« Mais si elle a eu d’autres rêves, elle sait, depuis longtemps, qu’il faut se contenter, au terme d’une vie humaine, de ce demi-échec qui s’appelle réussite, espoirs comblés, couronnement d’une carrière. »
Je découvre cette auteur avec ces deux nouvelles, et je vous l’annonce tout de suite : c’est un coup de cœur. J’ai une nouvelle auteur chérie à lire et relire, et j’en suis très heureuse.
Ida raconte une histoire terrible : Ida Sconnin, célèbre meneuse de revue parisienne, reine de la nuit parisienne vieillit. Chaque saison, malgré le maquillage, la lumière, l’hygiène de vie parfaite, les jeunes amants, est un challenge : réussira-t-elle ou non à conquérir le cœur et les sens du public ? Une nouvelle saison commence, et une jeune louve aux dents longues lui est adjointe. Qui gagnera ?
La seconde nouvelle, La comédie bourgeoise, est encore pire. Elle raconte comment les jeunes filles pures deviennent des mères cyniques. Comment les vies de famille parfaites sont faites sur un marécage puant. Comment l'apparence, et le désir de conserver les conventions, ruine les vies les plus belles...
Ces deux nouvelles, très sombres et très cyniques, m’ont séduite. Elles portent en elle une humanité, douloureuse certes, mais très tendre. Ces femmes, surtout, se battent dans un monde terrible dur et cruel ; et ne survivent que par lâcheté ou par cruauté. C’est terrible et grandiose : c’est beau.
Lu dans le cadre du challenge : Dames de lettres
Et dans le cadre du challenge La Nouvelle