"Why, Lissla Lissar, child, is that you ?You're all grown up. How can I not have noticed ? I almost didn't recognize you, you have such a look of your mother. My dear, how much you do look like your mother!"
J'avais beaucoup aimé la manière dont Robin McKinley avait raconté La Belle et la Bête, dans Beauty, et j'étais très désireuse de découvrir d'autres romans de cette auteur. C'est pourquoi, après avoir lu les louanges de Deerskin, j'ai décidé de me lancer.
Deerskin est une réécriture de Peau d'Âne : Lissar est une jeune princesse, fille d'un roi à la belle prestance et de la plus belle femme des Sept Royaumes. A la mort de la reine, celle-ci fait promettre au roi de ne se remarier qu'avec une femme aussi belle qu'elle. Hélas pour Lissar qui en est le portrait craché et que son père décide d'épouser. Après qu'il l'ait violée, elle s'enfuit dans la montagne, accompagnée de sa chienne, qui lui a été offerte par le jeune prince d'un autre royaume, à la mort de sa mère. Pendant de longues années, elle panse ses plaies et apprend à vivre avec et à ne plus se sentir coupable. Jusqu'au jour où elle décide de retourner parmi les hommes...
Comme dans Beauty, le style m'a envoutée. L'écriture de McKinley est hypnotique et je n'ai pas pu lâcher ce livre pendant plusieurs jours. Je le lisais partout, dans le bus, au petit déj, en marchant dans la rue. C'est très très bien écrit, avec un style simple et juste, et malgré tout emprunt de poésie.
Et le thème est douloureux et touchant. Lissar a eu sa vie gâchée par ses parents, d'abord trop beaux, trop connus, trop parfaits ; puis par l'inceste. Elle apprend à se dégager de leur étreinte et à vivre sa propre vie, et ce n'est pas facile. La lecture de son traumatisme, de la manière dont elle enferme sa souffrance dans sa mémoire et s'y interdit d'y avoir accès, m'a émue.
Il y a un autre personnage fascinant dans ce livre, c'est Moonwoman, l'être surnaturel qui aide Deerskin à plusieurs reprises. Sa légende y est racontée, mais c'est un conte dont je n'ai jamais entendu parler.Est-ce mon manque de culture ? Ou est-ce l'imagination de l'auteur, qui après écrit des romans à partir de contes se met à créer à son tour des histoires ?
Encore une fois, un très beau roman, terriblement prenant.
Lu dans le cadre du challenge Once upon a time
Lu dans le cadre du challenge Fairy Tales, sur whoopsy-daisy
Lu en anglais
Lu dans le cadre du challenge Mondes imaginaires