"The most successfull and quoted piece by the poet Rewin, greatest of the rabble to come out of the New City, was called citysong. It captured what was heard in Imardin, if you took the time to stop and listen : an unending muffled and distant combination of sounds. Voice. Singing. A laugh. A groan, A gasp. A scream."
Attention spoiler (grave) sur The Black Magician Trilogy. Lisez d'abord la première et puis … arrêtez vous là, car cette suite n'en vaut pas vraiment la peine.
Nous voici donc vingt ans après la mort d'Akkarin. Sonea est une « black magician » et le fils qu'elle a eu avec l'ancien High Lord, Lorkin, est devenu à son tour un magicien. Cery est resté dans la pègre et est maintenant un des Thiefs reconnus. Et les vieux amis Rothen et Dannyl de Sonea sont toujours là, n'ayant changé que de quelques rides.
Dannyl est nommé ambassadeur au Sachaka, et choisit comme assistant Lorkin. Le passé du père de Lorkin dans ce pays va évidemment causer quelques soucis. Pendant ce temps, Cery part à la recherche du Thief Hunter, un assassin tueur de parrains de la Mafia. Et ce faisant, il tombe sur un magicien rogue qui nécessitera l'aide de Sonea.
Il y a un point sur lequel ce livre est réussi : les conséquences géopolitiques et locales de la trilogie précédente sont très bien mises en scène. Les relations avec le Sachaka sont apaisées, si ce n'est pacifiques, et le dialogue s'est rétabli. Dans la Guilde, des magiciens de quartiers pauvres sont accueillis et s'entendent plus ou moins bien avec les fils de nobles. Enfin, Imardin elle même a changé, s'est embourgoisée, faisant disparaître la dichotomie nette qui existait entre quartiers riches et bidonvilles.
Ca, c'est très bien réussi. Le reste, en revanche … Les histoires sont bateau et les rebondissements, prévisibles 50 pages à l'avance. Les personnages sont devenus monolithiques, inspirés que par une seule idée. Sonea, en particulier, passe complètement au second plan, gardant sur ceux qui l'entourent les préjugés qui datent de son adolescence (20 ans après !).
C'est un page-turner qui se lit sans mal, mais on est loin du charme des premières trilogies... Je vais donner une chance aux autres volumes, car The Black Magician Trilogy était magnifiquement monté en puissance. Mais j'ai peu d'espoir de chef d'oeuvre, hélas.
Lu en anglais
Lu dans le cadre du challenge Mondes imaginaires