« 'Oh, dear,' exclaimed Mrs May lightly, 'don't say they're in this house too !'
'That what are ?' asked Kate.
'The Borrowers' »
Un jour où Kate apprend à coudre avec la vieille locataire de ses parents, Mrs May, cette dernière lui raconte une histoire. Une histoire arrivée à son frère, alors qu'il était en convalescence chez leur grand-tante, dans une grande maison à la campagne, pleine de coins et de recoins. Une rencontre avec une petite fille, une très petite fille de la taille d'une souris, habitant avec ses parents sous le plancher de la maison, et vivant d'emprunts aux grandes gens. L'histoire de ceux que nos contes appellent les petites gens, pour lesquels nos ancêtres laissaient une coupelle de lait près du feu.
Mais les grandes gens ont maintenant oublié les petites, qui doivent se cacher et « emprunter » pour vivre, en se méfiant des chats, d'être vus et des furets.
Bien sûr, j'ai découvert ce très joli petit roman pour enfants grâce au dessin animé de Miazaki, comme beaucoup. Les images du maître m'ont accompagnées durant toute ma lecture, au moins autant que les illustrations de de Beth and Joe Krush qui décorent le livre. C'est une très belle histoire d'amitié, entre deux êtres solitaires, qui n'auraient jamais du se rencontrer et qui découvrent l’altérité dans le regard de l'autre.
Mais il y a aussi la séduction du monde des borrowers, ce monde où vont les aiguilles que l'on perd, les boutons qui disparaissent, nos vieilles boites d'allumettes. Un monde où les timbres postes de la Reine Victoria servent de tableaux au mur, où le papier peint est constitué de lettres jetées à la corbeille, et où une boite à cigare sert de chambre pour une petite fille.
Un monde de rêve et de maison de poupée...
Lu dans le cadre du challenge fifties sur whoopsy-daisy
Lu dans le cadre du challenge La littérature fait son cinéma