"All the same, I do wish so very much that Charles-Edouard could have married a good, solid, level-headed little french woman of the world instead of this beautiful goat-herd."
Lorsque, au début de la Seconde Guerre Mondiale, Grace, fille de Sir Conrad, rencontre Charles-Edouard de Valhubert, c’est le coup de foudre. Elle abandonne illico ses fiancailles avec le sage et très anglais Hugh et se marie avec le français, quelques jours avant le départ de celui-ci pour la guerre. Elle met au monde neuf mois plus tard un petit Sigismond, qui ne rencontrera son père que la paix revenue, alors qu’il a 6 ans.
Elle va vivre après la guerre avec Charles Edouard et Sigi à Paris. Et c’est le choc des cultures. Entre cette anglaise un peu banale, un peu ennuyeuse et une aristocratie parisienne qui fait plus penser à Balzac qu’à l’actuelle, c’est une histoire d’amour à sens unique … Très vite, perdue dans toute cette vie sociale qu’elle ne maîtrise pas et les aventures extra-conjugales de son Don Juan de mari, elle perd pied et rentre à Londres.
C’est un régal que ce roman (comme tous les Nancy Mitford que j’ai lus, d’ailleurs) ! C’est drôle, pétillant, plein d’esprit, gentil, tendre. Outre les personnages principaux fantastiques (Charles Edouard est un régal), c’est un livre qui vaut surtout par ses personnages secondaires. Sigismond est un gamin insupportablement attachant. Nanny, la nounou râleuse qu’on aurait tous voulu avoir. Madame de Valhubert, la grand-mère parfaite et Madame Rocher des Innouis n’aurait pas dépareillé dans Les liaisons dangereuses…
Décidément, Nancy Mitford excelle dans la description des aristocrates toqués, qu’ils soient anglais ou français !
Lu dans le cadre du challenge Littérature vintage sur whoopsy-daisy
Lu dans le cadre du challenge God save the livres !