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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 09:00

tarryflynn.jpg"Il serait heureux dans ce pays, heureux en ménage avec des enfants, et il irait à la forge avec des chevaux et bavarderait avec le maréchal-ferrant, et il irait se promener jusqu'au croisement le dimanche après-midi, pour y discuter de l'équipe de football et de politique. Il ferait partie des hommes âgés, les mains dans les poches de son pantalon, et il rêverait au passé. Ensuite, il rentrerait à pas lents prendre son repas du soir et sa femme et ses enfants seraient là à l'attendre et sa vie serait en tout point semblable à celle de son père."

 

Tarry Flynn est un grand poème d'amour à l'Irlande, rurale, bouseuse, aux gens simples et mesquins, au prés verdoyants, aux vaches un peu maigres, aux maisons trapues où les poules entrent dans les cuisines.

Tarry Flynn est un jeune fermier, qui vit avec sa mère et ses trois soeurs dans un petit village dont le seul centre d'intérêt est les amourettes entre jeunes et les mariages qui se font - ou pas. Tarry est célibataire, toujours vierge, incapable de trouver aucune des jeunes filles du village assez pures pour lui ; sauf Mary Reilly, la demoiselle du village, devant qui il redevient petit garçon.

Mais Tarry est aussi un poète, sensible à la beauté simple de la nature, aux fleurs, aux odeurs, à son champ de patates qui croient. Un amoureux de la vie, de la vie qui pousse et qui meurt, qui se répand et qui grouille. Avec un bouquin en permanence dans sa poche, il cherche à écrire des poèmes, sans se rendre compte que sa nature de poète ne se trouve pas dans les techniques de rimes, mais dans son oeil ouvert à la beauté qui l'entoure.

 

"Sa méthode pour que ce livre, et tous les livres exaltants le fassent frissonner, était de l'ouvrir au hasard et d'y jetter un bref coup d'oeil. Ensuite, il refermait le livre de peur que la magie disparaisse."

 

Au delà de ce portrait de poète fermier, un peu fou, un peu simple, très irlandais, Kavanagh porte le portrait d'une Irlande qui change. Les filles partent à la ville, se marier avec des hommes plus civilisés que leurs rustauds de frères ; les hommes restent au village en se lamentant sur leur avenir. Ce sont les années 30, l'industrialisation et les villes progresse, et une certaine forme d'Irlande éternelle meurt.

 

Lu dans le cadre de la semaine : "Le champagne, c'est chic, mais la Guiness, c'est celtique !"

celtique.jpg

et du challenge Culture irlandaise

Irlande-en-challenge

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 09:18

Bridesheadrevisited.jpg"A door has shut, the low door in the wall I had sought and found in Oxford; open it now and I should find no enchanted garden.

I had come to the surface, into the light of common day and the fresh sea-air, after long captivity in the sunless coral palaces and waving forests of the ocean bed."

 

Brideshead revisited est un roman tout ce qu'il y a de plus anglais. Le jeune Charles Ryder, orphelin de mère et doté d'un père tout ce qu'il y a de plus asocial, rencontre à Oxford Sebastian Marchmain, un jeune homme fantaisiste et gai. Mais derrière cette gaieté se cache une immense blessure : sa famille, et tout ce qui se passe autour du domaine familial, Brideshead.

Charles va tomber amoureux de cette famille, séduit par ces êtres fantasques, catholiques, aristocrates, presque continentaux dans leur extravaguance. Quite à perdre l'amitié de Sebastian.

 

"It seems to me that I grew younger daily with each adult habit that I acquired. I had lived a lonely childhood and a boyhood straitened by war and avershadowed by bereavement; to the hard bachelordom of english adolescence, the premature dignity and authority of the school system, I had added a sad and grim strain of my own. Now, that summer term with Sebastian, it seemed as though I was being given a brief spell of what I had never known, a happy childhood, and though its toys were silk shirts and liqueurs and gigars and its naughtiness high in the catalogue of grave sins, there was something of nursery freshness about us that fell little short of the joy of innocence. At the end of the term, I took my first schools; it was necessary to pass, if I was to remain at Oxford, and pass I did, after a week in which I forbade Sebastian my rooms and sat up to a late hour, with iced black coffee and charcoal biscuit, cramming myself with the neglected texts."

 

C'est un roman qui m'a laissé une impression mitigée : il est excellent, mais quelque chose n'a pas accroché chez moi.

Il raconte la fin d'une époque, de celle de Downton Abbey, de l'aristocratie triomphante. L'ambiance 'fin de siècle', fin d'une époque où la noblesse voulait encore dire quelque chose est merveilleusement décrite et est d'autant plus sensible que le premier chapitre nous montre que cette époque va finir, et finir de la manière la plus tragique possible : la guerre.

 

"Had it come to him, at that moment, an awakened memory of childhood, a dream in the nursery - 'When I'm grown up I'll sleep in the Queen's bed in the Chinese drawing-room' - the apotheosis of adult grandeur?"

 

Les personnages sont tous très beaux. Charles Ryder est un narrateur très sympathique, avec lequel on se plait. La famille Marchmain est étonnante, et terriblement sympathique. Dans un tout autre genre, elle m'a fait penser à certains personnages de Nancy Mitford, complètement excentriques. J'ai également bien aimé Anthony Blanche si ... continental.

 

" 'Well, they are rich in the way people are who just let their money sit quiet.' "

 

C'est un roman qui aborde avec beaucoup de délicatesse des sujets complexes. J'ai trouvé la manière dont est abordée l'homosexualité (la bisexualité ?) très fine et intelligence, avec beaucoup de douceur. De la même manière, la description de la religion catholique est, malgré l'athéisme du narrateur, remplie d'une certaine tendresse assez émouvante.

 

" ' 'Not quite my cup of tea,' I thought, 'this is too English.' I have the fancy for rather spicy things, you know, not for the shade of the cedar tree, the cucumber sandwich, the silver cream-jug, the English girl dressed in whatever English girls do wear for tennis - not that, not Jane Austen, not M-m-miss M-m-mitford. ' "


Malgré toutes ces qualités, je n'ai pas complètement accroché et je serais bien incapable de dire pourquoi... Est-ce le style ? Est-ce autre chose ? Je reprenais le livre avec beaucoup de plaisir, mais je le reposais sans remord, et sans avoir particulièrement envie de le reprendre non plus ...

Lu dans le cadre du Challenge Vintage

goldenvintage

 

Lu dans le cadre du Challenge God Save the livres

Challenge-anglais-copie-1

 

Lu dans le cadre du Challenge La Littérature fait son cinema

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 22:52

GOT.jpg"I'm not trying to honour you. I'm trying to have you run my kingdom while I drink, eat and whore me to an early grave."

Promis, promis, promis, je ne vais pas vous écrire un billet par épisode, mais je ne pouvais pas laisser passer le premier sans rien dire !

Cet épisode a remplit toutes les attentes que je pouvais avoir ! Lorsque je me suis mise derrière mon écran hier soir, j'étais pleine d'appréhension : cette série serait-elle à la hauteur du livre et de mes espérances ?


Oui.

 

Ce premier épisode introduit avec brio les différentes intrigues qui se nouent et qui consistuent le squelette de la série : la venue de l'Hiver et des choses étranges qui rodent au delà du Mur ; la lutte sans merci entre les différentes familles, à commencer par les Starks et les Lannisters ; et le retour possible des Targaryens d'au delà des mers.

CerseiLannisterMais surtout, ce premier épisode nous introduit les principaux personnages de cette histoire, ceux-là même pour qui j'ai tant d'affection. Il y a mes Starks tant aimé, le père, Lord Eddard, digne et noble ; la mère, Catelyn Stark, maternelle comme une louve qui défend ses petits, les aime tous crocs dehors ; les six enfants, Robb le sage, Jon Snow, le bâtard au grand coeur, Sansa la petite fille modèle, Arya, le garçon manqué, et les deux petits garçons, Bran et Rick.

 

 

En face, le roi Robert, un bon vivant égoïste. Il est accompagné de sa femme, la reine, Cersei, belle blonde arrogante, du frère jumeau de sa femme, le splendide Jaime, et de l'autre frère, Tyrion Lannister, un nain qui semble ne penser qu'à boire et qu'à baiser.

KhalDrogoDae.jpg

Khal Drogo, aux muscles testostéronés, mais au regard de velours...

 

De l'autre côté des mers, grandissent les deux enfants survivants du roi précédent : Viserys et Daenerys Targaryen. Viserys est prêt à tout pour récupérer son trône, y compris à marier sa très jeune soeur à un barbare à la tête d'une immense armée,

 

RobertBaratheon

Cette série est absolument merveilleuse. Je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus. Les dernières scènes (surtout la dernière en fait) me laisse toute frissonnante ... J'ai hâte de voir la suite !

 

 

Si je devais relever quelques défauts, ils consistent plus en des différences d'interprêtation. Winterfell fait trop pauvre à mon goût : c'est une des capitales des Sept-Royaumes, et du plus grand de ces Royaumes, mais on dirait une cour de ferme ! Et les Starks sont habillés trop modestements à mon goût ... Ils ne sont pas pauvres, et sont les anciens Kings in the North !

J'imaginais aussi Catelyn et Sansa plus belles : elles sont sensées avoir une beauté à couper le souffle, et je les trouve pas assez mises en valeurs. Catelyn semble vieille, beaucoup plus vieille que Cersei, alors qu'elles ont environ le même âge.

Et quant à Cersei, je la voyais plus garce. Mais ça ne peut pas lui faire de mal d'être humanisée...

Ned

En résumé : une splendide réussite. Je sais que tous les amoureux de fantasy le regarderont, mais je ne peux que conseiller ce visionnage à ceux qui sont persuadés ne pas aimer la fantasy. Peut-être changeront-ils d'avis ?

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 14:11

Avant de commencer ce blablatage, une annonce : ma PAL a été mise à jour ! Si des lectures communes (pour cet été, pas avant ...) vous tentent, faites-le moi savoir ! Je prends décidément beaucoup de goût à ça...

 

In Cold Blog s'intéresse aux quatrièmes de couvertures, et aux raisons qui nous les font lire. Il a fait pour la peine un très bon questionnaire pour mieux cerner l'importance qu'elles ont pour nous, lecteurs, et ce que nous souhaitons y voir. Je vous conseille d'aller y jeter un coup d'oeil : c'est ici !

 

Masse Critique reprend avec le Printemps ! Babelio organise la prochaine partir du Lundi 18 Avril, 8h30 ... J'ai hâte de voir ce que nous réserve cette édition de Printemps...babelio.jpg

 

Avec le printemps reprend également la Radio des Blogueurs de Leiloona, tournée cette fois vers la douceur. Pour cette occasion, je lui propose une chanson d'une artiste que je viens de découvrir, grâce au blog de BMR : Raphaële Lannadère, et une de ses plus jolies chansons : Mes Lèvres...

 

 

Par ailleurs, la date de sortie de la série Le Trône de Fer approche : elle sera Dimanche soir sur les écrans américains. Au delà de la polémique suscitée par un article du New-York Times (où cette journaliste voit-elle que Le Trône de Fer parle de réchauffement climatique ? Et que les filles ne peuvent pas aimer la fantasy), à laquelle Amy Ratcliffe apporte une excellente réponse, je voulais terminer cette longue attente avec le dernier trailer :

 

 

 

Sinon, Phooka nous annonce la sortie du 5ème volume du magazine de Livraddict, consacré aux vampires (sujet à la mode ...) ; Gromovar interviewe Tigger Lilly ; Aidan nous propose quelques minutes du film consacré au making-of de The Hobbit ; Alice lance un challenge Jane Austen.

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 09:00

cequesavaitMaisie.jpg" 'Pauvre petit chat !' s'écria-t-elle enfin, et ces mots furent pour Maisie une épitaphe sur la tombe de son enfance."

 

Maisie a trois ans lorsque ses parents divorcent. Chacun d'entre eux voulant la garder pour elle - ou aucun des deux ne voulant vraiment s'occuper d'elle ?- elle est partagée entre son père et sa mère : six mois chez l'un, à entendre du mal de l'autre ; six mois chez l'autre, à entendre le premier se faire maudire. De ce qui se passe chez son père, sa mère ne veut pas en entendre parler ; et parler de sa mère est impensable chez son père.

A chaque maison sa vie et à chaque maison sa gouvernante : la charmante Miss Overmore chez son père, et la vieille et maternelle Mrs Wix chez sa mère.

Bien entendu, son père va épouser la jeune et jolie gouvernante, qui deviendra Mrs Beale, tandis que sa mère va trouver un homme charmant dans la personne de Sir Claude. Sir Claude est si beau que toutes en tombent amoureusent : Mrs Wix, bien sûr, mais aussi Mrs Beale, rapprochée du beau jeune homme par la petite Maisie. Et les sentiments que Maisie portent à son beau-père sont trop forts pour n'être que filiaux...

 

C'est un très beau roman que nous offre Henri James. Pour tout vous dire, c'est un roman qui me réconcilie avec James : depuis ma tentative avortée des Ailes de la Colombe, il y a 6 ou 7 ans, James ne me tentait plus. Mais là, dans la délicate traduction de Marguerite Yourcenar, j'ai retrouvé tout ce que j'aimais en lui. Son regard sur le monde, et sur le monde adulte surtout, est d'une cruauté au scalpel. Sous les remarques détachées, se déroule en creux le portrait de parents inconséquents, égoïstes, abandonnant leur fille à leurs nouveaux époux. Nouveaux époux eux-même plus intéressés par la découverte de l'amour, et par la manière dont ils peuvent utiliser Maisie pour se rapprocher l'un de l'autre.

La seule animée de sentiments maternels est Mrs Wix, avec toute sa maladresse et son intelligence relative. Mais en peu de temps, l'amour va elle aussi la troubler et la conduire à négliger la petite fille.

 

Au milieu de ce monde d'adultes, l'enfant, avec son regard naïf et pur. C'est Maisie qui nous sert de lien avec ce monde, et entendre ces relations adultes vues par ses yeux d'enfants, a un côté très humoristique - et légèrement malsain en même temps : "le monsieur qui est avec maman. Est-ce que ça n'arrangerait pas les choses, comme ça les arrange que vous soyez ma gouvernante chez papa ?".

Un très beau morceaux de psychologie, et servi par une langue délicate et raffinée.

 

Lu en lecture commune avec George, Anne et Reka

lecturecommune1

 

Lu dans le cadre du challenge Henri James

challenge-henry-james

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 08:59

retourHowardsEnd.jpgAprès mon visionnage de Downton Abbey, vous avez été très nombreuses à me conseiller de regarder Retour à Howards End, et vous avez eu bien raison (même si je le trouve très différent de Downton Abbey).


Dans le Londres du début de siècle, deux soeurs et un frère cultivent la gaieté et la joie de vivre. Les deux Miss Schlegel sont deux êtres bons, généreux, ouverts, vivants. L'aînée, Meg, se lie d'amitié avec une femme malade, Ruth Wilcox. Ruth est marié à un homme très riche et soucieux des apparences, mais elle préfère laisser ses souvenirs se perdre au milieu de sa maison d'enfance, Howards End, une ancienne ferme d'une beauté somptueuse. Meg assiste Ruth dans ses derniers jours, promet de l'accompagner un jour à Howards End, est présente alors que sa famille l'abandonne, si bien que Ruth, dans une soudaine impulsion, lui lègue Howards End sur son lit de mort.

Helen rencontre un jeune homme pauvre et poétique, romanesque comme elle, mais marié à une prostituée qui s'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Helen, écoutant les conseils de Mr Wilcox, conseille au jeune homme de démissionner de son travail, pour le plonger dans une misère noire. Prise de remords, Helen se sent responsable, et voue une haine féroce à Wilcox.


Hélas, c'est l'homme que Meg va épouser.

HowardsEnd3.jpg

 

Je sais, ça a l'air très compliqué dit comme ça, mais toutes les intrigues de cette histoire s'entremêlent avec légèreté, et elle est finalement très claire. Les personnages sont splendides, Meg et Helen en particulier. Il y a quelque chose d'Elinor et Marianne de Raison et Sentiments en elles. Meg, avec sa sagesse et son attention aux autres, sa réserve, fait une Elinor très convaincante, alors qu'Helen, pleine de passion, de drame, d'égoïsme et de manque de convenances est un portrait fidèle de Marianne.

Mais la morale est différente et c'est ce que j'ai préféré dans ce film. Jusqu'où faut-il pousser la générosité envers des personnes qui ne le méritent pas ? Le respect des convenances ? Et ne faut-il pas préférer parfois sa conscience et ce qui nous construit en tant qu'être humain ?

HowardsEnd.1.jpg

Les acteurs sont tous excellentissimes. Emma Thompson fait une Meg délicate et douce, touchante dans sa fragilité et sa bonté. Helena Bonham Carter est encore une fois merveilleuse de passion et de vie. Quant à Anthony Hopkins, il fait un Mr Wilcox complexe, parfois odieux, parfois touchant, vieil homme dont les certitudes s'effondrent...

HowardsEnd2.jpg

Quant aux décors ... Quant aux costumes ... Je rêve de la garde-robe de Meg, de ses petits chapeaux et de ses grandes jupes.

Un film splendide, tout simplement splendide...

 

 

 

Première participation au challenge de Maggie et Lou, Back to the past !

Backtothepastcup.jpg

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 09:00

Noussommescruelles.jpg-.jpg"Pardonne-moi pour tous ces blancs, pardonne-moi petite bergère de mon coeur. J'avais prévu de te dire tant de choses, et puis ta voix, comme ça, si proche tout d'un coup alors que je me sentais si loin ; j'ai perdu tous mes serments d'amitié éternelle, je n'ai même pas su te dire combien tu allais me manquer, combien j'avais été malheureuse à la lecture de ta lettre [...] Et puis un an, ça passe très vite, tu verras, je te raconterai tout, ce sera comme si tu étais au milieu de nos pauvres tourments de pétasses parisiennes en devenir. Tu m'écriras la neige à Central Park et le vent qui s'engouffre entre les hautes tours, les briques rouges et les pancakes au sirop d'érable au petit déjeuner."

 

Dans un lycée parisien chic-intello, deux connaissances font un pacte : rejouer Les liaisons dangereuses de Laclos dans leur petit monde. Camille sera la marquise de Merteuil, et Julien le Vicomte de Valmont. Ils s'écrivent, dans un style tout ce qu'il y a de plus précieux, et s'envoient les preuves écrites de leurs conquêtes, et de leurs ruptures.

Seul problème : la Présidente de Tourvel manque à l'appel...

 

"Je voudrais que le temps passe très vite et ne jamais grandir. Avoir éternellement dix-sept ans, danser sur Dancing Queen, hurler "only seventeen" toute ma vie en pensant que Abba a écrit cette chanson pour moi. Si vous saviez comme j'ai peur de perdre ma jeunesse. Tous mes moments de bonheur sont gâchés à l'idée qu'ils seront source de nostalgie le lendemain. Julien, aimez-moi, soyez mon bon ami, tenez moi la main et aidez moi à profiter du moment présent ; je vous en serai éternellement reconnaissante."

 

C'est un court roman épistolaire que j'ai énormément aimé. Il est délicieusement écrit (voyez les citations). Et les relations amoureuses sont savoureuses : de légères et joueuses au début, elles deviennent de plus en plus dures, de plus en plus adultes, avant une fin que j'ai trouvées exceptionnelle.

Julien et Camille sont deux êtres odieux (j'en ai connue une comme ça, et ce n'est certainement pas facile à vivre) mais terriblement touchant : quel manque d'estime de soi, de confiance dans l'avenir, quel sombre abîme pousse des gens à agir de cette façon ?

Si je devais trouver un défaut, c'est la multiplicité des personnages : certains sont introduits sans avoir vraiment de raisons, et d'autres, comme Nini, n'ont absolument aucune place dans ce livre... Dommage car les intrigues sont déjà suffisament complexes.

 

Lu dans le cadre du challenge Dames de lettres

dame d11

Et du Challenge Paris, je t'aime

Paris

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 11:03

contedhiverlilobaur.jpgLe conte d'hiver est une des pièces de Shakespeare que je ne connaissais pas du tout, n'ayant même aucune idée de ce qu'elle pouvait raconter. B. l'apprenant (c'est une de ses pièces préférées) et voyant qu'elle se jouait à Bagatelle, il m'y a emmenée sans même me demander mon avis (qui n'aurait pas pu être négatif).

Nous voilà donc installés (je remercie d'ailleurs la RATP et le RER B sans qui j'aurais été obligée d'attendre une demi-heure, au lieu d'arriver juste à l'heure, stressée et en sueur) dans ce joli théâtre tout moderne. J'ai mis quelques temps avant de rentrer car le nombre des personnages présentés au début était un peu trop nombreux.

unconted-hiver.jpg

Il y a un roi de Sicile, Léonte, et sa femme aimable et vertueuse, Hermione, qui invitent à leur cour l'ami d'enfance de Léonte et roi de Bohème, Polixène. Léonte a un fils, Mamilius, et un conseiller Camillo. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'au moment où Léonte est pris de folie : il est persuadé qu'Hermione le trompe avec Polixène.

Il cherche à faire empoisonner son ami - sauvé in extremis par Camillo qui s'enfuit avec Polixène en Bohème. Il emprisonne sa femme, refusant d'écouter ses dénégations passionnées. Et c'est en prison qu'elle accouche d'une petite fille, Perdita, et meurt, ainsi que son fils, en entendant son mari renier l'Oracle de Delphes qui l'innocente.

De plus, Léonte est persuadé qu'elle n'est pas sa fille mais celle de Polixène. Il demande donc à l'un de ses conseillers d'exposer le bébé dans un endroit sauvage ... Et le hasard mène Perdita sur les "rives" de la Bohème, pas très loin du Palais de Polixène où vit son fils.

Seize ans plus tard ... pas la peine de faire un tableau, et cette pièce, commencée comme une tragédie terrible, se finit en farce et en comédie la plus belle qui soit. La fin, ohhhh, la fin, je sautillais toute seule sur ma chaise.

 le-conte-d-hiver pics 390

La mise en scène est excellente. J'ai été un peu déroutée au début par l'accent des acteurs, comme s'ils cherchaient à contrefaire l'italien ou le bohémien, mais finalement, en me rendant compte qu'ils sont réellement étrangers et que c'est leur accent naturel, j'ai fini par me laisser bercer la musique des mots.

Les acteurs sont tous excellents, à commencer par Léonte et Hermione. C'est vif, c'est gai, c'est plein d'esprit et de joie, et j'ai passé un très bon moment...

A l'exception de ceux où l'acteur jouant le fils de Léonte, le fils du berger et le Temps était en scène : son côté clownesque un peu lourd retirait un peu de la grâce de la pièce... Dommage...

 

Shakespeare

Vue dans le cadre du challenge Shakespeare !

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 09:02

Il y aurait comme un souffle d'activité en ce moment dans la blogosphère, un petit vent printanier qui vise à nous occuper dans les mois à venir ...

 

Un petit vent de noroît, par exemple, qui nous ramène plein de cultures celtiques, de guiness et de charmants jeunes hommes en kilts. Ça va commencer le 25 Avril, avec une semaine celtique (que je vais transformer en semaine irlandaise), pour mieux se poursuivre le 15 Juin, avec le mois écossais.

semaineceltique.jpg

Le but des deux est le même : se gorger de bouquins, de musiques, de recettes de cuisine, de bières, bref, faire un voyage culturel dans ces deux pays si proches, mais si différents. Je me suis inscrite en catégorie IRA pour la semaine celtique (oui, les filles, vous avez un humour catastrophique - mais j'aime ça !!).

ecossais.jpg

 

Une petite brise de challenge élisabéthain, avec Marlowe : Isil propose une lecture commune du Dr Faust, pour le 30 Avril, qui commence dès le 13 pour avoir le temps de décortiquer ce texte ! Il faut encore que je me procure le livre, mais je suis déjà à fond !

 

Côté cinéma aussi, ça bouge !

Kabaret Kulturel lance son challenge La littérature fait son cinéma : le but est de lire des romans (une dizaine pour la catégorie Meilleure actrice où je me suis inscrite) qui ont été adaptés au cinéma, et le tout avant le 4 Avril prochain.

A vos écran, prêts ? Partez !

Challenge-La-litterature-fait-son-cinema-3e-categorie.jpg

Ah, non, attendez !

Car Maggie et Lou lance leur challenge de "costume drama" Back to the past. Parce que les logos sont merveilleux, et parce que j'adore ce genre de films, je ne pouvais pas passer à côté !

backtothepast.jpg

 

A la Cinémathèque, on ne fait pas que s'extasier sur Kubrick, et admirer ses films : on joue avec lui ! Et oui, les 7 avril (mince, c'est passé), 5 mai et 8 juin, se déroule les soirées Kubrick, pour jouer au Kubrick Bingo et Kurickoké. Le Kubrick Bingo est un jeu à base de reconnaissance d’extraits et de questions auxquelles doit répondre le public. Le Kubrickoké consiste à rejouer des scènes des films.

Ces soirées, ouvertes à tous, se déroulent au 51, le restaurant attenant à la Cinémathèque.

 

Sinon, Gangoueus revient sur la démarche de Rachid Santaki, l'auteur de Les anges s'habillent en caillera ; Accr0 lance un logo pour les petites maisons d'édition ; Gromovar interview Efelle ;Tor.com se renseigne sur Patrick Rothfuss, auteur de The name of the wind ; Aidan Moher présente la carte de Free Cities, de A song of Ice and Fire ; et Lael nous annonce le prochain concours des Joutes de l'imaginaire !

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 10:00

19h37 : Fin de L'étrange disparition d'Esme Lennox 232 pages - et fin de mon RAT.

Ca y est, j'ai lu les dernières pages (très belles) d'Esme Lennox. Ce roman aussi est d'une grande beauté, et sa construction est en tout point parfaite. Mon commentaire viendra plus tard, mais sachez le : il sera excellent.

Comme pour tout ce que j'ai lu durant ce RAT. Que cette journée a passé vite ! Bouquiner le dos au soleil en buvant du Lapsang Souchon a quelque chose d'idyllique... En tout cas, j'attends la prochaine session avec impatience. Je vais aller rejoindre mes amis qui boivent un verre en terrasse... Et bon courage à celles qui continuent !

 

Bi1an de fin de RAT : trois merveilleux romans, des souvenirs plein la tête et  912 pages... C'est pas mal pour un RAT quelque peu mouvementé !

 

18h43 : à 100 pages de la fin de l'étrange disparition d'Esme Lennox

L'amie qui vient dormir chez moi ce soir vient de passer poser ses affaires et est restée quelques temps boire un thé. Forcément, ma vitesse de lecture s'en est ressentie. Je crois qu'elle me prend pour une folle... Et je me sens un peu coupable de lui expliquer que "tu comprends, là, il faut que je lise, c'est le RAT ..." Elle est partie se promener au soleil, et reviendra vers 20h, signer la fin de mon RAT.

En tout cas, j'avais un peu peur avant de lire Esme Lennox, et je ne me repends pas du tout de mon choix ! Un autre régal de lecture...

Décidement, ce RAT est placé sous le signe de la réussite !

RAT3.jpg

 

16h37 Fin de Ce que savait Maisie 397 p

Déjà 3h de passées ! Je ne vois pas le temps s'écouler, à mon grand regret ... Je passerais bien des journées comme ça, à bouquiner le dos au soleil...

Ce que savait Maisie est un bonheur acide et cruel : j'ai adoré ! Ma question maintenant, c'est ce que je vais lire après ? La suite de Enfants de la Terre : The land of painted caves (mais c'est en anglais...) ? Un bouquin irlandais (l'Etrange disparition d'Esme Lennox) ? De la fantasy, avec la suite des Descendants de Merlin, Resmiranda ?

Je suis en plein doute et donc, je me fais une pause !

 

13h35 En plein dans Ce que savait Maisie

Je me régale de ce joyeux délice cruel qu'est Ce que savait Maisie. James avec qui j'entretenais une relation difficile depuis quelques années (et l'abandon des Ailes de la colombe) revient dans mon coeur avec cette petite fille et ses parents aux relations amoureuse tortueuses.

 

Sincèrement : "Il peut sembler étrange qu'à la fin de cette visite, Maisie ne posât jamais de questions à propos de Monsieur Perriam, et plus étrange encore qu'au bout d'une semaine, elle eût reçu une réponse à toutes les questions qu'elle n'avait pas posées.", c'est merveilleux, non ?

RAT2.jpg

 

11h50 : Fin de Nous sommes cruels 283 p

Je ne sais pas à quoi je m'attendais en lisant ce livre : j'avais lu des critiques assez mitigées. J'ai été assez destabilisée au début par le style épistolaire, et l'écriture très précieuse de Camille et Julien, mais je me suis rapidement laissée prendre au jeu. Et malgré quelques maladresses (je ne comprends pas ce que vient faire Nini, par exempe), j'ai beaucoup aimé. En particulier la dernière lettre, un petit chef d'oeuvre !

Henri James, à nous deux !!


10h : Début du RAT.

RAT

Décidément, c'est pas aujourd'hui que je vais battre des records de RAT : je cumule une toute petite nuit (bah oui, quand les soirées sont sympas, on reste jusqu'à tard, très tard...) et une vie sociale ce soir qui va m'arrêter aux alentours de huit heures.

Qu'importe, je suis motivée, ai des tonnes de thé à côté et quelques bons bouquins (le "quelque" vaut pour les 200 de ma PAL)... Pour commencer ? Nous sommes cruels, de Camille de Peretti. Petit livre, avant d'entamer Ce que savais Maisie de James et quelques irlandais pour la semaine dédiée !

A très vite !

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Mon planning

Janvier 2013

Lecture commune approximative : Imposture, de Benjamin Markovits, avec George

 

9 Janvier 2013

Lecture commune : Silvia's lovers, de Gaskel, avec Titine

 

20 Janvier 2013

Lecture commune : Les Chouans, de Balzac, avec Maggie, Nathalie , Cléanthe et Marie

 

Février 2013

Lecture commune : La fausse maîtresse, de Balzac, avec Marie

 

4 Mars 2013

Lecture commune : Le temps des métamorphoses, de Poppy Adams, avec Tiphanie, Soukee et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : The scarlett letter, de Nathaniel Hawthorne, avec Noctenbule et Titine

 

Mars 2013

Lecture commune : Quelle époque !, de Trollope, avec Adalana, Shelbylee, Maggie et Titine

 

Avril 2013

Lecture commune : Les vagues, de Virginia Woolf, avec Cléanthe , Anis et Titine


21 Juin 2013

Lecture Commune : Petite soeur, mon amour, avec Valérie

 

 Juin 2013

Lecture de L'Argent, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Juillet 2013

Lecture de La débâcle, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

 Août 2013

Lecture de Le Docteur Pascal, d'Emile Zola dans le cadre du défi On a une relation comme ça, Emile Zola et moi

 

7 Novembre 2013

Lecture de Le dernier Homme de Camus, dans le cadre du défi Albert Camus

Mes défis persos

On peut me retrouver : whoopsydaisy.jpg
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