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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 09:00

Room-with-a-View.jpg"He has no tact and no manners - I don't mean by that that he has bad manners - and he will not keep his opinions to himself."

NB : ne jamais essayer de rédiger un billet six mois après avoir lu le livre, ça ne marche jamais très bien. Mais bon, essayons et voyons si ce livre que j'ai beaucoup aimé m'a laissé suffisamment de souvenirs.

 

A room with a view raconte l'éveil à la vie et aux sens d'une petite jeune fille anglaise, Miss Lucy Honeychurch. Deux acteurs vont contribuer à sa formation : l'Italie, Florence tout particulièrement, et un jeune homme tout ce qu'il y a de plus viril, George Emerson. La rencontre de Lucy et de ces deux acteurs va se faire concomitamment : la chambre d'hôtel à Florence de Lucy et de sa duègne n'ayant pas "la vue" sur la ville, George et son père vont proposer un échange, permettant aux deux femmes de bénéficier de cette vue si importante.

Une première rencontre sous le sceau de l'inconvenance, suivie de nombreuses autres, où George, aidé par la chaleur, et la violence de la ville italienne, va peu à peu faire découvrir à la jeune femme des aspects inconnus de son être.

La seconde partie se passe en Angleterre, et en présence d'un être fort désagréable : Sir Cecil, le fiancé de Lucy. Ce dernier est tout ce que George n'est pas : convenable, plein d'esprit, efféminé, triste à mourir, et snob, oh mon dieu !

Et par le plus grand des hasards (ou une intervention de l'auteur ?), ces trois êtres vont se trouver en contact, George Emerson venant s'installer à côté de chez Lucy...

 

"But for it, she would have avoided George Emerson successfully. In an open manner he had shown that he wished to continue their intimacy. She had refused, not because she disliked him, but because she did not know what had happened, and suspected that he did know. And this frightened her.

For the real event - whatever it was - had taken place, not in tyhe Loggia, but by the river. To behave wildly at the sight of death is pardonable. But to discuss it afterwards, to pass from discussion into silence, and through silence into sympathy, that is an error, not of a startled emotion, but of the whole fabric."

 

C'est un roman que j'ai énormément aimé. Je m'attendais à une histoire qui me plaise - j'avais adoré le film qui en a été tiré. Mais j'ai été surprise par la finesse psychologique d'EM Forster, en particulier dans la manière dont il décrit les émotions que ressent Lucy. J'ai beaucoup aimé voir se développer en elle le sentiment amoureux, à son insu.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman, l'Italie chaude et vénéneuse, l'Angleterre fraiche et pure, avec une forme d'innocence qui rend la présence du blasé Sir Cecil encore plus insupportable.
Les personnages secondaires (la mère, le frère, ou les diverses vieilles filles) sont très réussis, donnant une touche humoristique à un roman qui sans cela risquerait d'être un peu lourd.

 

Finesse psychologique, construction adroite et humour : voici trois raisons pour lesquelles je continuerai à lire cet auteur !

 

Lu dans le cadre du Mois anglais chez Lou, Titine et Cryssilda

Moisanglais1Dans le cadre du challenge God save the livres

Challenge-anglais

Et dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

Et dans le cadre du challenge de littérature edwardienne sur whoopsy-daisy !

litterature

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:00

Annaandthefrenchkiss.jpg

"Here is everything I know about France: Madeline and Amélie and Moulin Rouge."

 

Anna and the French Kiss est une très agréable romance pour ado. Elle raconte l'histoire d'une jeune américaine, Anna, envoyée par son père au lycée américain de Paris. Elle est au début très déçue de son séjour forcé, jusqu'à ce qu'elle se fasse une nouvelle bande d'amis, découvre Paris et ses vieux cinémas d'auteur, et surtout, découvre Etienne St-Clair (fait-on plus français ?) dont elle tombe éperduement amoureuse.

Le roman raconte évidemment comment ces deux là vont se tourner autour avant de tomber dans les bras l'un de l'autre. Si l'intrigue n'est pas nouvelle, si son traitement n'est pas prodigieusement original (quoique ... la manière dont Paris est vu l'est pour un roman américain), c'est un délicieux bonbon sucré qui se savoure avec beaucoup de plaisir.

C'est aussi la description de la manière dont une adolescente devient une jeune femme, avec les souffrances que cela implique, mais l'éveil au monde que cela réserve.

Et quand cet éveil au monde est du à Paris, cela ne peut que me plaire !

 

Lu dans le cadre du challenge 100 ans de littérature américaine !

littératureaméricaine2011

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 16:22

downton-abbey-season2pressrelease-copie-1.jpgAprès avoir vu et tant aimée la première saison de Downton Abbey, je me suis bien évidemment jetée sur la seconde quand elle a commencé à sortir cet Automne. Après quelques mois (et huit épisodes, Christmas special inclu) quelle est ma conclusion ?

(attention, ce qui suit peut comporter des spoilers sur la saison 1 ... et puis sur la saison 2, aussi, en fait)

downtonabbey2.jpg

Bah une déception, et d'autant plus grande que mes attentes étaient immenses ... La saison 2 commence en 1914 avec la déclaration de guerre et se termine en 1918. Cette Première Guerre Mondiale qui signe la fin de la Belle Epoque, période que Downton Abbey met si bien en scène, et le début d'un monde nouveau devrait ouvrir une nouvelle page dans la série ... Et bien non.

Les histoires stagnent : Mary et Matthew continuent de se tourner autour, mais sans succomber à leur attirance mutuelle. Anna et Bates s'aiment - malgré les obstacles. William et O'Brien continuent d'être abominables - mais O'Brien aime toujours beaucoup Lady Grantham. La cuisinière continue d'houspiller Daisy.

Bref, tout continue comme avant, malgré la mobilisation des hommes, malgré la transformation de Dowton Abbey en hôpital de campagne, malgré les changements qui frémissent et que représentent si bien la soeur cadette, Lady Sybil.

downtonabbey4.jpg

Car à mon avis, là est l'erreur des scénaristes : parce que la saison 1 avait tant plu, parce que le couple Mary-Matthew nous faisait toutes rêver, ils n'ont pas oser donner un second souffle en le mettant dans l'ombre et en donnant l'importance qu'il méritait au couple réprésentatif de cette nouvelle époque : Sybil/Branson. Sybil, l'aristocrate féministe, qui décide de devenir infirmière parce qu'elle veut travailler ; Branson, le chauffeur qui ne se satisfait pas de son statut de domestique, qui rêve de journalisme et de politique ; et leur amour en dépit des classes sociales.

(il est très étonnant d'ailleurs que la Pâques sanglantes de 1916 ne soient absolument pas traitées, Branson étant présenté dès la saison 1 comme étant un républicain irlandais ...).

downtonabbey3.jpg

Alors voilà : le monde change, le monde tourne, le XXème siècle débute, mais Lady Violet n'a pas à s'inquiéter : Downton Abbey ressasse toujours les mêmes intrigues... (parce que le coup du diplomate turc qui revient inquiéter Mary huit ans après les faits ... Faudrait tourner la page !).

 

Ceci mis à part, la série est toujours aussi bien faite : décors et costumes restent d'une beauté sans pareille. Les acteurs sont toujours extrêmement doués, attachants, chaleureux. Cette série est toujours un plaisir visuel sans pareil.

J'espère que la saison 3 remettra un peu de vie et d'action dedans !

 

Vu dans le cadre du Mois anglais, chez Lou, Titine et Cryssilda

moisanglais2.jpgEt dans le cadre du challenge Back to the Past, de Lou et Titine

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 14:14

To_Kill_a_Mockingbird.jpg« Atticus said to Jem on day : 'I'd rather you shot at tin cans in te back yard, but I knwo you'll g after birds. Shoot all the bluejay you want, if you can hit 'em, but remember it's a shame to kill a mockingbird. »

 

Scout et son grand frère Jem vivent au début des années 30, dans l'Alabama. Ils y passent une enfance heureuse, entre leur père Atticus Finch et leur bonne-nounou-Maman de substitution. S'amusant dans les jardins, jouant des farces aux voisines, bouquinant, se faisant peur avec un étrange voisin. Une enfance idéale.

Mais un jour leur père, avocat, se retrouve à défendre un Noir, injustement accusé d'avoir violé une Blanche.

 

Ce livre est un très beau roman d'apprentissage. On y entre par la voix d'une fillette qui est un peu garçon manqué, pleine de gaieté et de gentillesse. Les premiers chapitres nous décrivent une enfance idyllique, ses jeux et ses plaisirs. Mais on découvre assez vite la violence des habitants, les inégalités sociales qui la rongent, à commencer par celle qui sépare les Blancs des Noirs.

Lorsque le procès débute, le tableau devient plus acide - même s'il reste toujours très lumineux (après tout, c'est Scout qui nous raconte). Par ses yeux, on découvre l'injustice et les préjugés, la lâcheté des adultes et leur faiblesse. Et de le voir dans un regard pur d'enfant les rendent encore plus laids. Mais ce livre n'est pas sombre : quelques personnages forment le pendant de la foule, à commencer par le père, grandiose de droiture, d'honnêteté et d'intelligence. Son fils, et le grand frère de Scout, prend son chemin et c'est un plaisir de voir ce jeune garçon devenir au fil des pages un jeune homme droit et intègre.

Mais le chemin que prenne Finch et son fils est douloureux - et dangereux. En représentant l'honnêteté face à une foule fondementalement lâche, ils prennent des risques, et il est à se demander si le chemin choisi par leur voisin, le fameux Boo Radley, n'est pas celui que l'auteur nous conseille de suivre : en s'enfermant chez soi, se priver de tout contact avec la bêtise humaine.

 

Au final, un grand et beau livre...

 

Lu dans le cadre du challenge 100 ans de littérature américaine

littératureaméricaine2011

Lu dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma : le film a été adapté en 1962.

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

Lu dans le cadre du challenge Southern literature sur whoopsy-daisy

Southernlitterature.png

 
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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 18:00

malevil.jpg"Et maintenant, je regardai toutes ces fermes que j'avais toujours vues là : Favelard, Cussas, Galinat, les Bories, la Volpinière, et bien d'autres écarts plus lointains dont je connaissais les noms mais pas toujours les propriétaires, et je ne voyais rien que des ruines noirâtres et des bois qui continuaient à brûler."

 

Bienvenue à la fin des années 70, dans un petit village du Sud-Ouest de la France, près de Cussac. Petit village tout ce qu'il y a de plus franchouillard, avec ses bandes d'enfants devenus adultes qui jouent toujours à la guerre des boutons, son communiste, son curé, ses bonnes femmes piapiateuses et les élections municipales de 77.

Au milieu de tout cela, Emmanuel et ses amis d'enfance, qui s'apprêtent à présenter une liste contre le maire aux élections municipales. Emmanuel, et la château de son oncle, Malevil, vieille forteresse anglaise, médiévale. Malevil, une petite ferme et des chevaux.

Un jour, alors que rien ne le laissait prévoir, tandis qu'Emmanuel et ses amis mettent le vin en bouteille dans la cave du château, ils entendent une terrible explosion, suivie d'une vague de chaleur. Quelque part, pour une raison inconnue, une explosion nucléaire s'est produite, brûlant toute vie (sur Terre ? Juste en France ? La question n'est pas résolue …) .

 

Au delà de la catastrophe en elle-même, assez rapidement mise de côté (il n'y a par exemple aucune retombée radioactive et la nature, les précipitations reviennent assez vite à la normale – on est loin de La Route), ce qui intéresse Robert Merle, c'est l'organisation de la société. Qui dirige ? Comment ? Pourquoi ? Faut-il faire le choix de la démocratie ? Ou attendre qu'un leader charismatique ne se dégage ? Comment s'organisent les relations entre les groupes humains ?

Et quelle est la place de la religion dans la cohésion d'un groupe humain ?

 

En se demandant comment on construit société, Merle s'interroge également sur ce qui fait l'être humain et sur ce qui crée le charisme. Emmanuel, Fulbert et Vilmain sont trois leaders qui chacun prennent la direction d'une petite société : l'un par l'intelligence, le deuxième par la peur de la religion, et le dernier par la force.

 

Au delà des considérations philosophiques qu'il contient, c'est un roman que j'ai adoré. J'aime l'optimisme fondamentale de Merle, et ce désir que la vie continue, au delà de toutes les difficultés. Ce « croissez et multipliez » qui parcourt toutes les pages. Et j'ai aimé partager quelques temps avec ces personnages aux portraits hauts en couleur, dont la solidarité profonde leur permet d'avancer.

Un très beau roman, intelligent et fin, comme tous les romans de Merle...

 

Lu dans le cadre du challenge Fin du Monde

challenge apocalypse

 

Lu dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma, car il a été (librement) adapté en 1981.

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 23:20

millersalem.jpg "Proctor : Je ne me trouble pas, mais je me demande quel effet produira mon histoire sur ces magistrats qui écoutent gravement les mensonges d'une gamine. Je me demande comment un pasteur qui a reçu la lumière de Dieu accueille aussi légèrement les mensonges meurtriers de cette petite garce."

 

En 1692, dans un petit village puritain de la Nouvelle Angleterre, des jeunes filles ont été surprises à danser nues dans la forêt. Pour préserver leur réputation, elles accusent le Diable de les avoir envoûtées, et des femmes du village d'en être les sorcières et les messagères. Menées par Abigaïl Williams, elles profitent du crédit qu'il leur est apporté pour mener des vengeances personnelles. Des dizaines de femmes du village, respectables et honnêtes, sont condamnées à mort.


En écrivant cette pièce, tirée d'une histoire réelle, Henri Miller visait à dénoncer le maccarthysme, les commissions d'enquêtes visant à condamner les communistes sur la foi de simples dénonciations. Mais au delà de simples événements historiques, il met également en scène la bassesse de l'esprit humain, la crédulité que certains juges peuvent avoir quand les aveux correspondent à leurs attentes, et surtout la manière dont la collectivité humaine peut se laisser gagner par l'hystérie – tant que le bouc émissaire est le bon.

Si le propos de la pièce est extrêmement intéressant, je n'ai pas été vraiment séduite par le style d'Henri Miller (je lisais en traduction). Est-ce parce que je ne suis pas habituée à lire des pièces ? Je n'ai pas été convaincue par le déroulement de l'histoire, ni par la psychologie des personnages, tout deux trop accélérés à mon goût.

 

Lu dans le cadre du challenge 100 ans de littérature américaine

littératureaméricaine2011

 

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 09:50

 

ShameafficheOh mes aïeux ! Quel chef d'oeuvre !! Je ne tenais pas encore ce blog quand j'ai vu le précédent film de Steve McQueen, Hunger, qui avait déjà été une révélation cinématographique. Malgré quelques défauts (principalement, une organisation en trois parties un peu trop accentuée), le film était magistral, contenant des scènes d'une puissance et d'une violence remarquable.

Dans Shame, les qualités de Steve McQueen sont toujours là, mais exploitées avec encore plus de brio. Quant aux défauts, ils ont disparus, au profit d'une narration qui s'élève continuement et imperceptible vers son climax.


Le pitch est assez simple, et principalement contemplatif : c'est l'histoire d'une solitude, d'un homme, Brandon, emmuré en lui-même, malade, addict au sexe. Comme d'autres sont alcooliques, et boivent sans faire différence entre un grand cru et une piquette, lui consomme du sexe, en duo ou en solitaire, à toute heure du jour et de la nuit. Jusqu'au jour où sa sœur, une petite jeune femme paumée et malade de désir de tendresse, débarque chez lui.

Shame1.jpg

Que dire ? Que Michael Fassbender est extraordinaire, magistrale, divin. Que sous son apparence altière et digne, dans son regard bleu glacier et son sourire de carnassier, il parvient à cacher un désarroi et une tristesse glauque. Il dresse devant nous le portrait d'un homme, complexe, enfermé dans la maladie.

Et Fassbender pétri par Steve McQueen, cela donne encore autre chose. Comme si le réalisateur remodelait son acteur fétiche à ses envie, le tordait pour lui donner toutes les formes, du dandy séducteur au pervers glauque (oh la scène du métro …), du manipulateur misogyne au frère aimant et bouleversé, pour n'en faire qu'un tout petit tas, tordu, pleurant au bout d'un quai, sous la pluie.

Aller chercher au fond des tripes de son acteur le sperme, les larmes, la sueur, comme il allait chercher les excréments et la faim dans Hunger, corporel mais pas charnel, bestial, mais pas sensuel.

Shame2.jpg

Et puis, il y a sa manière de filmer, son image froide et glacée, de verre et de métal. Ses long travelling qui durent un temps infini (oh les scènes de jogging ...). Ses scènes lentes, lentes, lentes jusqu'au malaise, prenant sont temps pour nous montrer plutôt que nous décrire... Son cadrage si particulier, si photographique, qui met généralement le héros sur le côté de l'image comme s'il était le spectateur de sa propre vie...

Oh que j'aime son style …

 

Shame3.jpgEt je pourras parler aussi de Carey Mulligan, parfaite dans ce rôle de jeune femme fragile et émotive, et chanteuse merveilleuse.

De New-York, froide, pluvieuse, grise, bétonnée, mais tellement séduisante avec ses docks aux bateaux rouillés, ses métros métalliques et ses rues pleines de lumière.

 

Nan, vraiment ? Un chef d'oeuvre.

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:14

icapturethecastle.jpg“I thought of the beginning of Pride and Prejudice – where Mrs. Bennett says ‘Netherfield Park is let at last’. And then Mr. Bennett goes to call on the rich new owner.”

“Mr. Bennett didn’t owe him any rent,” I said.

“Father wouldn’t go anyway. How I wish I lived in a Jane Austen novel!”

I said I’d rather be in a Charlotte Bronte.

“Which would be nicest – Jane with a touch of Charlotte, or Charlotte with a touch of Jane?”

Cassandra est une petite jeune fille à l'existence excentrique. Son père, Mormain, est l'auteur d'un unique chef d'oeuvre, qui impressionna jusqu'à James Joyce. Après la mort de la mère de Cassandra, sa première femme, il a épousé Topaz, une modèle d'une grande beauté.

A l'époque de son succès, Mortmain a loué un magnifique chateau médiéval, pas loin de tomber en ruine. Mais, depuis, il est atteint d'un blocage et n'a rien écrit depuis 10 ans. L'aisance confortable dans laquelle ils vivaient a été remplacé par une grande pauvreté, et la famille ne survit que grâce à l'aide de Stephen, le fils de la cuisinière qui leur reverse son salaire, et des voisins.

Alors que Thomas, le plus jeune fils, se moque de la pauvreté, Rose, la fille aînée, grande soeur de Cassandra, en souffre, rêvant de belles robes, de soirées et de riches fiancés. Quant à Cassandra, elle apprend la sténo et écrit son journal, ce journal que nous lisons et où elle veut capturer l'essence même du château.

 

Leur vie paisible change quand les Cottons, unr famille américaine aisée et admiratrice de l'oeuvre de Mortmain, devient leur propriétaire et voisin. Les deux fils sont fascinés par laa e au câteau - et par les deux jeunes filles qui y habitent.

 

"I write this sitting in the kitchen sink. That is, my feet are in it; the rest of me is on the draining board, which I have padded with our dog’s blanket and the tea-cosy."

C'est un roman magnifique, à l'ambiance enchanteresse... Que j'ai aimé ce vieux chateau, délabré et loufoque, ses traditions mais surtout la joie de vivre de ses habitants. Les Mortmains sont la quintessence de l'excentricité anglaise et c'est un régal de partager quelques temps en leur compagnie.

C'est aussi un très joli roman sur l'adolescence : nous suivons l'éveil de Cassandra, la fin de son enfance et le début de sa vie de femme (oh la magnifique scène sur la colline ...). Le tout décrit avec beaucoup de finesse et de délicatesse.

Un bouton s'ouvre, dévoilant une très jolie fleur, bien plus naturelle que sa soeur Rose, et infiniement charmante.

 

Lu dans le cadre du Mois anglais

Moisanglais1

Du challenge God save the livres

Challenge-anglais

 

 

du Challenge vintage sur whoopsy-daisy

goldenvintage

 

et du challenge La littérature fait son cinéma

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 21:00

"Son regard glissa sur l'écryme. Une immensité hostile, une mer visqueuse et étale. Sa couleur variait du brun au vert en fonction des saisons et de la luminosité. Parfois, Léon parvenait à apprécier le spectacle, surtout au lever du jour, lorsque les premières lueurs de l'aube se réfractaient à la surface. Une considération intime qui pouvait théoriquement lui valoir une mise à pied par la commission psychiatrique. Pour ses soldats et l'immense majorité de ses contemporains, l'écryme incarnait la mort."

 

Europe. Quelque part dans le futur ou dans le passé, qui sont un autre futur et un autre passé. Dans un temps où le monde ne serait jamais sorti de la Belle Epoque. Bref, bienvenue dans le monde du Steampunk.

Dans cette Europe imaginaire, une catastrophe s'est produite : la quasi totalité du sol est recouverte d'écryme, une substance brunasse qui dissout toute chair vivante. Seules les villes sont protégées et reliées entre elles par de frêles passerelles métalliques sur lesquelles transitent des trains (à vapeur).

 

J'ai trouvé une poésie incroyable à ce portrait d'une terre recouverte d'écume où ne surnagent que quelques passerelles métalliques. J'avais devant les yeux, en lisant ce livre, comme un tableau de Monet qui prendrait vie.

 

Suite à deux événements distincts, Léon, un militaire déchu et Louise, une fille de révolutionnaire praguois, vont enquêter sur la nature de l'écryme et sur son origine. Et, si ce qu'ils trouvent sur l'écryme est plein de poésie, cette seconde partie m'a beaucoup moins plu, et pour des raisons que j'aurais du mal à expliciter. Les personnages m'ont semblé plus fades, dotés de moins d'individualité. Les rebondissements sont assez convenus ou en tout cas pas assez préparés, ils me donnaient l'impression de tomber comme un cheveu sur la soupe.

 

Au final, mon avis sur ce roman est assez mitigé. Si Mathieu Gaborit est un maître pour construire des univers éthérés, pleins de charme, ce n'est pas un "raconteur d"histoires" comme je les aime, et ses personnages manquent de la force qui aurait pu donner vie aux protagonistes de Bohème...

 

Lu dans le cadre du Challenge Steampunk.

Eye Steampunk

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:30

Choses promises, choses dues, voici un petit bilan en forme de réveil pour le challenge Dames de lettres... En effet, nous arrivons bientôt à la clôture, et je crois que je ne suis pas la seule à ne pas avoir fini ce challenge !

dame d11

Avant toute choses, chères participantes (je ne crois pas qu'il y ait de participants), pouvez aller vérifier sur cette page que mes petites notes sont à jours ? Je suis une tête de linotte et il est fort possible que j'ai oublié un billet par ci ou par là ...

demois10

Par ailleurs, pour celles qui pourrait se sentir un peu "justes" pour la fin Décembre (et non non non non, ne croyez pas que je me compte dedans ! ;-) ), je me propose de reculer la date de clôture du challenge à fin Janvier, afin que nous puissions toutes finir le challenge dans la sérénité.

Qu'en pensez-vous ?

 

Sur ces paroles, je retourne à mes lectures !

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Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

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