Le blog d'une curieuse, avide d'histoires, de récits, de livres, de film et d'imaginaire.
"Emma : Just because you believe something does not make it true
Henri : It's exactly what makes it true."
Décidément, les contes de fées sont à la mode en ce moment, cette semaine va nous le montrer, et les séries ne dérogent pas à la règle. J'ai fini de regarder Once upon a time il y a maintenant quelques temps, mais j'ai tardé à écrire ce billet – par manque de temps.
Once upon a time part d'une assomption : et si la marâtre de Blanche-Neige avait finalement gagné ? Et si elle s'était invitée au mariage de Blanche-Neige et du Prince Charmant, et avait maudit tous les personnages de contes de fées, en les envoyant dans le monde réel, sans aucun souvenir de leur passé, au sein du petit village de Storybrooke dont elle serait la maire et la dirigeante.
Heureusement, il existe un sauveur, ou plutôt, une sauveuse : Emma, fille de Blanche-Neige et de Charming, née le jour de la malédiction et qui pourra détruire le mauvais sort, à partir de son 28ème anniversaire.
28 ans plus tard, Emma, abandonnée par ses parents dans un orphelinat le jour de sa naissance, fête son anniversaire. Lorsqu'elle rentre chez elle le soir, un petit garçon l'attend. C'est Henry, le fils qu'elle avait eu étant une toute jeune fille, adopté par la maire ambitieuse du village de Storybrooke, Regina. Et le petit garçon lui explique qu'Emma est fille de Blanche-Neige, que son destin est de défaire Regina et le mauvais sort et d'aider les personnages de contes de fées à rentrer dans leur monde.
Surprise, Emma ? Et pas qu'un peu dubitative. Mais, en raccompagnant Henry à Storybrooke, elle décide de s'y installer, curieuse de fréquenter son fils et d'en savoir plus sur cette étrange malédiction.
La série est construite sur un double niveau : l'enquête d'Emma pour savoir ce qui se trame à Storybrooke et son opposition grandissante à Regina d'un côté, et de l'autre, une réécriture des contes de fées, chaque épisode étant consacrée à un conte ou à un aspect de Blanche-Neige.
Vous les reconnaissez, le Petit Chaperon Rouge et Blanche-Neige, là ?
C'est cet aspect-là que je trouvais le plus risqué, et c'est cet aspect qui justement me plait le plus et m'a rendue accroc aux quelques 23 épisodes de la série. Les épisodes font correspondre avec beaucoup de finesse les personnages et les événements des contes de fées les plus connus, et l'enquête d'Emma dans le monde réel.
Mais, si, là, vous la reconnaissez ...
Blanche-Neige devient ainsi la douce institutrice du village, le grillon Jiminy Cricket, le psychologue qui suit Henry, le Chaperon Rouge et sa grand-mère, les patronnes du bar, et Rumpelstiskin, sans aucun doute le personnage le plus intéressant de la série, Mr Gold, le seul et richissime commerçant du village.
L'adaptation des contes de fées, malgré un aspect kitch un peu difficile à éviter, est souvent très réussie. Certains épisodes, en particulier, montrent une très jolie réécriture. Le petit chaperon rouge, la Belle et la Bête, ou Alice au pays des merveilles, m'ont fournie de grands moments de plaisir.
Et petit à petit, se dégage la figure de Rumpelstiskin, malveillant et brillant, pernicieux et malheureux, marionnetteur tenant sous ses ordres et la vilaine reine, et les gentils personnages de contes de fées, grâce à ses contrats dont on ne sort qu'à ses propres frais. Extrêmement bien joué par Robert Carlyle, envoûtant et effrayant, il donne un poids supplémentaire à la série.
Car je dois avouer que cette série pêche en particulier par un aspect : le talent de ses comédiens, assez médiocre. Ils ne sont pas à proprement parler « mauvais », mais manquent de cette flamme, de cette fougue qui enrichit les personnages. Et sans le talent des scénaristes, je n'aurais sans doute pas été au bout.
Rendez-vous l'an prochain, maintenant, pour la seconde saison.
Rentre dans le cadre du challenge Once upon a time (c'est le cas de le dire ...)