« Triby était le plus jeune, le plus galant, le plus mignon des follets. Vous auriez parcouru l’Ecosse entière, depuis l’embouchure du Solway jusqu’au détroit de Pentland, sans en trouver un seul qui pût lui disputer l’avantage de l’esprit et de la gentillesse. »
Vous connaissiez le romantisme frénétique ? Moi non plus, et ça fait un choc de le découvrir.
Trilby est une très courte nouvelle, un conte qui se passe, bien sûr, dans une lande écossaise (sauvage), et qui raconte les amours (malheureuses) entre une femme et un lutin.
Trilby est le lutin domestique de la chaumière de Dougal, amoureux éperdu de Jeannie, l’épouse du batelier. Pour elle, il ramène des poissons du Japon qu’il adapte aux lacs auprès desquels elle vit et il fait pousser des fleurs en hiver Il l’aide dans les tâches quotidiennes, soigne son mouton, soutient ses rames, et l’embrasse, en cachette, quand elle dort.
Mais Jeannie finit par se lasser des mignardises du lutin, elle en parle à Dougal qui se fâche et ramène un vieux moine pour exorciser la maison.
Hélas, trois fois hélas, voilà le gentil lutin parti et la pauvre ménagère toute seule. Le feu follet ne remplit plus le lac de poissons, et le ménage s’appauvrit. Pour chercher la bénédiction de Dieu, voilà les deux époux partis en pèlerinage au monastère de Balva…
C’est fort mignon, dans un style fort romantique (traduisez « lourd »), avec tous les poncifs du genre : la jeune femme belle et languissante, les évanouissements, les tableaux révélateurs, l’amour, la nature, les tombeaux…
Par chance, ce récit ne fait qu’une cinquantaine de pages. Plus, cela aurait été indigeste, mais ces quelques pages se lisent comme une plongée en terre romantique.
Un de mes plus vieux bouquins de PAL !
