et drôle, angoissant et inquiétant...

 

2. Les neufs vies du magicien, Le Destin de Conrad, La chasse aux sorcier et Les Magiciens de Caprona, de Diana Wynne Jones, dont j'avais adoré Ma soeur est une sorcière, sans savoir qu'il y avait une suite !

 

1. Fifi Brindacier, d'Astrid Lindgren. Pourquoi suis-je passée à côté ? Parce que wikipedia n'existait pas, et que je n'ai donc pas su que l'auteur de mon chéri Ronya fille de brigand avait écrit d'autres livres ? Parce que mes parents ne se sont pas rendu compte que le seul livre d'Astrid Lindgren que je possédais perdait ses pages, tant je l'avais relu ?

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 23:49

welloflostplots.jpg" '/ / /../ / ../ / / / / / ....../ / / / / .../ ./ ....../ / [...] Macbeth Retold for Yeast, translated by ../ / / / ../ / / .."Ceci n'est pas une citation parce que je suis certaine de me tromper le retranscrivant. Mais cette ouverture de chapitre m'a fait hurler de rire...


Presque en retard (qu'est ce que c'est que cette idée d'écrire un billet au dernier moment, et de travailler ce jour là non stop du matin jusqu'à 23h30 ?), me voilà confrontée à un challenge presqu'impossible : l'écriture d'un billet sur Jasper Fforde... Commençons par le début : de quoi que ça cause ?

The well of lost plots est la suite de  The Eyre Affair et  Lost in a good book. Thursday est donc mariée - mais son mari est mort pendant l'enfance. Enceinte de lui. Poursuivie par la Goliath. Très mal vue en Angleterre.

Qu'est ce qu'on fait quand tout va mal ? On ouvre un bon bouquin, et on s'évade en attendant que ça se passe... C'est ce que fait Thursday : elle remplace l'héroïne d'un mauvais roman policier pas encore publié, pensant passer quelques mois tranquilles en attendant la naissance de son bébé.

Sauf que rien n'est jamais simple dans le monde de Thursday (cette figure de style s'appelle une litote), et que la voilà confrontée à une tentative de coup d'Etat dans le monde des livres.

 

" 'First', said the Count in a soft voice with a slight lisp, 'my thanks go to Bram for his admirable reporting of my activities. I would also like to thank Lucy, Mr Harker and Van Helsing -' "

 

Cet opus est encore meilleur que les précédents : toujours aussi loufoque et imaginatif, il bénéficie d'une construction plus régulière. L'action commence dès les premières pages, pour aller en accélérant jusqu'à la fin !

J'ai adoré la description de la manière dont les romans s'écrivent, les arrangements amicaux entre personnages (tu vas prendre ma place ici, pendant que je te remplace là bas). J'ai adoré la remise des prix aux personnages (avec Heathcliff systématiquement choisi comme héros romantique par excellence). J'ai adoré les tentatives de conciliation dans Wuthering Heighs, d'ailleurs. J'ai adoré le terrible Zhark. Et la cruelle Aornis m'a fait frissonner...

Encore plus que dans les précédents romans, on est plongé dans le monde des livres et de la fiction : et c'est cette perte de repères, cette aventure en pays virtuel (mais tellement familier) que j'ai savouré ! Encore une fois, les sorcières de Macbeth ne se trompaient pas...

 

Lecture commune avec George, Sabbio et Miss Alfie !

lecturecommune2

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 18:42

Je commence par un immense cri de joie et d'amour : la dernière bande annonce de A song of Ice and Fire est sortie. Et comment dire ? Les autres me donnaient l'eau à la bouche en attendant la suite. Celle là me comble. La folie, l'angoisse, qui étreint tous les personnages me séduit complètement !!

 

 

Et je trouve Catelyn extraordinaire en mère blessée et passionnée...

 

Passons au challenges maintenant :

Le challenge English Classics de Karine:) étant fini, il me fallait une bonne raison de lire de la littérature anglais, bonne raison qui est venue avec le challenge d'Antoni God save the Livre !

Challenge-anglais-copie-1.jpg

Et comme je suis une grande fan, je me suis inscrite en catégorie Beatles  : au moins vingt livres avant Février 2012 ! Et comme je vais continuer à lire en VO, je participe en même temps à la catégorie Queen Mom...

 

Marion relance son challenge 100 ans de Littérature américaine : après les multiples découvertes que j'ai faites grâce à ce challenge l'an dernier, je ne pouvais pas passer à côté de sa reconduction !!

litteratureamericaine2011.png

Me voilà donc engagée à lire de la littérature américaine pour un an supplémentaire, avec le niveau Big challenge : 8 livres ou plus !

 

Cachou, qui nous a embarqué dans un challenge Fin du Monde, passe au cinéma : elle propose en parallèle un visionnage de films sur la fin du monde en commun, avec un joli planning. Je ne participe pas, mais j'espère que cette initiative recueillera le succès qu'elle mérite !

 

Delphine et George (irrémédiablement perdue dans une mer de challenge) organisent de concert un challenge Françoise Sagan. Je ne participe pas (je croule déjà sous les challenges auteurs - et les autres d'ailleurs !), mais je conseille à tous les participants la lecture de Bonjour Tristesse, livre fort et poignant.

Sabbio a aussi créé un challenge : le challenge Année de naissance. Son but est de lire, avant la fin Janvier 2012, des romans publiés lors de notre année de naissance. Rien ne me tente vraiment dans les années 80, je ne vais pas participer, mais j'envie énormément les blogueurs nés dans les années 50 ou 60 !

 

Sinon, Cachou nous parle de Houellebecq avec une analyse passionnante des textes de cet auteur, Cryssilda a été voir Hamlet au Théâtre Mouffetard et elle a beaucoup aimé, Ankya interviewe Sir Cédric, Sandra conseille Les enchaînés d'Hitchcock qui passe à la Filmothèque, Isleene s'attriste de certains faits ayant touché la culture cette semaine (la disparition de 2000 ans d'histoire et la polémique sur Céline, entre autres).

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 10:38

widesargassosea.jpg" 'Rose, elle a vécu,' I said and laughed. Is that poem true ? Have all beautifull things sad destinies ?"

 

Ce qui suit contient des spoilers sur Jane Eyre. Si vous ne voulez pas connaître le grand secret de Thornfield Hall, ne lisez pas la suite (et lisez donc immédiatement la merveilleuse et tourmentée histoire d'amour entre Jane et Rochester à la place...)

 

Qui est Bertha Mason, l'épouse folle de Rochester dans Jane Eyre ? Pourquoi est-elle enfermée dans Thornfield Hall ? Comment Rochester en est-il venu à l'épouser ?

C'est ce que raconte ce roman très court et assez étrange. On y suit une jeune fille, Antoinette Cosway, dans l'atmosphère lourde et langoureuse des Caraïbes. Petite fille, Antoinette vit avec sa mère et son frère (un faible d'esprit) dans un vaste domaine isolé, entouré d'une nature luxuriante. C'est le moment du bonheur, à jamais perdu quand sa mère se remarie avec Mason, quand leur domaine brûle, que son petit frère meurt et que sa mère sombre dans la folie.

Plus tard, Antoinette, indolente, nonchalante, caribéenne, épouse un anglais qu'elle ne connait qu'à peine, Rochester.

La parole passe ensuite à cet homme, froid, raisonnable et déjà blessé. On voit par son regard l'exotisme du lieu et des gens, le charme que cette île a sur lui, la beauté d'Antoinette, et en même temps l'angoisse de ne pas tout comprendre et de ne pas être dans son milieu habituel. Perdu, sans repère, il se laisse convaincre par les mauvaises langues qui racontent l'histoire de la famille Cosway - la mère folle, le père esclavagiste. Le ver est dans le fruit. Il devient brutal avec Antoinette ; elle tente de le récupérer avec des moyens locaux, ce qui le dégoûte encore plus.

Puis l'Angleterre, vue par les yeux fous d'Antoinette. Est-elle folle ? Est-elle désespérée ? Est-elle victime d'une époque cruelle ? Rien n'est jamais tranché, si ce n'est le drame intrinsèque de ces deux personnes, Antoinette et Rochester, qui aurait pu se trouver et s'aimer, et qui se sont ratés.

 

"The house was burning, the yellow-red sky was like sunset, and I knew I would never see Coulibri again. Nothing would be left, the golden ferns and the silver ferns, the orchids, the ginger lilies and the roses, the rocking-chairs and the blue sofa, the jasmine and the honeysuckle, and the picture of the Miller's daughter."

 

C'est un roman étrange, que j'ai beaucoup aimé, mais sans arriver à en dégager une logique. En vrac, j'ai aimé Antoinette. J'ai aimé Rochester. Je les ai aimés tous les deux, malgré leurs doutes, leurs erreurs et leur égoïsmes qui les poussent à ne pas se comprendre. J'ai aimé les descriptions de la nature, belle et foisonnante, luxuriante, comme une métaphore d'Antoinette. J'ai aimé les références à Jane Eyre à la fin. J'ai aimé Thornfield en feu. J'ai aimé la folie qui guette et qui gagne Antoinette et Rochester.

J'ai moins aimé la construction un peu destructurée du roman, qui gêne à la compréhension, et enveloppe le roman dans une brume un peu fumeuse. Mais c'est un détail par rapport à l'enchantement exotique que fût cette lecture.

 

Lu dans le cadre de la lecture commune Jane Eyre dans tous ses états

  JaneEyre

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:37

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Gentlemen_Prefer_Blondes_Movie_Trailer_Screenshot_%2842%29.jpg" 'Cause we are living in a material world, and I am a material girl"

J'ai vu récemment mon premier film avec Marylin Monroe (ne me dites pas que ma culture en cinéma classique est cruellement lacunaire, parce que vous auriez raison et que ça me vexerait ...). Je sortais de ma lecture de Blonde (billet le 28 Février, et oui, faudra attendre !), et j'étais très curieuse de voir le jeu de cette jeune femme avec qui j'ai passé trois semaines.

J'ai été assez déçue : je m'attendais certes à voir une comédie un peu lourde, mais le scénario m'a semblé être un mélange de stéréotypes et de blagues graveleuses qui m'a agacée. Jugez-en :

Cela commence par le numéro de deux danseuses de revue : Miss Lorelei Lee (jouée par Marylin Monroe), la blonde, et Miss Dorothy Shaw (jouée par Jane Russel), la brune. Elles se retrouvent dans leur loge après et exposent leurs théories sur les hommes : Lorelei les aime riches (quelque soit leur physique ou leur âge), tandis que Dorothy les aime beaux et musclés. Bien sûr, les brunes sont des chaudasses, tandis que les blondes n'ont aucune sensualité, ce qui en fait de grandes romantiques ou des femmes vénales, comme Lorelei.
Arrive dans la loge l'amant boutonneux et à lunettes de Lorelei et doté d'un riche papa : dans sa poche, il cache une bague de fiançailles et une demande en mariage.
Ils doivent s'unir en Europe, et Lorelei embarque sur un paquebot avec Dorothy comme chaperon (hum hum), sans son fiancé mais avec un détective payé par le père du fiancé pour surveiller les cocottes. Dans le paquebot, voyagent également l'équipe américaine olympique (et Dorothy va s'en donner à coeur joie) et quelques riches vieux hommes (sur lesquels Lorelei va jeter le grapin).
Le tout avec un détective prenant des photos compromettantes. Nos deux jeunes femmes sont dans une situation des plus embarrassantes ...

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/77/Gentlemen_Prefer_Blondes_Movie_Trailer_Screenshot_%2822%29.jpg

 

C'est du gros vaudeville sans finesse, et avec des dialogues frisant l'anorexie. Les personnages sont caricaturaux (avec mention spéciale pour Lorelei qui apparait vraiment comme une prostituée), les situations souvent grotesques et la mise en scène inexistante.
J'ai ri parfois, mais plus du film que de ce qu'il voulait raconter.

Malgré tout, il y a un moment extraordinaire dans ce film, et qui lui vaut son statut de film culte : la scène où Marylin chante "Diamonds are a girl's best friends", qui est vraiment réussie. Marylin chante très bien, et le côté caricatural de son jeu est beaucoup plus crédible dans un numéro de danseuse de revue.

 

 

 

Autre chose très plaisante : leurs tenues. Marylin comme Jane Russel sont des femmes bien en chair, avec des corps volupteux (ce qui change de nos actrices actuelles), et portent souvent de très jolies tenues (je pense en particulier à une combinaison noire portée par Dorothy qui me réconcilie avec les combinaisons !!).

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/40/Gentlemen_Prefer_Blondes_Movie_Trailer_Screenshot_%2832%29.jpgVu dans le cadre du Challenge Golden Age, sur Whoopsy daisy

Et dans le cadre du Challenge Marylin

Marilyn

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 10:46

lostinagoodbook.jpg" 'The Neandertal experiment was conceived in order to create the euphemistically entitled 'medical test vessels', living creatures that were as close as possible to humans without actually being human within the context of the law. Re-engineered from cells discovered in a Homo Llysternef neanderthalensis forearm preserved in a peat bog near Llysternef in Wales, the experiment was an unparalleled success."

 

Lost in a good book commence juste à la fin de The Eyre affair (donc, si vous n'avez pas lu le premier, arrêtez-vous : la suite est pleine de spoilers) : Thursday est une star. Elle a vaincu la Goliath (ou au moins un de ses membres). Elle est heureusement mariée. Et son intervention dans Jane Eyre ne va pas sans créer une controverse entre ceux qui préfèrent l'ancienne fin, et ceux qui préfèrent la nouvelle.

Devenue hyper célèbre, invitée de show TV (où elle n'a le droit de ne rien dire), harcelée de paparazzi, elle s'est fait de nombreux ennemis, dans le monde réel, comme dans le monde des livres. Et il y a peu de chances qu'ils la laissent tranquille...

 

Cet opus est dans la digne suite de The Eyre affair : toujours aussi déjanté, toujours autant plein de charme (ahhhhh, la découverte de Shakespeare ...), et gardant ce charme absolument ravissant du "Et si le monde des livres devenait réel ...".

Alors, bien sûr, comme dans The Eyre Affair, les défauts foisonnent : ça met un temps fou à démarrer ; c'est parfois difficile à suivre (en particulier les voyages dans le temps de son père) ; c'est souvent sans queue ni tête.

Mais, au delà des défauts, je garde surtout le souvenir d'un roman riche, au charme irrésistible. Je serais incapable de citer tous les passages qui m'ont ravie : le débarquement du mammouth dans le jardin de Wednesday Next, l'émission télé centrée autour du dodo de Thursday, la discussion sur la circulation du temps, la manière dont Papa Next explique les débuts de la vie sur Terre. Et la rencontre avec Miss Havisham ... Et le procès dans Le Procès de Kafka... Et l'appareil à entropie du tonton...

Et puis, un roman où des Néandertaliens conduisent le bus, c'est un roman fait pour moi !

 


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