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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 20:23
 "I call it the baby-maker"
Il m'est arrivé hier soir un triple retournement de situation.
Prenez un couple, un gars, une fille. Prenez un cinéma qui joue une bluette (La Proposition) et un film avec des aliens très moches et plein d'effets spéciaux (District 9). Que croyez-vous qu'il arrivera ? Monsieur voudra aller voir les hexapodes bleuâtres tandis que Madame préférera les déclarations d'amour, les Louboutins et les descriptions du solitaire.
Que nenni ! Car Monsieur voulait admirer les charmes de l'adorable Sandra Bullock s'intéresser de plus près à la psychologie féminine, tandis que je préférais m’en foutre plein les yeux avec des effets spéciaux du feu de dieu, même que c’est Peter Jackson qui produit le film étudier le problème de l'apartheid en Afrique du sud, mais d'une manière originale.
Première objet d'étonnement.
Nous sommes donc allés voir La Proposition (Sandra Bullock est effectivement charmante), qui raconte donc comment, pour des raisons professionnelles, un patron tyrannique force son assistant-secrétaire à l'épouser. Ahhhhhh, l'éculée histoire du patron et de sa secrétaire... Les blagues grivoises et les coups d'oeils sous la jupe ... Et le patron qu'on découvre pas si méchant que ça, "avec un coeur qui bat dans sa mâle poitrine" (je crois que j'ai lu trop de résumés d'Harlequins cet été, moi ...)
C'est presque ça, sauf que la poitrine est un peu trop bombée pour appartenir à un individu du sexe masculin, que Miss Tate porte un peu trop bien les Louboutin pour être un homme, et que l'assistant est un secrétaire.
Deuxième originalité.
Mais malgré tout, ça ne suffit pas pour faire un bon film, et de voir : "Distribué par Walt Disney Studios Motion Pictures France" sur allociné m'inquiétait quand même. Et bien - et troisième surprise - j'avais tort. C'est pas le film qui va révolutionner l'histoire du cinéma, ni même de la comédie romantique. Mais c'est un film sympa, agréable, dans lequel on trouve des moments franchement drôles, et qui est totalement porté par la fraîche et joyeuse Sandra Bullock. On se laisse même parfois attendrir par l'incroyable Gammy - grand mère gardienne des traditions familiales, avec ses couvertures à fabriquer des bébés, qui communie avec la terre-mère lors de danses tribales, et avec sa robe de mariée de famille (et quelle robe !). On est mal à l'aise avec Margaret Tate lorsque le strip teaseur Ramone la force à monter sur la scène avec lui, pour un show devant inconnus, future belle mère, et future belle grand mère de 90 ans (qui n'est pas la dernière à mater les fesses du latino, loin s'en faut !). Et on s'émeut de la voir peu à peu tomber se laisser toucher et tomber amoureuse d'Andrew Paxton (qui lui rend bien mal la pareille, en jouant très très mal, sans aucune nuance ni évolution entre le début du film, et la fin).



PS : vous inquiétez pas, on ira voir District 9 la semaine prochaine !
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 19:01
"L'idée, c'est de sortir un petit peu moins con qu'on y est entré."
Des images qui clignotent, floues, comme vues entre des yeux mi-clos. Des bruits lointains, étranges, agressifs, de grilles, de clés, de cris. Des insultes qui fusent, on ne sait pas d'où.
Un gamin, Malik, 19 ans, cheveux trop longs, cicatrice sur la joue, l'air paumé face à son avocat, qui lui annonce son transfert à la centrale.
Découverte d'un milieu différent. Une sorte de huis clos surpeuplé, où règne la promiscuité, la saleté, la tension, la violence. Où les matons ne sont que des pièces aux mains de deux joueurs autrement plus puissants, le clan des Barbus, et celui des Corses. "Si tu ne le tues pas, c'est moi qui te tue" et voilà Malik à la solde du puissant, du léonin parrain des Corses, César. Le film dure six ans, six ans pendant lesquels le petit Malik, armé de sa timidité, de son insignifiance, de son intelligence, de sa curiosité et de son profond désir de vivre, va s'adapter à la prison et devenir un parfait criminel.
Ce film n'est pas un film social dénonçant les conditions de détention en France. Il le fait malgré tout, montre la misère de notre système pénitentiaire, ses efforts infructueux pour réinsérer, la violence qui transforme de agneaux égarés en loups dangereux. Mais ce n'est que le cadre. Ce qui compte, c'est Malik, ses remords, sa lutte quotidienne et cruelle pour sa survie et ces quelques instants d'émotion absolue, quand il retrouve par moment la liberté, le chant des oiseaux et les vagues de la mer léchant ses pieds.
Via ce jeune garçon, le film acquiert une résonance intemporelle, quasi mythologique : le petit rien qui, par son talent et ses épreuves, devient chef, héros, parrain, prophète, dieu est de tous les temps, de tous les lieux et de tous les mythes.
Et le regard un peu perdu de Tahar Rahim, face au magistral Niels Arestrup (extraordinaire César), donne toute sa profondeur au petit Malik.
Bref, un film dur, violent, sans concessions, mais un chef d'oeuvre inoubliable.

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 17:01

« -That’s a bingo ! … Is that the way you say 'that’s a bingo' ? – We’d just say 'bingo'. »

 

Attention, film jubilatoire en vue ! J’avais peur de voir un remake de la Grande Vadrouille, avec Brad Pitt dans le rôle de Louis de Funès et Diane Kruger dans celui de Bourvil… Loupé ! Pourtant, ça commence un peu dans la même ambiance. Chapitre 1 : une ferme dans la campagne française. Un homme coupe du bois (‘Tchak. Tchak. Tchak.’) tandis qu’une de ses filles étend un drap. Arrivée de 4 soldats allemands dans une auto. La tension monte d’un cran, et l’envie de rire aussi. Parce que tout est surjoué. La voiture arrive lentement, très lentement. Pierre Labadite a exactement la tête d’un fermier français dans un film américain sur la seconde guerre mondiale et sa fille étend le drap beaucoup trop sérieusement pour que ça soit honnête. Dès cette minute, on se doute que ce film ne sera pas sérieux et qu’il sera une déclaration d’amour au cinéma.

Ce film n’est pas sérieux, et c’est une déclaration d’amour au cinéma. Des références comme s’il en pleuvait (et je n’en ai sans doute même pas repéré la moitié) ! Une déclaration d’amour aux réalisateurs ! Un film (et quel film !) dans le film, une actrice espionne, un acteur soldat de la SS, un cinéma de quartier, et le 7ème art qui sauve le monde (rien que ça …). Car Tarantino croit comme Goebbels que le cinéma peut changer l’histoire, et si Goebbels essaie de le faire via un navet à la gloire d’un jeune sniper nazi (La Gloire de la Nation, rien que ça), Tarantino fait mourir Hitler et toute la fine fleur du régime nazi dans une fusillade et un incendie dans un cinéma parisien.

Mais le film n’est pas que ça : c’est aussi un hommage vibrant aux langues, aux langages, aux accents, à tout ce qui fait qu’on appartient (ou pas) à tel pays, à telle région, à telle culture. Pour cette raison, ce serait un sacrilège de ne pas le voir en VO. A-t-il encore un sens sans l’accent péquenot d’Aldo Raine (fantastique Brad Pitt) ? Sans l’aisance et l’élégance avec laquelle le colonel Hans Landa (extraordinaire, mirifique, inoubliable Christophe Waltz) se débrouille dans toutes les langues qu’on lui présente ? Sans les passages réguliers de l’allemand au français, du français à l’anglais, mâtiné de quelque peu d’italien ? Sans le « Buongiorno » américain d’Aldo ?

Dans ce film, on meurt pour ne pas savoir faire correctement le chiffre 3 avec les doigts (qui, je l’apprends, ne se fait pas de la même manière en Allemagne et aux Etats-Unis), pour commander du whisky au lieu de schwaps, et pour mal accentuer certains mots.


C’est un film presque parfait. Presque car deux points m’ont gênée : d’une part l’extrême violence de certaines scènes. J’ai beau savoir que c’est du cinéma et que la scène est sensée être drôle, voir quelqu’un se faire scalper, ça me répugne (mais j’avoue ma petitenaturitude). Et je ne parle pas des doigts enfoncés dans les plaies ouvertes, brrrrrr, j’en frissonne encore.

D’autre part parce que l’acteur qui joue Marcel ne joue pas. Il récite vaguement et sans conviction un texte dans lequel il ne croit pas. Et quand on voit la performance des autres acteurs (aaaahhhhh, Christopher Waltz), c’est dommage…

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 18:40

« There is no band and yet, you hear the band »

 

J’ai profité hier des séances de ciné gratuites en plein air à la Villette pour aller voir Mulholland Drive.

Quelques mots sur le lieu : imaginez une immense prairie, un écran gigantesque se colorant alternativement de bleu, de jaune, de vert avant le début du film. Remplissez maintenant cet écran d’une foule compacte en train de pic-niquer, jeunes, familles, gamins courant dans tous les sens et vous aurez une petite idée du cadre.

Passons au film.

Une voiture roule dans la nuit, les phares allumés. Elle entre dans Mulholland Drive, une route escarpée qui monte dans les collines autour d’Hollywood. Le chauffeur s’arrête dans un virage, demande à la jeune femme aux cheveux noirs et aux lèvres écarlates de descendre. Il fait sombre et angoissant. Elle s’étonne, et durant ce temps d’hésitation, une voiture remplie de jeunes  gens joyeux arrive dans l’autre sens et c’est l’accident. Pendant un bref moment, on aura vu son visage pâle, éclairé par la lumière blanche des phares, tétanisé, attendant le choc inévitable.

Par miracle, elle s’en sortira indemne. Avant que les secours et la police n’aient le temps d’arriver, elle s’enfuit et redescend vers la ville. C’est après qu’elle fera la rencontre d’une jeune fille blonde et diaphane, fraîche et joyeuse, Betty. Elles partiront toutes les deux à la recherche de ce que la brune Rita perdu dans l’accident : sa mémoire.

 

Mais je ne crois pas que l’histoire, si on arrive à la suivre, soit la chose la plus intéressante de ce film. Ce qui est fascinant, c’est ce qu’on voit : Lynch filme avec énormément de justesse et de talent. Il arrive à nous promener dans le monde qu’il a créé, nous faisant ressentir à son gré, tantôt l’angoisse dans un jardin ensoleillé, tantôt l’intimité au creux d’un lit, le stress de la première audition, le bonheur du premier regard amoureux, l’absolue peine d’avoir été quittée et de voir son amour dans les bras d’un autre.

Et les actrices jouent tellement bien ! Naomi Watts en particulier est absolument géniale, montrant des personnalités tellement différentes et jouant chacune d’entre elle avec bonheur, de la jeune ingénue heureuse et optimiste à la femme abandonnée et malheureuse.

Et la bande son …

Bref, un vrai chef-d’œuvre qui nous perd et nous promène, qui se joue de nous, spectateur. Je pense que pour l’apprécier à sa juste valeur, il ne faut pas chercher à le comprendre, chercher une logique, mais juste se laisser porter dans un univers baroque et inquiétant.

 


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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:24

« I am going to vomit … »


Hier soir, c’était cinéma, et c’était Harry Potter et le Prince de sang mêlé ! La bande annonce m’avait bien aguichée et je m’apprêtais à voir du grand spectacle. J’ai pas été déçue !

 

Je tiens à préciser tout de suite que je me suis arrêtée au volume 4 dans ma lecture. Ca ne me gêne pas, les films peuvent sans problème être appréciés sans avoir lu les bouquins. J’imagine bien que je passe à côté de plein de choses, on ne résume pas 600 ou 700 pages de romans en 2h30 sans faire des coupes sombres dans l’intrigue, mais celle du film reste bien ficelée, claire et compréhensible.

Un des points que je reprochais aux précédents HP, c'était une tendance à la dichotimie un peu trop marquée : la première heure et demie, c'est un quasi documentaire sur la vie dans un lycée anglais au XIXème siècle (avec comme seule exception que les élèves étudient des choses, heu ... bizarres) ; puis, dernière heure, on rentre enfin dans l'aventure, et on découvre que le petit étudiant à lunettes, ben, c'est pas pour rien que tout le monde l'admire.
J'exagère, je caricature, mais j'avais été un peu choquée par ce phénomène dans les HP précédents.
Là, non. Dès les premières scènes, les forces du mal sont en marche et Harry ne ménage pas sa baguette, ni les nerfs des pauvres petites spectatrices ! Et en même temps, on voit se continuer la croissance de nos trois petits adolescents et leurs hormones se mettre à l'oeuvre.
Car finalement, ce que j'ai préféré dans ce film, c'est ça. Hermione est amoureuse de Ron qui sort avec une blondasse à tresses. Harry est amoureux de Ginny qui sort avec Dean. Hermione et Harry pleurent dans les bras l'un de l'autre, et c'est vraiment très chou. Hormones + filtres d'amours = effets dévastateurs et beaucoup de rire à la clé !

En ce qui concerne l'histoire en elle même, beaucoup de suspense (je ne vous dirai rien !!), beaucoup d'action (ah la la, la scène dans la caverne ...), de l'émotion et des effets spéciaux sublimes ! Je suis tombée complètement amoureuse des goutelettes d'encre (de pensine diront les puristes) tombant harmonieusement dans l'eau et recréant ainsi les souvenirs. Un des plus beaux effets spéciaux que je n'ai jamais vus ...
Sans compter tous les jeux avec le feu et les flammes, tous splendides.

De l'action, de l'amour, de la magie et de l'émotion ! Encooooooooooore !!

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 11:33
« I prefer listen to you »

Fin des années 50. Une ville allemande. Un jour pluvieux (un peu comme aujourd’hui). Un jeune garçon est malade, fiévreux. Une femme va l’aider, le raccompagner chez lui, avec des gestes à la fois brusques et tendres. Une fois guéri, il va retourner chez elle, un bouquet de fleurs à la main, pour la remercier.
Une relation va se nouer entre ce jeune homme d’une quinzaine d’années, Michael, et cette femme qui pourrait être sa mère, Hannah. Elle va commencer par l’initier au sexe, l’occasion de très belles scènes du film ; il va continuer en l’initiant à la littérature, en lui lisant à haute voix tout ce qui lui passe par la main de Homère à Tchekov.
Il va tomber amoureux d’elle. Et elle va disparaître.
Des années plus tard, en 1966, Michael est étudiant en droit, sérieux, bûcheur. Dans le cadre de ses cours, il va assister au procès de six gardiennes d’un camp de concentration nazi. Au milieu d’elles, il reconnaît Hannah et les tourments d’une vie commencent.
Il y a beaucoup de choses dans ce film. La culpabilité des allemands après la guerre, avec cette très belle phrase prononcée par le professeur de droit de Michael (je cite de mémoire) : « ce qui est important, ce n’est pas ce que tu penses, mais ce que tu fais. Et si mes erreurs ne te font pas progresser, alors … à quoi bon ? ». Une réflexion sur le droit, sur la notion de crime contre l’humanité, sur le fait qu’il faut juger sans vouloir se venger, sans vouloir faire un sacrifice expiatoire, mais juste juger, sur des faits, sur des intentions, avec des lois et un droit. Un film d’initiation également, qui montre comment un jeune adolescent devient un homme en découvrant l’amour et la sensualité.
Mais le film va évidemment au delà de tout ça. Il se demande si on peut toujours aimer quelqu’un après avoir appris qu’il a commis des choses atroces. Peut-on aimer une femme qui a trié des victimes pour les envoyer à l’abattoir ? Qui a laissé des femmes brûler vives dans une église alors qu’elle pouvait les sauver ? Peut-on écarter ces souvenirs au profit de ceux de ballades en vélos et de longues lectures, allongés nus sur un lit ?

En lisant les critiques avant d’aller voir ce film, j’ai lu que de nombreux journalistes n’avaient pas aimé, voire avait détesté ce film car « il présente une gardienne de camp de manière humaine ».
Effectivement, et c’est une des choses qui fait la force et l’intelligence de ce film. Hannah est une femme normale, humaine, qui cherchait un travail, qui trouve celui là et qui n’est pas repoussée par l’inhumanité de ce qu’on lui demande de faire.
Quand, au tribunal, Hannah explique qu’elle n’a pas ouvert les portes de l’église en feux et qu’elle a laissé ces femmes brûler vives dans des souffrances inimaginables, elle dit « Nous devions les garder. Si nous avions ouvert les portes, elles se seraient enfuies, et cela aurait été le chaos. – et après un temps où le regard de Kate Winslet est bouleversant d’incrédulité, d’incompréhension, en se tournant le juge – Qu’auriez vous fait, vous ? ». Le juge ne répond pas. Là où ce film dérange, c’est qu’il nous pose cette question à nous, êtres humains qui allons le voir. Il montre la banalité du mal : chacun porte en lui de quoi agir de cette façon. Portons-nous également suffisamment d’humanité et de courage pour ne pas se laisser aller à agir comme Hannah ?
Ce film ne cherche pas à excuser ou faire prendre en pitié Hannah. Elle est coupable de son crime, le plus grave qui existe, mais nous dit juste la complexité et la faiblesse de l’être humain.

J’ose espérer que le thème de l’analphabétisme de Hannah sert en quelque sorte d’explication à son comportement : elle aurait été éduquée, aurait été cultivée, elle n’aurait pas pu commettre des actes pareils. Cette idée est suggérée, mais jamais très clairement.
C’est peut-être l’un des seuls défauts de ce film : on apprend que Hannah ne sait pas lire, que c’est une blessure profonde pour elle, mais … ce thème que je pensais être central dans ce film n’est finalement qu’évoqué. Outre le lien mystérieux entre son analphabétisme et son rôle de kapo, je trouve que la honte profonde de son ignorance est mal expliquée. Qu’on n’ose pas l’avouer à un jeune amant cultivé, je le comprends ; qu’on n’ose même le dire à ses patrons en refusant toutes les promotions où cette ignorance pourrait être dévoilée, pourquoi pas ; mais qu’on endosse des responsabilités qui ne sont pas les siennes, qu’on laisse presque innocenter des coupables pour ne pas avoir à l’avouer, voilà qui m’échappe. Et qui me donne très envie de lire Le Liseur de Bernhard Schlink dont le film est tiré afin de voir si cet aspect du caractère de Hannah est mieux expliqué.

Pour finir sur des remarques plus cinématographiques, on ne peut que saluer le jeu des acteurs, tous les acteurs en général et Kate Winslet en particulier. Les émotions passent par des regards, des expressions fugaces, légères. Dans un thème aussi tragique, on évite le pathos inutile (j’ai quand même fini le visage ruisselant de larmes, j’avoue).
La mise en scène est classique, très classique, d’un classicisme assumé et qui ne dessert pas le film, bien au contraire. La caméra se centre sur les acteurs, leurs visages, leurs corps, leurs yeux : ce sont eux et leurs émotions qui sont au cœur du film.
Mes seuls regrets sont pour les quelques facilités parsemées encore au cours du film : une musique trop présente, des envolées lyriques au piano dans les scènes les plus fortes qui gâchent l’émotion subtile montrée par les acteurs. De même, les personnages secondaires sont parfois un peu caricaturaux : en particulier, les cinq co-accusées de Hannah sont cinq pestes vulgaires, au brushing et au maquillage agressif, alors qu’il n’y avait pas besoin de ces facilités pour montrer leur bêtise et leur petitesse d’esprit.

Bref, c’est un film très beau, très profond, très complexe, certainement pas facile, merveilleusement interprété, en particulier par Kate Winslet qui mérite parfaitement son Oscar. À voir et à méditer absolument.
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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 23:30

 

« I thought you were a femaaaaaaaaale ! »


Enfin ! Depuis le premier, j’attends les « Ice Age » avec impatience. Peut être parce que j’ai toujours été fascinée par les mammouths et les tigres à dents de sabre, un peu moins par les paresseux ridicules. Peut être parce que mon sujet de thèse porte sur les bêbêtes à grandes dents du Pleistocène. Sans doute parce que la première réplique du premier Ice Age restera cultissime pour l’évolutionniste que je suis « Allez les enfants, dépêchez vous, on va être en retard ! – Mais Papa, Papa, on joue à la sélection naturelle… ».
Bref, j’attendais l’Âge de Glace avec impatience. J’avais raison car je trouve que cet opus est le meilleur de la série. L’histoire est moins cul-cul que les précédentes, tout en restant tendre ; Scrat y a un rôle fondamental, ce qui n’est jamais à négliger ; les nouveaux personnages sont à mourir de rire : Scratina la pimbêche aux longs cils et Buck, l’aventurier-survivor- complètement fou qui téléphone avec un caillou en guise de portable.

Le début est un peu lent, la mise en place du thème du film, la maternité, prend son temps. Et puis … Sid vole les œufs d’une maman T-rex peu soigneuse et là … tout démarre sur les chapeaux de roues !

Des scènes jubilatoires parsèment le film : toutes celles entre Scrat et Scratina, avec celle du tango comme climax ; Diego et Ellie lors de l’accouchement ; la course poursuite aérienne à dos de dinosaure et tant d’autres …

Vivement la suite !

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 19:22

« On ne vole que la banque, rangez ça »


J’ai été hier voir Public enemies, de Michael Mann. Je suis allée voir ce film pour deux raisons : parce qu’il y a Johnny Depp et parce qu’il y a Johnny Depp ; pour avoir le plaisir de voir Johnny Depp pendant deux heures sur un grand écran et parce que tous les films avec cet acteur que j’ai vus m’ont comblés. J’ai été déçue sur les deux points. Déjà, parce qu’ils ont réussi le tour de force de l’enlaidir (Marion Cotillard est, elle, ravissante d’un bout à l’autre du film). Ensuite, parce que ce film n’a presque aucun intérêt.

Il raconte l’histoire de Dillinger, une sorte de Robin des Bois des années trente, braqueur de banque élégant, dandy poursuivi par une police qui ne brille ni par son élégance ni par sa générosité. Un sujet a priori plein d’espérance. Pourtant il tombe à plat.

Le film manque de souffle, d’une construction, d’une architecture qui pourrait nous faire rêver. Face à des décors sans fausse note, à des acteurs pourtant très bons, on s’ennuie.

Sans doute parce que le scénariste n’a pas sur choisir. Il me semble qu’il voulait filmer une enquête policière particulièrement ardue et violente ; sauf qu’il n’a pas osé se mettre du côté des méchants flics et qu’il nous raconte l’histoire du côté du gentil truand.

Et puis, quand on fait un film hollywoodien, il faut des scènes d’action, donc il nous sert des scènes d’action, mais trop, trop souvent, et trop longues et surtout sans aucune justification cinématographique.

Il faut nous montrer que Dillinger a le cœur tendre malgré tout et qu’il a des amis auxquels il tient : on nous montre donc la scène déchirante où son ami le plus cher, Hamilton, agonise dans ses bras. Sauf qu’avant cette scène, rien ne nous aiguillait pour nous permettre de deviner cette amitié et que si Hamilton était présent, c’était dans le décor.

Un film sans romance, ça ne se vend pas : on nous sort donc un coup de foudre, une histoire d’amour qui arrive comme un cheveu sur la soupe, qui ne sert à rien, à part à ralentir le film et nous montrer à quel point Marion Cotillard est jolie.

Et finalement, ce qui aurait pu être le point central du film, le duel entre Dillinger et la police, se noie dans des détails futiles.

Quelques scènes valent le coup, en particulier grâce au talent de Depp. Entre la très belle arrivée de Dillinger en Indiana et sa seule rencontre avec Purvis, l’enquêteur qui le poursuit, une fantastique conférence de presse où l’acteur donne tout son talent. Quant au reste il n'est pas vraiment mauvais, reconstitution crédible de l’époque à l’appui, mais qu’est ce qu’il est long …
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