Ce film raconte une quête d'amour, et le terrible abandon que ressent celui qui aime sans être aimé. Il se passe en 1917, dans une petite ville de l'est des Etats-Unis et comprend trois personnages : un père, Adam, et ses deux fils jumeaux, Aron et Cal. Tandis qu'Aron représente le fils parfait, sage, raisonnable, affectueux, fiancé à une parfaite petite jeune fille, Abra, Cal est un rebelle mal dans sa peau, plein de violence et de brutalité refoulée. Hélas, Adam ne se reconnait qu'en Aron, et néglige Cal qui en souffre terriblement. Cal retrouve sa mère qu'il croyait morte et qui en fait a fui la demeure familiale après la naissance de ses fils, pour aller tenir un bar louche, loin de la pureté biblique d'Adam. Cal croit reconnaître en elle le mal dont il sent affublé, mais cherche toujours à se faire aimer par son père - sans succès.
C'est un film bouleversant. Le thème de l'enfant mal-aimé qui le sous-tend est terriblement émouvant. James Dean joue un être blessé, désespéré, certain de ne pas avoir de place dans la société, persuadé qu'il ne pourra jamais être aimé, lui qui est si différent de son frère. Découvrant sa mère, il fonce dans l'autodestruction, sans voir que sa destruction affectera les siens.
Mais son père et son frère sont-ils innocents ? Parfaits, justes, scrupuleusement honnête, suivant à la règle les principes de la Bible, ils sont en fait d'une cruauté froide sans pareille. Rejettant les défauts de Cal, cherchant à le corriger, ils ne font en fait que isoler leur fils ou leur frère, et rendre sa vie impossible.
Au final, c'est le chef d'oeuvre d'un homme, d'un très jeune homme, qui parait dans ce film : le jeu d'acteur de James Dean est extraordinaire, montrant trop de talent pour qu'on imagine que les failles de Cal sont aussi celles de l'acteur.
C'est malin, j'ai envie de voir La fureur de vivre maintenant !
Vu dans le cadre du challenge I love the Fifties sur whoopsy-daisy !