
Vous n'avez pas trop le moral en ce moment ? La grisaille de l'hiver vous déprime ? Vous avez envie de vivre des aventures romantico-artistico-fabuleuses, dans un décor chaleureux ?
Entrez dans 44, Scotland Street, et laissez vous emporter par les aventures de la jeune Pat.
Pat est écossaise, vit à Edimbourg, et quitte le foyer familial pour aller s'installer dans une colloc, sise 44, Scotland Street. Elle commence en même temps à bosser dans une toute nouvelle galerie d'art, et découvre en même temps l'amour (Bruce, celui-là même qui oublie de mettre des slips sous son kilt), et un tableau, appelé par la suite Peploe? (pour ceux qui comme moi, ne connaissent pas le peintre Samuel John Peploe, un petit détour wikipedia s'impose). Le tout dans une ambiance arty fort sympathique et gaie.
L'auteur raconte au début du livre le genèse de cette histoire : après un voyage en Californie et une discussion avec l'auteur des Chroniques de San Francisco, il écrit un récit dans lequel il déplore que les quotidiens aient abandonné le principe du roman feuilleton. Remarque qui ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, puisque le quotidien The Scotsman le met au défi d'en écrire un. Défi relevé, et c'est la réunion de tous les chapitres qui forment 44, Scotland Street.
Ce style d'écriture donne un ton enjoué et dynamique au récit. Chaque chapitre, court, se termine sur une ouverture qui donne envie de lire la suite. Les personnages sont très sympathiques - ou drôles (Bruce est un chef d'oeuvre !). L'écriture est légère. Et Edimbourg follement attirante...
Et puis, l'auteur et moi partageons un secret qui me tient à coeur : nous savons tous les deux que les fleurs de genêts ont une odeur très exotique. Elles sentent la noix de coco.
"Dehors, l'air sentait la noix de coco, à cause des genêts en fleur, et les soirées s'éternisaient car c'était la période de l'année où le jour n'en finit pas de tomber."
Mais chuuuuuuut, il ne faut pas le répéter...