"Everybody likes a few surprises; it's a perfectly human craving. But I never had one until Mrs Lippett called me to the office to tell me that Mr John Smith was going to send me to college."
Judy Abbott a vécu toute sa jeune vie dans un orphelinat et son avenir n’est guère plus brillant que son enfance : elle est promise à travailler au sein de cet orphelinat. Jusqu’au jour où un des riches donateurs de l’orphelinat, séduit par une de ses rédactions décide de lui payer l’université, afin qu’elle devienne écrivain. Deux conditions à ce miracle : qu’elle lui écrive chaque mois une lettre, afin qu’il puisse juger de son talent d’écrivain – lettre à laquelle il ne répondra pas ; et qu’elle ne cherche jamais à connaître son nom. Pour elle, il restera Mr John Smith, un nom qui ne lui plait pas du tout et qu’elle rebaptise en Mr Daddy Long Legs, terme anglais pour les faucheux, ces grandes araignées maigres à grande jambes. Car c’est bien à ça que la silhouette de Daddy Long Legs lui a fait penser quand elle l’a vu, de loin, repartir de l’orphelinat.
Trois années d’université, la découverte de la littérature, la découverte de l’amitié, la découverte de l’amour. Une jeune fille qui grandit, qui développe son caractère, ses colères envers son « Daddy Long Legs » qu’elle aime malgré tout – car qui peut elle aimer d’autre ?, ses peines, ses joies et sa liberté.
Voici un très joli roman, que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire. Judy est une interlocutrice vive, gaie, joyeuse et sa description du pensionnat est originale. Alors que, dans la plupart des récits de ce genre, le narrateur regrette se vie d’avant, sa famille et met un peu de temps à s’habituer à la vie en communauté, Judy est tout le contraire : la vie en communauté, après 15 ans d’orphelinat, elle connaît et il n’y a rien, ni directrice bienveillante, ni amie d’enfance qu’elle regrette.
Cette sorte de virginité facilite encore l’identification à l’héroïne. A travers ses yeux, nous découvrons ce monde, nous nous attachons à ses camarades et, hélas, ce qui n’a pas du tout marché chez moi, nous ne tombons pas amoureuse.
Car c’est là le seul reproche que je ferais à ce livre : l’histoire d’amour. Il est difficile de la critiquer sans en dire trop, mais elle m’a semblé vraiment mal ficelée. Et gênante, à la fin, quand une sorte de tabou tombe. Dommage, car je suis sortie du livre avec un goût amer, alors que tout le reste est un régal !
Lu dans le cadre du challenge Une rentrée en pensionnat sur whoopsy-daisy
Lu dans le cadre du challenge Cartable et Tableau Noir
Lu en anglais