En 1954, Teddy Daniels est envoyé sur l'île de Shutter Island, un hôpital-prison où sont gardés et soignés des criminels malades mentaux : en tant que marshal, il doit y résoudre une enquête et retrouver une des pensionnaires, Rachel Solando qui s'est enfuie de sa cellule close, au sein d'un bâtiment ultra-sécurisé, et reste introuvable sur cette petite île à 18km de la côte. Elle s'est littéralement évanouie dans la nature, et le travail de Teddy et de son collègue Chuck n'est pas facilité par l'ambiance lourde et mystérieuse qui règne sur Shutter Island, par les secrets des uns et des autres et toutes les entraves que les étranges docteurs de l'île leur mette dans les jambes. D'autant plus que Teddy a une autre mission, plus secrète : un sénateur compte sur lui pour découvrir ce qui se passe réellement sur Shutter Island, les expériences malsaines faites sur les patients prisonniers, les lobotomies, les expérimentations de nouvelles drogues et la maltraitance.
De plus, Teddy est hanté par le souvenir de sa femme, Dolorès, morte dans un incendie causé par un pyromane Andrew Laeddis. Andrew est maintenant enfermé sur Shutter Island, dans le mystérieux bâtiment C, bien que tous les docteurs nient son existence. Trois quêtes à remplir sur cette mystérieuse île où les gens disparaissent et apparaissent sans prévenir.
Je n'aime pas habituellement les thrillers, ce n'est pas du tout le style de romans que je lis. Mais, après un début un peu long, je me suis faite embarquer sur Shutter Island, j'ai suivi les raisonnements de Teddy, j'ai gelé sous les coups de l'ouragan qui secoue l'île, j'ai tremblé avec Teddy et Chuck. Et j'ai dévoré la fin, extraordinaire, sans pouvoir m'arrêter.
Le style ne casse pas trois pattes à un canard. J'ai même eu pas mal de difficultés avec l'anglais, le vocabulaire utilisé étant très américain et souvent argotique. Les personnages ne sont pas très originaux non plus, du flic dépressif hanté par son passé, la mort de sa femme, la guerre, la libération des camps de concentration, au docteur sans pitié et sans âme. Sauf que, comme le dit la quatrième de couverture, "nothing at Ashecliffe hospital is remotely what it seems", et que Teddy va comprendre, à ses dépends, pourquoi on l'a fait venir. Les 100 dernières pages sont époustouflantes.
Livre lu dans le cadre du challenge Lunettes noires sur pages blanches. La critique cinéma viendra dès qu'il sera sorti !
Et lu en anglais !