Il faut dire que l’Ecosse et ses trois habitants au kilomètre carré (en revanche, quelques centaines de moutons, des phoques, des fous de bassans et même un banc de requins), pas plus que la croisière dans le sud de la Bretagne (zéro habitant au kilomètre carré pour le coup, mais foule de goélands, fous de bassans et ses quelques dauphins) ne sont pas une préparation très adéquate au RER B. Qu’importe, ça fait beaucoup de bien ! Et l’avantage des croisières en bateau, c’est qu’on a le temps de lire. Renouer avec le plaisir du bouquinage, quand on a une infinité d’heures devant soi, et un gros pavé à la main (Ivanhoé pour ne pas le citer) …
J’ai donc pris pas mal de retard pour ce blog, que je vais rattraper dans les jours qui viennent. De toute manière, je viens de commencer Middlemarch que je ne pense pas finir en trois jours !
Un autre retard à rattraper : la PAL (Pile à Lire, qui menace chez moi de se transformer en BAL, bibliothèque à lire). Antigone vient de lancer un bon défi pour rattraper également ce retard, l’Objectif PAL.
Le but, lire enfin tous ces bouquins qui s’entassent depuis de nombreuses années sur mes étagères.
J’ai la très mauvaise habitude d’acheter trois bouquins par livre lu, de rentrer dans presque toutes les librairies francophones ou anglophones qui passent sous mes yeux, de considérer Gibert Joseph comme un autre chez-moi et de craquer sur tous les bouquins d’occasion qui passent (un livre qui coûte moins de 3 E, c’est pas vraiment un achat, non ?).
Bref, ma PAL contient 89 livres. Précisément, je viens de compter. Elle contient des antiquités, comme ce Parfum de la dame en noir que j’avais acheté juste après avoir lu Le mystère de la Chambre Jaune, dans l’édition Folio Junior, ou A l’ouest, rien de nouveau (là, j’étais en troisième…).
Elle contient des bouquins essayés puis lâchés. Les ailes de la colombe d’Henri James : j’en avais déjà marre au bout de quelques pages et aucune envie de m’empiffrer deux volumes de 800 pages à ce rythme là. Ou la Chartreuse de Parme, mille fois essayé, mille fois abandonné (la dernière fois à la page 262, le marque-page en fait foi) : comment puis-je ne pas aimer ce chef-d’œuvre de Stendhal, alors que j’aime, chéri et adore tout le reste de son œuvre ?
Il y a des livres que je ne lirai jamais, comme l’Histoire des langues celtiques ou le Que sais je sur la Recherche scientifique (c’est le syndrome des moins de 3 E…).
Elle contient des romans dont je retarde la lecture, comme on retiendrait sa cuillère devant un fondant au chocolat, pour mieux en savourer chaque mot (Les rivages de Syrtes de Gracq, Les Chouans de Balzac et Shirley d’une des sœur Brontë…)
Et il y a même un livre que je me suis jurée de ne pas lire : le tome 2 de Gossip Girl après avoir lu le tome 1
Bref, il faut la faire diminuer, ne serait-ce que pour retrouver le plaisir d’une descente chez Gibert sans culpabilité (car 90 petits livres qui crient « lisez moi ! lisez moi ! » dans une oreille, c’est douloureux). Mon but serait de réussir à la faire tenir sur une étagère (au lieu de deux …), mais j’ai peur de viser à l’impossible. Allez, disons 25 livres de la PAL d’ici Noël, c’est un bon objectif, non ?