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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 19:00

GhostMrsMuir1.jpg"You must make your own life amongst the living and, whether you meet fair winds or foul, find your own way to harbor in the end."

1900, à Londres. Mrs Muir, veuve depuis un an, prend une décision importante qui va bouleverser sa vie : elle quitte sa belle-mère et sa belle-soeur (de vrais personnages secondaires à la Jane Austen) pour aller s'établir au bord de la mer, avec sa fille Anna et sa bonne Martha.

Sur place, une maison l'attire plus particulièrement, mais l'agence semble particulièrement réticent à la lui louer. Et quand elle finit par la visiter, un rire sardonique retentit : la maison est hantée ! Qu'importe, le coup de coeur de Mrs Muir est telle qu'elle décide de s'y installer quand même. Dès le premier soir, elle rencontre le fantôme, à qui elle tient tête avec courage. Le fantôme, un ancien capitaine, veut la faire partir de la maison pour qu'on en fasse un asile pour les marins blessés. Elle, elle souhaite y habiter et ne se laissera pas faire.

De fil en aiguille, séduit par le courage de la jeune femme, le Capt'n tombe amoureux, et l'exprime d'une manière si verte que Mrs Muir ne peut s'empêcher d'être séduite.

GhostMrsMuir2.jpg

Voilà un sublime petit bijou de comédie romantique. Vous voulez une héroîne forte et courageuse ? Vous l'avez. Un héros viril et sensible ? Vous l'avez (et y'a pas à dire, les capitaines barbus, c'est plus séduisant que les vampires imberbes....). Une histoire d'amour impossible ? Y'a-t-il plus impossible qu'une relation entre mort et vivante ?

Et quel charme dans ses promenades romantiques le long de la côte anglaise, dans ce fantôme qui apparait et disparait, dans ces discussions bâtons rompus, et dans cette merveilleuse et charmante romance...

Il y a, bien sûr, quelques défauts. L'histoire avec Uncle Neddy que je ne trouve pas nécessaire, en particulier, et un tableau bien laid qui en résulte. Mais ils sont bien minimes face au charme général du film

 

GhostMrsMuir.jpg

Et puis, j'ai toujours eu un faible pour les marins

GhostMrsMuir3.jpg

et pour les robes de la Belle Epoque...

 

Vu dans le cadre du challenge Back to the Past de   de Maggie et Lou !

Backtothepastcup

 

 


 

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 19:00

MildredPierce.gif« Her only crime, if she had committed one, was that she had loved this girl to well. »

 

Ce roman est celui d'une passion, puissante et dévastatrice comme une tornade des tropiques. Belle et sublime, monstrueuse et terrible. Cette passion, c'est celle d'une mère, Mildred Pierce, pour sa fille, Veda.

Lorsque le roman commence, en 1931, Mildred est mariée à Bert Pierce, un homme autrefois dynamique, mais ruiné par la Grande Dépression. De Bert, elle a deux filles, Ray, un ange de sept ans, gaie et joyeuse, et Veda, onze ans, déjà snob et fascinée par l'argent et les bonnes fréquentations.

Exaspérée par la nonchalance de Bert (et par le fait qu'il ait choisi une maîtresse plus vieille et moins belle qu'elle), Mildred divorce. S'ensuivent quelques mois de misère, dans cette Amérique de la Dépression, d'autant plus difficile pour une femme avec enfants et sans qualification. Mais Mildred est courageuse, dure à la tâche et se bat pour conserver à ses filles le niveau de vie auxquelles elles (surtout Veda) sont habituées. Elle finit même par connaître le succès, et espère ainsi gagner l'estime de Veda.

Hélas, Veda méprise d'autant plus sa mère qu'elle travaille, et se sent beaucoup plus attirée par les rentiers ruinés et jouisseurs que par les êtres gagnant leur pain à la sueur de leur front.

 

J'ai découvert Mildred Pierce grâce à la série qui lui est consacrée, où Kate Winslet joue le rôle principal. Je voulais voir ce que ça donnait, regarder les premières scènes. Je me suis retrouvée à voir le premier volet dans sa totalité, et à avoir beaucoup de mal à éteindre l'ordinateur.

Je me suis donc procuré le livre, ayant dans l'oeil la superbe performance de Kate Winslet en Mildred Pierce (un rôle fait pour elle). Que dire ? Je l'ai dévoré, d'un bout à l'autre. L'histoire est sublime, une histoire de passion malheureuse, d'amour contrarié comme je les aime, sauf qu'il s'agit de l'amour d'une mère pour sa fille.

mildred-pierce.jpg

La galerie de portrait est elle aussi très réussie, extrêmement féministe (les hommes n'y sont que des êtres lâches, vils et bas qui profitent des femmes). Mildred est bien sûr le personnage le plus extraordinaire. Elle conjugue une fougue, une dureté, une volonté de fer, avec une faiblesse extrême dès qu'il s'agit des personnes qu'elle aime. Et, si elle n'est pas aveugle pour sa fille, elle est tellement amoureuse d'elle, Veda possédant ce racé, cette noblesse que Mildred ne peut et ne pourra jamais posséder.

Quant à Veda … Elle est odieuse, égoïste, cruelle. Mais quel charme ! Quel 'chic' montre-t-elle, même à travers les pages du roman. Voilà le genre de femme pour laquelle un homme (ou une mère, en l'occurrence) peut se ruiner, ce damner, et remercier le Ciel de l'avoir connue.

Entre ces deux caractères, ces deux personnages, la rencontre est explosive, et mon Dieu ! Quelle explosion.

 

Lu dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

 

 

et du challenge Lire en anglais

Lirenanglais

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 19:00

Borrowers.png« 'Oh, dear,' exclaimed Mrs May lightly, 'don't say they're in this house too !'

'That what are ?' asked Kate.

'The Borrowers' »

 

Un jour où Kate apprend à coudre avec la vieille locataire de ses parents, Mrs May, cette dernière lui raconte une histoire. Une histoire arrivée à son frère, alors qu'il était en convalescence chez leur grand-tante, dans une grande maison à la campagne, pleine de coins et de recoins. Une rencontre avec une petite fille, une très petite fille de la taille d'une souris, habitant avec ses parents sous le plancher de la maison, et vivant d'emprunts aux grandes gens. L'histoire de ceux que nos contes appellent les petites gens, pour lesquels nos ancêtres laissaient une coupelle de lait près du feu.

Mais les grandes gens ont maintenant oublié les petites, qui doivent se cacher et « emprunter » pour vivre, en se méfiant des chats, d'être vus et des furets.

ArriettyBorrowers.jpg

Bien sûr, j'ai découvert ce très joli petit roman pour enfants grâce au dessin animé de Miazaki, comme beaucoup. Les images du maître m'ont accompagnées durant toute ma lecture, au moins autant que les illustrations de de Beth and Joe Krush qui décorent le livre. C'est une très belle histoire d'amitié, entre deux êtres solitaires, qui n'auraient jamais du se rencontrer et qui découvrent l’altérité dans le regard de l'autre.

Mais il y a aussi la séduction du monde des borrowers, ce monde où vont les aiguilles que l'on perd, les boutons qui disparaissent, nos vieilles boites d'allumettes. Un monde où les timbres postes de la Reine Victoria servent de tableaux au mur, où le papier peint est constitué de lettres jetées à la corbeille, et où une boite à cigare sert de chambre pour une petite fille.

Un monde de rêve et de maison de poupée...

 


Lu dans le cadre du challenge fifties sur whoopsy-daisy

fiftiesLu dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 15:56

Et oui, avec un peu de retard, je publie à mon tour ma visite au Salon du Livre.

J'avais reçu grâce à un concours de France Inter deux places pour le Salon du Livre. Comme on m'avait dit que ces places étaient valables "pour les trois jours", j'ai imaginé pouvoir doubler ma visite : le samedi, seule, à la recontre des blogueuses ; et dimanche, avec B. et les amies de whoopsy-daisie (le suite montrera une erreur de jugement).

 

Le Salon du Livre, quand on arrive, ça ressemble à ça :P1000845.JPG

Des stands de grands éditeurs, des plus petits stands de plus petits éditeurs, de la foule, des files longues devant les auteurs à succès, des auteurs à moins de succès qui attendent patiemment des lecteurs, et du monde, du monde, du monde...

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Ma première visite a été pour Justine Niogret. Son roman, Chien du heaume a été un coup de cœur et j'avais très envie de rencontrer l'auteur pour lui exprimer mon admiration. Ce fut vite fait, au prix d'un rougissement écarlate de ma part (et dieu sait que le week-end en eu de nombreux).

P1000873-copie-1

Après, je partis à la rencontre des autres blogueurs et blogueuses, à 16h, devant la Scène des Auteurs. C'est là que j'avais donné rendez-vous à Cryssilda, qui est vite apparue avec Titine (Lou était retenue à une dédicace d'Anne Perry). J'ai pu y discuter avec de nombreuses blogueuses et, surtout y rencontrer George (enfin ! Il était grand temps!). J'y ai aussi vu quelques unes des animatrices de Vendredi Lecture, reconnaissables à leur étiquette reconnaissable entre mille !

P1000851.JPGJ'ai également croisé Milena Agus. A mon plus grand étonnement, elle était toute seule à son stand, alors qu'une queue conséquente s'étalait pour sa voisine, Tatiana de Rosnay. N'ayant jamais rien lu de Milena Agus, je suis allée la voir, en essayant d'échanger quelques mots, ce qui fut difficile, son français et son anglais ressemblant beaucoup à mon italien : hésitant.

Après m'être encore balladée un peu seule dans les allées du Salon, j'ai rejoins Titine, Lou et Cryssilda pour papoter, dire du mal de Katherine Pancol et s'extasier sur les auteurs de polar suédois.

P1000872.JPG

Départ un peu précipité pour rejoindre des amis pour la Saint-Patrick et retour le lendemain matin, pour retrouver les amies de whoopsy-daisy : Emjy, JoMarch, JainaXF, Poppée et Julia, devant le stand de Sempé. Déambulation entre les stands, feuilletage de livres, tentatives multiples d'Emjy de me faire craquer -mais j'ai bien résisté, à part pour Le vice de la lecture, de Wharton, que je voulais de toute façon me procurer, dédicace de Bernard Guetta, de France Inter...

P1000869.JPGAprès un déjeuner rapide, nous avons continué notre promenade. B. et moi somme retournés voir Justine Niogret, car lui aussi avait adoré son livre. Nous avons encore échangé quelques mots (j'étais cette fois moins timide), avant de rejoindre les whoopsy-daisiennes. De nouveau déambulations, dédicaces, discussions. P1000871-copie-2.JPGNous avons rencontré l'auteur du Chapeau de Mr Briggs, Kate Colquhoun, qui s'est révélée être une femme adorable. Elle était enchantée de nous recevoir, nous promettant d'aller voir le forum, et encore toute émue d'avoir vu François Hollande, à qui elle a dédicacée son livre. (car oui, François Hollande visitait le Salon en même temps que nous, accompagné d'une meute de journalistes dont nos pieds se souviennent).

 

Après un détour pour aller chercher et faire dédicacer un livre politique, Révolutions par le très impressionnant Mathieu Pigasse, pour mon Papa, nous sommes rentrés. Epuisés, HS, mais heureux...

P1000868.JPG

 

Pour avoir d'autres aperçus sur ce salon, pour pouvez aller lire les billets de George (jour 1, jour 2, jour 3, jour 4), de Will, avec qui je n'ai malheureusement pas eu me temps de parler (mais ça sera pour la prochaine fois, j'espère !), de Lou, de  Cinnamonchocolat, de Cunéipage, de Tamara, d'Olya, Moka (#1, #2, #3, #4) et de bien d'autres ...

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 00:00

Après le Salon du Livre, voici le blablatage (promis, un jour, je publierai des billets sur des livres...).

 

Déjà, je souhaite le commencer par un hommage à un auteur italien que j'aime beaucoup, Antonio Tabucchi, qui est mort aujourd'hui. C'est un auteur au style prenant et poétique, et d'une intelligence remarquable. Je regretterai longtemps l'auteur de Tristano meurt.

 

Cette semaine, il y a du neuf côté challenges !

Hitchcock.jpgIl y a le challenge Hitchcock, auquel je ne pouvais pas ne pas m'inscrire ... Hitchcock est un réalisateur que je connais à peine (ça fera donc une bonne raison de le découvrir), mais les quelques films que j'ai pu voir m'ont enchantée (raison de plus pour en voir plus). Et dernière raison, la moins objective mais nous ne sommes pas là pour être raisonnables : ce sont les merveilleuses Titine et Sabbio qui l'organisent !

Le but est de voir en un an le plus de films possibles du Maître, et, qui sait ?, de lire les romans qu'il a adapté.

 

 

Il y a également d'autres challenges, auxquels je ne m'inscris pas.

Le challenge Anne McCaffrey dure cinq mois et se propose de commémorer l'auteur décédée en 2011.

AnneMcCaffrey.jpg

Le challenge Histoires de famille, organisé par Sharon, qui consiste à lire des romans écrits par les membres d'une même famille... Challenge illimité et en nombre et en temps.

Histoiredefamille.jpg

Et Syl, Asphodèle et George organisent un challenge Anne Perry, avec une durée de un an.

AnnePerry.jpg

 

 

Sinon, Lhisbei a interviewé Jean-Jacques Regnier, un auteur de SF français (ici et ) ; la même Lhisbei fait le bilan du second Time Travel Winter ; et toujours Lhisbei nous annonce le troisième Printemps des légendes, dans les Ardennes ; EstellCalim nous présente le magazine Art Magazine ; et Syl, Beaux-art magazine ;In the mood for cinema est au Festival International du Film de Boulogne Billancourt ; Canel nous donne le lien vers un article de Marianne concernant la liberté revendiquée (mais pas toujours réelle) des blogueurs littéraires ; Malorie organise une lecture commune d'un roman de Jean-Christophe Ruffin.

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 18:58

SagaEirikr.gif « Il y avait un homme qui s'appelait Thorvaldr, fils d'Asvaldr, fils d'Ulfrn fils de Thorir aux bœufs. Thorvaldr et Eirikr le Rouge quittèrent le Jadarr pour cause de meurtre. »

 

La saga d'Eirikr le Rouge m'a été offerte par Sabbio lorsqu'elle a appris ma curiosité à l'endroit de la mythologie nordique. C'est un livre assez court, composé de plusieurs chants de quelques pages chacun.

De mythologie, il n'en est pas vraiment question ici, puisque les récits racontent des événements réels, qui se sont produit aux alentours de l'an mille et ont touché (ou ont été provoqués par) Eirikr le Rouge et sa famille.

De qualité littéraire, il sera ici peu question, car elles sont inexistantes ou presque. Les auteurs anonymes se contentent de répéter les faits tels qu'ils se sont passés, sans enjolivements ni ornementation. On est loin du style emprunt de fantastique des textes irlandais, ou des répétitions à rallonge qui font la beauté des textes d'Homère.

Mais qu'y-a-t'il besoin d'enjoliver ? L'histoire en elle même est fantastique : il y a plus de mille ans, ces hommes avaient établi une immense communauté entre les mers. Ils étaient capables de naviguer entre la Norvège, le Groenland, l'Irlande et l'Islande durant une année, se fixant ça et là dans quelque ferme avant de repartir au printemps.

C'est aussi l'histoire d'une conquête, celle des premiers européens qui ont traversé l'Atlantique et on découvert les côtes du Canada. Celle de rencontres (pas vraiment pacifistes) avec les hommes qui vivaient là bas.

C'est la description d'un peuple tout à fait exotique, très loin des peuples latins ou grecs. Un peuple rude, habitué à des conditions de vies extrêmes. Mais un peuple où l'égalité entre les hommes et les femmes était une réalité, où la religion chrétienne s'installe avec douceur, et où l'entraide est à la base de la société.

 

Une lecture un peu difficile (les noms sont vraiment très étranges, et ils portent tous le même!), mais vraiment instructive et intéressante.

 

Lu dans le cadre du challenge Mythologie Scandinave. mythologie nordique

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 08:59

liaisonsdangereuses.jpgQuand j'ai vu que John Malkovitch, un acteur dont je suis complètement sous le charme, mettait en scène les Liaisons dangereuses, dans une adaptation écrite par Christopher Hampton du roman de Choderlos de Laclos, j'ai trépigné. Quoi ? Un acteur que j'adore, qui montre une compréhension extraordinaire du rôle de Valmont (et des rôles de séducteurs manipulateurs pervers en règle générale), mettant en scène l'une des histoires les plus belles et savoureuses de la littérature française ! Bien sûr, j'ai pris des places ! Je ne pouvais pas faire autrement !


Quelques temps après, j'ai eu des doutes : un bon acteur est-il par nature un bon metteur en scène ? Comment le roman epistolaire passe-t-il au théâtre ? Et l'affiche ? Elle est pas un peu racoleuse ?

Ces réserves ont été balayées dès les premières minutes : j'ai adoré d'un bout à l'autre cette (longue) représentation. Je ne voulais pas quitter le théâtre et j'ai redouté de voir les dernières scènes, si cruelles.

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Mais revenons sur mes réserves …

Racoleuse, cette pièce ? Non pas plus crue que le texte de Choderlos de Laclos. Les français (enfin, les autres peut-être aussi, mais je parle de ce que je connais) se piquent souvent d'imaginer la littérature classique comme purement intellectuelle et désincarnée. Malko et sa troupe d'acteur redonnent corps, chair, sang, chaleur au texte de Laclos. Et si Valmont écrit une lettre à la Tourvel dans le lit d'une prostituée nue, il suffit de relire le roman pour en retrouver la trace. J'avoue que l'on est moins habitué à la nudité au théâtre que l'on peut l'être au cinéma, et je ne peux qu'admirer les acteurs (surtout une, en fait), qui, faisant fi de leur pudeur, se dévoilent ainsi devant nous.

liaisonsdangereuses1.jpg

Ce détail ainsi abordé (j'avoue que l'affiche a vraiment failli me faire renoncer au spectacle), qu'en est-il de Malko en metteur en scène ?

Il fait un choix étonnant : alors que le roman est épistolaire, avec pour ressort de l'histoire ce que savent les uns et les autres des intentions de chacun, il choisit de faire exactement l'inverse. En effet, les acteurs restent en scène durant toute la durée de la représentation. Quand ils ne jouent pas, ils sont assis autour de la scène, nous faisant face comme une second public. C'est là que je trouve la plus grand modernité de la mise en scène (bien plus que l'utilisation anecdotique des téléphones portables et des tablettes). De nos jours, cette histoire ne se retrouverait pas dans des lettres, ni même des mails, mais serait rendue publique sur des walls de facebook, au vu et au su de tous les protagonistes.

liaisonsdangereuses2

Mais au delà de l'incohérence qui semble émerger de ce paradoxe, le talent des acteurs nous permet de croire à leurs personnages. Valmont, Merteuil et Tourvel forment en particulier un trio épatant, imprégnés qu'ils sont de leurs personnages, Valmont, léger et cruel, Tourvel sage et passionnée, Merteuil, cynique et implacable.

liaisonsdangereuses4.jpg

Un must-see, donc, au théâtre de l'Atelier !

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 21:20

Voici un blablatage plutôt long ... et avec plein de choses assez anciennes dedans. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. Depuis plus d'un mois, j'ai noté ici les choses qui ont attiré mon regard sur la blogosphère littéraire. Mais je n'ai jamais réussi à vider mon reader complètement (la bête est pernicieuse et ses multiples têtes repoussent vite).

Ce soir, c'est chose faite, mais un certain nombre des informations ici sont #old !

 

Un site internet, Composite, recrée le visage de nos personnages de romans favoris ... à condition qu'on lui mette la description (en anglais). Il se sert pour cela des logiciels utilisés dans la police pour créer les portraits robots.

Alors, Tess d'Ubervilles, coupable ou innocente ?

Tess.jpg

GaskellJelydragon organise un challenge avec une de mes romancières anglaises préférées : j'ai nommé Elizabeth Gaskell. C'est un challenge très libre, sans nombre minimal de lecture, ni date de fin. Ayant plein de romans de cette auteur dans ma PAL - et ce challenge se mêlant très bien au challenge victorien, je ne peux que succomber !

 

Côté challenge, un petit nouveau (auquel je ne participerai pas ^^), organisé par Unchocolatdansmonroman, autour des oeuvres d'Eric-Emmanuel Schmitt.

 

Et suite au Salon du Livre, George, Asphodèle et Syl lancent un challenge sur une grande dame de la littérature néo-victorienne, qui était au salon du livre : Anne Perry !

 

  Pour les amateurs de A Song of Ice and Fire, de George RR Martin, Aidan Moher donne les premières lignes d'un des chapitres du très attendu Winds of Winter (en mode schtroumpfs - vous comprendrez en le lisant). Attention aux spoilers !

Il en a déjà publié un autre fin Décembre.

 

Parlant de Game of thrones, plusieurs nouveaux trailers sont sortis, qui me rend encore plus impatiente pour le 1er Avril, date de sortie américaine de la saison 2. Une autre bonne nouvelle : la série sera diffusée en VOD et VOST en France dès le 2 Avril, par Orange Cinéma Séries. Il sera donc possible de regarder cette série en France de manière légale et sans attendre 6 mois !

 

 

Cuné nous présente ses librairies favorites, et ça fait plein de but de balades à tester à Paris et en région parisienne : la librairie Lamartine,  la librairie des Abbesses, la librairie du Divan, la librairie Chronique et Chantelivre, ...

 

Christoblog, un excellent blog de cinéma d'ailleurs, organise pour le printemps un festival de cinéma : le but du jeu consiste à voir tous les films sélectionnés et présentés sur sa page, de les critiquer et de venir voter à la fin pour les différentes catégories. Il l'avait déjà organisé cet hiver, et je trouve l'idée excellente (bien que je ne participe pas, je suis une fille hyper logique, vous en conviendrez ...).

 

Reka organise un débat passionnant sur la bonne et la mauvaise littérature : je vous conseille d'aller y jeter un coup d'oeil, car les opinions qui y sont partagées, sont toutes très intéressantes et font réfléchir à la manière dont on lit ...

 

Sinon, la serveuse nous montre que les affiches de film manquent singulièrement d'originalité ; George prolonge le challenge Oates et le passe en illimité ; l'Irrégulière prolonge son challenge amoureux ; la libraire se laisse convaincre par la liseuse ; Artemis a visité le Palais Garnier ; Justin a vu Lolita ; de poche en poche revient sur la blogo et change de blog ; l'Ogresse fait découvrir le plaisir de la lecture à son neveu ; Maggie nous convie dans les carnets secrets d'une costumière ; LOVD nous présente sa Gazette du Steampunk ; Gromovar a eu un coup de coeur pour les nouvelles publiées par Tor.

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 09:48

Lorsque Soukee a lancé son SWAP Littérature et Chocolat et que Sabbio m'a proposé d'y participer, j'ai sauté surl'occasion... La description du SWAP me faisait saliver et j'adore gâter Sabbio (et être gâtée par elle !).

J'ai donc préparé le paquet de Sabbio avec beaucoup de plaisir ... et j'ai reçu il y a quelques jours un grand carton ... Un fois ouvert, il ressemblait à ça :

Sabbio1.JPG

Et quand on déposait tout sur une table :

Sabbio2.JPG

 

Vous vous en doutez bien, je n'ai pas tenu longtemps avant d'ouvrir les paquets !

 

Il y avait des friandises : des sablés à l'orange absolument divins, du chocolat à la framboise qu'il me reste encore à goûter, et une sauce pour wok dont on va bientôt se servir ! ainsi qu'une recette pas piquée des hannetons qui me tarde d'essayer...


Sabbio3.JPG

 

 

Et pour les livres ? Trois bonnes surprises ! Un livre de recettes de pâtes à tartiner qui me fait déjà saliver ... Des beignets de tomates vertes que j'ai très envie de lire depuis que B. m'en a chanté les louanges et que je lirai en lecture commune avec Sabbio, et un roman que je ne connais pas du tout, La cucina de Lily Prior (avec Italie, Sicile et cuisine dans la quatrième de couverture ... je ne peux qu'être séduite)


Sabbio4.JPG

 

 

Mais la dernière surprise était la plus belle : une Lizzie Bennett réalisée par Sabbio, elle même, un tableau charmant aux couleurs pastels...


Sabbio5.JPG

 

 

Merci Sabbio de toutes ces surprises ! Et merci Soukee de l'organisation de ce SWAP ...

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 08:00

IlFautJeneveuxpas.jpg

Cette pièce, découverte grâce à l'intermédiaire du Rhinocéros (qui en parle bien mieux que moi), est composée de la juxtaposition de deux pièces en un acte : Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée de Musset, et Je ne veux pas me marier, de Jean-Marie Besset.

IlFaut.jpg

Deux époques, le XIXème siècle romantique et le XXIème, mais un seul sujet, le couple, et ses travers, l'inconstance des hommes, les angoisses des femmes, et la confiance qui s'établit difficilement entre eux.

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée décrit la séduction par un comte élégant d'une jeune veuve de 28 ans. C'est son jour, mais seul le comte a bravé la pluie pour venir. Elle se prépare pour le bal du soir, elle belle, libre, pleine d'esprit et indépendante. Il est amoureux, intimidé, maladroit, et un peu hussard sur les bords. Elle ne sait pas qu'il l'aime, ou elle le sait trop, et ne veut pas le savoir. Un condensé d'esprit à la Musset, presqu'à la Wilde, avec une touche des Petites Misères de la Vie Conjugale, interprêté avec beaucoup de talent par Blanche Leleu et Adrien Melin.

Après le dénouement, heureux, on s'en douteraitr, la future comtesse reste quelques instants en arrière, dans son salon, tandis que des déménageurs emmènent les meubles. Sortant à la suite, elle croise une autre jeune femme, son arrière-arrière-arrière petite fille, robe mondrian et chignon lâche. Elle, c'est Vivien (Chloé Olivères), une prof agrégée de maths à la veille de son mariage, dans les derniers préparatifs, que vient déranger son promis, Tigrane (toujours Adrien Melin). De fil en aiguille, les failles de leur couple apparaissent, et tâchent leur souvenirs heureux. Du mariage, Vivien ne voit bientôt plus que la privation de liberté qui l'accompagne... Tigrane est-il vraiment l'homme avec qui elle souhaite passer sa vie ?

Jeneveuxpas.jpg

Le même acteur joue les fiancés des deux pièces (en étant un chouia meilleur dans la seconde, d'ailleurs), comme si l'éternel masculin traversait les pièces, tandis que les deux femmes se succèdent, l'une portant l'angoisse d'être abandonnée après avoir été séduite, tandis que l'autre craint plus l'enfermement dans un statut. Et cette rencontre, ce regard échangé, emprunt d'une compréhension intime et d'étonnement, est sans doute, dans son silence même, le climax de la pièce.

Au final, c'est un pari audacieux et réussi, joué par trois excellents jeunes acteurs et une mise en scène de très belle qualité.

Allez-y vite, elle ne se jouera plus très longtemps : Il faut je ne veux pas, au théâtre de l'Oeuvre (près de la Place Clichy, dans le nord de Paris), jusqu'au 15 Avril 2012.

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Envie de vacances, de bouquinage dans un jardin anglais, de farniente...

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Mon planning

Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

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