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Le blog d'une curieuse, avide d'histoires, de récits, de livres, de film et d'imaginaire.

Irène Radford : Les descendants de Merlin I

merlin1.jpg"Devant mes yeux, le symbole se modifia, puis se mua en une plante très rare, le fléau des druides, pétales blanc crémeux arrondis autour d'un coeur velu rouge sang."

Les Dames du Lac, puis les Brumes d'Avalon sont un des premiers romans de "grand" que j'ai lu, au sortir de l'enfance. Ma mère me l'avait conseillé, sachant mon attirance pour les contes, la mythologie et les légendes. J'avais été époustouflée, à tel point que j'ai encore du mal à différencier maintenant ce qui sort de l'imagination de Marion Zimmer Bradley, et ce qui est issu réellement de la Légende du Roi Arthur traditionnelle.
Autre manière de le dire, j'ai tellement aimé ces deux romans, que je me suis tapé avec enthousiasme toutes les préquelles, dont la qualité est ... inégale, soyons tendres.
Tout ça pour dire que, quand j'ai vu une série appelée "Les descendants de Merlin", mon coeur à chaviré : allais-je retrouver les même émois qu'avec Les Dames du Lac ?

Oui, et non.
Commençons par ce que je n'ai pas aimé. J'ai regretté la comparaison inconsciente que je fais avec MZ Bradley. J'ai regretté la comparaison consciente que fait l'éditeur avec MZ Bradley. J'ai regretté la comparaison (consciente ou inconsciente, I don't know) que fais l'auteur avec son prologue totalement bradleyien : le Merlin prophète se laisse envoûter par la Haute Prêtresse d'Avalon en une nuit de Beltane langoureuse, et compromet avec elle son voeu de chasteté, pour engendrer l'enfant voulu par la Déesse Dana.

Ceci passé, rien dans la narration n'est comme dans Les Dames du Lac. Et j'ai tôt fait d'oublier les remarques de l'éditeur et mes préjugés pour me plonger dans une fort sympathique histoire de fantasy.
On suit Gwen, fille de Merlin, ou plutôt du dernier merlin, qui parcourt les routes avec son bâton de voyageur pour accomplir les volontés des dieux (très très bien trouvés, d'ailleurs : j'ai cru parfois me retrouver dans des passages de l'Iliade, avec ces dieux querelleurs !) et mettre Arthur sur le trône.
Qui est Arthur ? A nous, lecteurs qui connaissons la fin, la réponse est assez évidente. Mais pas pour la petite Gwen, une petite furteuse adorable, qui parle aux chats et à leurs démons, qui espionne les secrets de tous et de toutes, et qui aime son papa d'un amour grand comme le ciel (oui, j'avoue, j'adore cette petite). Bien sûr, tout ne va pas être drôle dans sa vie, elle va même croiser des vilaines méchantes qui jouent avec le feu (ou plutôt les démons de Cernunos), répondant au nom de Nimuë et Morgane. Et une Guenièvre dont on nous explique enfin la fadeur et l'imbécillité !

Bref, j'ai trouvé que c'était un divertissement très agréable et léger, qui s'adapterait merveilleusement au cinéma d'ailleurs. Le style est agréable à lire, parfois même très bon. L'univers qu'elle crée est riche, complexe (peut-être même plus que celui des Dames du Lac), cohérent, et montre que l'auteur possède une très très riche culture en mythologie celte.
Même si ma jolie petite héroïne meurt à la fin (et que je ne vois pas comment l'histoire va pouvoir rebondir), j'ai quand même envie de continuer et de lire le destin de ses enfants !
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