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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 08:17

Djangodjango-copie-1.jpg

C'était il y a quelques années, sur le blog de Blake, que j'ai découvert Django Django. La première chanson (parmi les deux-trois qu'ils avaient sorties à l'époque) qui a frappé mon oreille, c'est Wor : le rythme tendu accéléré, stressé ; la sirène d'alarme ; la mélodie tonique, rythmée comme un chant de guerre. Une impression de jamais vu, de jamais entendu, une métaphore de la guerre, du bombardement, de l'angoisse et l'exaltation de la guerre. Et ce clip psychédélique ...

 

 

Etrange et séduisant à la fois. Il n'empêche que j'ai été bien heureuse d'ajouter Wor et Skies over Cairo à mes playlists habituelles. Ce n'est qu'à la fin de l'année dernière que j'ai lu dans les Inrocks que Django Django sortait (enfin !) son premier album, et qu'il allait être un des dix meilleurs de l'année. Mais bon, dans un numéro qui avait Lana del Rey en couverture, je gardais des doutes ...

 


 

 

 

 

 

Le 30 Janvier, j'ai mis mes oreilles sur la "chose". Et j'ai écouté. De la musique du 4ème ou du 5ème millénaire (au moins). Les promesses des EP avaient porté leurs fruits. Des mélodies entraînantes, des arrangements originaux, des bruits venus de nulle part - ou d'un jeu video des années 80, des voix admirablement maîtrisées. C'est l'originalité qui frappe à la première écoute : de quel espace-temps vient cette musique ? Puis la maîtrise des voix humaines, la manière dont les lignes mélodiques au centième de seconde près.

 

 

Et puis, je me suis rendue compte que mon pied se mettait à battre la mesure, que mes épaules commençaient à s'agiter en rythme, que mes doigts dessinaient sur la table des chorégraphies bizarres. Comme l'a dit B. en parlant de Hail Bop : "La musique qu'on écoute sur les dance-floor de la planète BêtaZ-31A7, à 45 000 années lumière de la Terre doit ressembler à ça."

 

django_django_02.jpg

J'ai eu la chance de les voir en concert, à la Boule-Noire, et d'arriver suffisament tôt pour être au premier rang (en même temps, ils sont arrivés avec 1h30 de retard ...). Quatre gaillards, timides, des têtes de premier de la classe. Concentrés. Sérieux. Une qualité de musique, une précision aussi impressionnante que celle de l'album. Des jeux de lumière sublimes. Et petit à petit, des visages qui s'éclairent, heureux de voir le public danser, aimer et partager une musique née de leur imagination.

DjangoDjango3.JPG

Ils repassent le 25 Mai à la Maroquinerie : allez-y !

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 08:34

Detachment.jpg"You have no reason to be angry with me, because I'm one of the few people that see and try to give you an opportunuity."


Henry Barthes est un prof remplaçant, spécialisé dans les collèges les plus difficiles. "Détaché" de l'Education Nationale, il l'est aussi de sa vie, habitant un appartement sans âme, allant deci-delà et ne s'attachant à personne, si ce n'est à son grand-père, un vieillard en maison de retraite à laquelle il apporte chaleur et réconfort. Son grand-père ne se remet toujours pas de la disparition de sa fille, la mère d'Henri dont les nuits sont troublées par les souvenirs d'enfance dans laquelle il apparait.

Dans cette nouvelle classe, dans cette nouvelle ville, il va faire deux rencontres, deux jeunes filles qui vont attendre de lui soutien et affection, émotions dont il se protège. La première est une élève de sa classe, brillante et obèse, donc dévouée aux remarques désobligeantes de ses camarades de classe et de son père. Mais la petite est douée d'une sensibilité hors du commun. La seconde est une très jeune jeune prostituée, presqu'une enfant sauvage qu'il prend sous son aile comme un grand frère.

Detachment3.jpg

C'est un film terrible, une mise en accusation de la société américaine, d'abord par son école : profs insultés, méprisés par les parents, agressés par les élèves ; élèves en désherence totale, en désespérance, sans avenir, avec ou sans diplôme. Ecole de la solitude, où règne la loi du plus fort. Au milieu de cette jungle sauvage, Henry et son costume tiré à quatre épingles, son amour de la littérature hors de propos, mais tellement nécessaire.

Detachment2.jpg

C'est étonnant que ce film soit sorti à quelques mois de Shame, car ils traitent du même sujet : la solitude. Comme si après des décennies d'individualisme, l'Amérique se rendait compte qu'il porte en lui ce corollaire. Solitude chez ce vieil homme qui meurt sans la personne qu'il aimait le plus, sa fille. Solitude chez cette adolescente surdouée et mal dans sa peau. Solitude chez ce professeur mal-aimé rentrant en famille pour trouver encore plus de solitude, femme et fils mutiques devant la télévision.

De la solitude, Henry ne s'en sort qu'en apprenant à s'attacher à cette prostituée, Erica. Comme dans Shame, dont le héros réapprenait la nature de l'amour grâce à sa soeur. Deux relations qu'il serait intéressant de mettre en parallèle, ou en confrontation. Deux hommes seuls s'engageant dans une relation fraternelle avec une femme perdue. Deux relations où l'un a un rapport assidu au sexe (Shame via la maladie de Brandon, Detachment via le métier exercé par Erica). Deux femmes mal dans leur peau, mal insérrées dans la société, qui vont venir s'incruster dans le coeur de ces hommes possédant un statut social, et les aider peu à peu à dénouer les fils de leur mal-être.

 

Je n'ai pas parlé du jeu d'Adrian Brody, extraordinaire en donnant corps et âme à cet homme, ni des derniers images, bouleversantes. Mais j'espère vous avoir convaincus que Detachment est un film à voir.

 

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 21:38

Carriger_Changeless-MM1.jpgAttention, ce billet parlant du volume 2 d'une série, il est fort probable qu'il spolient (un peu, beaucoup, passionnément) le volume 1, Soulless.

 

"Ivy gasped upon seeing her.

This was not because of the hair. Or, not entirely because of it. This was because the woman was also dressed head to shiny boots in perfect and impeccable style - for a man."

 

Blameless nous permet de rerouver Alexian quelques mois après son mariage avec Lord Maccon. La nouvelle Lady prend ses marques dans le chateau de son bouillonant époux et dans son rôle de Muhjah auprès de la Reine Victoria. C'est alors que deux événements consécutifs viennent perturber sa vie heureuse. Le premier est une épidémie de normalisation au centre de Londres, comme si une arme de soulless-isation massive avait été jettée au milieu de la capitale : les fantômes disparaissent et les loups-garous et vampires deviennent mortels. Et, alors que son mari s'attelle à ce problème - puis à ceux provenant de son clan écossais, Alexia doit recevoir l'armée de loups-garous de retour d'Inde et d'Egypte, qui s'est installée dans son jardin. Mais rien de cela ne fait peur à notre héroïne !

 

Mmmmm, pour dire vrai, je crois que j'ai encore préféré ce deuxième tome au premier : retrouver Alexia, son esprit tordu, ses vannes pourries et son énergie à toute épreuve (même celui du dirigeable !) a été un vrai plaisir, et d'autant plus que la jeune femme est maintenant plus posée, plus sûre d'elle et moins échauffée par ses hormones.

Ce livre introduit également un personnage secondaire intéressant, Madame Lefoux, une française créatrice de chapeaux (voilà qui plait à Ivy), qui s'habille en homme (voilà qui choque nos victoriennes). Douée d'autant de caractère qu'Alexia et encore plus indépendante (normal, elle est française), elle m'a fascinée.

 

Le reste du livre est semblable au premier, pétillant, plein d'action, joyeux. On y trouve des références à Jane Austen - la seour d'Alexia est une vraie Lydia Bennett -, au roman gothique (ahhhh, les châteaux écossais), ainsi qu'au steampunk le plus académique. On entre plus avant dans la mythologie du Parasol Protectorate et certains aspects s'éclaircissent. Petit à petit, c'est tout un univers qui s'épanouit sous nos yeux ...

 

Lu dans le cadre du challenge Steampunk,

Eye Steampunk

Du challenge victorien,

victorien

 

Lu en anglais

Lirenanglais

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 08:00

"I had an amazing feeling when I finally held the tape in my hand. I just thought to myself that in the palm of my hand, there was this one tape that had all of these memories and feelings and great joy and sadness. Right there, in the palm of my hand. Ans I thought how many people have loved those songs. And how many people got through a lot of bad times because of those songs. And how many people enjoyed good times with those songs. And how much those songs really means."
Charlie est un adolescent américain de 15 ans qui rentre au lycée. Troublé par le suicide d'un de ses camarades de collège, et par son entrée dans la vie adulte, il décide d'écrire à un inconnu, une personne gentille, qui sait écouter et qui comprend, dont nous ne connaîtrons jamais l'identité et qui ne lui répondra jamais. Entre le mois de Septembre et le mois de Juillet, Charlie écrit une lettre par semaine, raconte sa vie, ses souvenirs, sa famille, ses nouveaux amis, sa découverte de l'amour, de la musique, de la littérature - de l'alcool et de la drogue aussi.
C'est un roman d'initiation que j'ai beaucoup aimé. Charlie est un garçon intelligent, sensible, tendre, le genre d'ami qu'on aurait souhaité avoir au collège. Il a la chance de rencontrer des gens extraordinaires, dont trois en particulier dont j'aurais aimé croiser la route à son âge : son professeur de lettres Bill, et un frère et une soeur, Patrick et Sam, à peine plus âgés que lui. Les leçons données par ces trois personnes, et l'humanité et l'intelligence de Charlie, la tendresse bourrue de sa famille, font de ce roman un régal délicieux.


Lu dans le cadre du challenge Je lis en anglais

Lirenanglais

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 12:00

contes_fee_verte.jpg"J'ai aggrippé le grillage de mes dix doigts. Le sang constellait ses longs cheveux ternes, ruisselait avec l'éclat d'une aquarelle le long de son cou malingre et de son torse pareil à un bâti d'os sous emballage de parchemin. Le sang maquillait ses cils, et ses paupières. Jadis, il peignait ses lèvres de noir, de pourpre et d'or pour conférer une touche de magie à notre tour de chant ; elles étaient désormais écarlates, et son intelligence - le brillant esprit grâce auquel il m'avait appris à jouer de la basse, m'avait extirpé d'un mauvais trip à l'acide avec ses vision paradisiaques d'arcs-en-ciel flamboyants et de poissons chinois, avait projeté son âme sur les murs de notre havre à coup de peinture et de sang - cette intelligence était toujours visible dans ces yeux, verte, folle, mais toujours là."
J'avais vu beaucoup d'excellentes critiques de ce recueil de nouvelles, qui m'ont permis de découvrir cette auteur dont je n'avais jamais entendu parler. Dans la foulée, je me suis inscrite au challenge organisé par Miss Spooky Muffin.
Maintenant que je l'ai lu, que dire ? C'est via une plume trempée dans le sang, dans la violence, dans le sperme, dans la folie causée par l'alcool, absinthe, dans la drogue, dans la décomposition des cadavres et les ossements nettoyés par le temps, que Poppy Z Brite a écrit ces douze nouvelles. Étrange, violent, morbide, terriblement poétique, d'un charme vénéneux, ces textes m'ont envoûtée. J'y ai retrouvé des aspects aux Contes gothiques de Théophile Gauthier, des femmes dignes de figurer dans les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly, agrémenté d'un parfum de corruption, d'encens et de parfums capiteux.
Une plongée cauchemardesque et sensuelle dans le monde de la mort et de la pourriture, qui m'a complètement séduite. Je ne saurais dire les émotions que j'ai ressenties à lire ces nouvelles, et quelques unes, en particulier.


Le conte géorgien raconte la vie que mènent quatre jeunes hommes, isolés du monde, au fond de leur rêve cauchemardesque, dans une église abandonnées. Si deux sont des garçons "normaux", vivant une expérience leur permettant de passer leur adolescence, les deux autres, Sammy et Gene sont de la race dont ont fait les artistes maudits.
Sa bouche aura le goût de la fée verte est encore plus terrible, encore plus sombre, encore plus glauque. Deux garçons, le narrateur et Louis, s'ennuient : " 'Aux trésors et aux plaisirs du tombeau', dit mon ami Louis, qui leva son gobelet d'absinthe pour m'adresser une bénédiction d'ivrogne. 'Aux lys funéraires, répliquai-je, et aux os calmes et blafards.' ". Après avoir tâté de la musique, du sexe (d'abord avec des femmes, puis des garçons), de l'alcool et des drogues, ils se découvrent un plaisir nouveau : piller les tombes, en sortir les restes, bouts de cadavres et os blanchâtres, pour les collectionner. Jusqu'au moment où ils sortent de la tombe d'un sorcier, une amulette étrange.
Calcutta, cité des nerfs, est raconté par un américain, né à Calcutta. Sa mère, indienne, est morte en lui donnant naissance. Son père américain fuit alors la ville pouilleuse et sale, mais lui y revient, âgé d'une vingtaine d'années, alors que la ville est envahie par les morts-vivants.
Et Paternité, enfin, la nouvelle qui pourrait avoir été écrite par JCO, le noël d'une famille, heureuse, du père empli d'un amour débordant pour son fils, au fils de 2 ans émerveillé par les cadeaux et la "magie de Noël".
Ces quatre récits m'ont particulièrement marquée, mais les autres nouvelles sont également d'une poésie étrange et séduisante. De là à ce que je conseille ce recueil ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas si je lirais des romans de cette auteurs, la sensation lourde et langoureuse que provoquent ses écrits étant particulièrement dérangeant. Mais si vous aimez Gauthier, les textes dérangeants et sensuels, le fantastique langoureux et délétère, alors ce recueil est pour vous.


Lu dans le cadre du challenge Poppy Z Brite

PZB
et du challenge La Nouvelle de Sabbio.

La nouvelle

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 08:00

Borgias.jpg"Le soir, à l'heure convenue, César se rendit chez Lucrèce ; mais il y trouva son frère François. Les deux jeunes gens ne s'étaient jamais aimés. Cependant, comme leurs coeurs étaient bien différents, la haine, chez François, était la crainte instinctive que le daim éprouve pour le chasseur ; tandis que la haine, chez César, était ce besoin de vengeance et ce désir de sang qui vit incessament dans le coeur du tigre. Les deux frères ne s'en embrassèrent pas moins, l'un par bienveillance, l'autre par hypocrisie ; mais, en s'aperçevant, le sentimen de leur double rivalité dans les bonnes grâces de leur père et de leur soeur avait fait monter la rougeur au front de François et la lividité à celui de César. Les deux jeunes gens s'assirent donc, décidés à ne pas sortir l'un sans l'autre, lorsqu'on annonça un rival devant lequel l'un et l'autre devaient se retirer : c'était leur père."


Les Borgia est une leçon d'histoire par Alexandre Dumas. Comme pour la série The Borgias, Dumas débute son récit lors de l'élection qui nomme Roderic Borgia pape, sous le nom d'Alexandre VI. Suivant les pérégrinations de cet homme incroyablement intelligent, mais sans aucun scrupule, et passablement débauché, le récit s'attache aussi à la famille qu'il a porté aux nues : sa fille Lucrère, et ses deux fils François et César. Surtout César, un homme d'état si brillant et si doué qu'il a servi de modèle au Prince de Machiavel, un homme de guerre si doué que ... la quasi totalité du roman n'est qu'une description longuette de batailles, de troupes, de rapports de forces...


Je m'attendais à lire un roman, et je suis tombée sur un bouquin d'histoire, certainement bien écrit, mais manquant un peu de chair. De caractères. D'épaisseur. Certaines scènes, les premières surtout, sont agréables à lire. Une vraie personnalité, des vraies "scènes" se dégagent. Mais, assez vite malheureusement, on en vient à une description longue et souvent sans intérêt des tactiques militaires et politiques d'Alexandre VI et de César.
Sous la plume de Dumas, ça me déçoit - et ça m'a beaucoup ennuyée...

 

Lu en lecture commune avec Tiphanie

lecturecommune2

Dans le cadre du challenge J'aime Alexandre Dumas (même si pour le coup, il me déçoit un peu ...)

Dumas

Et du challenge Romantique

Romantisme

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 08:26

soulless.jpg"Miss Alexia Tarabotti was not enjoying her evening. Private balls were never more than middling amusements for spinster, and Miss Tarabotti was not the kind of spinster who could garner even that much pleasure from the event. To put the pudding in the puff: she has retreated to the library, her favorite sanctuary in the house, only to happen upon an unexpected vampire."

 

Que dire de ce roman ? Comment parler de ce délire foutraque et génial ?

Miss Alexia Tarabotti, l'héroine de ce livre possède un certain nombre de défauts, dans une Angleterre victorienne déjà peu tendre avec les femmes. D'abord, c'est une vieille fille. Elle est à moitié italienne d'origine  et les beautés blondes, pâles et à la grâce de sylphide (que son bon coup de fourchette l'empêche d'atteindre) sont plus à la mode.

Mais surtout, et ça, même sa mère ne le sait pas : elle n'a pas d'âme.

 

Alors, lorsqu'elle rencontre un vampire mal-éduqué qui ne respecte même pas les sans-âmes, ça ne peut que mal se terminer pour lui (une ombrelle est une arme redoutable, vous ne le saviez pas ?). Heureusement que Lord Maccon, un loup-garou écossais au charme viril, est là pour réparer les dégâts.

Tarabotti.jpg

Bref, c'est absolument n'importe quoi, et c'est jubilatoire. Je ne suis pas une grande fan de bit-lit en règle générale, mais Lord Maccon a un charme sans équivoque, et Gail Carriger m'a définitivement convaincue que le meilleur ami dont a besoin une fille est un vampire dandy et homosexuel.

Ajoutez à cela une bonne dose d'humour, une héroine vive et pleine d'esprit, une intrigue prenante et c'est parti pour quelques heures de lecture plaisantes.

 

A noter que l'auteur elle-même semble très sympathique et amusante et qu'elle tient un blog souvent orné de photos de très jolies robes victoriennes !

 

Lu dans le cadre du challenge néo-victorien

challengeneovic

Dans le cadre du challenge steampunk

Eye Steampunk

Et du challenge victorien

victorien

 

Et du challenge Je lis en anglais

Lirenanglais

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 19:04

Quel froid ! Quelle neige ! Ces températures ne donnent qu'une envie : se glisser sous la couette, un bon bouquin à la main, une tasse sur la table de nuit et s'évader vers d'autres univers ...

Quoi de neuf sur le web littéraire, cette semaine ?

 

Une bien triste nouvelle, qui m'assombrit mon dimanche pour commencer : Fashion arrête son blog, Happy Few... J'adore son esprit décalé, ses billets pleins d'humour, ses tentatives pour réabiliter les romans Harlequins, son tropisme pour le moldave et les découvertes qu'elle m'a fait faire. Les billets de Fashion, c'est ceux que je voudrait écrire, pétillants, intelligents, décalés... Et la lecture de son blog me procurait un plaisir immense.

Alors, je n'ai qu'un espoir : que dans quelques semaines, cet espace reprenne vie !

 

J'avais adoré La servante écarlate de Margaret Atwood. C'est un roman extrêmement poignant décrivant une dictature - et la place assignée aux femmes dans celle-ci. Un des romans les plus importants du XXème siècle.

The Guardian a été interviewer Margaret Atwood au sujet de ce roman et elle nous livre le processus qui l'a guidée lors de la rédaction du roman, ses influences, sa manière d'écrire, ses doutes, s'aidant en cela du journal intime qu'elle écrivait en même temps. C'est passionnant !

 

Cette semaine sortait aussi le second trailer de Game of Thrones, saison 2. Retrouver les personnages que j'ai tant aimés, retrouver l'ambiance si particulière du film, même pour quelques minutes, était un délice.

Qu'est ce que ça sera le 1er avril prochain !

 

 

 

Cette semaine, le 30 Janvier plus précisément, a vu la sortie d'un premier disque que j'attendais avec beaucoup d'impatience. J'avais pu écouter ses premiers titres sur ce blog et je me languissais depuis de la sortie de l'album.

Djangodjango.jpg

Et non, il ne s'agit pas de Lana del Rey, mais de Django Django, un groupe de rock écossais, barré, original, et très très doué. Avant de revenir dans quelques jours vous faire une critique plus complète de l'album, je vous conseille d'écouter la chanson phare de l'album, Default, remixée par Tom Furse.

 

Passons à la page Challenge, qui s'anime de nouveau ...

En voilà un à côté duquel je ne peux pas passer : le challenge Victorien, organisé par Arieste, propose de se plonger dans l'Angleterre du XIXème siècle, en lisant des romans écrits par des auteurs de l'Empire, ou se passant dans l'Empire, en regardant des films, en visitant des expos. Bref, en respirant Angleterre victorienne !

victorien.png

Je me suis inscrite en catégorie Oscar Wilde : j'ai donc entre 5 et 8 billets à écrire avant l'anniversaire de naissance de Victoria, le 24 Mai 2013.

 

Et Bladelor organise un challenge En scène, qui promeut la lecture de pièce de théâtre, et le fait d'aller les voir sur scène ! Ayant déjà deux pièces à vous raconter, et l'objectif d'en voir d'autres durant l'année, je ne pouvais que m'inscrire, ce que j'ai fait en catégorie Racine (4 pièces avant fin 2012).

 

Parmi les autres challenges qui sont nés en Janvier, il y a le challenge Au delà de la peur, de Tristhenya, qui propose de lire des romans d'horreur ... C'est pas du tout mon genre et je ne vais donc pas participer, mais j'adore les logos que propose Tristhenya !

Capture.JPG

Syl organise un challenge tout à fait de saison - pour la Chandeleur : le challenge Les livres gourmands. Je vous laisse voir sur sa page les détails d'un challenge tout ce qu'il y a de plus appétissant !

 

Sinon, Maggie a lu Bel-Ami, de Maupassant ; Jo part à la recherche de May Alcott, qui a inspiré l'Amy des Quatre filles du Dr March ; Phooka et Dup interview Mathieu Gaborit (et c'est ici et ) ; Booksnob me donne envie de découvrir un nouvel auteur anglais vintage (EM Delafield, vous connaissez ?) ; Cuné a lu Gobseck de Balzac ; Froggy's Delight a pu voir le concert des Black Keys au Zenith (et pas nous :( ); Purple Velvet révise ses déclinaisons latines (et j'en profite pour me rafraichir la mémoire aussi !) ; Lhisbei nous propose une miscellanée de nouvelles ; Rachel Swirsky nous donne sa sélection de nouvelles, de novelettes et de novella pour l'année écoulée ;

 

Et pour finir, cette très jolie video, pleine de poésie ...

 

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 18:40

 

HolySmokeJaneCampionLors d'un voyage en Inde, Ruth, une jeune australienne, rencontre un guru et est immédiatement bouleversée. Elle décide de s'y installer et de coonsacrer sa vie à honorer le saint homme, ce que sa famille ne voit pas d'un très bon oeil. Après l'avoir fait rentrer en Australie (sous le prétexte mensonger de l'agonie de son père), ils la confient à PJ  Waters, un spécialiste de la déprogrammation spirituelle qui, en trois jours, selon un planning très organisé, devrait effacer l'influence du guru. Enfermés dans une maisonette au milieu du désert, Ruth et PJ forment un huis-clos fascinant - surtout que PJ n'avait pas prévu une chose : l'influence que Ruth pourvait avoir sur lui.

 

Encore une fois, un film de Campion que j'ai adoré. J'ai savouré ces images de l'Inde, de la foule et de l'agitation qu'elle filme aussi bien qu'elle filmait la forêt dense et luxuriante de la Nouvelle Zélande, ou le calme mortel du désert. La caméra est vive, rapide, nerveuse, n'hésitant pas à faire quelques ellipses. Mais certaines scènes, cruciales, sont examinées avec la minutie du savant, guettant sur les traits de Ruth ses moindres pensées.

Car l'enchantement de ce film, comme systématiquement quand elle joue, c'est Kate Winslet. Jeune, fragile, rebelle, vivante, oh, combien vivante, adolescente rebelle et tendre, garce adorable ... J'ai été impressionnée par la densité qu'elle donne au personnage de Ruth, par la manière dont elle donne, couche après couche, une terrible réalité à la jeune fille. Si bien qu'Harvey Keitel en face semble un peu trop fade : mais comment tenir entre des mains ce feu follet violent et délicat qu'est Ruth ?

HolySmoke.JPG

Etonnament, c'est un film drôle : la famille de Ruth, vulgair, dysfonctionnelle, pas très fine, semble un exact contre-point à Ruth elle-même, et sa fuite en Inde semble d'un seul coup beaucoup plus crédible. On voit cette famille, chaleureuse et pesante comme à travers le regard de cette post-ado, qui ne peut s'empêcher de les aimer et de les juger.

Mais cet humour est peut-être l'un des deux petits défauts du film. Un peu gras, un peu vulgaire, un peu lourd, il éloigne de la poésie et de la fascination qui lient Ruth et PJ.

 

HolySmoke2.JPG

 

L'autre défaut ? Trois fois rien, pas plus de 20 secondes sur toute la durée du film : les scènes de ravissement hindou me sont ultra kitsch et m'ont fait rire - alors que je suis bien consciente que ce n'était pas le but du film.

 

Mais ces détails mis à part, ce film est un must-see !

JaneCampion2

Vu avec Sabbio !

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 08:00

Eden1jpg.jpg

Ce film raconte une quête d'amour, et le terrible abandon que ressent celui qui aime sans être aimé. Il se passe en 1917, dans une petite ville de l'est des Etats-Unis et comprend trois personnages : un père, Adam, et ses deux fils jumeaux, Aron et Cal. Tandis qu'Aron représente le fils parfait, sage, raisonnable, affectueux, fiancé à une parfaite petite jeune fille, Abra, Cal est un rebelle mal dans sa peau, plein de violence et de brutalité refoulée. Hélas, Adam ne se reconnait qu'en Aron, et néglige Cal qui en souffre terriblement. Cal retrouve sa mère qu'il croyait morte et qui en fait a fui la demeure familiale après la naissance de ses fils, pour aller tenir un bar louche, loin de la pureté biblique d'Adam. Cal croit reconnaître en elle le mal dont il sent affublé, mais cherche toujours à se faire aimer par son père - sans succès.

Eden.jpg

C'est un film bouleversant. Le thème de l'enfant mal-aimé qui le sous-tend est terriblement émouvant. James Dean joue un être blessé, désespéré, certain de ne pas avoir de place dans la société, persuadé qu'il ne pourra jamais être aimé, lui qui est si différent de son frère. Découvrant sa mère, il fonce dans l'autodestruction, sans voir que sa destruction affectera les siens.

Eden2.jpgMais son père et son frère sont-ils innocents ? Parfaits, justes, scrupuleusement honnête, suivant à la règle les principes de la Bible, ils sont en fait d'une cruauté froide sans pareille. Rejettant les défauts de Cal, cherchant à le corriger, ils ne font en fait que isoler leur fils ou leur frère, et rendre sa vie impossible.

 

Au final, c'est le chef d'oeuvre d'un homme, d'un très jeune homme, qui parait dans ce film : le jeu d'acteur de James Dean est extraordinaire, montrant trop de talent pour qu'on imagine que les failles de Cal sont aussi celles de l'acteur.

C'est malin, j'ai envie de voir La fureur de vivre maintenant !

 

Vu dans le cadre du challenge I love the Fifties sur whoopsy-daisy !

fifties

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Envie de vacances, de bouquinage dans un jardin anglais, de farniente...

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Mon planning

Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

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Et Acr0 a recencé les blogs de fantasy, c'est ici