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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 08:00

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Monsieur Oscar quitte ce matin sa magnifique demeure, suivi par les « Au revoir, Papa » de ses petites filles pour entrer dans la limousine blanche conduite par une élégante femme, Céline. Il s’assoit au fond du véhicule et répond à quelques coups de téléphone, avant de feuilleter le dossier que Céline a déposé sur le siège à côté, pour préparer son prochain « rendez-vous ».

Puis se met à se grimer, s’ajoute une longue chevelure grise, s’habille en clocharde, et descend de la limousine pour aller mendier sur le Pont Alexandre III. Revient, se démaquille , enfile une combinaison moulante noire aux perles brillantes et s’engage dans un studio de motion capture. Revient à la limousine et change encore de personnage.

 

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Il ne faut pas très longtemps pour comprendre que Monsieur Oscar est un acteur et que ce film est d’abord et avant tout un hommage aux acteurs, à ces gens qui changent de vie de scène en scène. Tous les genres cinématographiques sont abordés et Denis Lavant est surprenant dans chacun.
On croit autant à son personnage de père méprisant et blessant qu’à celui de Monsieur Merde, fou et génial vagabond des égoûts de Paris et des allées du Cimetière Montparnasse, au vieillard agonisant dans une chambre d’hôtel chic qu’à la clocharde roumaine des quartiers touristiques. Peu à peu, Monsieur Oscar cesse de jouer mêle sa vie à ceux de ses personnages, dans cette magnifique scène (bon, à part que Kylie Minogue chante et j’ai horreur des musicals), dans le chantier de la Samaritaine, tombeau peuplé de mannequins démembrés en mille morceaux.

 

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J’ai vraiment cru que j’allais m’ennuyer devant le film. J’y suis allée à moitié en trainant des pieds – je me méfie des films consacrés « chefs d’œuvres » par la critique. Mais à la place, j'ai été emportée. Chacune des saynettes m’a fait voyager et devant certaines, j'ai pleuré – même si je savais que l’acteur se relèverai à chaque fois, toujours un peu plus secoué, un peu plus blessé, un peu plus atteint.

 

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Outre l’amour du cinéma et de ces gens qui font le drôle de métier de vivre d’autres vies que la leur, ce film m’a séduite aussi par la tendresse dont il déborde pour Paris. Chacune des excursions de Monsieur Oscar est prétexte à filmer un quartier de Paris, un aspect, le cimetière, les rues du 14ème, ma Samaritaine bien aimée, les quartiers chics… Paris telle que je la connais, et bien éloignée des images d’Epinal de Midnight in Paris. 

Allez le voir …

 

 

 

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 18:00

Blameless.jpg « Sometimes, it was hard to take the butlering out of a fellow, especially when doors were concerned. »

 

 

Suite des aventures d'Alexia Tarabotti et suite des spoilers si vous n'avez pas lu les deux premiers épisodes de la série.

Dans ce cas, procurez vous immédiatement la série et lisez là, les épisodes sont tous excellents.

 

C'est bon ? J'ai bien perdu 90% de mes lecteurs ? Je peux donc continuer.

Cette fois, Alexia a bien des embarras : elle est fâchée avec Lord Maccon qui ne puisse pas croire qu'il soit capable d'avoir des enfants, mise au ban de la bonne société londonienne, contrainte de retourner vivre avec sa cinglée de mère et se demandant comment cet enfant a-t-il pu être conçu, les vampires et loup-garous étant mécaniquement morts (et donc stériles) et les soulless femmes ne pouvant de toute façon mener une grossesse à terme, suite à un conflit entre la mère et le fœtus.

Pour résoudre tous les problèmes en une fois, une seule solution quitter Londres et aller sur le continent, plus précisément à Florence, à la rencontre des Templiers qui seuls pourraient fournir une réponse à la question.

 

« Despite its generally orange overtone – Alexia's dress fit right in – Florence was indeed an attractive metropolis. It had a soft, rich quality about it that Alexia felt was the visual equivalent of consuming a warm scone heaped with marmalade and clotted cream. There was a pleasantness to the air and a spirit about the town that did not come from its color but from the inner, tasty citrus, quality. »

 

Un tome toujours aussi bon, avec une Alexia en pleine forme, et à la recherche de ses origines, et une Madame Lefoux de plus en plus présente. Les passages avec Lord Maccon sont extrêmement drôles, et nous conduisent à découvrir des aspects de la personnalité du Professeur Lyall que nous n'aurions pas imaginés.

La structure de l'univers continue de se creuser, dévoilant toujours sur l'histoire des êtres surnaturels. Et là encore, les ajouts sont pertinents et renforcent encore la dynamique de ce monde. Non, vraiment, je me demande ce que les deux derniers tomes vont apporter !

 

Allez, si je devais avoir une réserve, c'est sur le style. J'ai trouvé qu'il y avait un peu moins d'humour que dans les volumes précédents. Il y a beaucoup plus d'action, et cela se fait parfois au détriment des saillies si plaisantes du style de l'auteur.

 

Au final, un volume toujours aussi bon, mais si vous avez lu jusque là, je me doute que vous le savez déjà !

 

Lirenanglais

Lu dans le cadre du challenge Je lis en anglais


victorien

Lu dans le cadre du challenge Victorien

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 10:23

Je me rends compte que ça fait une éternité que je n'ai pas fait de blablatage. Soyons honnêtes : ça fait une éternité que je n'ai pas eu mon reader à zéro... chose que je vais essayer d'attendre aujourd'hui.

Alors, dans ce blablatage, il y aura du vieux, du neuf et plein de choses différentes...

 

Comme le billet d'hier le montre, je me suis engagée dans quelques lectures communes avec Karine:). Il nous reste en particulier The forgotten garden de Kate Morton, que nous lirons pour le 6 Octobre. Si certains veulent se joindre à nous, n'hésitez pas ...

 

Et comme Brize lance le challenge Pavé de l'été, qui consiste à lire un pavé entre maintenant et le 15 Octobre, et que The Forgotten Garden fait 642 pages, je m'y suis inscrite !

Pavedelete.png

Qui sait, d'autres romans s'y ajouteront peut-être ?

 

Et en parlant de lectures communes je serais bien tentée à l'idée d'en faire d'autres ... J'ai un peu du mal à lire en ce moment, et l'idée de le faire avec quelqu'un d'autre me remotivera. Ma PAL est donc maintenant à jour et n'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil pour me proposer des lectures...

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En particulier, j'aimerais bien lire des romans américains en Septembre, pour participer au Mois américain de Titine. Alors si Bret Easton Ellis, Cunningham, Fannie Flag, James, Kasische, Steinbeck, Wharton ou d'autres vous tentent, faite moi signe !

 

Il y a quelques mois, je me suis également inscrite au challenge Il Viaggio, de Mark et Marcel. Le challenge consiste à lire des livres écrits par des auteurs italiens ou se passant en Italie, avant le 31 Octobre 2013.

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Ca tombe bien, ma chère Sabbio m'a offert La Cucina, de Lily Prior que je compte bien lire prochainement !

 

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Et puis, sur whoopsy-daisy, nous passons notre été en Angleterre, dans sa campagne et ses petits villages. Ca va très bien avec la météo douteuse de ce début d'été et ça permet de se replonger dans Jane Austen à l'occasion de notre été austenien...

JaneAustenSummer

Parmi les challenges auxquels je ne me suis pas inscrite, j'ai vu passer le challenge Thrillers et polars, chez Liliba ; le challenge Le règne de Louis XIV, chez Elisa ;le challenge Que vivent nos régions de Lystig ; le challenge du 1% de la rentrée littéraire qui reprend chez Hérisson ;

 

livreentete-copie-1

Je vous avais parlé il y a quelques années du festival de lecture à haute voix Livre en Tête, qui se tient à Paris à l'automne. Les dates de la session 2012 sont maintenant connues : il se tiendra du 14 au 17 Novembre et toutes les informations sont disponibles ici. Bernard Pivot en sera le président d'honneur.

Nouveauté cette année : l'association qui organise le festival lance un prix pour récompenser les auteurs de deux textes courts et inédits, l'un sur le thème du polar, l'autre du libertinage. Les gagnants verront leur textes lus lors du festival.

 

Quelques nouvelles des blogs, maintenant.

Cryssilda nous parlait déjà beaucoup de Wilkie-Collins sur son blog Voyager ... Lire... ; le rythme va encore s'accélérer puisqu'elle ouvre un blog entièrement dédié à l'auteur victorien. Je sens que ça va être le bon plan pour découvrir de nouveaux romans et nouvelles...

Un blog que je prends beaucoup de plaisir à lire fête ses cinq ans : il s'agit du blog de Gangoueus, spécialisé en littérature africaine, où j'ai déjà été souvent tentée. A peu près en même temps, il lance avec une émission de web tv sur la littérature africaine. Tous les détails sont ici !

 

 

Sinon, Xelou le loup cherche à monter un club de lecture : si ça vous intéresse, vous en saurez plus ici ; Angua lit Rousseau, et se fâche avec l'auteur ;  Une librairie va fermer, et je regrette de ne pas l'avoir connue avant ... ; Kim Stanley Robinson proclame la mort du Space Opera et Traqueur Stellaire n'est pas d'accord ; Xelou le loup nous parle aussi d'une des clientes préférées de sa librairie ; Sabbio fait aussi des rencontres passionnantes en librairie, ce qui l'amène à nous poser une question ; Ellcrys nous présente ses librairies préférées à Marseille.

 

Et parmi les nouvelles qui datent vraiment, In Cold Blog s'intéresse aux problème de traduction des oeuvres littéraires (avec un exemple ... parlant, et Lelf à celui du coût des festivals littéraires; elle nous présente aussi le programme des prochaines Dystopiales ; Lael nous présente Terry Pratchett, un auteur que j'adore ; Caro interviewe Frederique Deghelt sur ses habitudes littéraires ; Matthew nous raconte sur son blog (un excellent blog anglo-saxon que je vous conseille chaudement, d'ailleurs) nous raconte comment la découverte des blogs littéraires et le fait d'en tenir un a changé sa manière de choisir des livres - bien meilleur que le billet de la Feuille si vous voulez mon avis ; Vous avez des problèmes de mots ? In Cold Blog vous propose de les soigner avec Wordpharmacy...

 

Bonne lecture et j'espère écrire mon prochain blablatage dans moins de trois mois !

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 08:00

Room.jpg"- You must feel an almost pathological need - understandably - to stand between your son and the world.
- Yeah, it's called being a mother."

 

Attention, il y a des spoilers dans ce billet. Ce n'est pas un roman à suspens et je trouve difficile d'en parler sans aborder des thèmes qui se situent dans la seconde moitié du livre, mais si vous ne supportez pas cela, lisez vite Room et revenez lire le billet après.

 

Le jour où commence ce récit, Jack est un petit garçon heureux : c'est son anniversaire, il a cinq ans et sa mère lui a fait un splendide dessin comme cadeau. Seule ombre au tableau : il n'y a pas de bougie sur son gâteau d'anniversaire, sa mère ayant préféré demander comme "Sunday treat" à "Old Nick" des anti-douleurs.

La journée se passe comme tous les autres, entre un dessin animé de Dora l'exploratrice et des courses autour du lit, un bain avec sa maman et la lecture d'un livre le soir. Normalement ? Pour Jack, oui. Mais pas pour nous qui devinons assez vite que Jack et sa mère sont enfermés, tenus en otage depuis des années par l'homme qui a enlevé et violé sa mère.

Alors, quand Jack et sa mère parviennent à s'enfuir, c'est d'abord un soulagement qui s'empare de nous avant que, par les yeux de cet enfant tout ce qu'il y a de plus innocent, nous ne découvrions la barbarie de notre monde.

 

Ce roman est une merveille et je ne sais pas par quel bout commencer pour en parler.

Peut-être parce qu'il n'est pas : il n'est pas glauque, il n'est pas vulgaire, il n'est pas sombre. Le regard de Jack, à travers lequel se déroule ces quelques mois, est tellement innocent, est tellement vierge que cette abomination qu'est la Room nous apparait comme une normalité étrange. Après tout ? Il n'a rien connu d'autre et vit ici une sorte de paradis fusionnel avec sa mère (paradis pour lui, entendons-nous. Pas pour sa mère).

 

C'est après que cela se corse. Parce que sa mère ne peut plus faire barrage à la vulgarité du monde comme elle faisait barrage à Old Nick, et que Jack découvre la violence, la cruauté du monde, desquels il avait été protégé durant cinq ans. Car, last but not least, Room est un roman sur la maternité. La maternité qui sauve Ma de la dépression ; cet ardent amour maternel qui les protège, tous les deux, de la violence de Old Nick et du monde extérieur. La maternité jusque dans la relation entre Ma et sa propre mère ...

C'est extrêmement émouvant et absolument superbe.

 

Lu en lecture commune avec Karine;)Stephie, et Anne

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Lu en anglais

Lirenanglais

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 16:30

Coningsby.JPG"The death of the king was a great blow to the "Conservative Cause" ; that is to say it darkened the brow of Tadpole, quailed the heart of Taper, crushed all the rising hope of those numerous statesmen who believe the country must be saved if they receive twelve hundred-a-year. It is a peculiar class, that; 1,200l. per annum, paid quaterly, is their idea of political science and human nature. To receive 1,200l per annum is government ; to try to receive 1,200l. per annum is opposition; to wish to receive 1,200l. per annum is ambition."


Benjamin Disraeli esty bien connu pour avoir été le premier ministre de la Reine Victoria, mais il était aussi un écrivain à succès et un grand amateur de Jane Austen (il dit avoir lu Pride and prejudice dix-sept fois !).

Et pour mieux le connaître, j'ai décidé de lire Coningsby, le premier de ses romans dits "politiques". Le roman suit la jeunesse de Coningsby, un orphelin pris en charge par son grand-père, Lord Monmouth, un des chefs du parti Conservateur. L'adolescence de Coningsby est un moment doré, entre ses voyages un peu partout en Europe et ses études à Eton où il montre sa brillante intelligence et se fait des amis fidèles. Parmi ces amis, se trouve le fils d'un des pires ennemis de Lord Monmouth, Millbanks, un entrepreneur à succès, membre du parti libéral.
Lord Monmouth va évidemment très mal vivre cette amitié, et surtout l'amour qui se développe entre Coningsby et Edith, la fille de Millbanks ...

C'est très joli roman d'apprentissage : Coningsby représente le politicien idéal selon Disraeli, brillant, droit, fidèle à ses idées et ses sentiments, et doué d'un charisme qui transparait à travers les pages. Cette formation est émaillée de plusieurs rencontres, Rigsby (l’exécuteur des basses oeuvres de son grand père), le séduisant et brillant Sidonia, Millbanks ..., qui vont peu à peu le construire. Et l'histoire d'amour au milieu est ravissante à souhait. La déclaration suit les poncifs du romantisme, j'adore ça !

Il y a également une très jolie galerie de personnages. Je ne sais pas si Disraeli s'inspirait de personnes connues pour dresser ses portraits, mais il arrive à les rendre vivants, complexes, présents. Lord Monmouth, en pater familias jouisseur, égoïste et charismatique, est extraordinaire. Il m'a fait penser à Tywin Lannister, pour les lecteurs de Game of thrones. Et, en décrivant certains personnages secondaires, constitutifs de la cour qui entoure les hommes politiques, Disraeli fait preuve d'un humour à la Dickens.

 

"No government can be long secure without a formidable opposition. It reduces their supporters to that tractable number which can be managed by the joint influence of fruition and hope. It offers vengeance to the discontented, and distinction to the ambitious; and employs the energies of aspiring spirits, who otherwise may prove traitors in a division or assassins in a debate."


Voici pour les aspects que j'ai aimé de ma lecture. Mais le roman a quelques défauts, en particulier un problème de rythme. La moitié du roman environ concerne une fine analyse politique des principaux partis anglais dans les années 1830-1840. C'est certainement d'un très grand intérêt pour les historiens qui ont ainsi accès aux opinions personnelles de ce grand homme politique mais ... c'est franchement ennuyeux quand on n'est pas dedans. Surtout que les orientations politiques des partis ne sont pas décrits (j'ai toujours pas vraiment compris ce qui différencie les Whigs des Tories et des conservateurs, malgré quelques incursions chez wikipédia) et que l'étude concerne principalement les rapports de force entre partis et courants. Même si la politique politcienne m'amuse beaucoup, même si ces passages m'ont permis de voir que certaines choses n'ont pas changé depuis presque deux cents ans, ces passages étaient beaucoup trop long !
Et par conséquent, certains passages du roman sont presque bâclés. La fin en particulier, résume en quelques pages toute une série d'événements qui auraient, je pense, mérité d'être approfondis.

 

Lu en anglais

Lirenanglais

Lu pour le challenge victorien

victorien

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 08:38

TheseThreeRemains.jpg"My feelings have undergone so material a change since that unfortunate day last spring that I can only receive with sincere gratitude and the most profound pleasure your assurance that yours continue the same."

 

Retour de Darcy dans son monde habituel - et retour de l'intrigue dans celle de Jane Austen. Le récit reprend quand Darcy, en compagnie de son cousin Fitzwilliam, va essayer d'oublier ses mésaventures du tome 2, et l'impression forte qu'une petite jeune fille du Hertfordshire a fait sur son coeur, auprès de sa tante, Lady Catherine de Bourgh.

Quel n'est pas son étonnement, et sa joie, d'apprendre que Miss Elizabeth Bennett est là aussi ! Quel n'est pas le trouble que sa présence provoque chez lui !

Petit à petit, Darcy se convainc qu'il ne l'oubliera pas et qu'il doit l'épouser. Mais est-elle du même avis ?

 

Ce tome revient à la qualité du premier - quand Elizabeth et Darcy sont ensemble en tout cas. Cette étincelle que provoque leurs rencontres, leurs joutes verbales et leur mélange complexe d'attirance et de répulsion a quelque chose de fascinant. Et les talents de Pamela Aidan ne sont pas tels qu'elle puisse se passer sans dommage du soutien que lui apporte le roman de Jane Austen. A une seule exception près : la fuite de Lydia et Wickham et la recherche de Darcy, que j'ai beaucoup aimé.

L'évolution psychologique de Darcy, de l'orgueil et la déception, à l'humiliation puis l'humilité, est très bien menée, et d'une manière assez crédible. Mais, me croirez-vous ?, autant je préfère le Darcy de la fin quand je le vois avec les yeux de Lizzie, autant il a perdu un peu de son charme, en perdant de sa superbe, dans le roman de Pamela Aidan.

 

En bref, un roman très agréable à lire et sans doute l'une des meilleures réécritures d'Orgueil et Préjugés.

 

Lu dans le cadre du challenge My Jane Austen Summer, sur whoopsy-daisy

JaneAustenSummer.jpg

 

Lu en VO

Lirenanglais

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 08:37

DutyAndDesire.jpg" 'Do as you think best about Miss Bennett. I do not wish to hear the name again.' "

Duty and desire prend la suite de An Assembly such as this dans la trilogie de Fiztwilliam Darcy, Gentleman, qui reprend Orgueil et Préjugés côté gentleman. Cet épisode se passe donc entre le départ précipité de Darcy et Bingley de Netherfield, et son voyage dans le Kent, auprès de sa tante, Lady Catherine de Bourgh.

Mais, me direz-vous, Jane Austen n'écrit rien sur ce que fait Darcy durant cet hiver !

C'est bien pour ça que Pamela Aidan est obligée de puiser dans son imagination pour remplir les pages ... et hélas n'arrive pas à la cheville d'Austen.

 

Sans spoiler, je peux dire que ce roman tourne principalement du séjour que fait Darcy à la campagne (oui, une partie de campagne, en Janvier, en plein milieu de la saison...), chez un camarade d'Oxford. Là bas, et alors qu'il cherche une femme de son milieu pour oublier Lizzie, il fait la connaissance de Lady Sylvanie (non, mais franchement, Lady Sylvanie : on ne pouvait pas trouver un prénom encore plus inadapté au contexte ?), qui manifeste beaucoup de qualité, et une beauté presque elfique.

 

Bref, l'imagination de Pamela Aidan s'emballe, et c'est pas une grande réussite... Vivement que Darcy retrouve son Elizabeth !

 

Lu dans le cadre du challenge My Jane Austen Summer, sur whoopsy-daisy

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Lu en VO

Lirenanglais

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 08:37

SN.jpgContinuons dans les contes de fées, avec mon avis sur le film Blanche-Neige et le chasseur. Décidément, ce conte est à la mode en ce moment, se retrouvant à la base de Once Upon a Time, dans deux adaptations cinématographiques, et dans le seul passage lumineux du Livre des choses perdues.

J'avais zappé la première adaptation : trop de couleurs, trop de crème, trop de sourire sur le visage de Julia Roberts et de vide dans le regard de Lily Collins ; préférant me concentrer sur la seconde, dont la bande annonce sombre et grandiloquente me parle beaucoup plus.

Le conte y est un peu remodelé, par rapport au modèle classique. Le père veuf de Blanche-Neige se remarie avec une sorcière belle et blonde, dont la relation avec son frère est malsaine (Game of thrones ? Cersei ? Jaime ? Mais pardon, je m'égare). Dès la nuit de noce, elle tue le roi, prenant sa place le lendemain et déversant la mort et la désolation sur le royaume. La fille du roi est jetée dans un cachot sombre, d'où elle peut voir des jeunes filles revenir abominablement vieillies de leurs entretiens avec Ravenna, la reine et sorcière.

Bien sûr, elle finit par s'enfuir, et elle atterri dans une forêt maudite et sombre, dans laquelle une seule personne peut pénétrer : un chasseur alcoolique depuis que sa femme a été tuée par Ravenna. Comme dans tout bon film hollywoodien, le chasseur va tomber amoureux de la jeune fille après quelques scènes de confrontation et la protéger dans la reconquête de son royaume.

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C'est un film qui a de très grandes qualités, et d'immenses défauts. La réécriture du conte est extrêmement bien faite et crédible. Les variations sur le thème principal (la pomme, par exemple, ou les nains) sont bien introduites et redonnent une certaine jeunesse au conte. Les images, des actrices aux costumes, des effets spéciaux aux paysages d'Ecosse, sont magnifiques, des tableaux à part entière.

Mais le film manque souvent d'originalité. Les scènes fortement inspirées du Seigneur des Anneaux sont légions et j'ai presque pris comme un jeu de faire correspondre les passages du film au volume du SDA dont elles sont adaptées. Pire, un passage entier de Princesse Mononoké est repris, et, ce qui passe bien dans un animé peut sembler dramatiquement kitsch dans un film.

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Mais le film est sauvé par la majorité de ses acteurs : Charlize Theron est une Ravenna merveilleuse, belle et brûlante comme la glace, dangereuse, avec une pointe de folie qui gagne petit à petit. Même dans les scènes avant qu'elle ne se dévoile, son regard porte une froideur qui laisse présager le pire.

A mon grand étonnement, Chris Hemsworth fait un chasseur tout à fait pertinent. Son alcoolisme, son désespoir laissent peu à peu et avec beaucoup de finesse place à la tendresse pour Blanche-Neige et au courage de renverser le monde. Je ne m'attendais pas à un jeu aussi complexe pour cet acteur et m'en réjouis.

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Mais reste l'actrice principale, celle qui se fait complètement effacer de ce film : Kristen Stewart. Je ne l'avais vu dans aucun film, et partait sans préjugés. Je la trouve absente, inexistante, passive, sans émotion. Elle ne dote son personnage d'aucune personnalité, d'aucun trait de caractère. Et les quelques fois où elle joue une émotion (son réveil, son couronnement, par exemple), elle se contente d'une bouche entrouverte, et de profondes inspirations qui me font plus penser à une crise d'angoisse qu'à autre chose...

 

Au final, je sors de ce film avec un avis mitigé : il y a des passages excellents, des scènes qui m'ont profondément marquée, et d'autres que j'ai trouvées faiblardes et ridicules.

Drôle de sensation...

 

Rentre dans le cadre du challenge Once upon a time

OnceUponATime

 

 

 


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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 00:00

Le-livre-des-choses-perdues.jpg"Telles étaient les histoires que la mère de David avaient adorées durant son enfance et que David lui avaient lues tandis que la maladie étendait peu à peu son emprise sur elle, réduisant sa voix à un murmure et sa respiration à un crissement de papier de verre sur du bois pourri jusqu'à ce l'effort soit trop insurmontable et qu'elle cesse tout à fait de respirer."


David est un petit garçon rêveur. De sa mère, il a hérité l'amour des livres et des histoires, des contes en particulier. Et, après la mort de sa mère et le remariage de son père, dans la grande maison mystérieuse, ce sont dans les contes de fées laissés dans sa chambre qu'il trouve son réconfort.

Réconfort ? Non pas vraiment, car ceux là sont plus sombres, plus cruels que les contes de fées que l'ont connait.

Et petit à petit, l'étrangeté s'étend dans la vie de David. Le lierre pénètre sa chambre, les livres murmurent entre eux, et un homme étrange entre dans sa vie, un homme qui lui demande le nom de son demi-frère nouveau-né. Et, une nuit où la guerre fait rage, il va rentrer dans le monde des contes de fées et y découvrir la corruption que cet homme biscornu y fait régner.

 

"Dans la clairière devant la maison s'étaient assemblée une congrégation de créatures avec des corps d'enfants et des têtes d'animaux. Il y avait là des renards, des biches, des lapins, des belettes dont les petites têtes reposaient curieusement sur des épaules humaines trop larges, avec des coups rétrécis par l'action du baume."


C'est un roman extrêmement dur et sombre, et un immense coup de cœur. Certains passages m'ont mise au bord des larmes (la mort de la mère, en particulier), et d'autre m'ont dérangée, me laissant mal à l'aise et troublée.

 

Alors que les contes de fées ont l'utilité de rassurer les enfants sur leurs pulsions et de les aider à la maîtriser, ce roman montre exactement l'inverse, un monde où les passages les plus atroces des contes de fées prennent leur indépendance et sont transformés par les cauchemars des enfants.

En particulier, ce roman tourne autour d'un thème dérangeant : l'intrusion de la sexualité des adultes dans l'univers de l'enfance. Le remariage du père de David, l'enlèvement des enfants par des pédophiles, les tortures raffinées que l'homme biscornu fait subir à ses victimes, ou l'origine des Sire-Loups partent du même principe : la corruption de l'innocence par la libido des adultes et la souffrance qui en résulte.

 

Tout cela fait de Le livre des choses perdues, de cette innocence perdue, un grand roman, merveilleusement bien écrit, et un roman très dur à la fois. Un peu comme Le Labyrinthe de Pan, qui m'avait laissée aussi dans une ambiance cauchemardesque.

 

Lu dans le cadre du challenge Once Upon a Time

OnceUponATime

et du challenge Fairy Tales sur whoopsy-daisy

fairytale

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 20:50

OUAT3.jpg"Emma : Just because you believe something does not make it true

Henri : It's exactly what makes it true."


Décidément, les contes de fées sont à la mode en ce moment, cette semaine va nous le montrer, et les séries ne dérogent pas à la règle. J'ai fini de regarder Once upon a time il y a maintenant quelques temps, mais j'ai tardé à écrire ce billet – par manque de temps.OUAT.png

Once upon a time part d'une assomption : et si la marâtre de Blanche-Neige avait finalement gagné ? Et si elle s'était invitée au mariage de Blanche-Neige et du Prince Charmant, et avait maudit tous les personnages de contes de fées, en les envoyant dans le monde réel, sans aucun souvenir de leur passé, au sein du petit village de Storybrooke dont elle serait la maire et la dirigeante.

Heureusement, il existe un sauveur, ou plutôt, une sauveuse : Emma, fille de Blanche-Neige et de Charming, née le jour de la malédiction et qui pourra détruire le mauvais sort, à partir de son 28ème anniversaire.

 

28 ans plus tard, Emma, abandonnée par ses parents dans un orphelinat le jour de sa naissance, fête son anniversaire. Lorsqu'elle rentre chez elle le soir, un petit garçon l'attend. C'est Henry, le fils qu'elle avait eu étant une toute jeune fille, adopté par la maire ambitieuse du village de Storybrooke, Regina. Et le petit garçon lui explique qu'Emma est fille de Blanche-Neige, que son destin est de défaire Regina et le mauvais sort et d'aider les personnages de contes de fées à rentrer dans leur monde.

 

Surprise, Emma ? Et pas qu'un peu dubitative. Mais, en raccompagnant Henry à Storybrooke, elle décide de s'y installer, curieuse de fréquenter son fils et d'en savoir plus sur cette étrange malédiction.

 

La série est construite sur un double niveau : l'enquête d'Emma pour savoir ce qui se trame à Storybrooke et son opposition grandissante à Regina d'un côté, et de l'autre, une réécriture des contes de fées, chaque épisode étant consacrée à un conte ou à un aspect de Blanche-Neige.

OUAT2.png

Vous les reconnaissez, le Petit Chaperon Rouge et Blanche-Neige, là ?

 

C'est cet aspect-là que je trouvais le plus risqué, et c'est cet aspect qui justement me plait le plus et m'a rendue accroc aux quelques 23 épisodes de la série. Les épisodes font correspondre avec beaucoup de finesse les personnages et les événements des contes de fées les plus connus, et l'enquête d'Emma dans le monde réel.

OUAT4.jpgMais, si, là, vous la reconnaissez ...

 

Blanche-Neige devient ainsi la douce institutrice du village, le grillon Jiminy Cricket, le psychologue qui suit Henry, le Chaperon Rouge et sa grand-mère, les patronnes du bar, et Rumpelstiskin, sans aucun doute le personnage le plus intéressant de la série, Mr Gold, le seul et richissime commerçant du village.

L'adaptation des contes de fées, malgré un aspect kitch un peu difficile à éviter, est souvent très réussie. Certains épisodes, en particulier, montrent une très jolie réécriture. Le petit chaperon rouge, la Belle et la Bête, ou Alice au pays des merveilles, m'ont fournie de grands moments de plaisir.

 

Rumpelstilskin.png

Et petit à petit, se dégage la figure de Rumpelstiskin, malveillant et brillant, pernicieux et malheureux, marionnetteur tenant sous ses ordres et la vilaine reine, et les gentils personnages de contes de fées, grâce à ses contrats dont on ne sort qu'à ses propres frais. Extrêmement bien joué par Robert Carlyle, envoûtant et effrayant, il donne un poids supplémentaire à la série.


Car je dois avouer que cette série pêche en particulier par un aspect : le talent de ses comédiens, assez médiocre. Ils ne sont pas à proprement parler « mauvais », mais manquent de cette flamme, de cette fougue qui enrichit les personnages. Et sans le talent des scénaristes, je n'aurais sans doute pas été au bout.

 

Rendez-vous l'an prochain, maintenant, pour la seconde saison.

 

Rentre dans le cadre du challenge Once upon a time (c'est le cas de le dire ...)

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  • : Le blog bleu
  • : Le blog d'une curieuse, avide d'histoires, de récits, de livres, de film et d'imaginaire.
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Envie de vacances, de bouquinage dans un jardin anglais, de farniente...

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Mon planning

Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

Mes défis persos

On peut me retrouver : whoopsydaisy.jpg
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Cuné a fait le compte et c'est !

 

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