"She was going to live, she was going to emerge in spring as a dragon and take back her mastery of the skies. She would fly again. Somehow."
The Rain Wild Chronicle, dont The Dragon Keeper est le premier volume, est la suite des Aventuriers de la mer : nous avions laissé la dragonne Tintaglia au moment où elle conduisait les serpents des mers jusqu'au lieu de nidification pour y faire un cocon et se transformer en puissant dragon. Le prologue commence pile à ce moment là, quand Sisarqa, un de ces serpents, construit péniblement son cocon. Malheureusement, les serpents très âgés, arrivés au lieu de mue dans de mauvaises conditions physiques, ayant eu trop peu de temps pour se transformer, deviennent des dragons impotents, incapables de voler et plus ou moins difformes.
On suit également deux personnages féminins : Alise et Thymara, ainsi qu'un marin (sexy) Leftring. Alise est une jeune femme de Bingtown, passionnée par les dragons mais ayant effectué un très malheureux mariage à un homme riche mais qui ne l'aime pas ; Thymara ne devrait pas avoir vécu : issue du peuple déjà marqué des Rain Wilds, elle portait de si nombreux stigmates à sa naissance que la sage-femme l'avait condamné ; seul l'amour de son père l'a sauvée ; quant à Leftring, c'est un charmant (enfin, qui sent pas très bon des dessous de bras quand même) capitaine de liveship, avec un passé assez lourd, mais d'une gentillesse à toute épreuve.
Que dire ? J'ai adoré me retrouver dans l'univers de Robin Hobb. J'ai pris un immense plaisir à revoir passer des personnages familiers, Tintaglia, Althéa, ... L'histoire est très bien menée, et en particulier les moments dévoués aux dragons et à Sisarqa : j'ai eu vraiment l'impression d'un changement de point de vue, d'entrer dans l'esprit de ces prédateurs immenses et dangereux, aux souvenirs innombrables - mais débiles. C'était très périlleux, et je trouve que Robin Hobb s'en sort bien.
Les personnages humains sont moins réussis, je trouve. A l'exception de certains personnages secondaires (le père de Thymara, l'époux d'Alise et son secrétaire) qui ont une certaine originalité, ils se ressemblent tous plus ou moins (mais Robin Hobb crée toujours plus ou moins le même genre de personnage féminin, non ?).
Malgré ce défaut, The Dragon Keeper reste un très bon page-turner, qui plaira à coup sur aux amoureux de Robin Hobb !
Lu en VO !
Lu en mer, entre Roscoff et l'Aber Vrach