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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 16:30

Nous sommes déjà le 11 Décembre, et il me semblait bon de faire un point sur mes challenges, alors que la fin de l'année approche ... Commençons par le plus urgent : ceux qui se terminent à la fin du mois !

dame d11Premier challenge : Dames de lettres, que j'organise moi-même (et pour lequel un point pré-clôture devrait se produire très vite). J'ai bien avancé, puisqu'il ne me reste que deux siècles à clore : le XVIIIème et le XXIème. Pas de soucis pour le premier, puisque j'ai le recueil Bouquins contenant de nombreux petits romans écrits par des femmes de l'époque. Dès que je finis le roman que je lis actuellement, je vais me plonger dans un de ceux là.

Mais pour le XXIème, c'est plus problématique : je n'ai aucune idée. Aucun auteur me tente, ni aucun roman. Vous auriez des idées à me proposer ?

 

deadauthorDeuxième challenge, le challenge nécrophile de Fashion. Là aussi, je ne suis pas trop inquiète : j'ai des auteurs dans toutes les catégories, sauf une : celle de l'auteur mort avant 35 ans. Il va donc me falloir parcourir ma PAL un dictionnaire à la main, pour retrouver ceux qui pourraient rentrer dans cette catégorie !

 

littératureaméricaine2011Troisième challenge : Le challenge de littérature américaine, qui en plus se termine dans deux semaines. Et là, c'est plus problématique. Sur les huits romans que je m'étais engagée à lire, je n'en ai lu que cinq. Certes, je suis en train de lire un roman entrant dans cette catégorie. Certes lire deux romans américains en deux semaines, ça peut se faire (écrire les billets en temps et en heure, me connaissant, c'est plus difficile ...). Un rapide survol de ma PAL me fait sortir Les sorcières de Salem, d'Arthur Miller ; American Psycho de Bret Easton Ellis et Fevredream de George RR Martin. Malheureusement, les deux derniers sont de gros pavés ...

 

challenge apocalypseQuatrième challenge : le Challenge Fin du Monde. Aucune limite pour ce challenge dans lequel je n'ai pas brillé. Mais j'ai quand même une participation, avec Le dernier homme de Margaret Atwood ; et une seconde va suivre très prochainement avec Malevil de Robert Merle.

 

challenge-elisabethain-1Cinquième challenge : le Challenge Elizabéthain, où j'ai tout juste rempli mon rôle en ne lisant qu'une seule pièce de l'époque, celle de Christopher Marlowe.

 

defi Afrika ChoupynetteSixième challenge : le Défi Afrika, mon défi mis de côté cette année. Le défi se termine à la fin du mois et je n'ai toujours rien lu le concernant ! Pire encore : je n'ai rien dans ma PAL, donc aucune chance de le réussir...

 

 

Passons maintenant aux challenges a priori moins urgents.

Le plus gros, mais qui me pose le moins de questions, est le challenge God save the livres. Vingt bouquins anglais à lire : j'en suis à dix-huit, et le mois anglais n'est pas encore arrivé. Je n'ai aucune inquiétude : je remplirai mon défi sans aucun problème ! Et je pourrais par exemple lire un Dickens, pour le Challenge Dickens d'ici le 7 Février ...

Il y a également le challenge La Nouvelle, de Sabbio. Sur les cinq à huit recueils, je n'en ai lus que deux ! Il me reste encore du travail d'ici le 18 Février ! Pareil pour le challenge La Littérature fait son cinéma, pour lequel je dois encore lire six romans d'ici le 4 Avril.

Le challenge de Littérature irlandaise est pour sa part fini, même si je ne m'interdis pas de continuer à lire et à regarder irlandais.

 

A plus long terme, je me suis aussi inscrite dans le Challenge Viking Lit', qui se termine en 2015, et pour lequel je n'ai pour l'instant lu que trois livres. Mais d'autres m'attendent dans ma PAL !

Il y a aussi le Challenge de la rentrée littéraire 1220, sans limite de temps. Je n'ai lu qu'un seul roman pour l'instant, mais je voudrais trouver le temps de l'améliorer. Pareil pour le challenge Au coeur de la Rome Antique, que j'ai bien mal honoré pour l'instant ...

Le challenge de Littérature vintage, organisé sur whoopsy-daisy, ainsi que le challenge de littérature georgienne, sont sans limite de temps. Mais j'ai déjà eu de si belles découvertes dans ces littératures que je continuerai mon exploration, challenge ou pas challenge !

Je continuerai aussi le challenge Read me, I'm fashion, pour lequel j'ai déjà fait de jolies lectures. Pour le Challenge Marylin Monroe, je considère que j'ai rempli ma tâche, même si je continuerais à voir des films de cette actrice.

 

EDIT : et j'ai oublié le challenge Balzac, qui se termine en Mai 2013...

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 09:00

sleepingbeauty.jpgEtudiante de son état, fille d'une mère alcoolique qu'elle entretient, Lucy fait des petits boulots. Elle se propose comme cobaye vivant pour des tests médicaux ; fait des photocopies dans une grande entreprise ; sert dans un café ; et se prostitue, occasionnellement. Mais tout cela ne lui permet même pas de payer son loyer.

Son seul loisir, c'est de trainer un peu avec son seul ami, Birdmann, un jeune homme dépressif, avec lequel elle se détend.

 

Lorsqu'elle voit, dans le journal universitaire, une proposition pour un travail doté d'un joli salaire, elle n'hésite pas, même si le travail consiste à servir à table, nue, à des dîners libertins (et passablement dépressifs). Quelque temps plus tard, sa patronne lui propose un autre deal, encore mieux payé : passer la nuit, nue, endormie, droguée, à côté d'un client qui pourra agir sur elle comme il le souhaite (à condition de ne pas la pénétrer, quand même !).

Jusqu'où pourra-t-elle aller avant de ressentir un malaise ?

 

sleepingbeauty1.jpg

 

Voici un film sur lequel je suis extrêmement dubitative ... J'y allais avec un a priori plutôt positif : le pitch me faisait penser à du Yoko Ogawa, et la bande annonce m'avait séduite.

Au cinéma, je me suis retrouvée face à un objet d'une grande beauté. Esthétiquement, il n'y a rien à dire : ce film est parfait. A commencer par la beauté lunaire de Lucy, mais également le chignon en forme de coque de la patronne, l'aspect de son salon. Jusqu'au laboratoire immaculé (pourquoi y-at-il toujours un chercheur en train de regarder au microscope dans les laboratoires de cinéma ???), les salles de cours de la fac, ou l'open-space du bureau. Dans ce paradis de papier glacé, seule la chambre bordélique de Birdmann apparait un peu vivante.

Le cadrage est, lui aussi, excellent, la plupart des plans ressemblants à des photographies de grands artistes.

 

Mais voilà : ce film n'est qu'une belle coquille vide. Le scénario est indigent et, surtout, les personnages manquent incroyablement de profondeur. Passe encore pour Clara, la patronne, même si j'aurais aimé en savoir un peu plus à on sujet et sur les relations qui l'unissent à ses clients, mais que Lucy elle-même reste un tableau vierge (enfin, façon de parler) est très frustrant.

 

A trop vouloir faire dans le contemplatif et l'elliptique, le film perd toute saveur et tout sens. Quel dommage !

 

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 13:22

Nuitetjour.jpg"Lorsque Ralh Denham entra dans la pièce et vit Katherine, il eut conscience d'une variation de l'atmosphère telle que peut en éprouver un promeneur à la campagne, après le coucher du soleil, quand le froid et l'humidité cède soudain la place à une vague de chaleur qui sent bon le foin, comme si le soleil brillait encore, bien que la lune fût levée."

Voilà un roman dont je vais avoir bien des difficultés à parler. Ce livre m'a accompagnée pendant plusieurs semaines, y compris à travers des jours très sombres - ce qui est sans doute la seule et unique raison de mon léger doute à son sujet.

Il suit la vie de plusieurs jeunes personnes, au début du siècle, dans un Londres qui hésite entre tradition et modernité, nostalgie de l'Angleterre victorienne et désir d'avancer.

 

"Elle [...] s'absorba dans une rêverie où elle devint aussitôt une autre et l'univers entier se métamorphosa. Etant une habituée de cet univers, elle pouvait reconnaître son chemin sans hésitation. Si quelqu'un lui avait demandé de le décrire, elle aurait répondu que c'était là que résidait la réalité dont nous ne connaissons qu'une apparence ; elle se sentait incomparablement plus spontanée, plus forte, plus libre que dans le monde réel. Dans cet ailleurs, il était enfin donné de connaître ce qui nous échappe sans cesse ici-bas : le bonheur parfait dont nous ne goûtons que des miettes ; la beauté dont nous n'avons qu'une vision fugitive."

 

Katherine, jeune fille de très bonne famille et petite-fille d'un auteur illustre, incarne parfaitement cette dichotomie. Personne sage, élevée dans le culte de l'ancêtre poète, elle se relève la nuit pour faire des mathématiques. Fiancée à un poète de rang social respectable,William Rodney, elle compte parmi ses amis Mary Datchett, une suffragette, et Ralph Denham, un avocat pauvre.

Ce roman raconte quelques mois dans la vie de ces quatre êtres, leurs amitiés, leurs amours, leurs jalousies, le tout sur un mode très éthéré, très lent, très contemplatif. Il vaut surtout pour le plaisir de se pénétrer de la langue de Virginia Woolf de sa manière si fine de décrire les émotions qui secouent ces quatre personnes.

 

"Elle craignait par dessus tout que Mary, la jeune femme qui symbolisait pour elle tant d'idées romanesques et enthousiastes, celle qui avait une sorte d'existence visionnaire et qui avançait un lys à la main, n'annonçât d'un ton désinvolte qu'elle allait se marier."

 

Et pourtant, ... je garde une réserve. Ce livre si beau m'a fait passer à deux doigts de la panne de lecture. Un manque de rythme, peut-être ? Des personnages qui n'évoluent pas assez, et qui se dévoilent trop, dès les premières pages ? Un suspens qui n'en est pas un ?

Ou peut-être juste un roman d'une qualité immense, mais qui n'était pas celui que je devais lire à ce moment là ...

 

"Il choisit lui-même le livre avant que sa fille eût pu protester ou s'échapper, et elle se trouva métamorphosée par le truchement de Walter Scott en être humain civilisé."

 

Entre dans le cadre des challenges suivants :

Challenge nécrophile (Virginia est mort suicidée)

deadauthor

 

God save the livre

Challenge-anglais-copie-1

et du challenge de Littérature edwardienne, sur whoopsy-daisy

litterature.png

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 19:03

Vous-y croyez ? Le retour des blablatages !  Je n'y croyais plus moi même, ayant plus ou moins décidé d'abandonner cet aspect du blog, assez chronophage.

Et puis, de lecture en lecture, j'ai eu envie de vous parler de mes trouvailles au gréé de mes pérégrinations. Et où le faire, si ce n'est ici ?

 

Par trouvaille, soyons honnêtes, je parle surtout de challenges...

Un challenge que j'ai très mal honoré, le challenge New-York en littérature, me donne l'occasion de me rattraper en repartant pour une année supplémentaire ! Le but de ce challenge est de lire autant de lire que désiré se passant à New-York et mettant la ville en scène ...

challenge-ny-12.jpg

Et se marie donc parfaitement bien avec le Challenge Fitzgerald d'Asphodèle. Ce challenge, qui court jusqu'au 31 Décembre 2014, propose de découvrir les oeuvres de Francis S. Fitzgeral. Je me suis inscrite pour le niveau Nabab : il me faut lire trois oeuvres, ou voir des films adaptés de ses romans.

Et le logo est splendide !

Fitzgerald

 

Et, en prévoyant les journées de pluie hivernale, Lou, Titine et Cryssilda lancent le mois anglais : entre le 15 Décembre et le 1 Janvier, on lira anglais, on boira anglais, et on se pelotennora dans des canapés moelleux en regardant des Period dramas anglais !

Moisanglais1.jpg

 

Je voulais aussi vous parler d'une initiative qui pourrait plaire à beaucoup de lectrices parisiennes. Un collectif organise tous les ans un festival de lecture à haute voix : Livres en tête. J'y étais allée l'année dernière et avait beaucoup aimé l'expérience. Les lecteurs ont un très beau talent, et le choix des textes est d'une très belle qualité. J'ai découvert beaucoup d'auteurs que je voudrais lire maintenant !

livreenteteweb.jpg

Livres en tête revient la semaine prochaine. Les lectures ont lieu, pour la plupart, dans le très beau couvent des Cordeliers, rue de l'Ecole de Médecine. 

 

Sophie propose une idée originale (mais tellement logique que je suis surprise qu'elle n'ait pas déjà été proposée) : et si les blogueurs élisait leur "Goncourt" de la rentrée littéraire ? Si plus de 100 personnes participent, elle lance le projet !

 

Sinon, Phooka consacre son "Mois de ..." à un auteur de fantasy, Ludovic Rosmorduc : les internautes de passage sur son blog peuvent lui poser des questions à l'auteur et, même si je n'ai rien lu de lui, c'est très intéressant de mettre le nez de l'autre côté de la page ! Nota Bene lance un challenge de littérature jeunesse (et vous noterez que je ne m'inscris pas) ;Lisbhei nous tient  au courant de l'appel à textes (de SF) du prix Alain le Bussy; Sandrine annonce sur Mes Imaginaires, la tenue d'une séance de dédicaces nommée les Dystopiales ; L'Ogresse propose des lectures communes ; Malice nous présente Punch, un magazine anglais que je rêve de découvrir ; Margotte lance un challenge Maupassant (je résiste toujours ...) ; Rongeuse de livres un challenge Classiques au coin du feu ; et Mark et Marcel un challenge Hellène (qui me tente beaucoup mais je prends un peu de temps pour réfléchir ...).

 

Et Urgonthe m'a donné envie de lire Reverberator d'Henri James ; Shaya, La horde du contrevent d'Alain Damasio ; Sandie (sur whoopsy-daisie) Le joyau des sept étoiles, de Bram Stocker ; L'Ogresse, Les chiens et les loups d'Irène Nemirovski ; Kali, les Nocturnes d'Ishiguro (mais que j'ai très envie de lire depuis longtemps) ; et Cuné, "une pure douceur anglaise", Une humeur de chien, de Rebecca Hunt.

 

PS : Je suis venue à bout de mon reader. Et ça, j'y croyais pas...

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 11:11

drive-affiche.jpg"If I drive for you, you give me a time and a place. I give you a five-minute window, anything happens in that five minutes and I'm yours no matter what. I don't sit in while you're running it down; I don't carry a gun... I drive."

 Imaginez une voiture, la nuit. Un chauffeur taciturne, les lumières de la ville. Le bruit d'une radio égrenant un match, avec par dessus de celles de la police local un soir paisible. Serein.

Imaginez que ce soit en fait un cambriolage, que cette voiture permette la fuite des malfaiteurs. Imaginez le stress, la tension, dans la voiture silencieuse, bercée par la description du match et de la radio policière, qui s'affole. Imaginez le remue-ménage des policiers, à la poursuite des voleurs, le ballet de voitures de flics, et l'hélicoptère balayant la ville de son phare.

Et imaginez l'inimaginable : le visage impassible et serein du chauffeur.

 

 

C'est autour de lui et de son mystère que Drive est construit. Qui est-il pour rester aussi calme dans de telles conditions ? Et comment peut-il réagir mis dans des conditions encore plus stressantes ? Peut-il sortir de ses gonds ? C'est l'histoire de la rencontre qui amènera le sourire (et quel sourire !) sur son visage. Irène. La femme qui dérange la mécanique de ce solitaire, une mère célibataire timide, dont le mari purge une peine de prison.

Une histoire d'amour somme toute banale entre un garagiste et une jeune femme dans un décors HLM, mais transcendée par le caractère des amoureux (surtout du chauffeur), qui en devient héroïque, magistrale, mythique, une sorte de conte de fées dont le chevalier blond à l'armure claire protège contre son gré sa bien-aimée inatteignable.

 

Le film est porté par ce duo d'acteurs, Carey Mulligan et Ryan Gosling, excellentissimes. La sobriété de leur jeu, tout en finesse, donne plus de fougue aux scènes de violence (éclatantes). Avec une économie de moyens incroyables, ils font passer tout en finesse une mosaïque d'émotions complexes.

Si le jeu est sobre, la mise en scène est baroque. Magistrale. Riche. Pariant toujours sur l'intelligence du spectateur, elle dévoile tout en finesse l'âme des deux amants.

 

Et la musique ! Drive n'aurait pas été ce qu'il est sans cette musique entêtante, frêle, électro, eighties qui enrobe les images et donne au film une douce atmosphère de nostalgie.

 

 

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 23:35

L'annonce, Lundi, de l'augmentation de la TVA de 5.5 à 7% a fait une victime (parmi d'autres) : la culture. En effet, nos chers bouquins ne sont plus considérés comme des produits de première nécessité, alors que nous savons tous que vivre sans livres serait insupportable.

Malheureusement, il ne semble pas qu'il en soit ainsi pour notre gouvernement (en même temps, confondre Voltaire avec une marque de vêtement ...) et les livres, comme les autres produits culturels, ont vu leur TVA augmenter.

 

On pourrait argumenter sans fin sur la pertinence de cette mesure. Alors que le téléchargement donne chaque jour l'impression à de nombreuses personnes que l'accès à la culture est gratuit, l'idée d'augmenter son pris (et de pénaliser ainsi ceux qui jouent le jeu en achetant leurs lectures, musiques et autres films) est plus que saugrenue. Sans compter que le gain pour les finances de l'Etat ne sera pas gigantesque !

Mais passons ce détail : on sait à quel point ce gouvernement méprise la culture, et ceux qui la font. Ce que je crains surtout est que nous, lecteurs, économisions (encore plus que maintenant) sur nos lectures : attendre la sortie en poche d'un roman plutôt que de l'acheter en grand format ; acheter d'occasion plutôt que neuf ; ou limiter les risques en achetant que des auteurs déjà reconnus plutôt que de se laisser tenter par des surprises.

Au final, c'est toute la chaîne du livre qui va en pâtir, à commencer par les jeunes auteurs, et à finir par ceux qui nous mettent les livres entre les mains : les libraires. Et si on en croit l'un des derniers numéros de Télérama, ils n'avait pas besoin de ça !

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C'est dans cette optique que George a proposé qu'on leur rende hommage, en parlant de nos librairies et libraires préférés...

J'ai déjà parlé d'une de mes librairies chouchoutes, ma librairie de quartier aux conseils toujours pertinents, où je lis depuis ma plus tendre enfance (et leurs papiers cadeaux sont tellement beaux que ça fait toujours des cadeaux esthétiques au pied du sapin !) : L'Arbre à Lettres. Mais ce n'est pas la seule du quartier (Gobelins, à Paris) dans laquelle je vais.

 

VocabulaireJ'ai négligé l'une d'entre elle, la librairie Vocabulaire, depuis que j'ai quitté chez mes parents. A l'angle du boulevard Port-Royal et de la rue de la Glacière, elle était sur mon chemin quand je rentrais du lycée et je me suis très souvent laissé tentée par sa devanture, ses bouquins d'occasion ou ses mini livres des Mille et une nuits (avec de très belles découvertes à la clé, comme Sénèque ou Khalil Gibran) !

 

Je l'ai un peu abandonnée maintenant, mais son aimable libraire, toujours souriant, continue de me saluer quand nous nous croisons par hasard.

 

Une autre de mes librairies de quartier se situe dans une des parties les plus touristiques de la rue Mouffetard, rue déjà bien touristique en elle-même. Au milieu des restaurants (15 E le menu français typique ! On reçoit même les groupes, y'a une grande salle en sopus-sol), des bars à étudiants, des magasins de souvenirs kitchs (vous aimez les Tours Eiffels roses qui clignotent ?), un havre de paix et de culture. Un joli rayon de poche, un très beau rayons de livres d'histoire, de politique et de philosophie, un libraire de bon conseil, et un peu de sérénité...

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La dernière librairie dont je voulais vous parler se situe rue Monge, dans une ancienne boucherie (d'ailleurs, elle se nomme La Boucherie). J'y suis très rarement allée, mais je tenais à en parler ici, car c'est un des lieux dynamiques du quartier, organisant des rencontres avec les auteurs et possédant, à chaque fois que j'y suis allée, des libraires et lecteurs enthousiastes échangeant sur les bouquins.

Et puis, le cadre est si beau !

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 09:00

Chancevivreaujourdhui.jpg"Ca tapait sur les nerfs de Skylar. C'était si britannique. Elle en avait marre de tout ce qui était britanique, surtout du temps."

 

Oh que je suis heureuse ! J'ai retrouvé la Kate Atkinson que j'aime, et là où je m'y attendais le moins : dans un recueil de nouvelles. Je n'aurais pas imaginé que l'esprit d'Atkinson, si doué pour inventer des intrigues tortueuses, s'adapte au format si court de la nouvelle.

Et pourtant, si, très bien. Parmi ce recueil (assez court, il faut l'avouer), il y a quelques nouvelles qui m'ont enthousiasmée !


"Franklin fit la connaissance de Connie un soir devant que Queen's Hall. Il pleuvait, Connie glissa sur le trottoir mouillé et Franklin l'aida à se relever et lui proposa de s'abriter sous son parapluie. 'C'était incroyablement romantique, dirait-elle par la suite. Comme dans un roman de Forster.' "

A commencer par la première du recueil, Affaire de coeur. Elle raconte la rencontre entre Franklin et Connie, et l'histoire d'amour qui s'ensuit jusqu'à la rencontre avec les parents de Connie. Une histoire d'amour parfaite, où tout se passe merveilleusement bien. Un conte de fées moderne, mais à lire jusqu'au bout ...

 

Et à suivre avec la dernière nouvelle, L'amour à mort, qui suit une starlette américaine de cinéma, Skylar, amoureuse d'un prince anglais. A moins que la nouvelle ne suive un couple d'américains en vacances à Paris qui va à l'Opéra. A moins que la nouvelle ne parle de deux femmes liées l'une à l'autre, sans ne s'être jamais rencontrées. Une petite merveille !

 

Les autres nouvelles m'ont un peu moins enthousiasmée, même si elles sont aussi d'une qualité très honorable. L'une d'entre elle, en particulier, raconte la Genèse, et le chagrin de Dieu, dans un très joli morceau de poésie.

 

Lu dans le cadre du challenge La Nouvelle

La nouvelle

 

Et du challenge God save the livres

Challenge-anglais

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 15:37

teleny_wilde.jpg"It was Teleny in flesh and blood, for I felt him against me as we were closely clasped in each other's arms. I had awakened to life from a horrible nightmare."

 

Dans ce roman, Camille DesGrieux (un nom pas innocent) nous raconte la manière dont il a découvert son homosexualité et l'amour de sa vie. Lors d'un concert, ce jeune homme doux et sensible, très chaste, entend pour la première fois le musicien vedette, Teleny. Emporté par la musique, il se rend vite compte que son admiration pour l'artiste se double d'une attirance charnelle.

Effrayé par son penchant homosexuel, il cherche à le combattre en couchant avec des femmes. En vain. Teleny se révèle très convaincant, et lui et Camille vivent leur amour.

Mais voilà, si DesGrieux ressemble à celui de Manon Lescaut, Teleny ressemble beaucoup à la jeune femme, ce que le pur et fidèle Camille a du mal à comprendre.

 

Teleny est bien sûr un plaidoyer en faveur de la reconnaissance de l'homosexualité. L'amour que se porte Camille et Telenye st décrit d'une très belle manière, enjolivé d'art et de musique. Ces deux êtres sont des esthètes liés par des sentiments et une compréhension qui se passe de mots. Le parallèle même fait entre Manon Lescaut et Teleny plaide pour que l'amour homosexuel soit reconnu comme un amour comme les autres.

Mais Teleny est aussi un roman érotique. De nombreuses scènes de sexe, homosexuel ou hétérosexuel, à deux ou à plus, sont ainsi décrites. De manière assez malsaine, Wilde se plait à mêler sexe et mort, les actes amoureux conduisant fréquemment à la mort de l'un des partenaires. Orgasme et agonie sont intimement liés dans ce roman.

Petit à petit, c'est une image peu courante du XIXème siècle qui se dévoile, avec plus de chair, plus de pulsions, plus de vie. C'est je pense l'aspect qui m'a le plus plu dans ce roman. J'ai aimé lire la description du déshabillage d'une femme par son amant (la quantité de vêtements à retirer est effarante), ou de découvrir les endroits glauques et sinistres où se passait la prostitution.

 

Cependant, ce n'est pas un roman que je conseillerai à tout le monde. Certaines scènes sont particulièrement difficiles (la scène du bordel, ou celle de la bouteille ... Brrrrrr, j'en frissonne encore) et l'ambiance générale du roman est particulièrement sombre. Si l'amour que se portent Camille et Teleny brille comme une flamme, les autres personnes qui les entourent (Briancourt, la mère de Camille, ...) semblent tous pervers et diaboliques.

 

Lu dans le cadre du challenge Born to be Wilde !

Wilde

Et du challenge God save the livres !

Challenge-anglais

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 20:08

missmackenzie.jpg"Miss Mackenzie, en se couchant, se dit qu'elle pourrait avoir un mari, si l'envie lui prenait; mais lequel fallait-il choisir ? Les manière de Mr Rubb plaidait contre lui, mais elle avait entraperçu l'oeil de Mr Maguire lorsqu'il s'était retourné sur le perron, et elle envisageait avec effroi toute alliance avec cet homme."

 

Soit une Angleterre dickensienne. Soit, au sein de cette Angleterre, une ville, Londres, et au sein de cette ville, un appartement, et au sein de cet appartement un homme malade et sa soeur. Cet homme meurt, laissant à sa soeur dévouée, une vieille fille de 35 ans (!) un héritage qui la met à l'abris du besoin et même plus : la voilà riche.

Que faire lorsque, alors que sa vie s'apprêtais à s'étioler, lorsqu'il reste un peu de jeunesse après avoir vécu toute sa vie dans la chambre d'un malade, une porte telle que celle-là vous est ouverte ? Vivre, mais comment ?

Et surtout, que faire de ces parasites, une belle-soeur envahissante, des amis trop pressants, se mettent à se presser autour de vous, ou plutôt autour de votre fortune ?

Et qui choisir comme mari ? Le sexy collègue de son frère, un peu truant, et très peu gentleman ? Le vicaire noble et sage, mais dont l'oeil louche affreusement ? Le cousin veuf, pauvre et noble, doté d'une armada d'enfants et d'une mère insupportable ?

 

C'est à toutes ces questions que Miss Mackenzie cherche à répondre, maintenant que son frère lui a légué une petite fortune ... Et elle, ou plutôt Trollope, le fait avec beaucoup d'esprit et une ironie cinglante et mordante qui n'est pas sans rappeler la manière dont Jane Austen décrit ses personnages secondaires. Outre le personnage de Margaret Mackenzie, les autres personnages sont plus insupportables les uns que les autres, attachants et odieux. La palme revient sans doute à la belle-soeur acariâtre et à sa fille Mary-Ann, toutes les deux plus imbues de leur personnes l'une que l'autre. A moins que les saints Mr et Mrs Stumfold, créateurs orgueilleux que la nouvelle église stumfoldienne, ne les dépassent dans l'égoïsme petit-bourgeois ...

Quant à Miss Mackenzie, c'est un ange... Pleine de bonté, de douceur, de gentillesse, mais sans être cruche ni oie blanche, elle est l'amie qu'on voudrait avoir à ses côtés. Passé l'émerveillement qu'elle ressent à être "dans le monde", elle apprend à résister aux pressions et aux abus, dotée d'une solide bon sens et d'une intelligence remarquable.

 

Outre cette galerie (épique) de personnages, qui constitue la principale raison pour laquelle je conseille de lire ce roman, c'est aussi une traversée de l'Angleterre du XIXème, depuis ses cercles les plus pauvres aux plus fashionables, depuis la campagne aux quartiers chics de Londres, en passant par les villes d'eau et la City. Mine de rien, c'est une découverte sociologique que ce roman, où les aristocrates perdent leur fortune au profit des entrepreneurs et où, avec beaucoup d'esprit et d'humour, la position de la femme, éternelle mineure qui ne peut vivre que par le mariage, et bien souvent reine en sa demeure une fois mariée, est joliment discutée.

 

Un must-have pour les amoureux de l'Angleterre victorienne !

 

Lu dans le cadre du challenge God save the livres !

Challenge-anglais

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 12:00

mysistermylove.jpg" Next, there's an admiring buzz in the studio audience as Betsey proudly display a Heaven Scent Bliss Rampike Doll: a startlingly lifelike replica of Bliss Rampike in miniature, with vivid blue glass eyes that open and shut, a sweet rosebud mouth, ultra-realistic skin and a fine blond shoulder-length hair, movable arms and legs, detachable doll-size ice skates for the tiny feet."

 

Ce roman s'inspire d'une histoire vraie : une petite patineuse-star de 6 ans, Bliss Rampike, est retrouvée assassinée dans le sous-sol de la maison de ses parents. Qui est la cause de la mort du petit ange, qui fascine et attire tant ? Un pédophile, atteint de passion pour la gamine ? Ou un membre de sa famille ?
L'histoire est racontée, dix ans plus tard, par son grand frère, Skyler, neuf ans à l'époque des faits, et un des suspects. Il raconte sa vie depuis avant la naissance de Bliss, leur enfance, la découverte du talent de la petite fille, l'enchainement des compétitions, le succès, le drame et l'après-drame. Avec toujours cette question : a-t-il tué sa soeur ?Et si ce n'est pas lui, qui l'a fait ?

Skyler décrit surtout un famille de la classe moyenne-supérieure américaine, les lotissements chic, le père fasciné par son travail, les femmes plus jeunes et le sport ; la mère malheureuse, desperate housewive ayant raté sa vie et cherchant à tout pris le succès via sa fille - et en exploitant le drame de sa mort.


Comme toujours, avec JCO, c'est un roman poignant, subversif, un peu malsain. Il m'a, par de nombreux aspects, rappelé Lolita. Bliss est, comme Lolita, une petite fille un peu sale, un peu malheureuse, grimée en adulte. Comme Lolita, elle est exploitée par les adultes pour satisfaire des désirs d'adultes. Et comme dans Lolita, le récit est raconté par un témoin qui n'est pas impartial et dont les propos ne sont pas à prendre au premier degré : qu'est ce que ce témoignage ? Un réel hommage à sa soeur ? Ou une manière d'avouer, sans avouer, avoir été le meurtrier ?
D'autres aspects, comme la description de la corruption des banlieues américaines, ou le personnage de pédophile, sournois et pathétique, me semblent également des références au roman de Nabokov.

Il m'a également rappelé deux autres romans de JCO : Blonde, pour la description de la réification de la gamine, sa transformation en poupée adaptée au star-système ; et Nous étions les Mulvaney, pour la description de l'effondrement d'une famille "modèle" américaine. Ce qui m'a finalement un peu déçue, et donné l'impression que JCO avait une certaine difficulté se renouveller, à envisager un autre angle d'attaque de la société américaine ...

 

Malgré ce léger bémol, ce roman m'a encore beaucoup plu, suscitant une curiosité croissante au fur et à mesure que les pages se tournaient, et surtout une affection pour ces enfants perdus de la société de consommation ...

 

Lu dans le cadre du challenge Joyce Carol Oates

oates-challenge

 

Et du Challenge 100 ans de littérature américaine

littératureaméricaine2011

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Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

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Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

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7 Novembre 2013

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